Le cri d’alarme de 15.000 scientifiques sur l’état de la planète – ou la prophétie du dernier homme de Nietzsche, par Cédric Chevalier

Billet invité. Ouvert aux commentaires.

« Après avoir tenté d’enseigner le Surhomme aux hommes, Zarathoustra, constatant son échec, veut leur montrer la figure humaine la plus méprisable, afin de susciter en eux le désir de créer la figure nouvelle de l’humanité qu’il est venu leur annoncer :

‘Il est temps que l’homme se fixe à lui-même son but. Il est temps que l’homme plante le germe de sa plus haute espérance.

Maintenant son sol est encore assez riche. Mais ce sol un jour sera pauvre et stérile et aucun grand arbre ne pourra plus y croître.

Malheur ! Les temps sont proches où l’homme ne jettera plus par-dessus les hommes la flèche de son désir, où les cordes de son arc ne sauront plus vibrer !

Je vous le dis : il faut porter encore en soi un chaos, pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante. Je vous le dis : vous portez en vous un chaos.

Malheur ! Les temps sont proches où l’homme ne mettra plus d’étoile au monde. Malheur ! Les temps sont proches du plus méprisable des hommes, qui ne sait plus se mépriser lui-même.

Voici ! Je vous montre le dernier homme.’

Alors que la foule a ri de Zarathoustra quand il a parlé du Surhomme, elle lui réclame le dernier homme en entendant ce dernier discours :

‘Fais de nous ces derniers hommes ! Et garde pour toi ton surhumain !’ »[1]

Beaucoup trop inaudible dans le malstrom médiatique qui associe l’essentiel et le dérisoire : les nouvelles sont mauvaises sur le front climatique. Après 3 ans de plafonnement des émissions de gaz à effet de serre et les pompeux cris de joie de l’Agence internationale de l’Energie sur un inespéré « découplage de la croissance économique par rapport à ces émissions »[2], les rejets de CO2 sont repartis à la hausse. L’Organisation météorologique mondiale a annoncé le 30 octobre 2017 que nous avions franchi en 2016, pour la première fois depuis 800.000 ans –huit cent mille ans–, le seuil de concentration de 403 parties par million de CO2 dans l’atmosphère.[3] Jusqu’à preuve du contraire, l’Humanité n’a donc pas infléchi sa course folle vers un climat que nulle civilisation n’a connu.

Mais le front climatique, bien qu’important, n’est qu’un des nombreux fronts sur lesquels l’Humanité a déclaré la guerre à la Biosphère, et donc à elle-même. Malheureusement, sur l’essentiel de ces fronts, et à l’exception à peine réconfortante du rétablissement de la couche d’ozone, Humanité et Biosphère sont en train de perdre conjointement ce conflit.

Le Monde a publié ce lundi 13 novembre 2017 en français[4] un manifeste signé par 15 364 scientifiques de 184 pays, paru lundi en anglais dans la revue scientifique internationale BioScience.[5] Oui, vous avez bien lu : quinze mille trois cent soixante-quatre scientifiques de cent quatre-vingt-quatre pays ont signé ce manifeste ! C’est de facto l’article scientifique le plus signé de toute l’histoire de l’Humanité.

Ce manifeste est un cri d’alarme sur l’évolution et l’état désastreux de la planète. Encore un ! diront les lecteurs désabusés. Qu’est-ce que cela nous apporte de neuf ? Rien !

Je pense le contraire et je vais expliquer pourquoi.

Il y a 25 ans, les scientifiques nous avertissaient que l’Humanité était sur une trajectoire de collision avec le monde naturel, comme le rappellent les auteurs du manifeste de cette semaine :

« Il y a vingt-cinq ans, en 1992, l’Union of Concerned Scientists et plus de 1 700 scientifiques indépendants, dont la majorité des lauréats de prix Nobel de sciences alors en vie, signaient le « World Scientists’ Warning to Humanity ».[6] Ces scientifiques exhortaient l’humanité à freiner la destruction de l’environnement et avertissaient : « Si nous voulons éviter de grandes misères humaines, il est indispensable d’opérer un changement profond dans notre gestion de la Terre et de la vie qu’elle recèle. » Dans leur manifeste, les signataires montraient que les êtres humains se trouvaient sur une trajectoire de collision avec le monde naturel. Ils faisaient part de leur inquiétude sur les dégâts actuels, imminents ou potentiels, causés à la planète Terre, parmi lesquels la diminution de la couche d’ozone, la raréfaction de l’eau douce, le dépérissement de la vie marine, les zones mortes des océans, la déforestation, la destruction de la biodiversité, le changement climatique et la croissance continue de la population humaine. Ils affirmaient qu’il fallait procéder d’urgence à des changements fondamentaux afin d’éviter les conséquences qu’aurait fatalement la poursuite de notre comportement actuel.

Les auteurs de la déclaration de 1992 craignaient que l’humanité ne pousse les écosystèmes au-delà de leurs capacités à entretenir le tissu de la vie. Ils soulignaient que nous nous rapprochions rapidement des limites de ce que la biosphère est capable de tolérer sans dommages graves et irréversibles. Les scientifiques signataires plaidaient pour une stabilisation de la population humaine, et expliquaient que le vaste nombre d’êtres humains – grossi de 2 milliards de personnes supplémentaires depuis 1992, soit une augmentation de 35 % – exerce sur la Terre des pressions susceptibles de réduire à néant les efforts déployés par ailleurs pour lui assurer un avenir durable. »

Or le constat mis à jour des scientifiques dans ce nouveau manifeste se résume en peu de mots : l’Humanité est toujours sur une trajectoire de collision avec le monde naturel. 25 ans après l’avertissement de 1992, la situation de la planète a empiré sur quasiment tous les fronts environnementaux, à l’exception de la couche d’ozone qui s’est rétablie. Il n’y a eu aucune inflexion significative. Leur conclusion est donc inchangée :

« Pour prévenir une misère générale et une perte catastrophique de biodiversité, l’humanité doit substituer au « business as usual » une alternative plus environnementalement soutenable. Cette recommandation fût bien exprimée il y a 25 ans par les plus grands scientifiques du monde entier, mais pour l’essentiel, nous n’avons pas tenu compte de leur avertissement. Bientôt, il sera trop tard pour s’écarter de notre trajectoire d’échec, et le temps joue contre nous. Nous devons prendre conscience, aussi bien dans notre vie quotidienne que dans nos institutions gouvernementales, que la Terre, avec toute la vie qu’elle recèle, est notre seul foyer. »

Et toujours selon ces scientifiques, les solutions éprouvées, à mettre en œuvre immédiatement, sont connues depuis longtemps.

« Parmi les multiples mesures efficaces que l’humanité peut prendre pour la transition vers la soutenabilité, on peut inclure les exemples suivants :

(a) prioriser la création de réserves bien connectées, financées et gérées couvrant une proportion significative des habitats terrestres, marins, d’eau douce et aériens ;

(b) maintenir les services écosystémiques fournis par la nature en mettant fin à l’artificialisation et la conversion des forêts, praires et autres habitats naturels ;

(c) restaurer à large échelle les communautés naturelles de plantes, particulièrement les paysages forestiers ;

(d) réimplanter les espèces indigènes dans leurs habitats, en particulier les super-prédateurs, pour restaurer les processus et dynamiques écologiques ;

(e) développer et adopter des instruments politiques adéquats pour remédier à la défaunation, la crise du braconnage, et l’exploitation et le commerce d’espèces menacées ;

(f) réduire le gaspillage alimentaire via l’éducation et une meilleure infrastructure ;

(g) promouvoir une transition vers un régime alimentaire composé principalement d’aliments végétaux ;

(h) réduire davantage les taux de fertilité en s’assurant que les femmes et les hommes ont accès à l’éducation et aux services de planning familial volontaire, en particulier quand ces ressources manquent ;

(i) augmenter l’éducation extérieure en pleine nature pour les enfants, ainsi que l’engagement général de la société en faveur de la nature ;

(j) canaliser les investissements financiers et les achats pour encourager un changement environnemental positif ;

(k) mettre au point et promouvoir les nouvelles technologies vertes et adopter massivement les énergies renouvelables tout en supprimant progressivement les subsides à la production d’énergie issue des combustibles fossiles ;

(l) réviser notre économie pour réduire les inégalités de richesse et s’assurer que les prix, la taxation et les incitants prennent en compte les coûts réels que nos modes de consommation imposent à notre environnement ;

(m) estimer, d’une manière scientifique légitime, une taille de population humaine soutenable pour le long terme tout en forgeant un consensus entre nations et chefs d’Etat pour défendre cet objectif vital. »

Ce cri qui retentit à nouveau est donc un signe qu’il faut prendre le temps d’interpréter. Le signe de cette intolérable et incompréhensible apathie et tétanie de l’Humanité face aux menaces les plus avérées. Je vais un cran plus loin, en faisant référence à Nietzsche : ce phénomène que nous observons nous révèle-t-il en fait le nihilisme assumé de l’Humanité face à la perspective d’une vie misérable, de l’effondrement de la civilisation, voire de l’extinction de l’espèce ? Il nous faut concentrer toute nos pensées sur cette hypothèse ahurissante. Car nous vivons une tragédie absurde dans laquelle, avec des différences mineures, les scientifiques expriment le même message alarmant que celui poussé par leurs prédécesseurs il y a une génération : l’Humanité est sur une trajectoire de collision avec le monde naturel. Les gens, maintenant bien au courant, acceptent-ils placidement une sorte d’apocalypse prévisible ? L’Humanité a-t-elle seulement la volonté qu’il en soit autrement ? Pire, l’Humanité a-t-elle le désir secret et inavouable d’en finir avec elle-même ? Avons-nous touché le fond du nihilisme ? Sommes-nous arrivés au stade du « dernier homme » décrit par un philosophe souvent décrié car incompris ?

On ne pourra pas dire que nous n’étions pas prévenus. On ne pourra donc pas dire que nous ne savions pas ce qu’il fallait faire concrètement. Tout est clair « désormais ». En réalité cela fait au moins 50 ans –cinquante ans !– que la situation de l’Humanité est claire pour ceux qui veulent bien regarder autour d’eux avec leurs propres yeux. L’appel précédent de la communauté scientifique a été publié il y a 25 ans –vingt-cinq ans !–. On ne pourra ni dire que nous n’étions pas prévenus, ni dire que nous ne savions pas quoi faire concrètement. Mais pourra-t-on dire que nous avons tout essayé ?

Qu’est-ce qui n’a pas encore été essayé ? Extraits du manifeste :

« Les responsables politiques étant sensibles aux pressions, les scientifiques, les personnalités médiatiques et les citoyens ordinaires doivent exiger de leurs gouvernements qu’ils prennent des mesures immédiates car il s’agit là d’un impératif moral vis-à-vis des générations actuelles et futures des êtres humains et des autres formes de vie. Grâce à un raz-de-marée d’initiatives organisées à la base, il est possible de vaincre n’importe quelle opposition, aussi acharnée soit-elle, et d’obliger les dirigeants politiques à agir. »

[…]

« Les transitions vers la durabilité peuvent s’effectuer sous différentes formes, mais toutes exigent une pression de la société civile, des campagnes d’explications fondées sur des preuves, un leadership politique et une solide compréhension des instruments politiques, des marchés et d’autres facteurs. »

Peut-on dès lors encore penser que la vitesse de la réforme actuelle face aux intérêts établis et à l’inertie de la population est satisfaisante ? Que l’action humaine porte ses fruits ?

Doit-on poursuivre docilement, sans trop d’esclandre, cette action politique matinée d’écologie, au moins formellement, en se convainquant que nous sommes à la frontière des possibles politiques ? Qu’on ne peut être plus radical au risque d’engendrer encore moins d’avancées ? Jusqu’où une minorité consciente doit-elle attendre le réveil d’une majorité inerte en jouant le jeu de la démocratie ? Parce que des votes démocratiques ont sanctionné l’inertie, voire le recul, avec le consentement par défaut de populations entières, des minorités pensantes et agissantes doivent-elles se résigner, dans le respect formel des règles ?

N’y a-t-il pas un devoir moral de rébellion face à cette trajectoire inacceptable ?

Avons-nous tout essayé tant que nous n’observons pas les citoyens, étudiants, parents, enseignants, fonctionnaires, entrepreneurs, scientifiques, ouvriers et employés, chômeurs et pensionnés dans la rue ? Tant que les chercheurs ne refusent pas de travailler sur autre chose que la transition vers la durabilité ? Tant que les enseignants ne refusent pas d’enseigner à leurs élèves autre chose que la situation actuelle et les solutions à mettre en œuvre ? Tant que les élus, les journalistes et les intellectuels ne refusent pas d’aborder le moindre sujet politique moins important que celui-là dans les médias et les travées des assemblées ? Tant qu’il n’y a pas de gigantesques manifestations citoyennes, des grèves, des boycotts, des tribunes, des conférences, des pétitions, des actions de désobéissance civile, pouvons-nous penser que nous avons tout essayé ?

