Au test de L’Avenir (5 candidats les mieux placés) :
À celui du Figaro (les 11 candidats) :
Ouvert aux commentaires.
*Godot est mort !*
J’ai trouvé le point où Jorion et Thom divergent concernant PSI. C’est tout à la fin du chapitre XI :…
@Régis Pasquet Merci de ce plan on ne peut plus sensé… Mais, pour que les citoyen-ne-s assurent « une partie de…
Je propose que l’on offre aux Ukrainiens un missile balistique intercontinental vide et qu’on le balance en plein centre de…
Ah, parce qu’un coup de semonce, ce n’est pas une escalade militaire ? Régulièrement, Poutine rajoute un degré de plus…
@François M Ce qui montre qu’il ne s’agit pas d’une escalade militaire, mais au contraire d’une gesticulation retenue dans une…
Bonjour Régis, il y a du vrai dans v/com. et à son sujet, j’avais écrit, il y a quelques temps,…
Bonjour Régis, il y a du vrai dans v/com. et à son sujet, j’avais écrit, il y a quelques temps,…
Bonjour Hervey, votre message est plein de bon sens et de sagesse d’ailleurs ancestrale, c’est la terre qui nous apporte…
Bonjour Hervey, votre message est plein de bon sens et de sagesse d’ailleurs ancestrale, c’est la terre qui nous apporte…
Bonjour, cette question/remarque, je me la posais à propos d’une personne qui a emprunté (pour terrains et construction d’une maison),…
Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »
110 réponses à “Présidentielle française, pour qui voteriez-vous ? Mes résultats”
Mais que préparent donc les français, dont on se plaît à souligner l’habileté politique, à l’occasion de l’élection présidentielle de 2017 ?
Le 29 mai 2005, près de 55 % d’entre eux refusaient, par référendum, d’approuver le projet de loi qui proposait d’autoriser la ratification du traité établissant une constitution pour l’Europe. Douze ans plus tard, qui peut croire que les raisons de contester la construction libérale de l’Europe et de la vouer à la religion capitaliste ont disparu ? Les français savent que la direction qui leur a été proposée au cours des deux derniers quinquennats n’est pas la vérité.
Douze ans après le référendum, une large majorité de français et d’européens sait, qu’ils sont d’ores et déjà confrontés à une série de crises qui vont converger pour produire des effets extrêmement destructeurs. Crise de la vie, crise écologique, crise du climat, crise des ressources, crise sociale, crise démographique, crise démocratique, etc… Sans aucun doute faut-il même ajouter à cette longue liste, une crise spirituelle et culturelle. Toutes crises renforcées par l’illimitation et le gaspillage, par la spéculation et la concentration des richesses. Ils savent aussi que la croissance forte ne reviendra jamais, pas plus que le plein emploi comme les plus anciens le connaissaient. Et que l’énergie nécessaire au niveau de vie qu’on les encourage à défendre en toutes circonstances ne sera plus suffisante. Alors, peu à peu ils se mettent à croire ce qu’ils savent.
Une large majorité de français sait que nos sociétés sont de plus en plus fragiles en raison des interconnexions toujours plus grandes des chaînes d’approvisionnement, de la finance, des infrastructures de transport ou de communication, comme Internet. Ils ont compris que nos sociétés courent le risque d’un effondrement global et cela ne leur fait ni plaisir à dire ni plaisir à entendre. Mais ils ont pris conscience qu’ils sont nombreux – 99 % – et qu’ils peuvent collectivement décider de refuser la fatalité et de se laisser abattre par les perspectives d’un avenir sombre.
En ce printemps de 2017, les français sont en train de chercher le chemin d’un changement de représentation du monde. Comme tous les êtres humains ils sont modelés par le monde mais simultanément ils le modélisent par leurs actions selon l’idée qu’ils s’en font et les réactions des autres. La société française comme la société européenne est un système de représentations croisées entre individus en train de s’adapter. Le citoyen assez informé pour ressentir le besoin d’agir en changeant sa vie ne réfléchit pas à son seul comportement mais aussi à l’image qu’il donne à voir aux autres. Voilà où nous en sommes. Jusqu’à lors, face à la catastrophe en cours, les français comme les européens ne s’étaient pas encore demandés s’ils voulaient changer leur vie mais seulement s’ils le feraient au cas où un certain nombre de personnes autour d’eux le décideraient aussi. Ainsi beaucoup de français en étaient là, à croire que le système capitalo/productiviste est réformable parce qu’ils se regardent dans l’attente des décisions de l’autre.
Désormais, ils sont une majorité à se dire qu’ils pourraient profiter de l’élection pour s’imposer collectivement non seulement un changement de paradigme mais également un changement de mode de vie. Changements qu’ils savent en route. Alors, ils observent, ils écoutent, ils harmonisent leurs analyses et leurs aspirations. Lentement, il leur faut se convaincre de la nécessité de se tourner vers une forme de sobriété car ce qui s’effondre maintenant ne se relèvera jamais plus. Les français profitent de cette élection pour non seulement chercher un président pour l’urgence à venir – un homme ou une femme – mais plus qu’un président, une direction, un sens. Un président et une équipe qui favorisent la mise en place de structures nécessaires à la révolution par l’action. A la restauration d’un environnement en bon état et à la fondation d’une bien meilleure cohésion sociale. Un président et une équipe capables de rassembler les citoyens pour agir selon les principes de localisation des activités, de sobriété pour ne pas dépendre de ressources limitées et de résilience pour tirer des forces de leurs difficultés. Les français attendent un retour au collectif pour retrouver de l’autonomie dans leur vie quotidienne, diminuer leurs besoins, simplifier leur vie et retrouver le bonheur, pour eux et pour les autres. La transition c’est le nouveau cadre pour réfléchir et agir. Ils veulent une économie au service des femmes, des hommes et du vivant dans le respect absolu de la planète, de ses ressources et de ses capacités à se régénérer.
Les français et les européens gardent à l’esprit que la perspective de changer brutalement, de passer du tout au tout, réveillera les peurs et attisera les résistances. C’est pourquoi il sera nécessaire de veiller jour après jour à la cohésion sociale. Il faudra aussi respecter quelques principes :
Forger de nouveaux outils pour penser globalement l’avenir et savoir dans quelle direction aller. ( moins d’énergie, développer la résilience, agir collectivement, concevoir la descente énergétique. )
Décider de se débarrasser de la contestation stérile et ne plus céder à la tentation facile de s’opposer les uns aux autres. (Se réconcilier pour se rassembler. Réunir des personnes d’origines et de points de vue différents pour créer du consensus. Inventer une pratique démocratique sans rapports de forces ni enjeux de pouvoir. )
Se demander sur quoi peser, ici et maintenant, chacun à son niveau ? ( Commencer par réactiver les solidarités locales, limiter les impacts des activités sur l’environnement et apprendre aux enfants à vivre dans un nouveau cadre. )
Travailler nécessairement avec les élus pour que le changement s’opère. ( S’appuyer sur les alternatives concrètes, les encourager et les soutenir financièrement pour qu’elles se multiplient et se généralisent.
