Billet invité.
Mariano Rajoy ferme les unes après les unes toutes les portes. Plus question de suspendre la mise sous tutelle de la Catalogne en contrepartie de la convocation des électeurs à des élections régionales par les autorités actuelles, qui aurait pu être interprétée comme un retour à l’ordre constitutionnel.
À un élu indépendantiste qui faisait savoir que « les institutions catalanes ont demandé le dialogue et que ma réponse a été l’article 155 » de la Constitution, le chef du gouvernement a répondu « c’est vrai et c’est la seule réponse possible, la seule ». Les indépendantistes catalans étaient décrits comme partagés entre deux solutions, la proclamation de l’indépendance ou la convocation des électeurs, que leur reste-t-il comme choix dans ces conditions ? Quel sens a désormais un voyage à Madrid de Carles Puigdemont afin de se présenter au Sénat ?
Dans une tribune publiée par le Guardian britannique, le président du gouvernement basque Iñigo Urkullu considère que le conflit en cours est politique et qu’il requiert « une solution politique basée sur le dialogue et la négociation ». Faisant référence à une solution « plurinationale » et au concept de co-souveraineté, ou souveraineté partagée, il considère qu’elle devrait être trouvée entre les parties, mais que par défaut les autorités européennes devraient y contribuer, car « l’Europe n’est pas durable avec un tel conflit ouvert ». « La situation actuelle affecte le futur du projet européen, et atteint l’identification des citoyens avec l’Union » conclu-t-il.
Cette conclusion n’est pas partagée par les autorités européennes qui se défilent, cela n’a rien d’étonnant dans un monde où Yanis Varoufakis a pu traiter de lâche Michel Sapin et Pierre Moscovici pour leur attitude à l’Eurogroupe – dont il enregistrait clandestinement les réunions – et leur double langage. Ce qui n’a pas empêché Wolfgang Schäuble de déclarer aujourd’hui à la télévision grecque Skaï TV que « ce qu’il raconte est si loin de la réalité que je ne sais vraiment pas quoi faire de ça ».
Le Parlement catalan et la commission sénatoriale espagnole se réuniront demain après-midi.
Le danger ne vient pas seulement de D.Trump, mais plus particulièrement de son ‘oligarque’ E.Musk, et l’on comprend mieux maintenant…