L’action non-violente a été suffisamment théorisée et expérimentée au cours du XXe siècle et ceux qui connaissent la situation de l’Humanité sont encore loin d’avoir utilisé l’ensemble de sa boîte à outils. Tant reste à faire. Peut-on se résigner à l’idée que, 100 ans après la révolution d’octobre, certains intellectuels et tribuns nous conduisent à nouveau dans le chaos et la mort de dizaines de millions de personnes, parce que leur pensée est amorale, que leur principe théorique est « la fin justifie les moyens » et que leur stratégie favorite est celle « du fait accompli et du coup de force » ? Faute d’un sursaut citoyen, démocratique et non-violent, faute d’un engagement sans faille des élites altruistes pour neutraliser les élites démagogiques et ploutocratiques, c’est pourtant dans cette direction que penchera la population aliénée lorsque le chaos climatique ne pourra plus être nié. Alors nous serons mûrs pour être cueillis par le premier apprenti dictateur sans scrupule venu. Cette tendance n’est-elle pas déjà observable y compris dans les plus grandes démocraties du monde ?

Ce qu’il manque encore pour une transition démocratique vers une Anthropo-Biosphère pacifiée, c’est le courage d’un nombre suffisant d’exposer son propre corps, sa propre réputation, sa propre carrière, sa propre volonté, son propre avenir, dans l’arène publique, pour dénoncer ceux qui veulent endormir la population et maintenir le statu quo et pour dire les choses telles qu’elles sont, afin de réveiller les citoyens endormis. Il faut une révolution des consciences pour mener la métamorphose sociétale.

Comme le firent nos illustres prédécesseurs, militants, activistes, résistants, leaders des droits civiques, écrivains engagés, députés et tribuns à la pointe des combats humains, ils nous faut descendre dans l’arène pour y mener ce combat en apparence désespéré.

Aucun nation n’a obtenu son indépendance et sa liberté, aucune ethnie la reconnaissance de ses droits, les femmes le droit de vote, les homosexuels le droit de leurs choix privés, les travailleurs leurs droits sociaux, etc. sans sortir en masse dans la rue, sans leadership d’une intelligentsia influençant jusqu’aux cercles de pouvoir les plus élevés, sans une stratégie commune et déterminée de tous les secteurs de la société, sans un engagement total. La puissance d’une foule pacifique pour renverser une politique détestable n’a aucun équivalent en termes de succès à long terme dans l’Histoire.

Nous n’y sommes pas encore.

Pendant que vous lisez ces lignes, les unes de la presse et réseaux sociaux sont fort occupées : star-système, résultats du football et « trumpitreries grotesques » d’une part, crise catalane, harcèlement et violences contre les femmes, tueries et guerres. Le dérisoire côtoie l’essentiel. Le tout entrecoupé de publicités vantant l’automobile, les city-trips en avion, un bon morceau de viande et le dernier gadget high-tech à la mode. Mais l’essentiel de l’essentiel, qui prédétermine tous les autres sujets, essentiels ou dérisoires, on en parle si peu. On parle si peu de la COP23 à Bonn, de l’état général de notre planète. Qu’y a-t-il de pire que ce quasi-silence ? Il faut le briser !

Il faut je crois lire et relire ce manifeste, court et bien écrit. Il faut le partager sur les réseaux, l’imprimer, l’afficher, le lire à nos enfants, nos amis, nos élèves et nos collègues. Ce n’est pas tous les jours que paraît un texte signé par 15.000 scientifiques –quinze mille scientifiques–. Tout s’y trouve, un résumé de la situation catastrophique de l’Humanité et de ce que nous devons faire.

Les signataires de cet avertissement scientifique ont été surpris de rassembler si rapidement 15.000 signatures. Nous serions peut-être également surpris du nombre de signatures et de citoyens que nous pourrions rassembler dans nos pays !

Alors voilà, entre nous, entre congénères, l’équation est simple et ses résultats connus d’avance. Nous avons le choix : participer au silence assourdissant et au nihilisme béat du dernier homme décrit par Nietzsche, ou nous associer au cri de ces scientifiques pour défendre le dépassement et l’élévation de soi et de la société, nous indigner et nous engager !

Pour que l’Humanité vive, il faudra bien qu’elle en ait la Volonté.

______________________

[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Dernier_homme : Le dernier homme est une expression utilisée par le philosophe allemand Friedrich Nietzsche, dans Ainsi parlait Zarathoustra, pour désigner l’extinction à venir du dépassement de soi de l’homme. Il représente l’état passif du nihilisme, dans lequel l’homme ne désirera plus rien que le bien-être et la sécurité, et se réjouira de son absence d’ambition. Il s’oppose ainsi à l’affirmation de la Volonté de puissance et à l’élévation de l’homme, dont le symbole est la figure à venir du Surhomme.

[2] https://www.iea.org/newsroom/news/2016/march/decoupling-of-global-emissions-and-economic-growth-confirmed.html Je suis de ceux qui pensent qu’on ne peut pas découpler au niveau global croissance économique, consommation de ressources et émissions de polluants, pour des raisons liées aux principes de la thermodynamique, et que donc la croissance économique prendra fin, de gré humain ou de force naturelle.

[3] https://public.wmo.int/fr/medias/communiqu%C3%A9s-de-presse/mont%C3%A9e-en-fl%C3%A8che-des-concentrations-de-gaz-%C3%A0-effet-de-serre-nouveau (l’Organisation météorologique mondiale est une institution spécialisée des Nations Unies)

[4] https://www.lemonde.fr/planete/article/2017/11/13/le-cri-d-alarme-de-quinze-mille-scientifiques-sur-l-etat-de-la-planete_5214185_3244.html

[5] https://academic.oup.com/bioscience/article/4605229

[6] http://www.ucsusa.org/about/1992-world-scientists.html#.WgwRg9LiYdU

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264 réponses à “Le cri d’alarme de 15.000 scientifiques sur l’état de la planète – ou la prophétie du dernier homme de Nietzsche, par Cédric Chevalier”

  1. Avatar de Paul Jorion

    L’appel de 1992 était effectivement passé inaperçu. Au moment de la parution l’année dernière de Le dernier qui s’en va éteint la lumière, quand je disais que je n’apportais aucune preuve dans mon livre du danger d’extinction, les faits étant établis, je rencontrais des yeux ronds : « De quoi parle-t-il ? »

    Les gens sont-ils plus proches aujourd’hui de prendre conscience ? Je l’espère évidemment.

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Que du beau monde pour Heidelberg, rien que les Français…

        France (98)
        Pierre AIGRAIN Académie des Sciences
        Louis ALBOU biologiste
        Jean-Michel Alexandre pharmacologue
        Michel ALLIOT Président d’Université
        Manan APFELBAUM nutritionniste
        Henri ATLAN professeur en
        médecine nucléaire
        Maurice AUBERT océanographe
        Marc AUGE anthropologue
        Jean-François BACH immunologue
        Jean-Pierre BADER professeur de médecine
        Jack BAILLET psychiatre
        Raymond BARRE ancien premier ministre
        Jacques BARROT ancien ministre
        Etienne BAULIEU endocrinologue
        Per BECH psychiatre
        Jean BIGNON pneumologue
        Jean-Paul BINET, chirurgien
        Jean-Noël BIRABE, démographe
        Alain BOMBARD océanographe
        Pierre BOURDIEU sociologue
        André BOURGUIGNON psychiatre
        Odile BOURGUIGNON psychologue
        Jean-Claude BOUVIER linguiste
        Constant BURG Institut Curie
        P. BUSER Académie des Sciences
        Henri CAILLAVET ancien ministre
        V.CAPUT chercheur au CNRS
        Jean-Claude CHERMANN virologue
        Pierre CORNILLOT université Paris XIII
        François DAGOGNET philosophe
        André DANZIN président du Ceselec
        Jean DAUSSET prix Nobel de médecine immunologue
        Quentin DEBRAY Psychiatre
        Pierre DEBRAY-RITZEN professeur
        Claude DEBRU philosophe
        Jean DORST ornithologue
        Pierre DOUZOU biologiste
        Jean-Pierre EBEL biochimiste
        Mosche FLATO mathématicien
        Etienne FOURNIER toxicologue, Marc FUMAROLI historien
        G. GACHELIN Institut Pasteur
        Pierre-Gilles de GENNES prix Nobel de physique
        Paul GERMAIN secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences
        Herbert GESCHWIND cardiologue
        James GOLDBERG cancérologue
        François GROS biologiste
        Marianne GRUNBERG-MANAGO
        biologiste
        Marie Elisabeth HANDMANN anthropologue
        Claude HURIET néphrologue
        Eugène IONESCO écrivain
        François ISAMBERT sociologue
        Lucien ISRAEL cancérologue
        Liliane ISRAEL psychologue
        Claude JASMIN cancérologue
        V.P. KAFTANDJIAN université de Provence
        Sergueï Petrovich Kapital physicien
        Philippe KOURILSKY Institut Pasteur
        Henri LABORIT pharmacologue
        Yves LAPORTE Collège de France
        Raymond
        LATARJET radiobiologiste
        Hervé LE BRAS démographe
        Marcel LEGRAIN neurologue
        Jean-Marie LEHN prix Nobel
        de chimie
        Pierre LELONG mathématicien
        Jean-Paul LEVY virologue
        André LICHNEROWICZ mathématicien
        Michel MAFFESOLI sociologue
        Nicole-Claude MATHIEU maître de conférence
        Yves MATILLON gérontologue
        Antoine MERLE D’AUBIGNE université Paris I
        Philippe MEYER biochimiste
        L. MONNERIE
        Gabriel NAHAS toxicologue
        Guy OURISSON chimiste
        Jean-Claude PECKER astrophysicien
        Yves PELICIER psychiatre
        Pierre PIGANIOL physicien
        A.PROCHIANTZ Ecole Normale Supérieure
        Claude RAFFAELLI CPA
        François RAVEAU professeur de médecine,
        François REGNIER synthélabo laboratoires
        J.RUFFIE Académie de médecine
        Michel SALOMON directeur de
        “Projections
        Evry SCHATZMAN astrophysicien
        Jean SCHERRER hôpital La Pitié-Salpétrière
        Gérard SIEST pharmacologue
        Dominique STEHELIN Institut Pasteur
        François STEUDLER université de Strasbourg
        Lionel STOLERU économiste
        Jean SUTTER psychiatre
        Haroun TAZIEFF volcanologue
        Maurice TUBIANA cancérologue
        Alain-Jacques VALLERON biomathématicien
        Bernard VANDENBUNDER directeur de recherches CNRS
        Daniel WIDLOCHER psychiatre
        Etienne WOLFF Académie Française
        Edouard ZARIFIAN psychiatre –

      2. Avatar de arkao
        arkao

        @ Vigneron
        Eh oui, que du beau monde, du notable, de ceux qui font autorité, qu’on écoute.
        Les scientifiques, c’est comme les chasseurs, il y en des bons et puis il y en a des mauvais.
        https://youtu.be/QuGcoOJKXT8?t=179

      3. Avatar de arkao
        arkao

        Comme personne ne réagit (et j’y vois là une autre forme de déni), rajoutons un complément de réflexion sur les chercheurs et les scientifiques. Il y a dans cette liste aimablement fournie par Vigneron un certain nombre de personnes qui font autorité dans le monde de la recherche scientifique (avec diplômes justifiant de leurs compétences, postes importants, etc.) qui néanmoins signent un appel initié par de méchants lobbys. Et ça n’interpelle personne ?
        Qui me dis que les scientifiques qui expliquent le réchauffement climatique actuel par la production anthropique de CO2 ne sont pas financés par les lobbys du nucléaire, des énergies renouvelables, de la géo-ingénierie et qu’ils ne sont pas à la solde d’intérêts nationaux dans le grand concert de l’économie mondialisée ?
        Comment distinguer le bon chercheur du mauvais chercheur pour paraphraser le sketch des Inconnus sur les chasseurs ?
        Si Timiota est de passage ici, j’aimerai bien entendre son avis éclairé sur le sujet.

      4. Avatar de Cédric Chevalier
        Cédric Chevalier

        Il y a deux appels à ne pas confondre : https://en.wikipedia.org/wiki/World_Scientists%27_Warning_to_Humanity
        Je parle pour ma part de celui écrit par Henry W. Kendall, ancien président de l’Union of Concerned Scientists, et prix Nobel de physique en 1990.

      5. Avatar de CloClo
        CloClo

        Que du beau monde c’est sur, mais pas des lumières non plus à en juger par leur degré de naïveté :

        http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/06/16/l-appel-d-heidelberg-une-initiative-fumeuse_1719614_1650684.html

      6. Avatar de arkao
        arkao

        Parmi les signataires de l’appel d’Heidelberg, il y a aussi un prix Nobel de physique: Pierre-Gilles de Gennes.
        On ne sait plus à quel Saint-Nobel se vouer. Si quelqu’un pouvait éclairer ma lanterne, je lui en serais infiniment reconnaissant.