Penser et prévoir des mesures à long terme, anticiper et préparer une planification.
Se rappeler qu’optimisme et pessimisme sont des pertes de temps.
Et enfin croire que la bonne humeur partagée est un moteur bien plus efficace que la peur.
Alors qui ?
Pour accepter les changements qu’ils devinent en cours et dont il savent que de nombreuses expériences sont en chantier, les français ne font pas confiance au marché, à la financiarisation, au libéralisme Ils ne croient pas comme les capitalo / productivistes qu’une incessante quête de profit demeurera ad vitam æternam la seule raison d’exister et de vivre et qu’on ne sauvera la monde que s’il y a de l’argent à gagner.
Je veux croire qu’ils sont en train de préparer une présidence qui aura dans le respect de la justice sociale, une vision globale, positive et réaliste de l’avenir. Je veux espérer que c’est sans doute ce que les français sont en train de chercher en ce moment, quelqu’un qui leur proposera puis leur imposera un projet dont l’urgence leur apparaît de plus en plus clairement mais qu’ils se savent incapables de décider individuellement.
Alors quel est l’homme ou la femme, quels sont les hommes et les femmes puisqu’il ne s’agit pas d’oublier les élections législatives qui permettront et favoriseront ce nouveau départ pour l’humanité, qui nous projetteront vers un nouveau monde et permettront des rêves bien plus forts, bien plus enivrants que la conquête de l’Univers ?
Ce n’est pas *tellement* surprenant, si ?
Pour moi :
L’Avenir : Hamon
Le Figaro : Poutou
Jevote.info : Hamon > Macron > Artaud > Poutou > Mélenchon
Le Monde : Hamon > Mélenchon > Macron > Poutou
J’ai refait les tests plusieurs fois, et les résultats peuvent être fort sensibles à certaines questions qui ne me semblent pourtant pas particulièrement importantes.
mais quel est l’intérêt du résultat de ces jeux mal faits, a part tuer le temps?
https://www.youtube.com/watch?v=asAepCRxpek
Il y en a beaucoup d’autres : http://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand/politique/allier/2017/04/15/presidentielle-nous-avons-teste-les-quiz-pour-choisir-son-candidat_12365758.html
Bientôt un quizz pour choisir le meilleur quizz ?
Jusque là je soutenais Mélenchon, mais j’ai fait le Test sur le Figaro en m’appliquant bien à cocher les propositions de mon candidat. Le jugement est tombé, sans appel : je dois voter Lemaire.
Je vais faire comme on m’a dit.
Je croirais bien que le Figaro vous conseille : « n’importe qui sauf Mélenchon ». Moi ce fut Lassale.
Euh… Je voulais écrire Lassale. Mes doigts ont fourché.
Bizarre, j’ai fait le même test et le Figaro m’a écrit : Paul Jorion.
Mais j’ai du mal lire ou l’algorithme vicié à mal opéré l’affaire en ne me proposant pas un candidat de droite préférable à un vote interdit ou décrié.
Je me pensais macronien, je me retrouve filloniste. Mais absence de question sur la personnalité.
Cela ne m’étonne pas, Fillon ou Macron, c’est le même programme. Dans le premier cas, il est assumé et visible, dans le second, il est assumé et occulté.
Dans le Macron, tout est bon, même le Fillon…
« je me pensais macronien ».
Une question me taraude : quel effet ça fait de se sentir macronien ? car j’ai toujours pas compris ce qu’était « Macron » ni si Macron lui-même savait qui il était…
Thomas Nagel s’est aussi interrogé sur cette question : « Qu’est effet cela fait-il d’être une chauve-souris ? »
http://www.philomag.com/exemples/la-chauve-souris-de-thomas-nagel-1000
Encore un nouveau gadget médiatico-politique (après la fournée des sondages), pour occuper (manipuler ?) les foules….. Pas pour moi.
Pourriez vous, s’il vous plaît M. Jorion, nous expliquer le but (inavouable…?) de votre démarche qui alimente selon mon interprétation un doute quand à mélanger un sondage douteux déjouant le « jeu de l’égalité du temps de parole » (mais la Belgique y est-elle tenue…?) en proposant 5 au lieu des 11 candidatures, comparativement à un autre des instruments de la « dictatures des émotions » sondées, offert par un journal de droite « buissonnière », appartenance à un marchand d’arme subventionné par le denier public, et propriété privé d’un sénateur dont l’immunité n’est plus… dans certaines enquêtes… ? Faut-il y entrevoir une tentative de sondage des abysses de l’abstentionnisme, ou du moins « l’intention » de lui apporter des « lumières immaculées de miracles », à défaut de « miséricordes »… ?
Vous avez dû rater les épisodes précédents : (si j’étais Français), j’appelle(rais) à voter Poutou au premier tour.
Merci de vous donner la peine de me répondre, mais je n’ai pas raté cet épisode ((si j’étais Français), j’appelle(rais) à voter Poutou au premier tour). Peut-être est-ce un autre épisode que j’omets de considérer dans votre stratégie de communication qui nourrit habilement (qu’on en parle en bie ou en mal important peu, pourvu qu’on en parle) le mythe de la dé-diabolisation de la « dictature des émotions »… sondées… ?
J’imagine que vous comprenez ce que vous dites car pour moi – ce coup-ci en tout cas – c’est râpé.
Par ailleurs j’espère ne pas vous avoir froissé plus que je ne l’ai en rien souhaité, ma citation sur la Belgique visant plus le « site de presse », publiant le sondage, ou encore comme à chaque élection d’un tel enjeu, depuis l’apparition du numérique, la presse Belge a largement communiqué les résultats avant les heures légales.
Après ce que Baudelaire a dit sur la Belgique, vous pouvez y aller avant que je ne me fâche !
Tain oui, Baudelaire sur la Belgique, j’ai lu ça récemment, must read !
