« Vers un nouveau monde » (à paraître le 23 août) : La gratuité pour tout ce qui relève de l’indispensable

Vers un nouveau monde

Ouvert aux commentaires. Un chapitre de mon nouveau livre-manifeste.

LE MONDE TEL QU’IL DEVRAIT ÊTRE

7. La gratuité pour tout ce qui relève de l’indispensable

La deuxième révolution industrielle a nécessité un très long temps d’attente avant que la collectivité dans son ensemble puisse en bénéficier. À nous, ayant tiré, une fois n’est pas coutume, les leçons de l’Histoire, de pallier les désastres accompagnant un tel tournant et, mieux encore, de les anticiper, afin d’en restreindre les aspects négatifs et de donner toute leur ampleur à ceux qui sont bénéfiques pour assurer à chacun d’entre nous la véritable renaissance qu’ils portent en eux. La chose est possible, les moyens sont à notre disposition, seule manque la volonté, tout est une question de politique.

Examinant toutes les pistes s’ouvrant devant nous, nous pourrions établir enfin les fondements d’une égalité authentique – non monnayée cette fois – en nous octroyant à chacun une place sur cette terre : celle d’êtres ayant le droit de jouir des bienfaits de celle-ci, dès lors qu’elle les a prodigués à tous sans exception.

Après des siècles d’épuisement et de luttes pour échapper à la précarité – car rien ne nous fut donné –, nous avons le droit de réfléchir tout aussi bien au sens de notre vie qu’à la manière dont nous désirons la conduire.

Les révoltes de la jeunesse il y a cinquante ans, surgies de remises en question et du déferlement d’une créativité bouillonnante dont, dans notre fatalisme présent, nous avons perdu jusqu’au souvenir, nous pouvons non seulement les reformuler en notre nom, mais aussi leur apporter aujourd’hui les solutions pratiques qui leur conviennent puisque nous nous sommes procuré entre-temps les outils autorisant notre émancipation et assurant notre égalité – formule secrète parce qu’inavouée de notre bonheur. C’est ainsi que la nouvelle révolution industrielle de l’automation et de l’informatisation est pour nous la vraie chance – si nous savons la saisir – de rendre à notre monde sa vitalité et sa beauté et d’y trouver la voie qui nous conduit vers une libération.

C’est donc la politique au sens propre : notre manière de vivre en commun qui soit nous mènera à l’abîme, soit nous rendra notre statut d’être humain, libre et égal à tous, statut que, s’il était bien là aux origines, nous n’aurions jamais dû perdre, ou que nous devrions conquérir maintenant s’il nous avait toujours échappé.

Le travail est appelé à disparaître du fait de notre remplacement par une machine mieux outillée que nous et beaucoup plus rapide, sans qu’il soit nécessaire qu’il y ait là raison à davantage de disparités entre nous, puisqu’il s’agit du fruit splendide du génie humain, dont tous devraient bénéficier au même titre. Le travail restant, il faudrait le partager entre nous en fonction des compétences sans qu’il nous en coûte. Le temps ainsi libéré nous permettrait de siéger dans des assemblées de citoyens à part entière, soucieux de gérer la cité le mieux possible. Pour assurer dans ce nouveau cadre notre survie et notre rôle de consommateur des produits de l’industrie, ne serait-il pas juste de donner à chacun d’entre nous, comme base, le même revenu de manière inconditionnelle ?

D’un tel revenu universel de base, une somme allouée mensuellement à l’ensemble des adultes d’une nation, il est beaucoup question aujourd’hui. Chacun, quelle que soit sa fortune, en bénéficierait et cette somme, couvrant les besoins élémentaires d’un individu, rendrait inutiles les allocations existant aujourd’hui pour pallier les difficultés dues au manque de ressources (aide sociale) ou à la perte d’un emploi (allocations de chômage).

Le revenu universel de base constituerait une réponse au chômage structurel dû à la disparition accélérée de l’emploi, causée par l’automation et l’informatisation. La question serait réglée de facto en raison de l’indifférence qui serait désormais la nôtre au fait que nous ayons ou non un emploi, nos besoins élémentaires étant couverts et le sentiment de la sécurité apaisant notre inquiétude et nourrissant du coup notre foi en l’avenir.

Ceux d’entre nous qui bénéficient aujourd’hui de l’aide sociale et des allocations de chômage accueillent positivement cette proposition d’un revenu universel : ils y voient le moyen d’éviter la honte attachée au fait d’être bénéficiaire de ces allocations ainsi que l’humiliation des soupçons qui pèsent a priori sur eux qu’ils ou elles seraient en réalité des fraudeurs, vivant aux crochets de la collectivité.