      7. Avatar de CloClo
        CloClo

        Arkao qui file un mauvais coton en adoptant une position à la Pyrrhon :

        « Qui me dis que les scientifiques qui expliquent le réchauffement climatique actuel par la production anthropique de CO2 ne sont pas financés par les lobbys du nucléaire, des énergies renouvelables, de la géo-ingénierie et qu’ils ne sont pas à la solde d’intérêts nationaux dans le grand concert de l’économie mondialisée ? »

        Personne ne te le dit. En revanche la nature peut très bien le faire toute seule et à une échelle massive :

        http://huet.blog.lemonde.fr/2017/11/16/lavertissement-de-la-terre-boule-de-neige/

        Ou de l’histoire de la neige carbonique …

      8. Avatar de arkao
        arkao

        @ CloClo
        Des choses étranges dans cet article, principalement au sujet des volcans. Les articles dont je dispose semblent plutôt indiquer lors d’éruptions volcaniques le dégagement de dioxyde de souffre plus que de CO2:

        « Quand le dioxyde de soufre éjecté dans la stratosphère se mélange avec la vapeur d’eau de l’atmosphère, alors ce gaz se transforme en acide sulfurique liquide (H2S04) et devient ce qu’on appelle un « aérosol », c’est-à-dire de fines gouttelettes de quelques dixièmes de microns de diamètre. Ces aérosols d’acide sulfurique, absorbent et réfléchissent vers l’espace le rayonnement solaire, alors un réchauffement a lieu dans la stratosphère il peut atteindre quelques degrés au plus fort de la couche. Puis la température de la troposphère a tendance à baisser comme ce fut le cas lors de beaucoup d’éruptions. Et parfois cela peut durer 2 à 3 ans après l’éruption. De façon générale, il y a une réduction nette de 5 à 10% de l’énergie reçue sur la surface de la Terre. Alors la température peut baisser de 0,10°C à 1°C parfois. Le refroidissement climatique déclenché par ces éruptions serait toujours initialement décelé sous les tropiques, peu après l’éruption »

      9. Avatar de vigneron
        vigneron

        On l’appellera l’appel BaBou.
        Barre et Bourdieu sur une même liste de pétillants pétitionnant, même pour la science, ça mérite une célébration.

      10. Avatar de Mathieu Van Vyve
        Mathieu Van Vyve

        La question est: est-ce qu’il va y avoir un « Appel d’Heidelberg 2 » en 2017?

        Et puis arkao, il est maintenant bien connu que l’appel d’Heidelberg était soutenu/organisé par des intérêts très partisans, qui n’avaient rien de scientifique. Le fait que des scientifiques de renom aient pu se laisser embrigader là-dedans n’est pas si surprenant, connaissant la nature humaine.

        L’appel émanant du « Union of Concerned Scientists » n’était lui soutenu par aucun organisme « extérieur » (en tous cas, je n’ai jamais rien vu sortir là-dessus).

        Finalement, en tant que scientifique professionnel, je suis fatigué de lire ces suspicions que les scientifiques seraient globalement « vendus » à des intérêts mercantiles. Oui, il y en a une petite minorité, et dans certains domaines précis, mais globalement les scientifique n’auraient strictement rien à gagner à mentir collectivement sur l’état de la planète. C’est complètement absurde de prétendre cela.

      11. Avatar de G L
        G L

        « une petite minorité, et dans certains domaines précis, mais globalement les scientifique n’auraient strictement rien à gagner à mentir collectivement sur l’état de la planète. » – Mathieu Van Vyve

        Ça n’est pas une situation binaire, c’est plus compliqué. Entre ceux qui prennent des positions favorables aux intérêts dominants et ceux qui versent dans la surenchère dans le but de disposer de plus de crédit(s), il y a beaucoup de situations intermédiaires. Il n’est donc très sain que ceux qui souhaitent tenir compte de ce que disent les scientifiques s’inquiètent des diverses pressions ou intérêts à court termes qui risquent de les avoir influencé.

      12. Avatar de arkao
        arkao

        @ Mathieu Van Vyve
        Ah! La nature humaine, c’est bien commode. Ah mon brave monsieur, Pierre-Gilles de Gennes est un grand scientifique mondialement célébré mais que voulez-vous sa nature humaine a pris le dessus et il s’est fait naïvement dupé par des personnes mal intentionnées.
        « C’est un peu court, jeune homme! »
        Vous allez donc devoir nous expliquer scientifiquement ce qu’est la nature humaine.
        Je n’ai pas parlé de mensonge collectif. Je pose juste la question du crédit que l’on devrait à accorder à un nobelisé plutôt qu’à un autre. Qu’est-ce qui vous fait dire que l’un est dans l’erreur, l’autre dans le vrai? Étant scientifique moi-même, je ne peux me satisfaire d’un résumé de quelques pages à l’intention du grand public (cela dit sans mépris pour le public en question). La base de la recherche, en histoire par exemple, c’est d’analyser en premier lieu la source, l’auteur du texte à étudier, son parcours, les raisons pour lesquelles il écrit, quels sont les rapports qu’il entretien avec le contexte socio-culturel.
        Aussi, j’ai téléchargé la liste des « des 15 000 » signataires de l’appel.
        A l’heure où j’écris, je n’ai pas tout dépouillé (page 30 sur 595), ce qui est encore trop peu pour que l’échantillon soit statistiquement fiable. Néanmoins, premières constations, un nombre inattendu et très important de niveau universitaire MSc gratuated, PhD Candidate, PhD, PostDoc. Alors, je veux bien admettre que nos jeunes chercheurs en formation ne soient pas tous des brêles, mais quand même. Vous qui êtes un scientifique, les pressions « amicales » d’un directeur de labo sur ses étudiants, ça ne vous dit rien?
        Continuons la liste digne d’un poème de Prévert:
        -Un Sustainability Advisor / Production Manager (Tamboura Films)
        -Un Mechanical Engineer
        -Un Project Manager
        -Un Managing Director Field Programs
        -Un Inland Fisheries Management
        -Un Staff scientist
        -Un High Performance Opérations et Sustainability
        -Un Musician
        -Un Information System Analyst
        -Un medico
        -Un Herbarium Curator
        -Un Papua New Guinea Coffee Industry Corporation Ltd
        -Un nombre, certes minime, dont la profession n’est pas renseignée.
        Et je n’en suis qu’à la page 30, lettre Ba.
        Pour faire bonne mesure, un nombre non négligeable de professeurs émérites à la retraite (qui n’en doutons pas se tiennent quotidiennement au courant des avancées de la recherche).
        Répartition géographique: Europe, Amériques du Nord et du Sud, Australie, un peu d’Afrique et de Sud-Est Asiatique
        Quelques rares chinois (je suis allé en diagonale aux lettres courantes pour leurs patronymes) . Quelques Kim d’origine coréenne, mais expatriés.
        Alors « 15 000 scientifiques », c’est un peu comme le nombre de manifestants selon les syndicats…

      13. Avatar de nono
        nono

        Je vois qu’ils ont fait signer H. Laborit sur son lit de mort.
        De bons commerciaux quoi.

      14. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        Ceci démontre que la démocratie ne se réduit pas au vote ou aux nombres de signatures sur un manifeste .

        Dans le cas  » santé écologique de la terre » , ici traité , je ne suis pas sur que le seul thème du « principe de précaution  » par exemple , ne recueillerait pas chez les pros et les anti des signatures prestigieuses et variées .

        Ces manifestes quand ils « sortent » , ont par contre l’immense vertu de porter sur la place publique des enjeux forts qui resteraient tus et/ou trop mal décrits sans eux et le relai des média .

        Mais l’essentiel est que le débat citoyen s’en empare vraiment pour en faire son propre agenda et sa Loi nouvelle .

        Au cas particulier les contraintes sur l’exercice sont immenses , l’une des principales ( comme on est en train de le voir avec les COP ) étant le caractère mondial de la solution .

      15. Avatar de CloClo
        CloClo

        Arkao, qui raisonne avec délicatesse nous dit que « Les articles dont je dispose semblent plutôt indiquer lors d’éruptions volcaniques le dégagement de dioxyde de souffre plus que de CO2: »

        Et il a bien raison. C’est exactement ce qui est arrivé lors de l’irruption du Samalas en 1257 qui a provoqué le petit âge glaciaire du moyen âge qui a surtout quasi émis 40 km3 de matière dans la haute atmosphère.

  2. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
    Pierre-Yves Dambrine

    Avec cet appel Hulot a un boulevard devant lui pour passer à la vitesse supérieure. C’est le moment ou jamais, pour lui, de jouer à fond la carte médiatique.

    Faut vraiment qu’il éteigne son smartphone la nuit, l’agenda planétaire — celui de la survie de l’espèce, c’est à lui qu’il revient de l’imposer à son patron de l’Élysée.

    1. Avatar de CloClo
      CloClo

      Non mais sur quelle planète vis-tu PYD ? Hulot imposer aux nucléocrates libéraux autre chose que le business as usual ?

      En tout cas c’est bien à une refondation globale, totale et radicale de la société des Hommes qui est ainsi appelée.

      1. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
        Pierre-Yves Dambrine

        Oui Cloclo, c’est le Hulot citoyen du monde que je voudrais à l’Élysée.
        Je dis juste qu’il dispose de certains atouts dans son jeu, et qu’il aurait bien tort de ne pas s’en servir.

    2. Avatar de Arnaud
      Arnaud

      Completement d’accord!

      1. Avatar de Gudule
        Gudule

        « Completement d’accord! »

        Et d’accord complètement !
        « EDF peut se revitaliser grâce aux renouvelables… Son intérêt n’est pas de se cacher la tête dans le sable comme une autruche mais d’être comme une girafe et de regarder au loin », a ajouté Nicolas Hulot dans le Financial Times.
        « Demain la norme ne doit plus être l’énergie nucléaire mais les énergies renouvelables. C’est un bouleversement complet de notre modèle », a-t-il ajouté.
        http://www.lemondedelenergie.com/hulot-demande-a-edf-un-plan-precis-pour-developper-les-renouvelables/2017/11/14/

        https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/030870031216-nucleaire-hulot-veut-forcer-edf-a-revoir-son-modele-2130009.php

  3. Avatar de Pierre
    Pierre

    D’accord à 100% avec ce texte.
    Maintenant pour sauver notre monde, il existe une solution: abandonnez le capitalisme! Mais la chose n’est pas simple car les prêtres de cette religion sont puissants.
    J’invite tout le monde à lire l’excellent article de Thomas Schauder paru dans le Monde:’« Paradise Papers » : faire la morale ne suffit pas ‘ (http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/11/15/paradise-papers-faire-la-morale-ne-suffit-pas_5215401_4401467.html). Il y a notamment dans cet article une des clefs fondamentale qui permet de comprendre comment on en est arrivé là…. Il est cité Adam Smith qui dit : » « Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière et du boulanger, que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu’ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ; et ce n’est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c’est toujours de leur avantage. » (« Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations », 1776). »
    Adam Smith avait vu juste sur la nature égoïste de l’être humain. L’homme va devoir passer par une expérience douloureuse et avoir le courage de regarder une de ses caractéristiques fondamentales. Ce n’est qu’à ce prix qu’il pourra ensuite embrayer sur une nouvelle société basé sur l’altruisme. Je vous cacherait pas que le passage se fera à un prix très, très élevé. Si la société ne bouge pas au vu de ce qui nous attends, c’est que je crois que beaucoup d’entre nous ont déjà intériorisé et accepté ce destin.

  4. Avatar de Hervey

    Nous entrons dans des zones de grandes turbulences où vont s’affronter les intérêts de ceux qui veulent accorder un prix à l’air que l’on respire et ceux qui veulent préserver leur droit de propriété.
    Cette bipolarité va peser sur toutes les stratégies d’alliances de la mobilisation générale pour constituer les divisions sur-terre-sur-mer-et-dans-les-airs.
    Pas -.
    La nouvelle guerre mondiale est déclarée.

  5. Avatar de Lucas
    Lucas

    Je me suis vraiment renseigné, et j’ai cru apprendre que c’est déjà vraiment trop tard.
    Si toutes les industries s’arrêtent maintenant, dans 50 ans nous aurons encore pris deux à 4°, si elle continue nous prendrons juste un peu plus de degrés.

    C’est comme une immense ou avec beaucoup d’élan.

    Bon courage à tous et faites-vous à l’idée que minimum 80 % des êtres humains vivant sur la croûte terrestre va disparaître, un petit peu par petit peu et de plus en plus vite.

    Si je suis en vie encore en 2070 Ce qui me fera 89 ans, je vivrai Sur une planète qui empêchera toutes les ambitions de vie de la jeunesse restante.

    C’est pas triste, c’est comme ça.

