Billet invité. Ouvert aux commentaires.
L’annonce des mesures d’Emmanuel Macron accompagnée de la minute de silence en mémoire des 123 femmes décédées en France cette année procurent un soulagement, tant ce sujet épineux de la violence faite aux femmes devenait source de discorde et de malaise.
Enfin, il est moins question d’établir une liste exhaustive des diverses occurrences de ce fléau où la « ségrégation » intervient que d’intervenir directement et ce par tous les moyens disponibles à notre époque, entre autres grâce à la technologie.
Il faut féliciter le Président et son équipe d’envisager cette violence dans toutes les couches de la société, puisque c’est bien dans l’entièreté de celle-ci que le phénomène est constaté : pouvoir demander par exemple à un chauffeur de bus de s’arrêter au plus près de son domicile ou communiquer directement avec la police sur les lieux des faits sont bien sûr des aides très précieuses.
Il n’est pas anodin par ailleurs d’éveiller la conscience des parents, dont le comportement vise parfois à se déresponsabiliser, au « bénéfice » des enseignants, accablés de tâches de plus en plus lourdes et complexes : le rôle de l’éducation est, nous dit Macron, au premier plan de la lutte contre cette violence. De même, le rehaussement du seuil de l’âge de la responsabilité en matière de sexualité fait preuve d’une réflexion pertinente à propos du « rapt », physique ou psychologique, dont sont menacés nombre d’adolescents.
C’est plus qu’une étape sur le chemin de l’égalité, puisqu’action et réflexion se rejoignent ici pour l’établissement de la justice.
Il est un autre point de vue également sur ce chemin : même si, le plus souvent, c’est l’homme qui impose sa violence, par sa force ou son statut le plus souvent, les frontières entre la violence physique et psychologique sont-elles si délimitées? La violence féminine existe-t-elle également? Si oui, pourquoi et sous quelles formes ?
Si nous observons l’analyse de ce que nous appelons très malheureusement « faits divers », parce que, tout simplement, nous ne parvenons pas à les classer, force est de constater que les « mobiles » sont le plus souvent liés à un malaise que l’on peut qualifier de « social » : recours à l’alcool pour oublier le caractère « vain » ou trop dur de ses conditions d’existence, obligation de tenir bon, coûte que coûte, dans une société de plus en plus performante et exigeante, stress quotidien dû à la fatigue et au manque de sommeil, ne laissant que peu de place au dialogue, angoisse devant l’avenir et celui de ses enfants : ne pourrait-on donner aux hommes et aux femmes de l’ère post-industrielle de meilleures conditions de vie pour que l’amour retrouve sa position centrale et fondatrice dans celle-ci ?
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