La Dépêche.fr : Foires et Salons – Interview de Luc Camilli. Il présente « La Survie de l’Espèce » au Cartoon Forum de Toulouse
En quoi consiste votre métier de producteur ?
À produire de l’animation traditionnelle avec des marionnettes. Je suis la carrière du film depuis son idée jusqu’à sa diffusion.
Comment devient-on producteur de films d’animation ?
Il y a quelques écoles qui forment au métier dont la Fémis à Paris. Sinon, c’est par hasard, c’est mon cas. Ce n’est pas un métier très connu.
Est-ce plus facile de faire de l’animation à partir de marionnettes ?
D’un côté oui car c’est une technique plus accessible. Il suffit d’avoir un appareil photo, de faire des images d’un objet et de les manipuler pour leur donner vie. Pour que ce soit réussi, cela demande beaucoup de technique et d’expérience. L’inconvénient, c’est qu’on ne peut utiliser une marionnette que sur un plateau, cela suppose de mettre en œuvre des moyens plus importants au départ.
A qui s’adressent vos films d’animations ?
A tout le monde. On coproduit avec une autre société de la région, Double mètre animation, une série nommée Kiwi pour France 5. On produit aussi du court-métrage adulte.
Vous présentez ici « La survie de l’Espèce », de quoi s’agit-il ?
C’est une série adulte adaptée d’une BD de Paul Jorion et Grégory Maklès qu’on porte avec une autre société de production, Lardux Films. Elle évoque l’extinction de l’espèce humaine remplacée par des robots dont il ne reste plus qu’un vestige : une tête d’un éminent spécialiste qui raconte leur disparition à force d’accumuler les erreurs : les gaspillages, les inepties, l’exploitation à outrance des ressources humaines…
Vous profitez de ce forum pour vendre ce film…
Absolument. On fait partie des projets qui ont été retenus par Cartoon Forum. Cela nous ouvre un espace d’une demi-heure pendant laquelle on va pouvoir rencontrer quantité d’interlocuteurs susceptibles d’être intéressés par notre projet : de mettre de l’argent dessus, de le coproduire, de le diffuser…
Est-ce difficile de vivre du film d’animation ?
Au début oui. Quand on s’installe, ça devient plus simple. On arrive à être plus efficace dans le montage des projets, leur vente, leur production… C’est une filière qui a un potentiel énorme dans le sens où la demande est très forte. L’animation est un genre qui plaît beaucoup au public qui se renouvelle sans cesse. C’est aussi un format qui s’exporte très bien car les doublages sont faciles.
« On aurait ainsi un tiers-monde local, mobilisable si nécessaire… » Oui, il existe déjà, on l’appelle le quart-monde (le quart de…