    Dépolluer très vite pourrait faire avancer Le Schmilblick.
    Nous savons dépolluer l’eau l’air et la terre,

    pour nous sauver :
    Un dictateur mondial appuyé par une solide armée met tout le monde au travail pour dépolluer, tout le monde. Pendant cinq ou 10 ans nous faisons tous uniquement de la dépollution et nous attendons tranquillement que la température monte avec la Conscience désormais tranquille.

    Mais cela n’arrivera sûrement pas donc profitez mais à la fin il n’y aura plus aucune trace de vous dans l’univers.

    Ce qui serait arrivé forcément au bout d’un certain temps de toute manière.

    Au final nous avons décidé de notre disparition, quoi de mieux pour une espèce intelligente ?

    Gros bisous, que votre corps exulte, que votre esprit se nourrisse , profitez.

    1. Avatar de Lucas
      Lucas

      79 ans… Et non 89.

    2. Avatar de arkao
      arkao

      @ Lucas
      « pour nous sauver :
      Un dictateur mondial appuyé par une solide armée met tout le monde au travail pour dépolluer »
      Après le green-washing, le green-fascism, on progresse!!!
      Où allons-nous ? Quelle question pertinente!!!

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Non, une aristocratie verdâtre furieusement nietzcheenne saura mener cette barque avec art et distinction, n’en doutons pas.

      2. Avatar de BAIN
        BAIN

        @ arkao
        Pour nous sauver, plan B :
        Une technologie appuyée par une solide intelligence artificielle et un réseau mondial, pour refroidir l’atmosphère terrestre, et donner du temps pour mettre tout le monde au travail pour dépolluer.
        On n’arrête pas le progrès !!!

      3. Avatar de Alain Audet
        Alain Audet

        Avant de dépolluer il faut cesser de polluer….

    3. Avatar de Arnould
      Arnould

      Ce qui serait bien avec un dictateur, éventuellement végétarien non fumeur à mèche et petite moustache, c’est que pour sortir d’une telle trajectoire mortelle pour l’humain, il n’y aurait que celui-ci à convaincre. Malheureusement.

  6. Avatar de Fleury Philippe
    Fleury Philippe

    J’enrage, oui, mais comment… comment secouer le monde et transformer cette inertie en un mouvement positif …. petit retraité de l’éducation nationale sans vrais moyens et contacts ? Nous sommes dans un « après moi le déluge ‘ lamentable. Oui, j’enrage…

  7. Avatar de arkao
    arkao

    Texte qui a le mérite de tenter de balayer les problèmes auxquels l’Humanité est confrontée. La question de l’épuisement et de l’érosion des terres cultivées ne semble pas abordée. Il s’agit pourtant d’un défi majeur pour lequel des réponses agronomiques sont connues et qui ne sont pas évoquées dans les mesures proposées.
    Le ton néo-malthusien des propositions dégage un certain malaise. « estimer une taille de population humaine soutenable » et « réduire le taux de fertilité » dans le cadre d’un « consensus entre nations » ça ne vous fait pas peur, vous ? D’autant que l’auteur du billet en rajoute une louche en faisant appel à Nietzsche. Va-t-on voir ressurgir de sinistres concepts comme le Lebensraum ? Pour info, Pierre Rabhi vient de mettre en garde contre cet aspect du texte.
    Sur le fond, à partir de quels critères définit-on la soutenabilité de la population humaine ? Ceux du niveau de vie du citadin blanc américain ou ceux du paysan africain ?
    « mettre fin à l’artificialisation et la conversion des forêts, prairies et autres habitats naturels ». Qu’est-ce qu’un milieu « naturel » ? Les trois-quarts de la population mondiale (pour ne pas dire 99 %) vit dans des milieux anthropisés (y compris la forêt) depuis en moyenne 8000 ans. Nos régions bocagères biologiquement très riches (et de nombreux écologistes se battent pour les défendre contre l’agriculture intensive) sont des constructions 100 % humaine. Alors on fait quoi ? On replante une forêt « naturelle », celle d’il y a 10 000 ans, en excluant les espèces exogènes comme le châtaignier, le noyer, le pommier ? Les hommes qui vivent là on en fait quoi ? On les expulse pour laisser place à une « nature » sacralisée et sanctuarisée.
    L’enfer étant pavé de bonnes intentions, un exemple qui a été évoqué au cours des débats du colloque international sur les zones humides auquel j’ai assisté la semaine dernière : Il y a actuellement des opérations de grande envergure sur les cours d’eau. L’idée directrice est de libérer les flux en effaçant les barrages, les seuils, les retenues, pour que les eaux deviennent plus courantes et moins dormantes afin de favoriser le retour d’espèces propres à ce milieu. Soit. Mais il y a aussi des espèces inféodées aux eaux dormantes, qui elles se retrouvent menacées. Évidemment, ces opérations d’effacement ne concernent que les petits ouvrages hérités des moulins du Moyen Âge, pas les gros barrages hydroélectriques pourtant bien plus problématiques pour la dynamique des fleuves. Autre conséquence de ces « bonnes intentions », les travaux réalisés avec des moyens mécaniques. Les pelles hydrauliques qui réalisent ces travaux labourent les berges et vous imaginez bien ce qui se passe alors. Les terres retournées, stérilisées offrent une magnifique opportunité d’implantation à une espèce invasive, la renouée du Japon (Fallopia japonica) http://biologie.ens-lyon.fr/ressources/Biodiversite/Documents/la-plante-du-mois/la-renouee-du-japon-a-la-conquete-du-monde
    « réimplanter les super-prédateurs pour restaurer les processus et dynamiques écologiques ». Qu’en pense José Bové ? Cette question doit faire l’objet de débats, à moins d’accepter de rayer d’un trait de plume 8000 ans d’agropastoralisme.
    Au final, j’ai l’impression que cette déclaration promeut une conception philosophique particulière des relations hommes/milieu, celle d’une nature « naturelle » fantasmée où l’Homme ne serait qu’un intrus malveillant.

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Rabhi a raison de s’élever contre l’incontournable teinte malthusienne du texte mais lorsqu’il insiste sur l’inégalité d’accès aux ressources et les millions d’enfants crevant de faim il oublie de préciser que 80% des 155 millions d’enfants souffrant d’un retard de croissance dans le monde en 2016 (i.e souffrant fortement de sous-alimentation) vivent dans des pays en conflit.
      http://www.fao.org/state-of-food-security-nutrition/en/

      1. Avatar de arkao
        arkao

        @ Vigneron
        Je ne suis pas sur qu’il s’agisse d’un oubli. C’est une évidence que les conflits accentuent les accès inégaux aux ressources.
        Encore un aspect du problème qui n’est pas envisagé dans cet appel, ce que je n’avais pas vu – merci Vigneron, et qui confirme mon impression d’un discours naturo-centré en contradiction avec l’humanisme du blog de PJ.

      2. Avatar de arkao
        arkao

        Et j’en profite pour rajouter que guerre, famine et épidémie se promènent souvent de concert, comme la peste de 1347-1349 et la grippe espagnole de 1918-1919. Serait-ce la raison pour laquelle nos scientifiques écolo-malthusiens ne proposent pas en premier lieu la paix dans le monde?

      3. Avatar de Paul Jorion

        @arkao
        Il y a en effet dans le texte un relent de « l’homme est nécessairement hors-la-nature », « l’homme est nécessairement adversaire-de-la-nature », dont l’implication est constante : « péché originel ».
        P.S. Une histoire que l’on m’a raconté hier : « Le Chinois à l’Européen : ‘Nous ne nous serions jamais retrouvés dans un tel pétrin : nous aurions mangé le serpent plutôt que la pomme !’ ».

      4. Avatar de arkao
        arkao

        @ Paul Jorion
        Sacrés Chinois.
        Merci. Je commençais à désespérer de votre silence dans ce débat.

      5. Avatar de nono
        nono

        Bien sûr Jorion.
        « l’Humanité est sur une trajectoire de collision avec le monde naturel. »
        L’Humanité n’appartient pas au monde naturel…
        Fallait y penser.

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      Faut-il exterminer les hippopotames prospèrant dans les lacs colombiens et introduits par Pablo Escobar tout en s’évertuant à préserver les derniers hippos africains ?
      L’écosystème des conservationnistes anti-invasifs envahi par les hétérodoxes pro-invasifs…
      https://news.nationalgeographic.com/news/2014/07/140724-invasive-species-conservation-biology-extinction-climate-science/

      1. Avatar de arkao
        arkao

        Débat passionnant, bien plus riche que ces appels incantatoires trop réducteurs de la complexité et de la beauté du monde.
        https://plantes-des-jardins-et-des-chemins.blogspot.fr/2009/08/eloge-des-vagabondes.html

      2. Avatar de arkao
        arkao

        @ Cédric Chevalier
        « D’un point de vue scientifique, on peut en effet résumer l’impact de l’Humanité avec une formule simplifiée : I = PxAxT où I est l’empreinte environnementale de l’Humanité, P la population, A le niveau matériel de vie et T, la technologie utilisée. »
        La gouvernance par les nombres, encore. Pas satisfaisant, source d’erreurs et de dictature. Et l’Homme dans tout ça ? Seulement une variable mathématique ? La relation de l’homme avec son milieu, ce n’est pas seulement des chiffres, c’est une pensée.

      3. Avatar de arkao
        arkao

        @Paul Jorion
        Nom de nom !
        Je ne l’avais pas lu celui-là.
        Bravo ! Merci !

    3. Avatar de Cédric Chevalier
      Cédric Chevalier

      Sur le néo-malthusianisme : ce mot est employé commodément pour disqualifier sans argument de fond toute pensée qui fait mine d’évaluer la possibilité, la nécessité théorique et la nécessité pratique de « limiter la taille de la population humaine mondiale ». En effet, l’expression « néo-malthusianisme » sous-entend implicitement la plupart du temps qu’une telle limitation de la population serait forcément contraire aux principes et aux valeurs démocratiques/humanistes/républicaines/chrétiennes/libérales/etc. (choisissez votre système de valeur). Or la possibilité de limiter la population mondiale est avérée, ainsi que sa nécessité théorique (pour des raisons évidentes, si la population tend vers l’infini, nous aurons un petit problème). Seule la nécessité pratique de limiter la population peut être mise en question notamment dans les pays où la transition démographique amène le taux de fécondité à proximité du seuil de renouvellement de la population, sans intervention publique. Pour les pays où la démographie est hors de contrôle, peu d’experts je crois remettent en question la nécessité de donner accès à l’éducation et au planning familial aux individus. Sur le néo-malthusianisme, le débat est surprenant. Parfois, ce sont les mêmes qui le critiquent qui revendiquent le droit de disposer de son corps et donc de contrôler sa fécondité (contraception et avortement). Ce qui semble autorisé pour un individu ne serait pas autorisé pour l’Humanité. Ce qui est du libéralisme pour l’individu serait du nazisme pour l’Humanité ? L’Humanité n’aurait pas le droit de penser et d’agir par rapport à sa propre taille en nombre d’individus ? Cette décision sur la taille de la population serait « hors du champ démocratique de délibération » ? On peut légitimement s’interroger sur ce postulat. Un reste des religions du passé ? Les utilisateurs de l’argument d’accusation définitif de « néo-malthusianisme » commettent une autre erreur : celle de penser que les tenants de la limitation de population sont de riches hypocrites qui s’adressent à la population du Tiers-Monde en priorité. D’un point de vue scientifique, on peut en effet résumer l’impact de l’Humanité avec une formule simplifiée : I = PxAxT où I est l’empreinte environnementale de l’Humanité, P la population, A le niveau matériel de vie et T, la technologie utilisée. Pour une même empreinte I = 50, on peut effectivement avoir 1 individu riche au niveau de vie 25 avec une technologie 2, ou bien 10 individus pauvres au niveau de vie 5 avec une technologie 1. Donc il peut sembler mal venu pour un individu riche de critiquer le nombre des individus pauvres, vu son propre impact individuel démultiplié. Mais plusieurs choses : 1) l’argument de la limitation de population peut en fait se retourner et s’adresser en priorité aux pays riches (tout individu riche (américain par exemple) qui ne nait pas entraîne une stabilisation démultipliée de l’empreinte environnementale) 2) les pays pauvres tendent à augmenter leur niveau de vie A via le développement, dont l’impact est démultiplié par leur population P (ainsi la classe moyenne chinoise pourrait finir par polluer autant que toute l’Europe) 3) la Biosphère ne se soucie pas de savoir si 1 individu riche pollue autant que 10 individus pauvres puisque pour de nombreuses variables, c’est l’impact I total qui compte. Les technologies T connaissant une limite de performance (thermodynamique), si nous voulons vivre avec un niveau de vie matériel A donné, et si la Biosphère ne peut supporter qu’un impact I maximal donné, cela impose mécaniquement une borne supérieur à la population humaine P soutenable. On se demande si certains préfèrent une foule innombrable de miséreux à une population contenue mais prospère (Pierre Rabhi ?) 4) l’argument de la transition démographique qui annulerait « l’utilité de se pencher sur la limitation des naissances » a bon dos quand depuis 25 ans, la population mondiale a augmenté d’environ 2 milliards de personnes 5) rien ne prouve que la transition démographique ne s’inversera pas.
      Donc CQFD : la variable population, qu’on l’aime ou pas, fait partie de l’équation de l’adéquation entre Humanité et Biosphère, en possibilité et en nécessité théorique. Il reste vrai que, selon de nombreux démographes, la nécessité pratique de limiter les naissances est discutée. Ce qui n’empêche pas les praticiens de distribuer pilules et préservatifs, et d’éduquer les jeunes femmes dans le monde entier.

