Billet invité.
Mariano Rajoy a mis la Catalogne sous stricte tutelle, son attitude faisant contraste avec celle de Carles Puigdemont, qui en réaction n’a pas appelé le Parlement catalan à proclamer l’indépendance – n’en prononçant pas le mot – mais seulement à discuter de la réponse à lui apporter.
Assurant que « les valeurs européennes étaient en danger », ce dernier a estimé que la Catalogne faisait face aux pire attaques dirigées contre elle depuis Franco, et que Madrid se plaçait « hors de l’État de droit ».
Déterminé à l’emporter, Mariano Rajoy s’en donne tous les moyens, décidé à contrôler la police catalane, le fisc et les médias. Mais à vouloir se comporter demain en territoire conquis, il prend le risque de susciter un profond ressentiment. Quelle en sera la traduction dans les urnes ?
Premier signe d’inquiétude européen, Jean-Yves Le Drian, le ministre des affaires étrangères français, a déclaré au Journal du Dimanche que la situation peut mener à une « dislocation dangereuse ». À propos des élections annoncées par Mariano Rajoy, il a ajouté « je souhaite qu’elles permettent de clarifier la situation et de trouver la voie d’un dialogue constructif ».
1) On peut utiliser des bombes nucléaires pour stériliser l’entrée d’abris souterrains (au sens galeries bien bouchées, comme au sens…