Mais quel coût économique représenterait l’attribution d’une telle allocation à des personnes qui n’en ont pas un réel besoin ? Le revenu universel constitue-t-il par ailleurs une solution à la disparition globale du travail ou bien s’assimile-t-il à une simple mise entre parenthèses des questions que cette disparition soulève, la problématique véritable en arrière-plan, mais qui resterait alors occultée, étant celle d’une répartition équitable de la richesse créée ? Autre interrogation, portant cette fois sur une question de fond : celle que soulève déjà de son côté la pratique des dommages-intérêts : est-elle légitime et si oui, quelles sont alors les bornes d’une pratique qui substitue une somme d’argent à la solution authentique d’une question qui est en réalité une question de justice, une question touchant aux valeurs, portant sur des qualités bien davantage que sur des quantités ?

Comment prévenir aussi la prédation en tout ou en partie de la finance sur le revenu universel ? Chacun se souvient des hausses de loyers qui accompagnaient main dans la main les hausses de salaires. Aux États-Unis en 2009, une allocation de 4 000 $ avait été attribuée aux jeunes ménages accédant à la propriété ; le prix des logements avait aussitôt bondi du même montant.

Un exemple plus ancien est lui aussi instructif. Les pêcheurs artisans français avaient exprimé leur frustration devant le fait que parfois, leur pêche ne trouvait aucun acheteur et qu’il leur fallait alors rentrer à la maison les poches vides. Ils revendiquèrent l’instauration d’un « prix de retrait » ou « prix plancher » et ils l’obtinrent : un prix minime leur serait payé de toute manière et l’on ne rentrerait jamais de la criée absolument sans argent. Ce qui arriva, ce fut que les acheteurs alignèrent le prix qu’ils offraient sur le prix plancher qui devint automatiquement la norme, et à partir de ce moment le prix décolla rarement de ce niveau. Les pêcheurs y perdirent gros. On pourrait craindre de la même manière, dans un cadre de revenu universel, que le salaire mensuel de nombreux emplois n’aille s’aligner sur un euro symbolique, qui distinguerait l’emploi du chômage et signalerait la fierté d’un travail rémunéré en plus de la sécurité assurée par le revenu universel ! L’enfer aurait été une fois de plus pavé de bonnes intentions.

Par ailleurs, ce revenu, hors inscription dans un contexte politique devenu plus juste de manière irréversible, pourrait être remanié à la baisse par de futurs gouvernements ultralibéraux, sans compter d’éventuelles mesures rétrogrades prises par les établissements bancaires de leur propre initiative. La conséquence en serait une fois de plus un nivellement par le bas des ressources de la plupart d’entre nous au profit d’une élite carnassière, situation qui ne nous est hélas que trop familière. Cette solution ne serait alors qu’un redéploiement infini de l’injustice actuelle et un retour cruel aux siècles prédateurs d’autrefois, arasant le gain de toutes les luttes nées non d’un ressentiment sans fondement mais des nécessités de la survie et de la dignité d’être humain.

N’y a-t-il pas alors de meilleure façon de répondre aux soucis des bénéficiaires d’allocations ?

En 1792, au cœur le plus ardent de la Révolution française, dans son discours sur « les subsistances », Maximilien Robespierre posait la question suivante : « Quel est le premier objet de la société ? » Et il répondait ceci :

« C’est de maintenir les droits imprescriptibles de l’homme. Quel est le premier de ces droits ? Celui d’exister. La première loi sociale est donc celle qui garantit à tous les membres de la société les moyens d’exister ; toutes les autres sont subordonnées à celle-là ; la propriété n’a été instituée ou garantie que pour la cimenter ; c’est pour vivre d’abord que l’on a des propriétés. Il n’est pas vrai que la propriété ne peut jamais être en opposition avec la subsistance des hommes. Les aliments nécessaires à l’homme sont aussi sacrés que la vie elle-même. Tout ce qui est indispensable pour la conserver est une propriété commune à la société entière. Il n’y a que l’excédent qui soit une propriété individuelle et qui soit abandonnée à l’industrie des commerçants. […] Quel est le problème à résoudre en matière de législation sur les subsistances ? Le voici : assurer à tous les membres de la société la jouissance de la portion des fruits de la terre qui est nécessaire à leur existence, aux propriétaires ou aux cultivateurs le prix de leur industrie, et livrer le superflu à la liberté du commerce. Je défie le plus scrupuleux défenseur de la propriété de contester ces principes, à moins de déclarer ouvertement qu’il entend, par ce mot, le droit de dépouiller et d’assassiner ses semblables » (Maximilien Robespierre, Les subsistances [1792]).

La vie est notre bien le plus précieux et au sein du Grand Tournant que nous tentons périlleusement de négocier aujourd’hui, permettons à tous de la préserver par la gratuité, accessible enfin grâce aux progrès de notre civilisation : gratuité pour la satisfaction de tous les besoins assurant notre survie, gratuité de tout ce qui relève de l’indispensable : alimentation, logement, vêtements, santé, éducation, transports et, aujourd’hui, connectivité.