      Sur le caractère naturel ou non de certains territoires, vous avez raison, on peut s’interroger sur ce qu’est un territoire naturel ou pas, depuis 10.000 ans que la civilisation a émergé progressivement. Néanmoins, je pense que c’est un faux débat. La question est de savoir si nous maintenons -ou pas- les services écosystémiques essentiels en état de fonctionnement. Et le fonctionnement adéquat de ces services écosystémiques implique que certains territoires soient exploités de manière différentiée par l’Humanté, voire pas du tout exploités dans certains cas. Si nous détruisons les récifs de corail où se reproduisent les espèces de poisson que nous pêchons, nous tuons la poule aux oeufs d’or, peu importe que ces récifs soient virginaux ou bien l’objet de visites de touristes plongeurs. Ce n’est pas la « nature intacte » de la nature qui compte dans le système où la capacité de support « supporte » l’empreinte environnementale de l’Humanité, c’est sa fonctionnalité. Il ne s’agit donc pas ici de romantisme de la nature mais bien encore une fois, d’un équilibrage entre les deux membres d’une équation. Le but est bien de préserver des espèces et des environnements pour maintenir l’Humanité en état de fonctionner (et subsidiairement, de maintenir ces espèces et environnements pour eux-mêmes).

      1. Avatar de arkao
        arkao

        @ Cédric Chevalier
        Merci pour cette réponse argumentée qui encourage à un débat plus fécond que l’appel dont vous vous êtes fait le porte-parole.

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        Un calcul de coin de nappe de Branko Milanovic aujourd’hui.
        A propos de décroissance des pays riches.
        Si à PIB mondial égal on doit réduire notre PIB dans les pays riches de façon à autoriser les pays pauvres à atteindre notre seuil de pauvreté actuel, c’est de 80% qu’on doit chuter.
        En France ça signifierait un PIB par habitant ramené à celui du milieu des années 50, avant l’ère du Gaullo-Jurassique tardif quoi.

      3. Avatar de Renard
        Renard

        Chez nous autres, goupils, il y a un riche débat en cours au sujet de la surpopulation humaine.
        Elle est incontestable, mais de combien ?
        Nous tombons sur des réponses qui vont de 7 à 8 milliards d’individus excédentaires…

      4. Avatar de vigneron
        vigneron

        Comment ne pas être stérilisé par la « fécondité » des débats néomalthusiens oserais-je dire « renaissants », je vous l’demande.

      5. Avatar de G L
        G L

        Y’a longtemps que je me demande s’il vaut mieux un million de personnes qui vivent jusqu’à 100 ans ou plutôt deux millions qui vivent jusqu’à 50.

        Des calculs indiquant quelle serait l’influence sur le PIB permettraient-ils de trancher?

      6. Avatar de Renard
        Renard

        @ vigneron
        – sur le nombre d’humains superflus : nothing personal, kid.
        – sur votre dénonciation du malthusianisme : je suppose que nous sommes d’accord sur le constat que le niveau actuel de consommation des humains est supérieur à ce que la planète peut leur offrir. Si l’on veut proposer une solution elle passe soit par la réduction de la consommation par tête de pipe (voir votre post de 2 h 39 -vous vous couchez bien tard), soit par la réduction des têtes de pipes (voir mon post de 5 h 47, je me lève fort tôt)… De toute façon, il faudra nous ronger une patte pour sortir du piège.

      7. Avatar de vigneron
        vigneron

        Que nos « scientifiques concernés » se disent concernés par le droit des femmes à disposer de leur corps et par un accès universel aux moyens modernes de contraception et d’IVG, no problem.
        Qu’ils recyclent ici ce droit sous forme de devoir pour la planète et l’humanité, problem.

      8. Avatar de Arnould
        Arnould

        Magnifique le retour à 1955! C’est ce que j’avais déjà proposé intuitivement en commentaire sur ce blog suite à une question de Attali. En prenant la précaution d’indiquer que l’énergie nécessaire à la vie de tous les jours serait alors facilement fournie par des éoliennes (certains avaient râlé car en 1955 il y avait beaucoup de morts à cause de la pollution atmosphérique dûe à l’utilisation du charbon)

    4. Avatar de LeBougre
      LeBougre

      Le site https://www.footprintnetwork.org/ nous montre que la France consomme sa part de planète à partir du 3 mai. Le 3 mai est le 123eme jour de l’année. Donc la part est consommée en 33% du temps et il faut donc que la population de la France soit réduite à 33% de la valeur actuelle pour repasser à une situation durable. Il faut donc réduire la population actuellement de 67 millions pour la stabiliser à 22.5 millions.

      Pour les USA : 14 mars soit 73 eme jour soit 20%. Passer de 326 millions à 65 millions.

      Pour le Honduras, 31 décembre. Honduriens : vivez heureux et ne croissez pas !

      Pour la Chine : 23 juin soit le 174 eme jour, soit 47%. Passer de 1386 millions à 660 millions.

      Méthodes ? Laissons chaque pays décider lui-même. Il y a assez d’expériences, Adolf, Pol Pot, perturbateurs endocriniens, etc. Évitons les méthodes qui débordent chez les voisins, type Fukushima, merci.

      Il y aurait bien moyen de diminuer ces chiffres, par des modifications de comportements. Mais on n’en voit aucune venir malgré les alertes scientifiques. Donc, tirons les conclusions et stérilisons, invitons au suicide, autorisons les meurtres entre voisins qui ne se parlent plus, …. je sens que l’imagination n’aura pas de limites dans ce cas.

  8. Avatar de Emmanuel
    Emmanuel

    Excellent texte et message. A partager absolument partout autour de soi, et rappeler qu’il ne saurait y avoir d’issues que politique (au sens noble).

  9. Avatar de CyrilG
    CyrilG

    Oui, mais l’humanité n’est pas un ensemble conscient. On est pas une ruche. Chacun de nous est tiraillé entre notre égo et notre conscience des autres.
    Le cœur de cette problématique c’est : sommes nous TOUS prêts à abandonner une partie du confort (une bonne partie ?) de la vie actuelle ?
    – se déplacer dans une boite en acier d’une tonne climatisée avec la musique.
    – vivre/dormir/jouer dans une boite climatisée
    – acheter pas cher des denrées parcourant des milliers de KM (café, chocolat, sucre et j’en passe)
    – …
    Bref, subir une sorte de « régression ». Qui n’en est pas une sur le long terme, mais sans doute pas appréciable à l’échelle d’une vie d’Homme.

    La plupart d’entre nous (j’en fais partie bien sur) avons « la flemme » de bouger. On ne veut pas perdre ce confort, soyez honnêtes avec vous même (à défaut de l’être ici).
    En plus, on ne sait pas trop comment faire.
    Cela bougera, mais violemment je le crains, comme toutes les « crises » de l’histoire l’humanité. Nous sommes encore loin d’avoir atteint le niveau d’une civilisation « éveillée »
    Oui je ne suis pas très optimiste, mais quand il me faut prendre mon vélo et qu’il fait 5 dehors bien venteux… Je prends la grosse boite… Je suis faible

    1. Avatar de Guilhem
      Guilhem

      Très bien résumé, voila la réalité ressentie par le petit peuple :))

      1. Avatar de arkao
        arkao

        @Guilhem
        J’ose espérer que le smiley sous-entend un second degrés quant à l’interprétation du terme de « petit peuple ».

    2. Avatar de Vincent Rey
      Vincent Rey

      « Le cœur de cette problématique c’est : sommes nous TOUS prêts à abandonner une partie du confort (une bonne partie ?) de la vie actuelle ? »
      Il y a une quantité de choses à faire, sans renoncer à la moindre partie de notre confort, et même en l’augmentant, de mon point de vue.

  10. Avatar de Bruno L.
    Bruno L.

    Hélas…
    Hélas, gravitent autour de nous, zombies matérialistes incultes au comportement volontairement ignare et aveugle, la populace se délecte en écoutant « rires et chansons », elle bêle, elle broute devant les admirables images réconfortantes et confortant aux rêves des publicités, l’égocentrisme, le nombrilisme, le narcissisme empêche toute réflexion, toute pensée qui ne soit pas uniforme, la populace s’enferme dans sa bulle, dans ce monde de bulles, elle ne débat plus, ne se débat plus, sujet tabou.
    Et on s’enfonce, imperturbablement, dans les abysses de la bêtise humaine…

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Furieusement nietzchéen.

    2. Avatar de BEOTIENNE
      BEOTIENNE

      Avez-vous déjà tenté d’expliquer à un voisin que le remplacement d’une belle haie par des gabions ou des palissades détruisait l’habitat des oiseaux, empêchait le ruissellement des eaux et n’amortissait pas la pollution sonore?
      Le voisin n’a pas été convaincu, parce que lui n’a pas le temps d’entretenir une haie.
      Donc ce n’est pas seulement par bêtise que les gens sont indifférents, simplement beaucoup n’ont pas de temps à consacrer à la préservation de la nature. Ceux qui ont la chance d’avoir un emploi sont surmenés, ceux qui n’en ont pas s’activent à en trouver. Notre vie quotidienne s’est transformée en course contre la montre, tout doit aller vite pour subvenir à nos besoins matériels immédiats. Et la nature existe depuis si longtemps. Les gens commencent seulement à comprendre ce que signifie l’empreinte écologique et sa relation avec leur vie et leur santé.

      1. Avatar de écodouble
        écodouble

        @ BEOTIENNE
        Avez-vous déjà essayé de convaincre quelqu’un qui dit aimer les animaux et qui a un chat domestique qu’il ne faut pas le laisser sortir dehors car les chats domestiques du monde tuent des milliards d’oiseaux et des dizaines de milliards de petits mammifères chaque année or rats et souris ?
        Les gens à qui vous dites cela vous regarde avec des yeux complètement vide d’intelligence et certains, et surtout certaines, vous répondent que leur chat n’est pas de ceux-là – abîme d’inconséquence – ce qui revient presque à dire qu’Hitler n’est pas Hitler.

        Je suis en phase avec vous pour le surmenage qui nous est imposé et qui empêche surtout les gens de pouvoir faire l’effort de s’informer correctement sur tous les sujets graves et préoccupant pour l’avenir de l’Humanité tellement nous sommes abrutis après le travail et les obligations personnelles (les journaux radio et télé ne font pas leur boulot en ne faisant que des rubriques de chiens et chats écrasés – j’aime bien les chats écrasés).

        Il faut dire à votre voisin qu’il est allé travailler pour acheter, à des grands groupes financiers, des matériaux qu’il n’aurait pas eu besoin d’acheter s’il avait conservé sa haie, qu’il aurait pu aller au spectacle ou en vacances avec l’argent économisé, qu’il aurait pu se chauffer avec le bois sorti de la haie en taillant ses arbres en têtard tous les dix ans et qu’il s’est donc fait baiser.
        Mais c’est même pas chat qui le fera réfléchir.

      2. Avatar de BEOTIENNE
        BEOTIENNE

        @ écodouble
        J’ai un chat et mes yeux ne s’arrondissent pas en vous lisant. Il est possible de limiter les effets des instincts prédateurs de nos félins domestiques en jouant avec lui au moins 20 minutes par jour (et il en redemandera) ; la stérilisation, maintenant obligatoire dans ma région, permet aussi de réduire son territoire de chasse et de diminuer la prolifération de chats errants. On peut aussi habituer cette adorable sale bestiole à une promenade accompagnée. Tout cela demande du temps, donc pas d’animaux si on ne dispose pas du temps nécessaire à leur bien- être et au respect de l’environnement. Mais le temps qu’on y consacre est aussi bénéfique pour nous: on se bouge pour autre chose que du fric.

      3. Avatar de arkao
        arkao

        @ BEOTIENNE
        Faut dire que l’entretien des haies poserait moins de problèmes si on n’était pas cerné d’abrutis qui veulent de la nature taillée au cordon et qui piquent une crise de nerf quand une branchouille dépasse sur leur sacro-sainte limite de propriété.

  11. Avatar de Macarel
    Macarel

    Tout se passe comme si l’humanité avait choisi de vivre de façon dispendieuse mais pas longtemps, plutôt que de vivre longtemps mais frugalement. Peut-on changer ce cours des choses ? Au vu de ce qui s’est passé ces 50 dernières années il semble que non. Le nihilisme semble en effet animer les dominants de l’espèce, ceux qui donnent le mauvais exemple à tous les autres. La jouissance immédiate prime sur toute préoccupation du long terme, c’est le symptôme d’une société qui a renoncé à se perpétuer dans un futur même pas si lointain que cela. L’être humain est rendu malade par le culte de la « croissance » et le consumérisme compulsif.

