Billet invité.
La crise politique européenne n’épargne pas l’Allemagne. Le SPD est en échec avec 21% des voix et annonce qu’il retourne dans l’opposition, l’AfD d’extrême-droite pavoise avec 13%. Angela Merkel n’a comme seule issue de bâtir une coalition avec le FDP (10%) et les Verts, annonçant de longues tractations, car la participation de ces deux derniers qui s’opposent régulièrement est indispensable pour constituer une majorité gouvernementale au Bundestag. Si elles n’aboutissaient pas, de nouvelles élections devraient intervenir.
Devenue social-libérale, la social-démocratie a perdu son âme et son électorat s’effrite. La tonalité sociale de sa campagne n’efface pas ses compromissions au fil de ses coalitions successives avec la CDU-CSU, dont les résultats ne sont pas non plus brillants. Le choc que représente le score de l’AfD va se ressentir dans toute l’Europe en raison des relents nauséabonds que ce parti d’extrême-droite propage.
La tentative de refondation de l’Europe d’Emmanuel Macron, qui est pris à contrepied, va tourner court en raison des positions défendues par le FDP. Avec comme seule perspective d’amuser la galerie.
« En période de récession économique ou de crise politique, l’extrême gauche devient souvent l’extrême droite…! » Il faut changer de lunettes…