Billet invité. Ouvert aux commentaires.
Pour Stephen Hawking – une « autorité scientifique » qui n’est quand même pas le Messie – les humains doivent quitter la Terre pour se préserver… d’eux-mêmes. Nous devrions l’écouter. S’il est aussi écouté, c’est qu’il y a de bonnes raisons. Nous devons quitter la terre.
En effet, non seulement on épuise, on exploite, on vit à crédit sur le compte de la planète, mais en plus on la pollue à toute vitesse, et il est indéniable que la Terre souffre, qu’elle est donc « déréglée » et donc que les événements climatiques d’importance se multiplient et s’enchaînent. La Terre est un gigantesque organisme et l’humain est son virus (pensez à Matrix !), et la maladie humaine métastase la Terre.
Désormais, on craint également les dégagements de méthane dans les profondeurs des océans ou en surface en Sibérie (et pas seulement le pergélisol). De plus, nous craignons toujours la chute d’une météorite dévastatrice, d’un tsunami qui naîtrait d’un effondrement sous-marin, ou encore l’explosion d’une caldeira. Nous ne pouvons pas nier tous ces faits. Nous devons les accepter. L’humanité a suffisamment fait de mal à son vaisseau spatial – certes qui lui survivra, car « L’humanité ne survivra pas 1.000 ans de plus sur Terre », ajoute donc encore Stephen Hawking .
Sans cesse, la NASA et d’autres nous annoncent, comme de grandes découvertes, avoir identifié des planètes potentiellement habitables… mais situées à des milliers de milliards de km de nous. Quel intérêt ? Ira-t-on ? Ferons-nous comme dans Interstellar ? Le font-ils déjà ? Nous prépare-t-on psychologiquement à une vraie rencontre, ou à déménager subitement ? À quoi bon nous faire languir alors que matériellement il est impossible de faire de tels voyages intergalactiques ? Aurait-on donc trouvé un moyen aisé de voyager dans l’espace ? Ou le Temps ? Pour Hawking, « Les trous noirs sont des portes vers des univers parallèles ».
Stephen Hawking a néanmoins encore une autre peur : que ce ne soit pas Nous qui les trouvions, mais ce que soit « Eux » qui nous trouvent : « Avec l’âge, je suis convaincu, plus que jamais, que nous ne sommes pas seuls. Après une vie consacrée à la recherche, je contribue aujourd’hui à lancer une nouvelle initiative mondiale pour connaître la vérité ». Il a peur du Premier Contact.
Cette nouvelle initiative mondiale pour aller à la recherche des E-T., se nomme « Starshot » : « elle vise à envoyer un mini-vaisseau non habité sur Alpha du Centaure. Il faudra 20 ans pour atteindre l’étoile la plus proche de notre système solaire située à 40 milliards de kilomètres (soit 4,37 années-lumière) ».
Donc, il faut quitter la Terre pour une autre, que la NASA et consorts cherchent de plus en plus activement car notre temps est compté – et seule une infime partie de l’humanité sauvera sa peau. De plus, elle devra se méfier des « autres » qu’elle trouvera en chemin. Mais si ça tombe, nous n’aurons même pas le temps de préparer notre départ : en effet, d’ici-là tous les pouvoirs seront donnés aux machines, robots, et Intelligences Artificielles. Stephen Hawking, toujours lui, a déclaré : « Je ne pense pas que le développement de l’intelligence artificielle soit forcément pour le mieux. Quand les machines auront atteint une étape critique et évolueront indépendamment », avait déjà souligné Stephen Hawking en 2016, « on ne pourra pas prédire si elles auront les mêmes objectifs que nous ».
Voilà : la technologie, c’est beau, c’est bien, on en veut toujours plus et l’on saigne la planète Terre pour elle. Le dernier téléphone qui tue ? tout le monde le veut ! du pétrole ? en veux-tu en voilà, il nous en faut toujours plus ! de l’énergie électronucléaire ? idem ! bref, on se gave, on est insatiable, on imagine que tout ce cirque va durer éternellement, et cela sans faire attention au fait que, comme on le sait, la Troisième Guerre Mondiale a déjà commencé. Et la quatrième, comme disait Einstein, se fera avec des cailloux… Mais donc, la technologie, qui n’est qu’un outil, est surtout mortifère, pour nous mais aussi la Terre. Il s’agira donc de redevenir humble, moins démiurgique, de n’en faire qu’un outil servant à l’élévation de l’humain et non à l’enterrement de celui-ci, mais surtout, elle doit nous servir à plier bagage. Vous voyez, je ne suis même plus luddiste, je pense que la technologie peut-être utile/outil et non un moyen de ravager d’une manière ou d’une autre, la Terre et/ou l’humanité. Ce qui est certain, c’est que des gens comme Hawking disent aujourd’hui : « Eh les gens, on doit se barrer, fissa ! ». Il nous faut donc lever les yeux aux ciel et réfléchir aux moyens de partir. Il nous faut user de technologie afin de quitter la Terre pour une autre. Il nous faut aussi réfléchir pour de bon à nos comportements destructeurs.
En dernier ressort, devant tout ce que nous avons pu observer des horreurs commises par l’humanité, et au regard des belles choses qu’elle a accomplies, il nous faut peser le pour et le contre : finalement, cela vaut-il la peine que l’espèce humaine survive à elle-même ? Elle a foutu par terre son vaisseau spatial terrien : sera-t-elle plus sage quand elle posera les pieds sur le prochain ? Le temps de son voyage intersidéral, ou bien plus rapidement au travers d’un trou noir, aura-t-elle acquis la sagesse nécessaire afin de ne pas reproduire ses erreurs passées ?
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