    « Il faut distinguer entre une vie de riche et une vie riche. La véritable finalité de l’être humain devrait être la joie de vivre (the enjoyment of life). En cela, Georgescu-Roegen renoue avec Aristote et sa condamnation de la chrématistique, le goût de la richesse pour la richesse ; avec John Stuart Mill et son éloge d’un état stationnaire dans lequel les êtres humains cesseraient de courir après l’argent en se combattant et en détruisant les beautés de la nature ; avec John Maynard Keynes appelant de ses voeux un monde dans lequel l’art de vivre aurait pris le dessus sur la course névrotique à l’enrichissement. »

    https://www.alternatives-economiques.fr/nicholas-georgescu-roegen-limpasse-de-croissance-economique/00036454

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      « Hope I die before I get old. »
      Un demi-siècle.
      https://youtu.be/qjN5uHRIcjM

    2. Avatar de arkao
      arkao

      @ Macarel
      « L’être humain est rendu malade par le culte de la « croissance » et le consumérisme compulsif. »
      La maladie a certes connu une aggravation galopante et inédite ces dernières décennies, mais pour autant avons-nous déjà connu un état stationnaire selon les vœux de J.S. Mill depuis la révolution Néolithique? On est tenté de répondre par la négative. Le processus historique est assez simple et récurrent. L’augmentation de la production de nourriture engendre une hausse démographique permettant la conquête de nouveaux territoires et/ou l’innovation augmentant les rendements au sein d’un espace fermé. S’en suit un inévitable effet de seuil dont l’histoire de l’humanité est coutumière. Effet généralement accentué par les variations naturelles du climat (en rappelant que sous nos latitudes ce sont les coups de froid qui ont été catastrophiques) et la complexité des systèmes sociaux entravant l’adaptation (voir les travaux de Jared Diamond).
      Mais on est bien d’accord que ce processus récurrent atteint aujourd’hui une forme de paroxysme.

    3. Avatar de G L
      G L

      @arkao – Ce qui me semble être nouveau c’est l’extraordinaire augmentation (l’ampleur comme l’extension géographique) des effets négatifs que nous sommes en mesure de provoquer sans d’ailleur en avoir pleinement conscience. Exemple le nucléaire – militaire comme civil – mais il y aurait beaucoup d’autres exemples.

      Rien de vraiment irréparable ne me semble avoir été fait avant le 19ème siècle.

      1. Avatar de arkao
        arkao

        @ GL
        Oui, le seuil atteint aujourd’hui est celui de la planète, d’où l’urgence des enjeux.

      2. Avatar de Arnaud
        Arnaud

        Ce pauvre nucléaire civil est battu à plate couture par le charbon, le diesel, les pesticides, la déforestation, l’alimentation carnée, la pêche industrielle …. etc…etc…même s’il a son lot d’accidents de pollutions aussi.

      3. Avatar de arkao
        arkao

        @Arnaud
        On en reparlera quand nos vieilles chaudières à bout de souffle rafistolées avec des emplâtres nous péterons à la gueule les unes après les autres.

    4. Avatar de Emmanuel
      Emmanuel

      D’accord avec vous. Notez que Georgescu-Roegen distingue croissance et développement, un point certainement à creuser si on veut mieux penser à des modèles alternatifs qui ne mènent pas directement dans le mur…. (je pense à toutes les réflexions mettant en cause la pertinence du PIB comme « indicateur » ultime de richesse, et comme objectif suprême des politiques pour soit-disant résoudre tous les problèmes….)…

      1. Avatar de écodouble
        écodouble

        @ Emmanuel
        Lisez le journal « La Décroissance » et vous constaterez que le point (pas le journal !) a été creusé avec brio.

  12. Avatar de Eninel
    Eninel

    « …Peut-on se résigner à l’idée que, 100 ans après la révolution d’octobre, certains intellectuels et tribuns nous conduisent à nouveau dans le chaos et la mort de dizaines de millions de personnes, parce que leur pensée est amorale, que leur principe théorique est « la fin justifie les moyens » et que leur stratégie favorite est celle « du fait accompli et du coup de force » ? … »

    Et ça se dit scientifique ! Qui y a t-il d’amorale dans le principe voulant que la fin justifie les moyens ? Ce billet n’épouse-t-il pas lui même ce précepte lorsque qu’il souhaite : « …nous associer au cri de ces scientifiques pour défendre le dépassement et l’élévation de soi et de la société, nous indigner et nous engager  » … pa-ci-fi-que-ment ?

    Dans son nid, et la fin justifiant les moyens, la corneille arracherait bien les yeux de l’aigle !

    Le prolétariat est actuellement muselé, l’aigle dort. Autrement ce type d’appel grandiloquent et prétentieux de petits bourgeois, bourrés de préjugés de classe, prêterait vraiment à rire.

    (Extraits du manifeste):

    « Les responsables politiques étant sensibles aux pressions, les scientifiques, les personnalités médiatiques et les citoyens ordinaires doivent exiger de leurs gouvernements qu’ils prennent des mesures immédiates car il s’agit là d’un impératif moral  »

    Le citoyen (sans citoyenneté) ordinaire que je suis, tu sais ce qu’il te dit …

  13. Avatar de G L
    G L

    « la perspective d’une vie misérable, de l’effondrement de la civilisation, voire de l’extinction de l’espèce »

    Cette perspective n’est évidente que pour un infime pourcentage de la population mondiale, population auprès de laquelle les scientifiques n’ont pas les moyens (matériels, intellectuels) de se faire comprendre (remarque: ils ont même du mal à défendre les vaccinations.)

    Un exemple très bête est l’augmentation de 2⁰ C de la température dont on nous rabat les oreilles alors que nous sommes habitués à une variation de 20⁰ C entre l’été et l’hiver.

    C’est pas la peine de m’expliquer pourquoi cette évolution de la température moyenne est catastrophique. Par contre si quelqu’un peut me dire comment l’expliquer de manière convaincante à ceux qui m’entourent (et qui n’ont eu jusqu’ici à souffrir d’aucune catastrophe météo) je suis preneur.

    L’élévation de la température n’est qu’un exemple, c’est pas mieux pour le reste…

    1. Avatar de Jeanpaulmichel
      Jeanpaulmichel

      Exactement, et dernièrement, un collègue bac +5 m’a dit que deux degrés de plus en hiver feraient faire des économies de chauffge et qu’un peu plus de chaleur ne ferait pas de mal en été pour des pays comme la France, Belgique, Suède, etc qui ne bénéficient pas d’un ensoleillement extraordinaire.
      Concert d’approbation autour de la machine à café !!

      1. Avatar de arkao
        arkao

        Pas si idiot que ça en a l’air. En histoire climatique, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Concept vieux comme du Le Roy Ladurie.
        « Le réchauffement observé a augmenté le nombre de décès dus à la chaleur et diminué le nombre de décès dus au froid ». rapport du GIEC 2014, page 56.

  14. Avatar de JEAN PAUL MICHEL
    JEAN PAUL MICHEL

     »On ne pourra pas dire que nous n’étions pas prévenus. On ne pourra donc pas dire que nous ne savions pas ce qu’il fallait faire concrètement.  »

    Bonjour,
    Je vous avoue être blasé, dégouté par tous ces rapports scientifiques plus alarmistes les uns que les autres lorsque je vois, en parallèle, le comportement de nos politiques et concitoyens.
    http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/auto-radio-du-11-janvier-2017-7786678073
    Tout le monde s’en fout – enfin presque – , notre président préfère supprimer des relations ferroviaires et mettre des cars à la place qui polluent.
    Quant à la ministre des transport, elle n’hésite pas à remettre en cause le bilan carbone du TGV comparé à l’avion.
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/le-tgv-est-naturellement-plus-cher-que-l-avion-elisabeth-borne-757135.html

    Dans ces conditions, vu que le vers est dans le fruit, il ne reste plus qu’à se préparer aux conséquences catastrophiques à venir.
    Les lobbys sont trop puissants.

    1. Avatar de Eninel
      Eninel

      « Les lobbys sont trop puissants. »

      Absolument pas ! La puissance des lobbys reposent uniquement sur le degrés incroyable de compromission des responsables des organisations ouvrières.

      Qu’est ce que cette énième journée d’action syndicale bidon de ce 16 novembre, sinon la démonstration que les directions syndicales continuent à soutenir à bout de bras le système.

      Qu’est ce que ces premières timides critiques de la France Insoumise vis à vis des couards et des traîtres des sommets syndicaux, sinon la preuve que la pression de la base militante monte en flèche, pour dénoncer la posture d’opposition à sa majesté Macron, des dirigeants aussi bien syndicaux que politiques de la gôche.

      Le prolétariat travaillant en France n’est pas écrasé, il est muselé par des gens qui sont entrain de définitivement se discréditer à organiser des petites ballades une fois par mois, le reste du temps promettre au pouvoir un soutien inconditionnel à sa politique dénoncée par ce fil.

      Mais attention quand même.

      Premièrement, le prolétariat est invisible, parce que au stade actuel, la loi El Khomery et les ordonnances Macron-Philippe sont un cadre général, qui a vocation a atomiser le prolétariat à terme, en mettant fin aux lois sociales et aux conventions collectives.

      Lorsque le patronat va engager les négociations, secteurs par secteur, entreprise par entreprise, service par service, en vue de revenir sur ce qui fait les conditions de vie et de travail des salariés, ceux-ci face au mesures concrètes annoncées et négociées par des pourris, des jaunes, risquent de réagir violemment.

      Déjà on le voit cette semaine dans la fonction publique, face à l’empressement libéral du gouvernement, les représentants CGT, FO et SUD ont été sous la pression, obligés de quitter les groupes de travail. C’est sans doute l’acte politique majeur de cet automne dans le pays.

      Cette orientation syndicale juste va se généraliser maintenant, où alors les représentants syndicaux des secteurs concernés, risquent de rencontrer de gros gros problèmes avec des travailleurs, légitimement exaspérés d’être défendus par de tels bourrins et de tels incapables.

      Mélenchon a bien tord de mettre sur le dos de la division, exclusivement, la difficulté de mobiliser. La raison fondamentale est l’orientation et le syndicalisme proposé.

      Mais quel rapport avec le thème de ce fil vont s’interroger certains ?

      Évident il me semble, pour celui qui se convaincra, que c’est en prenant soin de l’être humain, en premier lieu de la classe ouvrière, que nous rendront le meilleur service à la terre .

      Ce n’est pas l’humanité qui est entrain de tuer la planète, c’est les capitalistes et leurs amis Martinez et Mailly.

      Les masques doivent tomber. Ce blog s’honorerait à dénoncer les crapules à la tête des syndicats, qui ce soir n’ont nullement l’intention de rompre d’avec le gouvernement Macron-Philippe.

      Autant fait celui qui écorche que celui qui tient le pied.

      1. Avatar de octobre
        octobre

        « Évident il me semble, pour celui qui se convaincra, que c’est en prenant soin de l’être humain, en premier lieu de la classe ouvrière, que nous rendront le meilleur service à la terre . »

        J’en suis personnellement convaincu et depuis longtemps.
        _________________________________

        Comment vaincre Macron, et donc le Medef ? En retrouvant la fierté de notre histoire populaire, qui est une histoire d’émancipation du travail, pour sortir le débat public de la fange de la xénophobie et prolonger les conquêtes du mouvement ouvrier au XXe siècle. Le temps est venu de donner un contenu économique concret à l’audace démocratique de l’article premier de la Déclaration des droits de l’homme de 1789 : les humains naissent et demeurent libres et égaux en droits. Toute personne majeure résidant sur le territoire national doit être dotée de trois droits inaliénables : la propriété d’usage de l’outil de travail afin de faire les choix majeurs dans l’entreprise ; la participation à la délibération des caisses chargées de subventionner l’investissement à la place du crédit bancaire et des groupes capitalistes ; le salaire à vie afin que, assurés de notre reconnaissance sociale, nous décidions au travail en toute liberté. En prenant en main l’investissement et les entreprises, nous vaincrons Macron, et nous sortirons la production de la folie écologique, anthropologique et territoriale du capitalisme.
        (Bernard Friot, Vaincre Macron, éd./La Dispute)

    2. Avatar de écodouble
      écodouble

      @JEAN-PAUL MICHEL
      Le train, le car, la voiture, l’avion, sont tous grands consommateurs d’énergie, cela en rapport avec la masse qu’ils déplacent, le carré de leur vitesse, les frottements qui les freinent et quelques autres menus facteurs (pas des postiers maigres et petits).
      Le train est très lourd, s’arrête souvent et va vite s’il est GV, bus et voiture frottent beaucoup et sont lourds, l’avion va très vite et reste assez lourd.

