Billet invité.
La France est le pays des insoumis et même le berceau de l’insoumission. C’est à ce titre qu’elle a fait rêver beaucoup de candidats au bonheur et qu’elle les a portés vers l’action, que l’on pense à Voltaire se battant pour la liberté de son adversaire, à Hugo défendant la Commune, à Dreyfus clamant désespérément son innocence et à Zola le sortant du bagne au mépris de sa propre vie, à ceux qui criaient « La France ! » en s’abattant, comme le chantent Aragon et Léo Ferré dans « L’affiche rouge », aux justes qui ont accueilli des enfants malgré l’effroi de la torture, aux déserteurs de la guerre d’Algérie qui ont refusé d’aller tuer leurs frères de l’autre côté de la mer, la liste est longue de ceux qui ont dit « non » et nous pouvons en être fiers, même si nous ne sommes pas Français « de pure souche ».
Ce n’est pas un hasard si le premier nom de la devise française est celui de liberté, tant revendiquée par Eluard et les penseurs, les artistes du monde entier, car comment vivre si nous sommes bâillonnés, enfermés, torturés, si nous ne pouvons voir dans l’autre un égal, si notre voix se perd dans la nuit ? De nombreux témoignages de résistants devraient nous mener à porter leur flambeau, même et surtout lorsque le bruit des bottes se profile, car la première valeur humaine est celle de la liberté, même si son nom est usurpé actuellement par certains pour soumettre leurs semblables. Sans elle, pas d’éducation mais asservissement, pas d’égalité mais marchandage, pas de fraternité mais cohabitation.
Ainsi l’absence de réaction claire de ce mouvement actuel qui revendique l’insoumission, La France insoumise, porte à croire que son programme n’est pas digne de son nom. La France insoumise serait-elle insoumise contre toutes les injustices, à l’exception de celles véhiculées par le fascisme ?
Portons haut nos valeurs et rendons à la Résistance ce qui lui est dû, car elle a tout donné pour que nous puissions être libres, et surtout, en ces temps incertains, manifestons notre entière gratitude à ceux qui ont donné leur sang pour que notre Histoire continue.
@Pascal (suite) Mon intérêt pour la renormalisation est venu de la lecture d’un début d’article d’Alain Connes*, où le « moi »…