La gratuité pour la satisfaction de nos besoins de base renvoie la consommation à son fondement propre et qui devrait demeurer le sien : dans le nécessaire seulement, ce qui permettrait à la planète de se ressourcer, alors qu’un revenu universel de base octroyé à tous serait encore une manière pour nous de nous maintenir sur la voie de la consommation à tout crin, ceux qui n’en ont nul besoin étant alors tentés de dépenser la somme à des biens ou des services sans grande utilité, facteurs à l’inverse d’une dégradation supplémentaire de l’environnement. La gratuité répondrait aussi par avance à la critique malveillante que l’on adresse au revenu universel, que ses bénéficiaires iront « boire leur paie » : ni les drogues, ni le recours à la prostitution, ni les paris ou loteries n’appartiennent en effet à la catégorie de l’indispensable.

La gratuité nous ramène à la vérité de notre statut d’habitants-citoyens de la terre : est-il logique et défendable que certains s’approprient notre héritage naturel comme l’eau ou l’air ? La terre nous appartient à tous, aussi bien en tant que membres d’une grande famille qu’en tant que personnes méritant en tant que telles le respect. Nul ne devrait pouvoir limiter notre accès à ce que notre planète nous prodigue, à condition que nous respections autrui autant que nous la respectons elle.

Enfin, cette gratuité, en nous rendant notre responsabilité, nous restitue en même temps notre égalité, qui nous fut volée il y a des siècles. Pourquoi en effet toujours remettre à demain la réalisation d’un jardin d’Éden sur notre terre ? Nous pourrions vivre enfin pleinement le troisième millénaire qui s’ouvre à nous car nous ne sommes pas pauvres, comme on nous le répète pourtant à l’envi, nous payons seulement le prix et nous souffrons les peines d’une concentration obscène de la richesse.

 

Proposition : Distinguons le nécessaire du superflu et faisons-les relever de deux régimes économiques distincts, comme le proposait déjà l’un de nos prestigieux aînés, qualifié d’« incorruptible », un titre dont un nombre infiniment rare d’entre nous sommes dignes.

Promouvons la gratuité pour tout ce qui relève de l’indispensable : alimentation, logement, vêtements, santé, éducation, transports, connectivité.

 

 

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29 réponses à “« Vers un nouveau monde » (à paraître le 23 août) : La gratuité pour tout ce qui relève de l’indispensable

  1. Avatar de Emmanuel
    Emmanuel

    Merci beaucoup et voici quelques petites réflexions et interrogations inspiré par ce texte :
    – La citation de Robespierre est vraiment profonde et mériterait d’être plus connue et méditée (mais comment se fait-il que cet homme ait été complètement effacé des noms de rues par exemple, alors qu’il parait évident qu’il devrait avoir droit de citer, personnage éminent dans cette grande période d’histoire, intense et mouvementée ? Personnage subversif dans une société bourgeoise ?).
    – Questions à propos de la gratuité ou du revenu universel : il y a peut-être une certaine ambiguïté sur la notion de gratuité : il me semble avoir remarqué que lorsqu’un service est rendu à titre gratuit, il est souvent dévalorisé et peu respecté. Est-ce une déformation ou cela provient-il d’une cause humaine plus profonde ?
    – Quand monsieur Hamon avait fait connaitre sa proposition de revenu universel, j’étais personnellement partagé : d’une part ayant le sentiment qu’il pointait du doigt une question importante et très pertinente ; d’autre part, que la réponse ne convenait pas. Cela donnait en particulier le sentiment d’un échec de la société de pouvoir permettre à chacun d’avoir une activité reconnue, un travail ; et donc une place et une reconnaissance dans la société. La formulation de la question n’étant pas aboutie, la réponse était inadéquate.
    – Je suis intimement persuadé que le travail (ou faudrait-il l’appeler métier, activité, emploi, fonction, poste, profession, etc.) est un facteur primordial d’estime de soi et de reconnaissance, et donc qu’il serait une erreur de lui tourner le dos.
    – Je suis également intimement persuadé qu’il y a plus que jamais énormément de choses à faire (en particulier, pour les soins, l’environnement, la culture et la connaissance, et plus généralement, rendre la planète plus habitable et durable….). Et donc la question serait comment on organise la société pour permettre de prendre part à ces réalisations.
    – Enfin, j’objecterais, dans une certaine vision du revenu universel, celle de négliger la notion d’effort et de contribution collective pour bénéficier d’un certain « niveau de vie ». Comment concilier le fait qu’il pourrait y avoir par exemple un agriculteur ou un médecin qui travaille 10 h par jour à côté d’une personne qui en bénéficierait sans contrepartie ? Compliqué.

