Billet invité. Ouvert aux commentaires.
On parle en France d’inadaptabilité, du manque de formation, de manque de mobilité des employés potentiels. Les employeurs demandent à la fois des allègements de charges et qu’on (l’État) leur fournisse des bataillons d’employés bien formés, disponibles et mobiles.
Ces mêmes employeurs se revendiquent en permanence de la loi de l’offre et de la demande pour pouvoir vendre ou acheter mais curieusement surtout pas en ce qui concerne l’offre d’emploi. Là où le rôle de l’État est en permanence critiqué dans son interventionnisme, dans les normes et les règles, l’État est par contre appelé à la rescousse pour trouver, former et mettre à disposition des employés – quitte à les punir. Il y a là pour le moins une schizophrénie dans le fait de croire à la loi de l’offre et de la demande et de ne pas proposer des salaires supérieurs qui permettraient évidemment de trouver plus de volontaires et mieux formés. Il va de soi que les gens se forment mieux quand on leur propose ensuite une vie plus confortable. On ne peut pas d’un côté se prévaloir d’un modèle libéral et de l’autre côté proposer de forcer les gens à prendre un emploi de la manière dont on le ferait sous un régime communiste autoritaire.
Mais peut-être ne croient-ils pas eux-mêmes à ce qu’ils préconisent et sont en permanence dans la mauvaise foi, suivant qu’ils soient dans un cas acheteurs, et dans l’autre, vendeurs, et de se montrer partisans dans chaque cas de figure du système le plus autoritaire qui soit mais qui les avantage alors, eux, mais surtout pas les autres.
Quoi qu’il en soit, il est alors exclu de parler décemment de flemmards, de fainéants et autres, puisque dans un système libéral, ce sont bien la liberté et le prix, le montant du salaire, qui incitent à travailler, acheter ou vendre, avec la liberté pour chacun de le faire – et dans les mêmes conditions pour tous.
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