Ah, bon, ce n’est plus M.Hamon ? Quelle énergie pourtant n’avez-vous pas dépensé à l’époque pour convaincre la France Insoumise de rejoindre la Primaire de la BAP…
Demandez le programme: https://poutou2017.org/sites/default/files/2017-03/ProgrammePOUTOU-2017_WEB_0.pdf
Suite clips campagne Poutou
https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/150417/suite-clips-npa-campagne-poutou
Tiens, je croyais que c’était Thomas Piketty, l’homme qui conseille économiquement Hamon. (avec les résultats que l’on voit) !!!
put-out c’est mieux que put-in !
Je ne voyais pas pourquoi l’auteur de « Se débarasser du capitalisme est une question de survie » ne votait pas un des deux candidats anticapitalistes.
Votre position pour Poutou et le test donnant Arthaud me paraissent plus cohérents avec le titre du livre, et votre précédent soutien à Hamon aura été votre version personnelle du « vote utile ».
Ma grand mère avait voté Giscard en son temps, « parce qu’il est bien bel homme, quand même! »
À quand le port de la burka obligatoire pour tout candidat pendant la campagne, et l’absence de photo, comme sur les cv politiquement corrects sur les tracts et affiches ? Ça éviterait bien des surprises (paradoxalement).
Perso, ce sera Hamon… le seul qui propose de vraies avancées sociales dans un cadre toujours européen. Les autres ne me semblant être là que pour charmer les mémés! Ces tests ont au moins le mérite de faire abstraction du look du candidat. J’aime beaucoup !
M.Hamon a une joli tête et porte bien. Vous avez très certainement fait le bon choix. Votre mémé peut être fière de vous.
Ah mais non, mais non! Les têtes étaient coupées quand j’ai fait le test. Mémé aurait râlé !
C’est bien le sens de ces tests (faire râler mémé? ).
« le seul qui propose de vraies avancées sociales dans un cadre toujours européen. »
sérieusement, ça devrait vous mettre la puce à l’oreille…
Oui, quelque part dans mon message, il traine le mot « paradoxalement ».
« Les ressources ludiques » sont une arme de destruction massive au service du capitalisme.
je pense surtout que Paul Jorion est en pleine confusion : après avoir en vain sollicité la candidature de Piketty, il s’est rallié à la tendance social démocrate Hamon avant de s’apercevoir que ce dernier sombrait dans les sondages et de nous présenter Artaud et Poutou, façon de dire que cette élection il ne faut rien en attendre. Car le programme révolutionnaire de Artaud et Poutou est aux antipodes de ce que Paul Jorion défend.
Faut pas voter pour Poutou pour qu’il gagne, faut voter pour Poutou pour que Méluche perde.
Julien Alexandre dit :
» Faut pas voter pour Poutou pour qu’il gagne, faut voter pour Poutou pour que Méluche perde. »
Plaît-il ?
Merci de vous fendre de quelques informations subsidiaires.
Après avoir tant apprécié le blog de Paul Jorion, il est vrai que j’ai besoin de vos lumières pour comprendre votre nouvelle tactique politicienne à 8 jours du premier tour du scrutin.
Cordialement.
Hervé / France Insoumise & Avenir en Commun.
Informations subsidiaires sur quoi Hervé ? Ça me semble assez simple à comprendre…
Il faut le faire passe sous les 15 points, à sa place le toutou, c’est tout.
Hervé signe France Insoumise, L’Avenir en commun
Voici la genèse:
1. JLM, pour couronner sa carrière de vieux politicien dans les Ors de l’Elysée, lance « L’Ere du Peuple », version poche de Laclau/Mouffe, sans contrôle de qui que ce soit, bien qu’il était alors dirigeant du PG, ce qui a commencé à poser quelques problèmes…
2. Puis fait décliner, sous le contrôle de son équipe, un programme qui devrait s’appeler « L’avenir en ma main ». Il l’avoue lui même en parlant du « programme historique « L’Ère du peuple » et sa traduction dans L’Avenir en commun »(http://www.jlm2017.fr/ Le 29/01/2017).
3. Et il nomme L’Enfance Soumise tous ceux qui rallient son panache et le programme qui n’est que la traduction de son bouquin… Bienvenue au pays des « Mis-sous-Un »
Cerise sur le gateau : il s’affirme non révolutionnaire, mais keynésien, soit aménageur du capitalisme, au moment où il faudrait tirer les leçons du printemps 2016 pour un affrontement et pas des soins palliatifs.
Penser la politique avec Mouffe dans la tête, même une de poche, c’est comme faire de l’horlogerie suisse avec des moufles.
C’est là que je veux remercier Jorion et le Blog. C’est grâce à vous que j’ai fini par comprendre – assez vite il est vrai – à quel point il fallait se méfier de ces pseudo-radicaux qui prolifèrent derrière les mouvances Méluche, Sapir, Lordon ou Todd, de ceux qui croient qu’un populisme de gauche (oxymore) est une voie possible alors que c’est une aporie radicale, quand leur social-chauvinisme endémique ne les jette pas dès avant dans les filets de la droite extrême.
J’exclus bien sûr les vrais radicaux du lot, qu’il s’agisse des trotsks ou… ben des trotsks, puisqu’ils n’y a plus qu’eux qui se refusent au populisme. Sans ce blog je crois que, malgré les infos de seconde main que j’ai sur le personnage Méluche, j’arriverais peut-être à être encore séduit par ce Père Castor en carton, ce mauvais professeur d’histoire de collège… Ses thuriféraires plus ou moins officiels sur ce blog m’en auront préservé. Je les en remercie.
Blackblocks contre Trumpistes à Berkeley, California…
http://www.reuters.com/video/2017/04/15/trump-supporters-protesters-clash-in-ber?videoId=371498011&videoChannel=1003
Bill Kristol tweete :
On s’amuse comme on peut.
Ces tests là sont complètement bidons: j’ai fait celui du Figaro et celui du Neuneuvelobservateur, qui m’ont tous les 2 prédit que j’allais voter Hamon. Perdu, je voterai Mélenchon.
Perso, c’est le contraire : Le Figaro m’a mélanchoné.
Ce qui arrive lorsque l’on quitte la secte : http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2017/20170415.OBS8050/le-coup-de-gueule-du-dessinateur-joann-sfar-contre-la-melenchonsphere.html
Vite un signalement à la Miviludes !
On les connait Julien, les 3 armées, les Péniens, les Putiniens et les Petits Castors de Père Castor ; ils sont partout et chassent en meute, contrairement aux maquisards upéristes qui bossent en francs-tireurs isolés. Y’avait deux trois Petits Castors ici y’a cinq ans, aujourd’hui ils sont dix. Ils sont sûrs que le bid data va les porter au sommet de l’Olympe…
vigneron est en pleine résurrection, pas-que lui d’ailleurs !