  2. Avatar de Pierre
    Pierre

    C’est vrai qu’au début , j’ai été pour le revenu de base « classique » sous forme d’argent mais la lecture de nombreuses réflexions dont celles de Paul m’ont fait évoluer sur la question et la gratuité me parait être une solution intéressante. En plus des effets bénéfiques décrit dans l’article ci-dessus, je rajouterais que la remise en avant du concept de gratuité pourrait aussi préparer les esprits à une société « post-capitaliste ». Au final, je pense que c’est ce but que l’on doit viser pour éventuellement passer ce cap dangereux dans lequel se trouve aujourd’hui l’espèce humaine….
    En revanche, pour faire coller la gratuité dans un monde marchand comme le nôtre, je vois pas trop comment on pourrait s’y prendre, c’est notamment le logement qui me pose problème….Comment définir un minimum vital pour un logement? On construit des tonnes de nouveaux HLM?Quid du secteur du BTP? Pour ma part, j’aurais une solution mais je sais pas si elle plairait au plus grand nombre….Étant donnée l’exode rural que nous avons subi depuis des décennies, il existe un gisement formidable de maisons et de fermes à l’abandon dans toutes les campagnes Françaises et je parle pas de trou paumé dans l’Ardéche….Parfois, il s’agit de logement situé à 50km de grandes métropoles!!!!Alors pourquoi, l’Etat ne racheterait-il pas ces maisons pour pouvoir y loger les premières personnes bénéficiaire du minimum vital logement?

    1. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      Je pense que l’Etat préférera rétablir les 5 euros d’APL qu’il s’apprête à raboter , voire même ajouter 5 euros de plus !

      A raison .

      Je connais un seul exemple de logements gratuits plus ou moins généralisé (par « voie de fait » d’ailleurs, les locataires ne payant pas leurs loyers pourtant ridicules et s’incrustant de force dans les lieux ).
      C’était en Algérie , et en quelques années le parc bâti est devenu délabré ( plus d’entretien , plus de mises aux normes , plus de suivi ..)
      Finalement ça a été une sorte d’appropriation « privée » de force devant laquelle le gouvernement algérien a fermé les yeux .

      Mais vous avez raison , l’accès gratuit au logement est sans doute l’un des plus problématiques à régler car il engage des temps longs ( ceux du financement , de la construction et ceux de la conservation des bâtiments) , des besoins variables et changeants sans cesse ( célibataires , familles nombreuses , familles monoparentales , divorces , parcours résidentiel lié , liens avec d’autres fonctions telles que travail- loisir-éducation …), des impacts à prendre en charge ( desserte , sécurité, assainissement , énergie…)

      J’avas eu un échange assez musclé avec un commentateur , sur ce sujet , dans le cadre du billet « utopie réaliste » .

      Selon moi , on ne peut raisonnablement échapper à une mixité public/privé s’agissant de l’offre de logements .

  3. Avatar de Juannessy
    Juannessy

    A propos de la proposition sur « l’abusus » j’avançais que pour être imparable elle nécessitait un accord à peu près universel sur ce qui est « renouvelable ou pas  » .

    De la même façon , tout en voyant bien la balance avantages/inconvénients entre Revenu Universel et « gratuités » , il mesemble que la proposition « gratuités » qui est faite nécessite un accord presque aussi universel sur ce qui est « indispensable » , et , comme on devient concret , indispensable qualitativement ( votre liste m’agrée et m’en rappelle une autre …) et quantitativement .

    Remarque qui ne me parait pas encore avoir été faite et que l’on peut vous opposer lundi : l’accès aux gratuités finalement arbitrées par la démocratie devra forcément être porté par des services publics et quand on voit la désinvolture des citoyens de base dans l’usage de leur biens et domaine publics , on peut penser que l’affaire demandera une sévérité et une rigueur  » à l’allemande » ou « à la suisse » .

    Tout ça ne cherche pas à vous faire trouver un exemple de « changement d’avis » avant l’émission de demain, mais simplement à affirmer que je suis de mon côté persuadé que l’enjeu étant bel et bien de séparer le « superflu » du  » nécessaire » , il importe de ne pas schématiser trop vite les nouveaux équilibres économiques , et les nouvelles relations économico-financières vs politiques . A faire trop simple trop vite , on court le risque d’être simpliste et de se tirer une balle dans le pied en étant trop facilement critiquable ( voire déjugé par ceux là même qu’on veut ressouder à la République) .

    D’autant que la puissance publique ne doit pas abandonner le champ du « superflu » ( ou de ce qui parait l’être; exemple recherche fondamentale ).

    1. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      Ecouté l’émission du jour sur France Inter , et je dois dire que non seulement vous n’avez pas été simpliste , mais que vous avez été le seul à faire simple et porteur de sens sur les enjeux principaux du « minimum vital ».

      Bref , je suis encore un peu plus convaincu que la piste gratuité est plus saine et efficace que la piste « revenu de base plus ou moins universel » , dans laquelle les autres intervenants se sont rapidement perdus en complications morales , fiscales , de mises en œuvre , affirmant ou niant l’importance du rapport au travail sans vraiment se répondre mutuellement .

      Sur la forme , on peut regretter que le nombre d’intervenants cumulé avec le poids des respirations musicales , n’ait pas permis une mise en évidence plus nette des qualités et tares des deux approches . Retour de vacances , Philippe Bertrand m’a semblé plus du côté des pauses musicales que de l’importance politique du sujet .

