Le Président Trump souffre de fuites multiples et aggravées. L’entourage de James Comey, l’ancien directeur du FBI, avait fait savoir à la presse, sous le sceau du secret, que leur patron avait été limogé pour avoir ignoré les conseils pressants adressés à Comey pour qu’il abandonne l’enquête sur les contacts avec les Russes de Michael Flynn, conseiller de Trump en matière de défense. On avait affaire là à la fuite comme forme de représailles.
Au cours des semaines récentes Trump a peu à peu coupé les liens qu’il entretenait avec le Parti républicain, se débarrassant vendredi – dernier épisode en date – de son chef de cabinet Reince Priebus, personnalité éminente du Grand Vieux Parti (GOP), et taxant d’incompétence les Républicains dans leur ensemble pour le fiasco de l’abrogation ratée – puis de la réformette, ratée elle aussi vendredi – de l’Obamacare, l’assurance-maladie universelle de son prédécesseur.
D’un gouvernement de gardes prétoriens, Trump est passé ces jours-ci à un dernier carré qui, à l’exception du général John F. Kelly « à la mâchoire carrée », appelé vendredi du ministère de l’Intérieur pour remettre de l’ordre en tant que nouveau chef du cabinet présidentiel, se réduit de plus en plus à la famille toute proche.
Signe certain que l’étau se resserre, les fuites ont cessé d’être du type « représailles » et de venir de l’extérieur, et émanent désormais – à lire la presse d’aujourd’hui – du dernier cercle. Il ne s’agit plus en « fuitant » de tenter de nuire à un ennemi mais de mettre en évidence aux yeux de l’opinion qu’on n’y est pour rien, ou en tout cas pour pas grand-chose, dans les tribulations d’un Président qui n’en fait qu’à sa tête et ne doit qu’à lui-même de s’être mis dans un pareil pétrin.
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