Ah, la malhonnêteté intellectuelle de Sfar et sa très petite attitude revancharde !
Lire l’article d’Arrêt sur Images à ce sujet : http://www.arretsurimages.net/articles/2017-04-15/Alliance-bolivarienne-le-dessinateur-Joann-Sfar-decouvre-les-fact-checkeurs-insoumis-id9774
Pauvre Johann Sfar, vraiment ! Vicitime des hordes hurlantes, la bave aux lèvres et les fourches dégoulinantes du sang des gentils !!!
Faut-il s’excuser d’utiliser un média social correctement ? Si l’on décide cracher son venin sur Fesse de Bouc, il ne faut pas se plaindre que cela amène les commentaires de gens pas d’accord, surtout si on affirme des choses fausses ou incorrectes… C’est ça, un média social, hé oui…. mais peut-être est-il interdit de remettre certaines personnes à leur place et leur tendre le miroir de leurs erreurs ?
Ou alors, est-ce que lorsque c’est l’équipe Marcon qui distribue des kits de réponses à tout à ses militants pour avoir une unicité d’attitudes et de réponses face aux questions et critiques, alors c’est normal et intelligent, tandis que si c’est l’équipe Mélenchon qui le fait, alors c’est une démarche sectaire ? Permettez-moi de rire !
Le petit troll énervé, c’est Sfar. Mais bon, sans doute aussi le porte-drapeau de l’émoi de celles et ceux qui craignent le débarquement des chars de l’armée russe à Paris !
Exemple de Tweet anti-Sfar de Castor mélu-chien de garde moyen, pas énervant du tout du tout :
https://pbs.twimg.com/media/C9g5q4AXgAI7J3v.jpg
Je reproduis le tweet du chien de garde au Père Castor, pour les courageux qu’osent pas cliquer :
Merci à vous, Hououji Fuu,
Bien vu !
Nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises…
La Secte ? …pauvre Julien Alexandre, quelle blague !
Quand au dessinateur en question, là par contre, vous avez raison.
Il faut garder la tête froide.
Le type est simplement et graphiquement mauvais et par essence diffamatoire comme n’importe quel dessinateur de presse. C’est le propre du métier, c’est le deal !
Pas de quoi fouetter un chat ni monter dans les tours, il est vrai.
Et lui, il est diffamatoire ou graphiquement mauvais ?
http://filiu.blog.lemonde.fr/2017/04/16/le-pen-melenchon-meme-combat-en-faveur-de-bachar-al-assad/
Et non seulement ils est « graphiquement mauvais et par essence diffamatoire comme tout dessinateur de presse » le Sfar, mais en plus il aime pas les Belles Histoires du Père Castor, et, pour couronner le tout,figurez vous qu’il est juif.
Hervé lui est bien tranquille, il n’est pas diffamatoire, pas dessinateur de presse, graphiquement inexistant, amateur diplômé des Histoires de Père Castor depuis ses 3 ans et demi, et pas juif du tout.
Frédéric Lordon, « Nos disques sont rayés », Théâtre du Rond-Point, Paris, février 2017
https://www.youtube.com/watch?v=73v1i6Ca4h4&feature=youtu.be
Alors Frédo ? Encore combien à tirer avant la quille du CNRS ? 3 mois seulement si c’est Fillon ? et sans préretraite ? Ah bon ? Viré ? Carrément ? Dans ces conditions… j’vais relire le programme au Françoué, y’a pas qu’du mauvais finalement…
@Julien Alexandre
Il travaille comme vous au même objectif politique.
@ Vigneron
@ Vigneron
Ah, c’est donc ça !
Vous êtes tombé sur un Troll FN se faisant passer pour un F.I et vous êtes tombé les pieds joints dans le panneau…
Je comprends mieux maintenant…
Les quizz c’est bien, mais il ne faudrait pas que cela dispense de réfléchir sur les questions de fonds et les arguments. Personnellement, même si j’apprécie beaucoup le travail que réalise JLM, pour faire court, j’ai trois interrogations de fonds sur sa politique :
1/ L’Europe ; car j’ai bien entendu sa position, et je ne vois pas vraiment comment il arrivera à faire changer les traités comme il l’entend (au fait quelle proposition alternative ?) ratifié par les 26 autres pays, et surtout l’Allemagne, et dans le cas contraire, sa politique sera incompatible, donc sortie de l’UE (et de l’Euro) (article 50 ?), en plus de l’OTAN – et là, c’est tout un programme….
2/ Sur son « plan de relance » : même si j’approuve le principe, il faudrait bien démontrer le « retour sur investissement », sinon ça risque d’être rapidement le bouillon, et ça va créer une situation intenable
3/ Je ne vois pas dans son programme de réponse vraiment forte sur l’enjeu de la « robotisation » (mettre le paquet sur la formation dans ce domaine, par exemple…).
Merci de m’éclairer et de me rassurer sur ces 3 sujets….
Emmanuel,
J’ai expliqué là pour ce qui est le 1er point:
http://www.pauljorion.com/blog/2017/04/14/ce-qui-clive-les-amis-du-blog-de-paul-jorion-par-pascal/#comment-611082
Pour le point 2, c’est le même principe sue que Roosevelt a fait dans les années 30. (relance keynésienne), investissements massifs dans le social écologie, d’où on tire taxes et impôts, et financement direct de la Banque Centrale. (on engraisse plus la Finance, et de plus les méga riches vont être mis à contribution.)
Pour plus d’infos, voir l’émission de 5h consacrée à ça, avec Généreux et un autre économiste de la FI…
Faut lire le programme, hein…
On sort pas des traités comme prévu par l’UE! On ne les respecte pas, et on fait avec. Sinon c’est mission impossible.
L’UE a tout fait pour piéger les réfractaires au libéralisme…
C’est une dictature ce truc. Donc, épreuve de force…
Eh oui, la plupart des politiciens admirent les 4000 emplois de l’entreprise Amazon, sans faire le lien avec les 10% de commerces vacants sur le territoire. Il en va de même pour la robotisation qui crée des emplois ou Blob-le-logiciel qui va nous en trouver un, d’emploi (qui n’existe plus) en supprimant ceux des conseillers à l’emploi. Certes, c’est le modernisme et on ne peut y échapper… mais au moins que les candidats tiennent compte de ce paradigme (mot à la mode) . seul Hamon le fait, à mon sens. Ais-je écrit une bêtise ?