      Reste à rentrer ( ça a du commencer ailleurs ) dans le concret
      ( entrepreneurial ….) de la piste offerte , dont le thème « logement » me parait effectivement le plus complexe et lourd de choix .

  4. Avatar de Temple

    Il me semble que la gratuité est légitime pour certains biens, mais que pour d’autres biens elle doit être conciliée avec la responsabilité.
    Les abus qui viseraient l’allocation universelle sont aisément contrôlables si l’on prend garde que son principe change le fondement de l’économie puisque la solidarité et le partage viennent faire rempart (interface) à la compétition et l’exploitation sans limite de la faiblesse d’autrui : ce progrès politique restera sous l’attention de la population qui ne sera pas sans le défendre en cas d’abus ou d’agression du moins tant que vivra la démocratie.
    Quant au travail c’est une question fondamentale mais toujours plus ou moins confondue avec l’emploi : la vie, la différenciation, la complexification sociale crée systématiquement toujours plus d’opportunités pour que chacun puisse faire valoir ses dons aussi particuliers soient-ils, et par conséquent puisse s’épanouir par son travail dès le moment où il s’aperçoit que de servir à quelque chose pour autrui lui apporte aussi un plus de bonheur. Ce qui limite donc la différenciation du travail c’est sa restriction au travail rémunéré par le capitalisme car le capitalisme ne rémunère que le travail qui s’inscrit dans la croissance du capital. Cette restriction-là élimine les baladins et les troubadours, les intermittents du spectacle, artistes, inventeurs et créateurs, penseurs et les gens qui préfèrent le bonheur au pouvoir, mais par contre elle enchaine des milliers d’hommes à produire des contrevaleurs… La vertu cardinale de l’allocation universelle (et que ne possède pas la gratuité) est de désenchaîner tout le monde de la tenaille du profit.
    Vive la gratuité mais en tenant compte de la question de la responsabilité, et vive l’allocation universelle à condition de la respecter dans son principe : la liberté pour tous.

    1. Avatar de Michel Lambotte
      Michel Lambotte

      Entièrement d’accord et plus bas mon article sur l’AC va dans ce sens.
      Si on veut avancer sur ces matières, il faut des choses concrètes même si elles ne sont que partiellement mises en oeuvre.
      Question confusions:
      D’abord, il y a confusion entre travail et activité.
      Dans le cadre actuel le travail doit être considérer comme une activité pour payer les intérêts du capital, cette activité est en réalité un emploi.
      Par contre l’activité des individus peut être vue comme une source de créativité capable d’orienter la marche de l’humanité vers plus de sobriété.
      C’est tout à fait réalisable si nous en avons la volonté.
      Il est totalement inutile d’attendre des décisions venant d’en haut, c’est à nous qu’il revient à leur envoyer l’ascenseur.

  5. Avatar de Michel Lambotte
    Michel Lambotte

    « Distinguons le nécessaire du superflu et faisons-les relever de deux régimes économiques distincts, »

    C’est là toute la question de la gratuité. Pour les uns, la voiture est nécessaire et je comprends. (Bien oui, il faut bien aller travailler pour payer les intérêts dividendes et autre rentes de la propriété privée)
    Pour moi qui suis retraité c’est moins nécessaire, de temps à autre je me contenterai du car-sharing et des transports en commun.
    Pour ma part, je suis évidemment favorable à un revenu de base monnayé en monnaie locale dans une économie relocalisée basée sur l’autonomie de l’individu.
    Je pense que ce n’est pas par hasard qu’on m’a invité à participer à une tribune sur l’AC http://agriculture-de-conservation.com/spip.php?page=tribune-article&id_article=2416
    Je compte y aborder les questions de gratuité et de revenu de base.
    En attendant je sais une chose, dans la nature rien n’est gratuit.

    1. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      Lavoisier ( certains disent que c’était d’ailleurs sa femme qui l’avait exprimé) nous avait prévenu .

      1. Avatar de Michel Lambotte
        Michel Lambotte

        Merci Juan
        Bien oui, rien ne se perd, rien ne se crée tout se transforme.
        Cela ne l’a pas empêché de terminer sa vie avec sa tête en moins.

  6. Avatar de Roberto Man
    Roberto Man

    A propos de logement, donc du casse-tete de l’immobilier :
    1) nos voisins britanniques outre Manche connaissent encore le régime de semi-propriété : nombre de maisons à Londre sont achetées pour 99 ans ou moins. C’est une solution archaique, mais qui est interessante pour redistribuer le bati, à l’avenir!
    2) et pour l’entretien : chaque bénéficiaire pourrait payer une sorte de loyer qui servirait à construire et à entretenir le parc, de manière stricte, comme une espèce d’assurance répartition.
    3) l’état pourrait récupérer de nombreuses maisons en province en offrant de débarrasser les propriétaires qui se retrouvent avec ces invendables sur les bras, par exemple en leur remboursant les taxes foncieres payées sur x années alors que les locaux sont vides et se dégradent.
    4) les nouvelles reglementations vont remettre les choses à plat : depuis le 1er janvier il faut procéder a des travaux de mise aux normes isolation etc en cas de gros travaux. Cela va bientot etre imposé lors de toute transaction : nombre de batiment auront une valeur… négative! En effet : de nombreuses vieilles maisons sont encore à vendre plus cher qu’une maison neuve (oui je sais, la localisation n’est pas la meme, m’enfin..)

