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Une dame, accompagnée d’un monsieur, décident d’escalader une des montagnes les plus hautes du monde, en s’abstenant délibérément de prendre les précautions élémentaires (teneur en oxygène à ces altitudes et tutti quanti) – pour décupler la qualité de leur « exploit ». Ils se trouvent en difficulté, aboutissement dont la probabilité était extrêmement élevée vu les circonstances.
La dame a été sauvée grâce à la solidarité de ses amis et d’un certain nombre d’autres personnes de bonne volonté. Le monsieur est sans doute mort.
Ce soir, la dame se plaint amèrement, ajoutant l’invective à ses récriminations : L’alpiniste Elisabeth Revol en « colère » contre la lenteur des secours sur le Nanga Parbat.
Cette dame, et son compagnon, ont pris des risques incalculables en toute connaissance de cause, sachant que des personnes plus raisonnables qu’elles viendraient à leur rescousse en cas de pépin. Elle considère ce soir, et l’exprime « avec colère », que la solidarité du monde entier leur était due, à elle et à son compagnon, tous deux en fait également irresponsables (paix à son âme).
Comme peu nombreux seront sans doute ceux qui – dans le cadre de la société du spectacle et du fait divers soigneusement mis en scène – répondront à cette dame qu’elle se paie la gueule du monde, je m’en occupe personnellement. Je l’informe que ma colère à son égard est égale, sinon supérieure, à la sienne vis-à-vis du monde insensible à ses yeux – monde qui témoigne à son insu d’une générosité infinie à son égard, difficile à justifier.
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