C’est bien la première fois que je commente un billet de ce blog, et pourtant je le suis depuis quelques années. Mais je comprend maintenant pourquoi sur la plupart des posts Mr Jorion a enlevé les commentaires, car je suis vraiment étonné du niveau de la majorité des commentaires qui ne consistent qu’à salir l’un ou l’autre des candidats ou alors se moquer du choix de certains tout en faisant la promotion du sien. Je m’attendais à moins de liens sans intérêts, plus d’argumentation et de respect du choix de chacun. Heureusement qu’il y a des commentaires qui relèvent le niveau, comme le dernier d’Emmanuel qui pose des questions de fonds en toute humilité.
@Rémi
Il suffit de lire M.Julien Alexandre pour comprendre la manœuvre politicienne en cours, sur le blog de M.Paul Jorion.
Comme le dit crânement M.Alexandre, il n’y a rien d’autre à comprendre :
Julien Alexandre dit :
» Faut pas voter pour Poutou pour qu’il gagne,
faut voter pour Poutou pour que Méluche perde. «
Pas crânement, Hervé. Honnêtement, tout court.
Mais oui, mais oui….
Combien de temps met-on à oublier qu’on a mis 150 ans à rentrer et sortir des guerres de religion (question pour la gauche ou le peuple ou les deux) ?
» Faut pas voter pour Poutou pour qu’il gagne,
faut voter pour Poutou pour que Méluche perde. « Julien Alexandre.
Je suis écoeurée, je voterai JLM et en plus j’irai les aider pour le vote de dimanche. Lorsque qu’on lit se genre de crapulerie faut se méfier. Le blog de Paul Jorion est géré par un imbécile de facho et appuyé par Vigneron le lèche cul de service. Mais comme J.A. est juge et partie . Je subodore que J.A. ne passera pas mon commentaire.
Non, c’est moi qui l’ai passé votre commentaire. Non Julien Alexandre n’est pas un « facho », il est un homme de gauche sincère, inquiet simplement (comme moi-même d’ailleurs) du nombre de véritables fachos dont des candidats dits « de gauche » sont prêts à s’entourer. Il n’y a pas de proportion respectable de brun dans le rouge/brun : le brun infecte tout. Bachar Al-Assad c’est la peste, Moscou qui le soutient, c’est le choléra.
Il y a eu une époque où la Russie, c’était « une certaine gauche », pas la mienne, mais une gauche quand même, aujourd’hui, Moscou, c’est l’extrême-droite, un candidat de « gauche véritable » n’a pas à ménager Moscou, rien que ménager Moscou aujourd’hui c’est suffisant pour attraper le choléra, et la peste, on vient de le voir, n’est pas très loin.
(rajout le 26 01 2017 ) : Sur poutine mélenchon a encore dernièrement réaffirmé ses positions : dans son interview à Marianne par exemple :
« Qu’est-ce qu’est Vladimir Poutine ? Le dirigeant de la Russie ? Un partenaire, point.
Donc, je suis absolument contre tous les alignements militaires qui menacent la sécurité de ce pays. […]
Après, est-ce que M. Poutine est le président que je préfère pour la Russie ?
La réponse est clairement non. Je préférerais que la Russie soit gouverné par le président du Front de gauche russe, qui est en prison. »
qui est une critique forte de cet emprisonnement , et du du caractère « peu démocratique » du régime qui l’a ordonné .
https://blogs.mediapart.fr/avellino/blog/060616/melenchon-poutine
Ça c’est la belle rhétorique de celui qui ne veut pas apparaître pour ce qu’il est. Aucun politicien français (à part Dupont-Aignan et Le Pen, tiens donc) n’épouse les actions et ne les justifie autant depuis des années que le lider minimo. C’est un fait. Sentir le vent du boulet et tenter de s’en défendre tout à coup avec le zoli alibi du « Front de gauche russe » pour faire bonne mesure, ça ne trompe que ceux qui ont envie d’être trompés et qui n’ont rien suivi de ses positions sur le Donbass, la Crimée, la Syrie, l’Otan, les frontières européennes, etc.
Le petit doigt sur la couture du pantalon… et une main nonchalante dans la poche, pour donner le change.
Poutine est d’extrême droite (j’en conviens) mais ça n’en fais pas une raison pour être systématiquement en désaccord avec lui.
Surtout à propos de l’Ukraine…
Ah ! oui ! l’esprit de Munich toujours vivace !
Oui, il pleurnicherait presque sur le sort de son prétendu alter ego dans les prisons putiniennes, s’il en éprouvait le besoin électoralement bien sûr, mais persiste à cracher puis pisser sur la tombe de Nemtsov assassiné par le régime putinien. Il avait pas sa carte de membre du fan-club, celle des membres de l’IPGMCMPC, l’Internationale des Petits Grands et Moyens Castors de Môssieur Père Castor, le malheureux Nemtsov.
Elle n’a pas sa carte au fan-club de Putin ou du Père Castor non plus, mais elle au moins a la classe. La fille de Nemtsov.
http://www.bbc.com/news/world-europe-31842858
C’est ta perception de son attitude envers la Russie, Julien. Je dois dire que je suis très souvent perplexe sur le sujet en écoutant JLM, euh je corrige, en écoutant ce qu’on rapporte de ce qu’il dit, parce que lorsque j’écoute ces précisions, on ne peut pas dire qu’il n’est pas cohérent et assez juste dans son explication aussi. Alors à la fin des fins est-ce un jésuite, un Tariq Ramadan de la chose ? Disons qu’il est complexe et donc pas binaire.
Quand Paul dit que rien que ménager Moscou aujourd’hui c’est suffisant pour attraper le Choléra, il préciserait aussi que ménager Washington c’est idem, Paris, c’est idem, Berlin c’est idem, ça aurait un peu plus de panache ! Car oui on ne transige pas avec ces idées là surtout quand on dit, à raison, que l’ultralibéralisme est du fascisme. Sinon, c’est comme faire le tri entre les religions du Livre en disant qu’une telle ou telle autre est plus ceci et moins cela dans le danger.
C’est fou le nombre de gens « perplexes, inquiets, dans le doute, avec des réserves, parfois très grandes » qui vont quand même foutre le bulletin Lider Minimo dans l’urne dimanche. Écoutez donc votre « conscience » les gens !