    Mais il faudrait effectivement une politique tres active pour réorienter la vie vers ces villes en perdition.

    1. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      Pour ne pas trop phantasmer ou réinventer ce qui existe déjà , ce très rapide coup de projecteur sur le logement de type HLM :

      http://www.semainehlm.fr/nous-les-hlm/les-hlm-en-chiffres-0

      A noter au passage que plus de 60 % des ménages français sont propriétaires occupants de leur logement .Le « désir » est clairement dans cette direction .La « possibilité » pas forcément . Le  » juste » à la frontière entre l’indispensable et le superflu .

      Sur votre point 2 , je vous rappelle que le « loyer » que vous appelez de vos vœux , existe déjà dans votre ardoise mensuelle de locataire
      ( si vous l’êtes ) ou de copropriétaire : ça s’appelle les charges .Encore faut il être en état de payer ses charges …et le faire ( cf exemple algérien déjà cité , et difficultés actuelles de nos propres organismes hlm devant les impayés ) .

      Sur « la province » votre vision semble être celle d’un citadin parisien ( s’il en reste) . Depuis plus de quinze ans , ce sont en fait les communes en déshérence qui « héritent » de migrants nationaux pauvres qui ne peuvent plus survivre que là où les aides sociales leur permettent de régler des loyers de misère et leur nourriture dans des pays à bas coût .

      C’est un phénomène constant dans l’histoire des constructions et destructions des bourgs , villages , cités . Quand la « richesse » ne permet plus de vivre qu’aux happy fiew , les cités les plus fragiles se remplissent de nouveaux pauvres tandis que les zones déjà riches se « spécialisent » dans la richesse . Cela vaut à l’échelle des quartiers des grandes conurbations . Mais cela illustre bien les imbrications entre urbanisme ,bâti , travail , occupations , éducation , culture , flux économiques et financiers .

      On parlait autrefois de « cadre de vie » .

      Mais parviendra t-on à redéfinir le cadre , quitte à sortir du pseudo cadre capitaliste , pour que la vie renaisse ou tout bonnement soit possible ?

      1. Avatar de Roberto Man
        Roberto Man

        « Pour ne pas trop phantasmer ou réinventer ce qui existe déjà… »

        Cher voisin de blog, sur la forme, j’eusse apprécier que votre prose se délestat de ce genre de sous entendu un poil condesendant, afin de mieux mettre en valeur le fond de vos idées, en vous remerciant de prendre le temps de les poser sur votre clavier.

        Sur le fond, ce phénomène de concentration de gens pas « castes » m’est apparu très clairement au cours de recherche immobilière : il y a des zones ou les prix grimpent au dela de toute considération objective. Il s’agit du phénomène de l’entre soi qui est une force incroyablement puissante chez certains et souvent fortement inconsciente.

        Il n’empeche que nous sommes (me semble t il) tout juste au début d’une phase de redistribution des cartes car de nombreuses résidences secondaires, sont en train de passer d’une zone à une autre. Et lorsqu’une ville dévisse, et perd des habitants, cela concerne tous les quatiers : Hlm ou chateaux.

        Il y a paradoxalement une chance pour des budgets modestes d’accéder à des logement spacieux ayant une certaine qualité intrinsèque qui dépasse largement le studio de banlieue.

        Alors, sans penser à refaire les HLM, il me semble que les expériences de cession de maison à 1 euro réalisés dans certaines villes du nord, pourraient, par exemple, etre une piste fructueuse pour répondre aux envies/besoin de propriété au moindre cout.

        Et cela pourrait être adossé à une forme de revenu universel, avec la mission de réhabiliter ces logements vetustes en apportant un soutien (conseil technique, coup de pouce pour les matérieux). Cf. Patrick Bouchain et le courant d’urbanisme qui consiste à rénover les quartiers AVEC les habitants et non pas CONTRE eux.

        Ce genre de réserve d’activités, ni emploi, ni fainéantise serait de la même veine que celle qui consiste à subventionner les agriculteurs-gardiens de la nature (bocages, entretien..) ou agriculteurs abeilles.

        Ensuite il est vrai que se poserait la question du financement des infrastructures de ce genre de ville, habitées par une population majoritairement en marge du capitalisme : la réalisation de chantiers communautaires serait probablement la chose la plus rationnelle à envisager pour maintenir les réseaux, construire entretenir les écoles : et peut etre la voie d’un nouveau « service civil » consistant à travailler pour la communauté pendant une période.

