« Défense et illustration du genre humain », Conclusion (I), en librairie le 16 mai

Le moment de conclure est aussi celui où l’on répare sa négligence éventuelle dans les pages qui ont précédé : ai-je tout dit, et ce que j’ai dit, l’ai-je dit aussi clairement qu’il aurait fallu le faire ? Et pour éviter tout malentendu – et pour faciliter la tâche de ceux qui lisent les essais comme s’ils étaient des romans policiers, en commençant par la fin – redire l’essentiel de manière explicite, en mettant tous les points sur tous les « i ».

Mais comme un préalable, j’examinerai les différences qui existent entre Défense et illustration du genre humain et deux ouvrages dont les propos sont à première vue apparentés aux miens ici.

Dans Où en sommes-nous ? Emmanuel Todd met en évidence les déterminations sociologiques (formes familiales, religions, niveau et type d’éducation) qui sont les nôtres, dans le but de faciliter les projets de réforme ambitieux qui demandent que soient levées de telles barrières, ou pour prouver peut-être qu’elles demeureront malheureusement à jamais baissées.

Yuval Noah Harari interroge lui, dans Homo Deus, l’histoire de notre espèce pour dénoncer les pièges dans lesquels elle a déjà eu l’occasion de tomber et risque de retomber.

Moi-même, dans Le dernier qui s’en va éteint la lumière, j’ai pris très au sérieux la menace d’extinction du genre humain et j’ai passé les troupes en revue. Le moral est-il bon, sommes-nous correctement et suffisamment armés ?

Ici, dans Défense et illustration du genre humain je passe à une seconde étape : je fais l’inventaire de la boîte à outils nécessaire pour précisément prévenir cette extinction, je présente les éléments et fais quelques propositions sur la manière de les assembler.

Mais si notre approche à Todd, Harari et moi, apparaît très semblable, et si les pièces que nous proposons les uns et les autres semblent d’une certaine manière s’imbriquer pour se compléter, la définition de la chose à faire ou des choses à faire maintenant selon nous sont cependant très différentes, et ceci, parce que nos explications du comportement humain, et du genre humain en général, sont en réalité très différentes.

(à suivre…)

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