Pour illustrer cette position voici deux articles sur JLM et la Russie tiré de 2 grands titres :
https://www.marianne.net/politique/jean-luc-melenchon-ce-qu-il-vraiment-dit-sur-la-russie-poutine-et-la-syrie
Et :
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/12/16/les-ambiguites-de-jean-luc-melenchon-sur-la-russie-et-la-guerre-en-syrie_5050147_4355770.html
Il s’en dégage surtout que JLM est inquiet. inquiet de mettre l’Europe dans la tourmente avec les Russes. Une sorte de Daladier en quelque sorte. Peut-on très honnêtement le lui reprocher dans les termes que certains le font ? Les mêmes souvent qui ne sont pas très enclins et rapides à critiquer les politiques US en matière étrangère. Bref, rien n’est simple en ce bas monde, faut avoir une bonne boussole pour ne pas se laisser embarquer dans la boue et le fumier.
C’est ça Cloclo, Washington c’est pareil que Moscou et Obama que Putin et Clinton que Bush ou Putin. Et tu te retrouves avec Trump à la Maison Blanche. Tu vois où ça mène ton relativisme à la mords-moi l’zob ?
Paul Jorion dit :
17 avril 2017 à 12 h 03 min
Ah ! oui ! l’esprit de Munich toujours vivace !
Croyez vous que Moscou envisage de nous envahir?
« Moscou nous envahir ? »
Je n’en sais rien, en tout cas vous semblez prêt à agiter votre petit drapeau russe le cas échéant.
vigneron,
Tu es suffisamment intelligent pour ne pas voir que ce n’est pas du relativisme mais que c’est la manifestation de ne pas choisir de camp parce que je n’ai pas à choisir entre la peste et le choléra, entre une forme de destruction et une autre.
Toi tu as choisi ton camp, c’est ton droit, mais de grâce ne vient pas me mettre sur le dos que c’est moi qui ai contribué à l’élection de Trump, c’est franchement ridicule ! De la même manière je renvois les croyants dos à dos mon fils, et jamais, jamais, je n’établis de hiérarchie entre eux, car tout pue dans leurs idées !
J’aspire à tout autre chose. Toi, on dirait, tu as décidé en fonction de la longueur de ta chaîne qui t’ai octroyée. Moi pas !
Je devrais m’abstenir en fait dans ces élections où je ne me retrouve pas, mais comme toi je suis humain, rien qu’humain. J’assume mon choix de laisse et mon ambiguïté passagère. Bises
Idle, on scrutera les résultats de Chantilly. L’bonjour de ma part à l’Eric à l’église, mlerci d’avance, bonnes Pâques, bio le gigot siouplé.
La péniche insoumise – Lundi 17 avril, Tour de l’Île de France
Publié par Lise Maillard le 14/04/2017 17:55 · Signaler
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Certaines bourdes peuvent être inspirantes. Celle qui a transformé la Guyane en île nous a fait beaucoup rire. Des îles pourtant, la France n’en manque pas, à commencer par la région parisienne, comme l’indique son nom.
Et c’est de cette plaisanterie qu’est née un défi : faire le tour de l’Île-de-France en bateau. Chiche !
Lundi 17 avril, la Péniche insoumise naviguera donc de Bobigny à la Bibliothèque François Mitterrand. Au programme ? Un parcours festif avec de la musique et des escales lors desquelles des prises de parole de Jean-Luc Mélenchon ou de différent-e-s porte-paroles de la France Insoumise auront lieu. Le soir, la Péniche insoumise s’arrêtera à la Bibliothèque Nationale de France pour clore le voyage.
Voici les étapes :
BOBIGNY 12h00 : Au bord du Canal de l’Ourq, face au Parc des Bergère (151 rue de Paris, Bobigny)
PANTIN 13h00 : Place au croisement de Chemin du Halage et de la rue de l’ancien canal (Pantin)
PORTE DE LA VILLETTE 13h30 : 21 Quai de la Loire, Paris
BASSIN DES RÉCOLLETS / CANAL SAINT MARTIN – 14h30: 77 quai de Valmy
BASSIN DE L’ARSENAL 16h00 : 53 boulevard de la Bastille
BIBLIOTHÈQUE FRANÇOIS MITTERRAND 17h30 : 12 Port de la gare
QUAND
17/04/2017 de 12:00 à 19:00
The BEST : Vive la Jeunesse!°°°°°!°°°°°°°)
https://www.youtube.com/watch?v=A4rOHGPgX9k……….))°°°°°°°°°°°°°°°…………………..°°°°°°°°°°…….
https://www.youtube.com/watch?v=Stoegj5A5SM…
La rage est de retour
Mercredi 12 avril 2017 Imprimer Email
La rage est de retour
En quelques jours, l’atmosphère de la campagne électorale présidentielle a bien changé ! C’est assez normal puisqu’elle approche de son terme. Un grand bouleversement s’y produit avec la percée de ma candidature. Désormais, on s’accorde à penser que je pourrais accéder au deuxième tour et que, dans cette hypothèse, je battrais très nettement madame Le Pen. Dès lors, beaucoup de nervosité s’est manifestée chez mes concurrents et chez plusieurs de ces commentateurs inamovibles une nouvelle fois pris à revers parce qu’ils n’avaient rien vu venir et parce qu’ils ne comprennent toujours rien à ce qui se passe. Du coup, plusieurs analystes et candidats ont totalement perdu leur sang-froid. L’ambiance me rappelle ce que nous avons connu en 2005, quand toute la caste des superstructures politiques et intellectuelles du pays s’était mobilisée dans une rageuse haine des tenants du « non » au référendum constitutionnel européen. La rage est de retour.
De nouveau on annonce avec ma victoire électorale l’arrivée de l’hiver nucléaire, des pluies de grenouilles, les chars de l’Armée Rouge et le débarquement des Vénézuéliens. C’est souvent si trivial que je crois pouvoir en attendre l’effet exactement inverse : aucune personne sérieuse ne peut accorder de l’importance à de telles divagations. Que ceux qui s’en rendent responsable puissent l’ignorer témoigne de l’indicible mépris qu’ils ont pour l’intelligence de leurs concitoyens. Je ne veux nommer ici personne pour n’ouvrir aucune querelle subalterne à l’intérieur de ma campagne. Mais qu’une commentatrice puisse dire que mon projet « c’est l’URSS des années 50 » est tellement frappant ! Naturellement elle-même n’y croit pas. Mais alors comment fait-elle pour penser que d’autres puissent être assez stupides pour le croire ? Et cette autre qui affirme tantôt que « il n’a pas de programme », tantôt « son programme n’est pas chiffré » et pour finir « il a eu l’habilité de n’avoir aucun point saillant dans son programme » !
