Billet invité. Ouvert aux commentaires.
Cher Paul Jorion et (P)ièces (J)ointes
Lecteur assidu du blog depuis près de neuf ans, je n’ai jamais pris la plume pour m’y exprimer bien que l’idée m’ait parfois effleuré. Lecteur assidu de la quasi-totalité de vos ouvrages, je n’ai jamais pris la plume pour vous écrire, bien que l’envie m’y ait parfois poussé.
Si j’ai décidé de vous écrire aujourd’hui, c’est que la question soulevée par Alexis Contour me concerne. Que va devenir la communauté du blog ? Que vais-je devenir sans le blog après le 28 février ?
Pour moi, consulter le blog de Paul Jorion, c’est comme se rendre à un rendez-vous qu’on attend avec gourmandise. Je flâne parmi les articles, les lisant et les relisant. Je glane des informations introuvables ailleurs, les arguments qui consolideront mes engagements et discussions. Je prends des nouvelles du Temps qu’il fait grâce à votre météo, afin de savoir à quelle sauce les changements climatique, économique et technologique vont m’accommoder ou m’incommoder. Bref, j’ai le sentiment de devenir chaque fois plus intelligent grâce à la communauté du blog, ce bien commun si précieux.
À soixante-cinq ans aux prunes, tombé il y a plus de quarante ans dans la programmation informatique, puis très vite dans la toile Internet, je ne crois pas trop à l’efficacité des forums comme vecteur d’échange de réflexions et d’analyses. Non, si le format « Forum » convient bien aux échanges questions-réponses, de mon point de vue, il ne se prête pas au débat d’idées en particulier s’agissant de la proposition concrète de rubriquage suggérée par Alexis Toulet.
Je penche plus pour un journal composé d’articles, signés comme c’est le cas dans le blog actuel. La Une proposerait les titres d’appel et chacun pourrait y retrouver ses auteurs préférés ; passer des articles limpides et acérés de François Leclerc aux analyses subtilement ravageuses de Roberto Boulant, en passant par les cours d’un Pierre Sarton du Jonchay et autres réactions de UnQuidam. De temps à autres, vous pourriez ainsi nous reparler du temps qu’il fait, de vos recherches et pourquoi pas nous tenir au courant de l’agenda de votre actualité médiatique.
Ce format permettrait aussi de maintenir la publication sur papier des (P)ièces (J)ointes qui en serait le prolongement matériel. Et ça tombe bien, le blog pourrait conserver, par son titre, ses lettres (de noblesse) initiales : (P)ièces (J)ointes (PJ).
Techniquement, je ne vois aucune difficulté, si ce n’est de réunir les compétences nécessaires et la disponibilité en temps. Avec Alexis Toulet et d’autres comme votre serviteur, la chose me semble faisable. Du point de vue financier, aussi. La toile pourvoira à la communication entre nous et à l’organisation décentralisée.
Vous nous avez suggéré de nous bouger : alors, je bouge.
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