        A la recherche d’un nouveau « cadre de vie » donc.
        …Merci Paul pour votre vision de Nihilisme Positiviste, et voici un petit morceau de puzzle pour imaginer cet avenir meilleur de manière pragmatique et en collaboration!?

  7. Avatar de Arnould
    Arnould

    Revenu de base ou gratuité pour ce qui relève de l’indispensable, en tout cas moi je sais ce que je voudrais faire. Car il est absolument hors de question pour moi de « prendre un crédit », puisque le crédit est justement responsable de la transformation de notre paradis terrestre en enfer. Et ce projet c’est pour, à terme, établir une entreprise qui paierait toutes sortes de taxes et autres impôts. Mais dans la situation actuelle il faudra que j’attende la retraite (puisque retraite == revenu de base pour les vieux), et à ce moment là je n’aurai plus assez de temps. Dommage ce gâchis.

  8. Avatar de jducac
    jducac

    Je n’arrive pas à m’expliquer comment on peut à la fois prôner la gratuité en tout, « et en même temps », appeler au paiement d’une contribution mensuelle permettant de faire vivre le blog. Cela fait des années que je contribue dans l’espoir d’obtenir une explication à ce qui m’apparait comme une incohérence. Qui peut m’expliquer ?

    1. Avatar de Paul Jorion

      jducac, pour votre gouverne, l’accès à ce blog EST gratuit. Ceci dit, tant que OVH ne me dit pas que la location de ses serveurs est gratuite, il faudra que je les paie. Libre à vous de m’aider ou non, personne ne vous force. Merci en tout cas pour votre contribution depuis 2009 de 0,8% du montant mensuel de la location des serveurs. Continuez !

      1. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        Il n’aura d’ailleurs la vraie explication que s’il décuple sa donation mensuelle pendant dix ans , quitte à se priver d’abonnement internet .

        Au delà de la taquinerie , il est clair que toute gratuité doit être assurée sur des ressources et que le sujet social et politique est :Pour quoi faire ( pas tout faire comme avancé par Jducac ) , Où les prend on , Comment les gère-ton , Qui en bénéficie , Sur quelle durée , avec quelles mesures d’impact , Qui décide et comment .

        Le sujet et les expériences ne tombent pas des nues . Ils essaient simplement de ne pas mourir ,et la vie sociale avec eux , sous l’ignorance des œillères du spermatozoïde capitaliste .

      2. Avatar de jducac
        jducac

        @ Paul Jorion dit : 30 juillet 2017 à 14 h 52 min
        Je pense que globalement vous faites œuvre utile en amenant vos contemporains à réfléchir et échanger sur divers sujets importants. Alors pourquoi cesserai-je de vous soutenir ?
        Certes, je ne partage pas certaines de vos façons de voir concernant la gratuité, le revenu universel, ou l’anticapitalisme, mais ça n’est pas une raison, bien au contraire, pour ne plus soutenir une structure d’échanges où l’on peut confronter les idées et éventuellement mettre à mal celles qui, parce qu’elles sont insuffisamment justifiées, méritent d’être davantage argumentées.

        1. Avatar de Paul Jorion

          Parfait ! Alors arrêtez de répéter ici depuis dix ans « Je n’arrive pas à m’expliquer… », faites comme les autres, essayez d’avancer !

          P.S. A l’intention de ceux d’entre vous qui ne le connaîtraient pas, je vous signale que jducac est convaincu que le capitalisme n’est pas un phénomène historique, mais un trait de la nature humaine depuis Lascaux, voire bien avant.

      3. Avatar de Michel Lambotte
        Michel Lambotte

        @jducac
        Le capitalisme est une triade entre propriétaire des moyens de production, les entrepreneurs et les salariés. Tous soumis au impératifs du marché ( rentabilité, compétivité, productivité) et cela depuis 500ans.
        Si j’ai pu écrire un article sur le blog de l’AC http://agriculture-de-conservation.com/spip.php?page=tribune-article&id_article=2416 C’est qu’il en avait besoin.

        Voici le mail de remerciement de la tenancière:
        « Merci Michel pour cet élargissement thématique. C’est vraiment ce que nous souhaitons dans la Tribune, sans dogmatisme, toujours.
        A bientôt et bel été à tous !
        Cécile »

        Et celui du fondateur:
        « Salut Michel,
        Merci pour tes contributions et aussi pour prêcher pour l’éloignement des dogmes et des approche trop passionnelles qui risquent de nous amener trop loin.
        C’est par cette forme de militantisme, beaucoup plus compliqué, mais plus réaliste que nous pourrons faire bifurquer l’avenir ; ou tout du moins je l’espère !
        Bon été et au grand plaisir

      4. Avatar de Michel Lambotte
        Michel Lambotte

        Merci au blog de Paul Jorion qui m’a permis avec d’autres lectures de CAPITALISER DU SAVOIR qui m’a permis d’écrire cet article.