Il est évident alors que l’intéressée n’a rien suivi du déroulement de la campagne depuis des mois et s’est contentée de répéter les leçons des dîners en ville auquels elle participe. Cruel réveil des paresseux qui n’ont pas fait leur travail ! Ainsi, il y a une façon de me critiquer qui valide totalement ma critique de ce petit monde ! Elle donne tout son sens à ce cri qui monte dorénavant dans mes meetings : « dégagez-les ! ». La caste qui hurle à la mort à mon sujet en vient même à oublier qu’elle est censée combattre madame Le Pen. Peut-être parce que ces grands esprits découvrent comment le piège destiné à élire sans autre discussion quiconque serait opposé à elle au deuxième tour se retourne contre ceux qui l’ont inventé et peaufiné pendant tant d’années ! Car voici également que les sondages m’annoncent vainqueur beaucoup plus largement que d’autres face à l’extrême droite.
Après Marseille
mélenchon au meeting de marseille
Crédits photo : Stéphane Burlot
Je crois bien que notre meeting à Marseille est davantage qu’un événement de campagne électorale. Comme tout rassemblement populaire de cette ampleur, il donne à voir quelque chose du fond politique du pays lui-même. Peut-être que s’il fallait résumer le tout en un seul instant, ce serait celui de la minute de silence devant la Méditerranée, à la mémoire de ceux qui ont péri en mer dans les vagues d’émigration actuelles. Ainsi a été prouvé que notre peuple ne se confond pas avec les propos insupportables que l’extrême droite de Madame Le Pen prétend exprimer en son nom. Ensuite, l’adhésion qui s’est exprimée avec mon discours sur la paix avait un caractère profond et réfléchi et non pas seulement émotif. Qui regarde de nouveau la vidéo de ce rassemblement voit que les gens suivent chapitre par chapitre la démonstration que je fais et réagissent à des mots bien particuliers. Ainsi Marseille en dit long sur les courants d’opinion qui labourent notre pays et dont je suis le porte-parole dans le sens le plus littéral du terme.
Sur le plan personnel j’étais particulièrement heureux de pouvoir brandir ce rameau d’olivier. J’ai pour cet arbre une affection spéciale. C’est l’arbre immortel dit-on. Je sais que si vieux, si chenu et si calciné qu’il puisse paraître, il survient toujours une saison où il porte de nouveau des fleurs et donne des fruits. Ce symbole m’émeut plus que jamais. Évidemment, il s’agit aussi de l’arbre de la paix. Sur les armes de notre République on le voit à côté du chêne qui incarne de son côté la force tranquille. Le petit rameau que j’avais d’abord passé dans la poche de ma veste puis que j’ai tenu à la main a aussi son histoire. La voici.
En me rendant vers la loge où j’ai attendu l’heure du meeting, j’ai croisé un homme qui avait une petite brassée de rameaux d’olivier à la main. Je l’ai abordé et je lui ai demandé s’il accepterait de m’en donner un petit bout. C’était une personne souriante et bienveillante. Elle m’a reconnu et m’a dit qu’elle était heureuse de pouvoir me serrer la main, ce que j’ai fait avec plaisir. La rencontre m’a paru si naturelle et le geste si simple ! Tant et si bien que je n’y ai pas réfléchi plus avant sur le moment. Une fois assis dans ma loge, buvant mon eau gazeuse, je me suis demandé soudain pourquoi cet homme se promenait avec des branchettes d’olivier à la main. J’ai réalisé à ce moment-là que ce dimanche était celui des rameaux, un moment particulier de la liturgie chrétienne. Dans le nord du pays, on use du buis pour cet office. Mais si religieuse qu’ait été la raison d’être de ce rameau dans les mains de cet homme passant jusqu’aux miennes, je ne crois pas en avoir trahi le sens en l’utilisant comme emblème politique d’un désir de paix dans le monde. Si bien que je me réjouis de ce « concours de circonstances », comme on dit, et des symboles qu’il portait en lui.
Le rassemblement sur la Canebière et sur le côté gauche du Vieux Port a commencé bien avant l’heure. Le moment venu, quand j’ai pris la parole, certains avaient déjà attendu pendant au moins une heure trente. Pendant que je parlais, j’ai noté je ne sais combien de malaises dans la foule et autant d’interventions des secouristes. En tout cas, les images que j’ai pu observer depuis sont saisissantes. Mais de là où je me trouvais je ne pouvais en prendre pleinement conscience tant la distance était grande des premiers rangs aux derniers vers le haut de la Canebière où le fond du Vieux Port.
Parfois je me retournais vers la mer. J’y vis un bateau dont la voile était à mon nom ! En effet, j’ai compris en arrivant vers l’estrade que plusieurs amis se trouveraient derrière moi. À la vérité je n’ai reconnu personne sinon Danielle Simonnet que j’étais si heureux de trouver à mes côtés à cet instant si fondateur. Je n’ai identifié à part elle qu’un visage : celui de mon ami Hamma Hammami, le dirigeant du Front populaire de Tunisie avec qui j’entretiens des rapports personnels et politiques de longue date. À la fin, épuisé, et la voix déjà un peu cassée, j’ai retrouvé dans ma tente Jean-Marc Coppola, dirigeant communiste marseillais, avec qui j’échange assez régulièrement. Il m’offrait un livre. L’évocation de ces quelques échanges furtifs me permet de souligner comment un discours dans un tel lieu, sur de tels sujets est un événement singulier, quasiment hors du temps, dans la vie d’une personne engagée politiquement comme je le suis.
La présence de Hamma Hammami, qui avait d’abord passé avec moi un long moment dans ma loge, avait bien commencé à faire poindre ce sentiment. Je savais que je ne parlais pas à l’usage exclusif de notre campagne électorale, comme je l’ai dit en commençant. Je savais quelle responsabilité singulière est engagée par notre action. De tous côtés, sur les bords de la Méditerranée, on nous regarde, on partage notre espérance. Partout ils savent que notre résultat électoral fécondera d’une manière inouïe leurs propres combats. D’ailleurs, le même jour, j’ai reçu des messages de soutien de l’ancienne présidente du Parlement grec : Zoé Konstantopoulou. Et aussi de Pablo Iglesias qui, depuis lors, appuie officiellement ma candidature. De plus, parmi les 31 000 personnes qui ont suivi le discours de Marseille sur ma chaîne YouTube ou ma page Facebook, parmi les 550 000 qui l’ont fait sur les chaînes d’information en continu, un certain nombre se situaient hors de France, en Méditerranée.