  15. Avatar de jean loiselle
    jean loiselle

    Qui décide quoi ,pour qui et pourquoi? Le citoyen n’a aucun pouvoir de décision. Par son vote le citoyen remet gentiment à son maître le pouvoir de décider. On n’est pas en démocratie.Nous sommes dans une aristocratie élective qui, avec l’aide de lobby est devenue une ploutocratie. Ceci explique cela!

    1. Avatar de Mathieu Van Vyve
      Mathieu Van Vyve

      Aucun pouvoir, aucun pouvoir. Il peut encore voter (même si c’est bien maigre). Et ce qu’on observe, c’est que les partis écologistes en France ramassent des miettes.

      Si la majorité des français votaient pour un parti avec un programme écologique solide et crédible, la politique menée serait très différente. La conclusion, c’est que globalement, les électeurs français ont ce qu’ils veulent: un gouvernement qui se contre-fiche des questions écologiques.

      D’où l’appel à la minorité consciente de Cédric Chevalier. Alors, on peut s’inquiéter de dérives autoritaires possibles, mais cela a le mérite de la cohérence…

  16. Avatar de Mat
    Mat

    Pourquoi sommes-nous incapables de réagir collectivement ? J’en suis arrivé à la simple et toute personnelle conclusion que l’évolution a fait de l’espèce humaine une espèce à l’intelligence à moitié terminée. Dommage pour nos descendants…

    1. Avatar de svr17
      svr17

      Parce qu’il nous faut un Machiavel de l’écologie.

      L’appel à la bonne volonté ne sert – comme souvent – à rien.

      1. Avatar de arkao
        arkao

        Ah! Encore un déçu de l’humain et de la démocratie, adepte des despotes éclairés. On se croirait en juin 40.

      2. Avatar de Gudule
        Gudule

        « Ah! Encore un déçu de l’humain et de la démocratie, adepte des despotes éclairés. On se croirait en juin 40. »

        D’où l’expression « il est pas fini »….!

    2. Avatar de écodouble
      écodouble

      @ Mat
      Un terminator dirait que nos descendants sont à moitié terminés. Et qu’ils sont sur la bonne voie pour terminer la deuxième moitié.

  17. Avatar de nono
    nono

    Les époques de déclin ont toujours vu les « savants » s’avancer.
    https://www.theguardian.com/environment/ng-interactive/2017/jul/13/the-defenders-tracker

  18. Avatar de adoque
    adoque

    @BAIN
    « Pour nous sauver, plan B : »

    J’apporte à ce plan B (de refroidissement actif) une proposition sans IA ni HighTech:
    installation de panneaux solaires célestes passifs (le plus noirs possible), tournés vers le ciel, la nuit, et recouvert d’un réfléchissant (genre couverture de survie) le jour.

    1. Avatar de écodouble
      écodouble

      Solution pas adoque, très scientiste, et bien trop gourmande en énergie grise

  19. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    Merci de citer Nietzsche. Le « Zarathrustra » fut ma « bible » dès l’âge de 20 ans. Cet ouvrage illustre bien son soucis de « Selbstfindung », la recherche de soi, de la vérité. C’était un grand visionnaire et parfaitement imcompatible avec son époque.
    Le problème réside dans notre confort, qui est intimement lié à la pollution; pensez à la voiture qui pollue beaucoup, à la fabrication industrielle…..Il faut aller voir certaines paysages défigurées et pollués un Chine, c’est horrible. Puis les cancers et d’autres pathologies.
    J’imagine que personne a envie de vivire comme au 18e siécle. Et de très nombreux emplois existent grâce à la production industrielle qui demande un tribut, celui de la pollution. Un autre problème réside dans la voracité et cupidité de l’homme, ce qui l’amène à dévaster de manière stupide la nature, une nature qui protège le vivant. Je suis assez pessimiste. Il faudrait une immense catastrophe collective pour changer les mentalités; mais ce serait peut-être trop tard, puisque le mécanisme irréversible est en marche.

    1. Avatar de Macarel
      Macarel

      Le monde réel est le lieu de phénomènes irréversibles (au sens du second principe de la thermodynamique). Ce qui veut dire que la quantité d’énergie utilisable se réduit de jour en jour. Même si parallèlement la quantité d’énergie-matière non utilisable croît : celle en particulier qui contribue à réchauffer notre climat. Puisque d’après le premier principe de la thermodynamique : rien ne se crée, rien ne se perd tout se transforme.
      Donc plus nous nous agitons à extraire des ressources naturelles stockées dans le sous-sol, plus nous nous agitons à produire avec ces ressources des biens matériels : moins d’énergie-matière utilisable il y a.

      De sorte qu’à la fin des fins de nos activités thermo-industrielles, il ne restera plus ou presque d’énergie utilisable, si ce n’est celle du soleil qui nous cuira comme des homards dans le court bouillon.

      1. Avatar de G L
        G L

        Pas d’accord pour ce bilan sur l’énergie.

        A part les marées (une sorte de « frottement » entre la lune et la terre) et la chaleur du noyau terrestre (chaleur résiduelle ou due à la radioactivité) toute l’énergie que nous utilisons provient du soleil. Le bois, le charbon, le pétrole et le gaz c’est grace à la photosynthèse. Le vent, les vagues, l’eau des barrages et les courants marins c’est du à la chaleur du soleil.

        Quand tout se passait bien la terre renvoyait vers l’espace autant d’énergie qu’elle en recevait. L’augmentation de l’effet de serre (changement de la transparence de l’atmosphère) piège une plus grande part de cette énergie d’où une température d’équilibre plus élevée (de plus en plus élevée si son augmentation accroît à son tour l’effet de serre.)

        Le bilan c’est que, même si on sait mal l’utiliser (principalement mal la stocker et la transporter), c’est pas l’énergie – solaire, forcément solaire – qui nous manquera.

      2. Avatar de G L
        G L

        Bon, j’ai oublié l’énergie nucléaire, son uranium et ses rêves de surgénérateurs (▀̿̿Ĺ̯̿̿▀̿ Ì¿)

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      J’ai l’impression que même le cancer se fait nietzchéen ces temps ci et ne veut plus de nous pauvres derniers humains trop humains. Menfin en France en tout cas, 1% par an de baisse du taux d’incidence des cancers depuis 2005.

      1. Avatar de BEOTIENNE
        BEOTIENNE

        Peut-être meurt-on d’autre chose prématurément ?

    3. Avatar de écodouble
      écodouble

      @ Germanicus
      « pensez à la voiture qui pollue beaucoup. »

      Carrière au Nord de Lorient :
      Pour la fabrication de seulement deux types de pièces de bagnoles Renault, une ancienne carrière d’un roche blanche magnifique, de 250 mètres de longueur, large de 70 m et profonde de 20, a été remplie quasi entièrement, en environ 15 ans, de sable de moules de fonderie, parfois très très fins et donc « volages », truffés de phénols, grâce à des rotations de camion de 25 km.
      Maintenant tout est noir.
      La voiture pollue beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup …………

  20. Avatar de jean loiselle
    jean loiselle

    Plan b comme dans blockchain. Le blockchain est un régistre numérique sécurisé et immutable. Un outil pour voter en ligne sur des décisions fondamentales .Jetez un oeil! http://www.blockchain-agora.com/

  21. Avatar de FuckdaSystem
    FuckdaSystem

    Comme pour tout le reste, c’est évidemment la faute des russes.

  22. Avatar de Francois
    Francois

    un demi siècle de déni. Pourquoi s’arrêter ?
    La population n’y croit pas.
    La ploutocratie n’y croit pas.
    Il serait dommage de rater la fin du monde, en prime live on the TV.
    Champagne et luminion, ça va être grandiose.

    1. Avatar de écodouble
      écodouble

      Ce qui est bête, c’est qu’il n’y aura rapidement plus de télé puisqu’il il n’y aura plus d’électricité. On manquera donc le clou du spectacle !
      Mais grandiose ce sera ! Aucun doute là-dessus.
      On pourra néanmoins imaginer le Grand spectacle au regard de ce que nous vivrons toutes et tous individuellement ou en famille.

  23. Avatar de Vincent Rey
    Vincent Rey

    « Parce que des votes démocratiques ont sanctionné l’inertie, voire le recul, avec le consentement par défaut de populations entières, des minorités pensantes et agissantes doivent-elles se résigner, dans le respect formel des règles ? »

    C’est un appel à l’insurrection ? Ah non alors ! pas avant que les gens n’aient un peu compris ce qui leur arrive ! ou alors ça ne servira à rien ! Je trouve le programme de sauvetage de ces scientifiques (sauf leur respect) particulièrement mauvais. C’est un catalogue de vœux pieux !

    Bien sûr qu’il faut préserver des espaces naturel pour les espèces, mais comment ? C’est ça la question, il faut avoir un programme !
    Le problème est économique, donc humain, et il ne parlent que des plantes et des animaux… c’est des hommes dont il faut parler ! ce sont eux la cause du problème non ?! Ce n’est pas le gorille de Malaisie qui essaie de fourguer un pot de Nutella ou un voyage en avion à chaque chinois ? si ? C’est le député alors ? Non…il se fait peut être un peu influencer de temps à autre mais non.

    Alors parlons de l’activité humaine.

    Parlons gaspillage de nourriture par exemple : j’ai tenté l’ingestion d’un yaourt resté 6 mois dans mon frigo. il sentait bon, je l’ai mangé, digéré, sans aucun problème. Essayez !

    Parlons concurrence par exemple : quelle est la part de la bande passante consacrée à la publicité ? 50% .. 75% plus ? C’est utile ça ?
    on peut pas s’en passer ? Pourquoi gaspiller l’énergie, à se confronter ainsi les unes contre les autres.

    Parlons influence ! Quel est le poids de l’information alternative, du scientifique qui vous dit que vous pouvez boire l’eau du robinet, face à Evian qui arrose de pub à longueur de journée, pour vous faire boire de l’eau conditionnée dans du plastique ?

    Parlons Risque par exemple : qu’est ce qui est vraiment risqué ? manger un yahourt périmé, dépasser de 10km/h la vitesse limite, ou installer des tablettes sur les tableaux de bord, réclamant l’intelligence et le sang froid d’un cosmonaute à elles toutes seule ?

    Parlons sciences ! Pourquoi les sciences appliquées dans l’industrie, ne sont-elles pas supervisées par les académies ? Les meilleurs savants auraient peut être de bons conseils à donner, qui aboutiraient à des progrès peut-être plus substantiels, que des essuie-glaces qui se mettent en route tout seul, alors qu’on a rien d’autre à faire dans sa voiture, ou un aileron de requin sur le toit qui ne sert qu’à faire le kéké ?

    etc etc.

    Il me semble qu’il y a beaucoup à faire, avant d’arriver au stade de l’insurrection, et à jeter les riches et les politiques par les fenêtres, comme en en 1792.

    1. Avatar de arkao
      arkao

      @ Vincent Rey
      « Pourquoi les sciences appliquées dans l’industrie, ne sont-elles pas supervisées par les académies ? »
      Parce que les Académies sont le siège du conformisme et qu’on ne peux pas avancer beaucoup avec elles, dans un sens ou dans un autre, d’ailleurs.

      « Le problème est économique, donc humain, et il ne parlent que des plantes et des animaux… c’est des hommes dont il faut parler ! »
      Ah ben non, les humains ce sont les méchants, il faut les empêcher de se reproduire. Les gentils nounours blancs et les gentils tigrounets et les gentils pandas qui font un million de vue sur Youtube, ça vend du rêve, coco!
      Je plaisante, bien sur 😉

      1. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
        Pierre-Yves Dambrine

        vigneron
        Cette liste est négociable tout de même ?
        j’y vois plein de choses dont on pourrait effectivement se passer : pub, spéculation, JO-business, objets à obsolescence programmée. Rien qu’avec ça on passerait à tout autre chose.
        Ou alors dis-moi ta méthode, qu’on entre un peu dans le concret.

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        Personne ne négocie avec les zigues qui t’imposent une liste à la Prévert d’interdictions numérotées, avec un gros etc en prime.

    2. Avatar de Alain Audet
      Alain Audet

      Comment?
      Il faut diminuer l’ensemble des activités humaines et le plus simplement possible en commençant par le superflu et le nuisible, facile mais économiquement impossible dans le système actuel donc au préalable revoir de bout en bout ce système destructeur de planète (plus tard)

      Voici tout de même une liste de choses à éliminer ou à réduire drastiquement et qui aurait un impact positif important sans nuire aux besoins fondamentaux. Positif au sens où les écosystèmes auraient probablement la possibilité de récupérer leurs fonctions.
      1-Financiarisation de l’économie, spéculation, dettes, bourse, etc.
      2-Système bancaire, produits dérivés, paris, etc.
      3-Tourisme internationale, avions (1 milliard de litres/jour) et paquebots.
      4-Industrie militaro-industriel
      5-Publicité
      6-Mode vestimentaire
      7-Sports professionnels et olympiques sur payés
      8-Arts et cultures professionnels sur payés
      9-Fabrication d’objets inutiles
      10-Fabrication d’objets non durable et/ou à obsolescences programmé court terme
      11-Produits alimentaires industriels sur transformé, sucré/salé, néfaste pour la santé etc.
      12-Éventail trop grand de produit (parfois peu efficace) pour le même usage
      13-Variété exagéré des modèles de voitures (9-10)
      14-Logements exagérément luxueux bien au-delà des besoins
      15-Sous-utilisation volontaires de techniques efficaces, pouvant permettre de quadrupler et plus la durée de vie des objets utiles et réduire du même coup le recyclage énergivore
      16- Importation de produits (nourriture, vêtements, etc.) pouvant être produit localement.
      17- Extraction minière de l’or pour simple stockage et spéculation.
      18- Exploration spatial.
      19- Etc.