      5. Avatar de jducac
        jducac

        @ Michel Lambotte dit : 31 juillet 2017 à 13 h 47 min

        Merci Michel d’avoir profité d’une de mes désormais rares interventions, sur le blog de Paul Jorion, pour revenir sur le thème du capitalisme.
        J’en suis certain, ce thème occupera les hommes jusqu’à la fin des temps tout comme il est intervenu chez les humains depuis leurs origines, en se situant à la base de leur extraordinaire évolution.
        Permettez-moi de puiser dans l’immense « ressource » que présente le BPJ, en vous invitant à relire ce que nous nous disions il y a plus 6 ans et qui est toujours d’actualité.

        http://www.pauljorion.com/blog/2011/05/05/quand-le-batiment-va-tout-va-par-zebu/#comment-185841

  9. Avatar de Geneviève Gladu
    Geneviève Gladu

    Impossible de transformer un âne en un cheval! Si on veut un cheval il faut une jument et un étalon. Autrement dit, si on veut un monde sans argent, il faut le créer en partant de zéro, et pas essayer de transformer un monde basé sur l’argent en un monde sans argent. Cela signifie qu’il faut tirer toutes les ressources de la Nature et de la force des bras et jambes. La gratuité n’est pas compatible avec un monde moderne!

    1. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      En essayant de suivre , j’ai fini par imaginer que la jument serait « les ressources de la nature » , et l’étalon « la force des bras et des jambes » .

      Le Chaos grec avait besoin de plus qu’un étalon et une jument pour faire naître le monde . Il lui fallait Eros , Erèbe , Nyx , Gaïa , Héméra et Tartare .

      Mais c’est vrai que nous , nous n’avons plus qu’à  » changer le monde » , et qu’avec une jument et un étalon , ça devrait pouvoir passer , si on prend la précaution de ne pas leur dire qu’on y a déjà épuisé pas mal de leurs géniteurs , et ,pour le cheval , que lorsqu’on a l’estomac dans les talons , on est tenté d’avoir l’étalon dans l’estomac .

    2. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      Si c’est la compatibilité le juge de paix , avec quoi le monde
       » moderne » est-il compatible ?

      Et mon PC compatible est il mon clone ou le contraire ?

    3. Avatar de Michel Lambotte
      Michel Lambotte

      L’argent est pour moi une information sur la valeur des choses crées par l’homme.
      La réelle valeur de ces choses est la dissipation d’énergie qu’elles renferment.
      Tant qu’il y a échange, un monde sans argent est impossible.
      Il faut dépasser le capitalisme.

    4. Avatar de Roberto Man
      Roberto Man

      « La gratuité n’est pas compatible avec un monde moderne! »

      L’âne que je suis parfois a envie de hennir haut et fort voir de donner quelques coups sabots, veuillez bien vouloir me pardonner ce coup de sang animal soudain…

      Je rugis de désaccord :
      1) notre monde moderne est tout de meme un sacré paradis pour un vache de nombre d’individus qui peuvent bénéficier de tas de choses essentielles gratuites, et cela depuis quelques décennies seulement. Je vous invite à re-regarder notre monde. Et puis a faire la liste de tout ce dont vous avez bénénficier de manière gratuite dans votre vie, et de poser la question à vos grands parents.

      2) notre monde moderne nous donne les outils pour fonctionner de manière moins capitaliste : nous pouvons créer des cooperatives, et si nous étions plus intelligents collectivement et plus courageux, nous pourrions CHOISIR de nous fournir uniquement auprès de structures qui adherent à nos valeurs, par exemple moins capitalistes.

      Lorsque je fais des courses avec ma compagne, je vois apparaitre de nouvelles marques et des interdits posés sur d’autres. Certes cela demande une forme de responsabilité de consommateur et cela appelle a une qualité de l’information, des enquetes. Mais c’est notre liberté, et notre liberté est au coeur de notre monde moderne.

      A nous de ré-écrire la consitution : Liberté & Responsabilité par exemple.

  10. Avatar de vigneron
    vigneron

    Pour François Leclerc…

    In short, the US Phillips curve is still there. But its current
    shape raises serious challenges for monetary policy in the future.

    O. Blanchard, 2016.
    http://www.piie.com/publications/pb/pb16-1.pdf

  11. Avatar de vigneron
    vigneron

    Une autre pour François Leclerc, à propos de l’acier chinois et des robots de l’industrie automobile sur le territoire US.

    Mais il est plus probable que les industriels du secteur choisiraient alors de remplacer sur les postes de travail où ils sont encore présents, chaque fois que possible, les ouvriers par des robots, cette voie sur laquelle ils se sont déjà bien engagée.

    Faudra m’expliquer pourquoi les GM, Ford, Chrisler, BMW, Mercedes, Audi, Renault-Nissan, Hyundai, Toyota ou Honda devraient attendre la hausse de l’acier chinois pour goober plus de marges par les robots ou, inversement, en quoi un maintien de l’importation d’acier chinois bradé leur interdirait de recourir à plus de robotisation des chaînes de montage…

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  1. Mes yeux étaient las, bien plus que là, juste après l’apostrophe : la catastrophe.

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