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Lorsque j’ai commencé à écrire « Fausta », opéra rock en forme de Faust au Féminin, j’imaginais une histoire de pacte avec une diablesse pour obtenir des dons à peu de frais : une âme qui n’aurait pas le temps d’évoluer dans un monde promis au réchauffement climatique. Je me posais la question de la spécificité du féminin, pourquoi si peu de « génies » intellectuels, artistes, dirigeants, philosophes, sont des femmes.
Cette écriture m’a entraînée vers une réponse que je n’attendais pas. La femme porte l’enfant. C’est la seule et unique différence, qui entraîne toutes les conséquences. La femme est à la fois égale et différente de l’homme. Elle est égale car elle est capable de faire tout ce que l’homme peut faire, et différente parce qu’elle porte et met au monde l’enfant.
Elle est l’athanor, four alchimique qui « cuit » dans son sein le futur de l’humanité. Sans elle, l’humanité s’arrête.
J’ai entendu un jour à la radio que le taux de fécondité d’une population, si elle veut se renouveler, doit être de 2,1 enfants par femme. Je ne sais pas si c’est vrai, mais admettons.
Lorsque les femmes prennent leur place dans le monde de l’action professionnelle, culturelle, intellectuelle, elles sont moins tentées de faire de nombreux enfants.
Cela me fait penser à la maman d’une dame, elle a mis au monde 8 enfants, et s’est infligée 7 avortements, car elle ne pouvait assumer toutes ces grossesses. Une vie avant la pilule, la contraception…
Dans une société qui leur laisse prendre une place en dehors du foyer, les femmes profitent avec bonheur de leur temps pour vivre pour elles-mêmes. Quels que soient leurs désirs, leurs loisirs, leurs intérêts : travailler ou ne pas travailler, créer ou ne pas créer, se détruire ou prendre soin d’elles-mêmes.
Comme les hommes. Sauf que pour eux, avoir des enfants et/ou les élever reste indépendant de leurs activités. Ils ont les femmes pour accomplir ce rôle. Du moins dans le passé.
Aujourd’hui, les hommes féministes, et qui veulent avoir des enfants qui leur ressemblent, doivent se poser la question du temps qu’ils sont prêts à consacrer pour aider leurs enfants à grandir.
Les femmes éduquées et qui ne sont pas sous l’emprise de la religion, ne feront plus, à mon avis, 2,1 enfants par femme. Sans compter la stérilisation qui vient suite à notre mode de vie : pilule, quantité et qualité de sperme en baisse, pollution…
La gestation pour autrui et toutes les formes scientifiques de fécondation viennent prendre le relais de mutations sociales et d’évolution physique pour qu’homosexuels enfin acceptés, ainsi que corps de femmes et d’hommes moins fertiles, puissent quand même se reproduire. Mais combien de couples, de familles homoparentales font ou élèvent 2,1 enfants par femme ?
Les populations très fécondes n’ont, à mon avis, pas encore donné à toutes leurs femmes la possibilité de s’épanouir dans les activités humaines accessibles aux hommes. Elles font beaucoup d’enfants, et en sont très heureuses. Savent-elles le prix qu’elles payent pour assurer une descendance qui leur ressemble à leur société ?
Si le réchauffement climatique, ou la bombe thermonucléaire ne nous a pas éliminés de cette terre, il faudra faire toute sa place au féminin pour que l’humanité continue.
Et le transhumanisme dans tout ça ? C’est peut-être une réponse à ce problème. Laissons le génie féminin advenir, laissons-le choisir d’avoir des enfants, de ne pas en avoir, le point de bifurcation se trouvera au moment de son choix.
Soit elle dira « oui », je veux que mon corps continue à être cet athanor, cette « poule aux oeufs d’or », soit elle dira « non », et sa spécificité cessera d’exister.
En peu de générations, l’humanité s’éteindra, et prendront le relais soit le transhumanisme, soit une société de robots. L’humanité, telle qu’elle s’est présentée jusqu’à aujourd’hui cessera d’exister. Autre chose adviendra.
Si se restaure le jardin qu’était la terre avant notre société industrielle qui en a fait un cloaque, cela ne sera pas si mal.
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