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Plutôt crever.

      2. Avatar de adoque
        adoque

        @Alain Audet
        Selon la sensibilité de chacun, on peut changer l’ordre de votre liste, et la compléter.
        Il n’a aucune inquiétude pour savoir si celle sera mise en œuvre, car elle le sera, soit, improbablement par décision, soit par la force des choses.
        Entre deux, il y a les « colibris augmentés »: que chacun s’y mette à titre individuel, mais avec cet assaisonnement: viser l’interaction entre les actions/postures individuelles.
        Après tout, nous sommes tous dotés d’une capacité de communication: celle-ci n’est pas réservée, – de manière néfaste -, aux gourous, alors pourquoi ne pas s’en servir ?

      3. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        @Vigneron :

        C’est bien la question , et la prise pour y répondre afin de plutôt vivre .

      4. Avatar de vigneron
        vigneron

        Si c’est la question ce sera la réponse.

      5. Avatar de Vincent Rey
        Vincent Rey

        Il y a un programme qui suffirait à un quinquénat :
        interdire la publicité sur les moyens de communication de masse. Distribuer des amendes, aux firmes contrevenantes, avec des sortes de radars de pub automatiques.

        => retour d’une information libre et contradictoire
        => rééquilibrage de l’influence, au profit des citoyen
        => cessation progressive de l’aliénation à la consommation
        => fin de la marchandisation de l’image du corps.

        Si on réussissait à faire simplement ça, il me semble qu’on respirerait déjà un peu mieux. Il ne manquerait rien dans les magasins, les enfants iraient toujours à l’école, et on aurait déjà mis une bonne salve de canon à la machine infernale.

      6. Avatar de Alain Audet
        Alain Audet

        adoquedit :
        17 novembre 2017 à 11 h 22 min

        C’est l’épuisement des ressources qui viendra à bout de l’Humain, par sa faute de ne pas avoir compris et maintenu le fonctionnement des écosystèmes, naturels et irremplaçables, dont il dépend entièrement, à 100%.
        Eau et air vont s’épuiser simplement par la pollution, leurs écosystèmes respectifs ne pouvant suffire au renouvellement de la qualité de ces éléments.
        Maintenir le niveau des activités humaines au niveau actuel et réussir à ne plus polluer, eau et air, demandera tellement d’effort que se sont les énergies et matériaux nécessaire à l’exercice qui s’épuiseront.
        Nous ne pouvons aller au-delà de la capacité des écosystèmes, une seule alternative réduire nos activités.
        En planifiant un retour aux conditions normales de fonctionnement des écosystèmes et en tenant compte de l’état de dégradation actuelle nous allons frôler de toute façon l’épuisement des ressources mais nous éviterons l’extinction sans difficultés majeurs dans le cas contraire nous subiront l’extinction dans le chaos total.

      7. Avatar de écodouble
        écodouble

        @ vigneron
        Plus tôt sera le mieux !

        @ Alain Audet
        Vous êtes loin du compte.
        Cependant, restez en là ! Faut pas fâcher trop fort notre vigneron marcheur, qui pense que là où il y a l’atome il y a l’ivresse.

      8. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        @Vigneron :

        C’est en fait l’interrogation d’Hamlet .

        Je crois de mon côté que formuler la question , c’est donner une chance au « plutôt vivre » .

        Et Shakespeaure survit à Hamlet et Laerte .

  24. Avatar de Olivier
    Olivier

    L’inertie (le temps entre la cause et l’effet =200 ans) est trop grand pour le commun des mortels. L’humanité va donc disparaitre très probablement.

    1. Avatar de Arnould
      Arnould

      Je rajoute: le plus grand malheur c’est que l’être humain ne ressent que des phénomènes linéaires, alors que beaucoup de ces phénomènes sont exponentiels.

  25. Avatar de arkao
    arkao

    Greenwashing. Mieux vaut en rire qu’en pleurer:
    http://www.leparisien.fr/nanterre-92000/a-nanterre-on-cajole-les-arbres-du-futur-grand-paris-express-16-11-2017-7397160.php
    On est mal parti pour la reconstitution des espaces « naturels » en plantant des arbres d’origine chinoise 🙂
    Incidents diplomatiques en vue avec la Renouée japonaise. Rajoutons aussi la menthe de Corée (Agastache rugosa) dont on ne sait si elle est du nord ou du sud.

  26. Avatar de Chaluthier
    Chaluthier

    Comment taire (terre?) ou faire taire ?
    Je n’ai aucune prétention quand à mon efficacité à lutter contre EDF et sa dérive mortifère, je suis juste autonome en électricité (et sobre, avec 1400 Watts de puissance maximale).
    La finance, le capitalisme, et la croissance qu’ils promeuvent me paraissent invincibles, j’ai délibérément décidé de réduire mes revenus (et mon activité rémunérée) bien en dessous du seuil de pauvreté, c’est autant dont ils ne profiteront pas.
    La planète et la biodiversité souffrent d’une manière insoutenable, j’ai choisi de me nourrir avec des aliments bios et locaux, c’est bon pour ma santé, mais c’est surtout bon pour l’environnement.
    Entre artificialisation et perte de fertilité, les sols agricoles deviennent un enjeu stratégique, j’ai décidé de me former au maraîchage (et à d’autres savoirs liés à ce besoin quotidien, la nourriture), et j’ai compris que le premier combat était de nourrir le sol.
    Le recyclage est dans l’air du temps (un principe important au même titre que le refus -de consommer- et que le réemploi), je transmets ce que je peux de mon savoir faire et de mes connaissances, je recycle ainsi le temps qu’il m’a fallu pour les acquérir.
    L’humanité voit son temps compté, j’en suis intimement convaincu, je suis simplement heureux de sentir mes actes en conformité avec ma pensée.
    Et vous, où en êtes vous dans l’exploration de cet espace hors de votre zone de confort?
    L’action collective est elle la somme des actions individuelles?
    Ou suis-je définitivement trop naïf?

    1. Avatar de CloClo
      CloClo

      « L’action collective est elle la somme des actions individuelles? »

      Adam Smith le père du capitalisme libéral ? !

    2. Avatar de arkao
      arkao

      @ Chaluthier
      Naïf, non. C’est la technique du colibri, qui fait sa part du travail. Paul Jorion et ses amis ne semblent pas considérer que les actions individuelles soient suffisantes pour venir à bout de la tâche. Quoi qu’il en soit, soyons en paix avec nous-même et notre conscience, c’est toujours ça de fait.

  27. Avatar de Un lecteur
    Un lecteur

    En vrac.
    L’humanité n’est pas la somme des femmes et des hommes. L’humanité peut être comparé aux premiers organismes qui ont libéré l’oxygène du règne minérale tendis que nous tentons de nous libérer du temps et de notre nature. Sucidère au demeurant !
    Existe-t-il une masse critique de scientifiques qui signent des appels à la raison capable d’engendrer l’apoptose de l’humanité ?
    Enseigne t on aux têtes blondes nôtre fin prochaine ?
    La nature a inventé le cancer pour tuer de l’intérieur. Reste a trouver l’organe à « infecter ».

  28. Avatar de Cyril Touboulic
    Cyril Touboulic

    Merci pour ce très bon article, Cédric. Je partage cette position et par la même occasion ce constat alarmant.

    Quand je regarde autour de moi, je vois un certain nombre de personnes prisent dans leurs habitudes (la priorité de regarder les matchs de foot, faire plaisir à leurs proches par des nouvelles réjouissantes, le dîner que l’on va manger ce soir, la dernière pitrerie de Donald Trump, etc.), c’est assez déconcertant et peut-être que l’humain a toujours été un peu à côté de la plaque avant la venu du déluge. D’un autre côté, nous possédons cette capacité d’agir sur le monde, surtout que nous disposons aujourd’hui d’un capital de connaissances nous offrant les cartes mentales et les moyens technologiques nécessaires pour bâtir un monde meilleur, dépassant l’ultralibéralisme mortifère.

    Toutefois, je me pose la question suivante : l’idée de destruction de notre habitat est-elle trop folle pour qu’une population l’accepte ? Individuellement, on peut s’en inquiéter, jusqu’à en perdre le sommeil. Mais collectivement ? Veut-on faire planer autour de nos proches un spectre de fin du monde, réel bien entendu, ou préférer les rassurer (et se rassurer peut-être aussi) en se disant que d’autres règleront la situation. Sommes-nous prêts à inquiéter les êtres que l’on aime dans le but final de les protéger ?

    Nous avons besoin de courage, de beaucoup de courage, dans un premier temps. J’espère de tout cœur qu’un sursaut collectif est en train d’avoir lieu. J’espère juste que l’être humain est assez bien équipé psychiquement pour faire face à une telle menace, d’une telle ampleur.

    J’en parle autour de moi, et je vois que je ne suis pas le seul ! Cela me fait plaisir.

    1. Avatar de pascal
      pascal

      Ceux qui disposent des cartes se barrent au soleil, tout en restant maîtres du jeu, c’est le problème …

      1. Avatar de pascal
        pascal

        Le nœud du problème est la monnaie mais qui est disposé à fonder un consensus citoyen planétaire sans monnaie ?
        Certainement pas les illuminés qui la mendient (salaire, allocation, revenu universel, …).
        On n’est pas sorti de l’auberge.

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        On dit plus « pas sortis de l’auberge ».
        On dit « on est bien à l’hôtel California, mais on le quitte pas ».

        Last thing I remember, I was
        Running for the door
        I had to find the passage back to the place I was before
        ‘Relax’ said the night man,
        ‘We are programmed to receive.
        You can check out any time you like,
        But you can never leave!’

        Normal que tu puisses pas le quitter, y’a les guitares de Felder et Walsh juste à la fin, jusqu’à la fin…
        https://youtu.be/iahhYHy7lDo

      3. Avatar de pascal
        pascal

        Dans le mille !
        Cette chanson résume notre prison idéologico-économique.
        La Californie aussi : ruée vers l’or, paradis artificiels, Hollywood, Palo Alto, Silicon Valley, …
        Sans compter les lobbies plus ou moins « occultes ».

      4. Avatar de vigneron
        vigneron

        Yep, les Clash ont annoncé Thatcher en GB, les Eagles Reagan aux US.
        Mais le début de la fin c’est plutôt Altamont, 69. Mortelles seventies.

      5. Avatar de pascal
        pascal

        Intéressant !
        Pas pensé du tout.
        Californie toujours …
        Merci.

    1. Avatar de pascal
      pascal

      Les spaghettis au Vicomte sont désormais comptés …

  29. Avatar de Lucas
    Lucas

    Bonjour
    En réaction au temps qu’il fait.
    Ce que vous dites dans cette vidéo est strictement génial, aussi un arrière goût,
    peut-être Peut-être provoquée par la fréquence, le rythme, l’intonation, les expressions .,. , est éprouvé.
    Comme si le cœur n’y était pas à 100 %.
    Je pense que ça doit être très dur,
    Car vous, comme d’autres,, êtes impliqué dans ce début d’immense virage de notre civilisation.
    Votre engagement est à honorer !
    Comment on appelle cela déjà, Ahh , oui un initiateur .
    Cependant comme vous l’avez souligné à maintes reprises, vous vous rendez compte que – Trop nombreux sont ceux que je connaissais et qui ne sont plus là –
    Je ne sais pas ce qui doit embêter le plus, sa propre mort ou de manquer des épisodes bien que Nous avons déjà pas mal de saisons dernière nous! Plus ou moins.

    D’un point de vue c’est absurde car tout le monde sait pas ici qu’en traversant inprudemment ou en naissant dans la mauvaise ville par exemple, on est quasiment tué(e) sur le champ.
    Mais en mon fort intérieur, un je ne sais pas quoi affirme clairement que ce n’est pas du tout absurde ! Très étrange.
    En tout cas il faut aller sans crainte,
    Devant nous, quelques belles saisons plus ou moins intéressante Sont à vivre pleinement pour apprendre comprendre et moultes aventures et bien sûr essayer de faire, bouger les lignes !

    Bonne journée à tous !

    1. Avatar de Lucas
      Lucas

      Ah oui et merci pour ce billet, il coule de source !

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  1. Mes yeux étaient las, bien plus que là, juste après l’apostrophe : la catastrophe.

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