Ouvert aux commentaires.
Bayrou, Ferrand, Goulard, etc. en France, Mayeur, Peraïta, etc. en Belgique, pourquoi soudain tant d’affaires ? L’économiste américain John Kenneth Galbraith (1908 – 2006) connaissait la réponse.
Paul Jorion, « La faute à pas d’chance ou la faute à quelqu’un ? », BFM Radio, 31 mai 2010 à 10h46 :
Si quelqu’un évoquait la fraude, il était toujours rassurant de se dire – comme l’avait fait remarquer John Kenneth Galbraith à propos de la crise de 1929 : qu’on découvre énormément de fraude en période de crise parce que personne ne veut être le lampiste et que du coup les langues se délient. On est à la recherche des coupables et les chances augmentent, par conséquent, qu’on en découvre. Il ne s’agirait donc pas d’un regain de la fraude, mais d’une hypersensibilité à la possibilité-même de celle-ci.
Paul Jorion : « Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés », Le Monde, 4/5 avril 2013 :
Pourquoi alors, le climat a-t-il soudain changé ? Pour une raison qu’avait très bien perçue John Kenneth Galbraith dans le livre remarquable qu’il consacra en 1954 au « grand krach de 1929 » (*), parce que les apparences sont trompeuses, parce que, à l’opposé de ce qu’il semblerait, la fraude et la corruption n’augmentent pas en période de crise : la raison pour laquelle elles deviennent plus visibles, c’est uniquement parce que la tolérance à leur égard est à la baisse. Quand les affaires vont bien, chacun vaque précisément à ses affaires mais quand elles vont mal, chacun est aux aguets de la turpitude de l’autre comme une cause possible du pourquoi elles vont maintenant si mal.
============================================
(*) John Kenneth Galbraith, La crise de 1929. Anatomie d’une catastrophe financière, Petite Bibliothèque Payot 2011
Laisser un commentaire