Je ne compte pas résumer ici ni expliquer chacun des événements de campagne qui ont émaillé cette fin de semaine-là. Mais il faut se souvenir de ce déploiement : le journal de 20 heures de France 2, le lancement du jeu vidéo « Fiscal Kombat », l’émission « On n’est pas couché » puis le meeting de Marseille rediffusé sur deux chaînes d’information en continu, donnant lieu ensuite à nombre d’émissions de commentaires. Chacun aura remarqué que cela était particulièrement dense. À dessein, cela va de soi.
La semaine suivante a commencé en fanfare. Je pense en particulier à l’inauguration de notre Web radio, « les jours heureux » qui émettra dorénavant matin et soir chaque jour. Les sept caravanes ont commencé leur périple en direction des quartiers populaires et le camion central continue ses pérégrinations avec nos orateurs nationaux. C’est ici un travail en profondeur qui prévoit cent-une étapes dans les secteurs les plus abstentionnistes du pays. Ces secteurs qui sont également visés par la campagne d’appels téléphoniques qui a déjà permis de contacter plus de 20 000 personnes.
Je relève tout cela, en laissant de côté maints autres outils de campagne, pour bien faire comprendre à mon lecteur que nous sommes entrés dans la phase de l’élan final. On ne peut en rester à l’idée que tout est organisé exclusivement à partir des initiatives du comité opérationnel central de campagne. C’est le moment pour le grand nombre des insoumis de s’engager personnellement. Chacun le peut si modestement que ce soit. La plate-forme jlm2017.fr propose mille manières de le faire. La plus simple est encore d’établir sa propre liste de contacts à qui proposer notre bulletin de vote. Puis vérifier jusqu’au dernier jour que l’engagement pris en ce sens sera tenu. Il est parfois démoralisant de penser qu’un pour cent du corps électoral se détermine en entrant dans l’isoloir ! Mais c’est aussi une façon de se rappeler que jusqu’au dernier moment tout effort a du sens.
Suis-je fatigué ?
jean-luc mélenchon à marseille
Crédits photo : Stéphane Burlot
Je suis déjà fatigué d’être fatigué. En effet, j’ai utilisé l’argument de ma fatigue à Châteauroux pour obtenir d’un commentateur bruyant qui s’exprimait en criant à chacune de mes phrases pendant le meeting, qu’il veuille bien cesser de le faire. Je pensais que c’était un argument amical plus à propos que le rabrouement que ce comportement méritait. Qui a connu un jour ce genre d’expérience sait combien il est difficile de parler sans notes tout en étant interrompu sans cesse. Sur le plateau du débat sur BFM TV, François Fillon trop souvent interrompu a fait cette remarque : « vous m’avez fait perdre le fil de mon raisonnement ». Banal.
Mais de mes mots a surgi un thème dorénavant récurrent. Je serais « fatigué », et même « très fatigué », sans parler de mon « teint pâle » et ainsi de suite. Ainsi, si je n’ai parlé qu’une heure à Marseille, ce n’est pas parce que j’ai pris en considération le fait que la foule patientait parfois depuis plusieurs heures sous le soleil, mais parce que j’aurais été « fatiguéééééé ».
Je le suis, raisonnablement. Notez qu’il y a de quoi. Je suis entré en campagne en février 2016. C’est un très long parcours ! Et jusqu’au mois dernier j’ai dû combattre avec mes amis sur tous les fronts à la fois, ce qui n’est pas le moins usant ! C’est-à-dire qu’il m’a fallu non seulement combattre pour faire entendre nos idées, non seulement pour combattre celles de nos adversaires, mais surtout pour contrer les lancinantes et répétitives mises en cause, tantôt de mon caractère, tantôt de mes choix, tous ramenés à des problèmes d’égo par des bavardages psychologisants de gens eux-mêmes passablement perturbés sur ce plan pour en parler sans cesse. Sans oublier les glapissements des amis de « l’unitéééé » dont le silence est enfin venu depuis que leurs refrains ont cessé de pouvoir me desservir !
Cette exagération des espoirs que mon éventuelle faiblesse pourrait faire surgir ne va pas s’arrêter, je le devine ! Comme on le sait, les horoscopes sont favorables ces temps derniers. Du coup, me voici à la mode aussi dans certains salons. Et cela me vaut, ou bien des compliments parfois excessifs, ou bien des imprécations sidérées et furieuses. Sans compter l’énorme pollution de ceux qui répondent ou s’inquiètent de propos que j’aurais tenus selon ce que leur en a dit Pierre, Paul ou Jacques et qui chaque jour m’abreuvent de leur conseil sur ce que je devrais préciser, à propos des contrats de locataires, du nombre de VAB dans l’armée ou de tel thème « dont personne ne parle jamais », et dont je devrai me saisir immédiatement pour être sûr de gagner l’élection. Il en va de même dans les rédactions.
Je ne peux cacher combien je m’amuse lorsque je lis certaines descriptions concernant les malheurs qui s’abattraient sur le pays si j’étais élu. C’est à ce genre d’épisode que je peux mesurer mon entrée dans la cour des grands. Car comment pourrais-je oublier qu’avant moi François Mitterrand était déjà accusé de vouloir faire venir les chars de l’Armée Rouge 24 heures après son élection ! Quand je lis que je suis devenu un « risque » pour la sphère financière au point de faire augmenter la différence de taux auquel on prête à l’Allemagne et à la France, j’éclate de rire ! Quelle trouvaille ! Les marchés ne se soucieraient pas de l’exposition différente de l’Allemagne et de la France dans le conflit en Syrie, 24 heures après le bombardement de Trump ! Mais ils frémissent deux heures après que j’ai gagné un point dans un sondage. Naturellement, pas une personne sérieuse ne peut croire une telle fable !
En tout cas, les gens que ce type d’information peut intéresser n’en restent pas, je l’espère, à ce qu’en dit le journal Les Échos. Car alors ils auraient d’autres raisons de s’inquiéter. En réalité, le taux des emprunts à 10 ans reste extrêmement bas. Et s’il faut les rapprocher pour je ne sais quelle mystérieuse raison de la position de monsieur Fillon et de moi-même dans les sondages, alors voici la vérité, elle est exactement l’inverse de ce qu’en dit le soi-disant expert économique : ce taux est plus bas aujourd’hui qu’il était il y a un mois quand monsieur Fillon était loin devant moi dans les sondages. Ça va donc mieux sur les marchés financiers ! Grace à moi ? Mieux vaut donc en rire. Mais ce genre d’informations bidons de pure propagande est une honte. Est-ce là le métier de journaliste qui consiste à donner des informations vérifiées ? C’est du militantisme politique. Le bobard a un but : effrayer l’épargnant et le bon peuple, même s’il n’a pourtant aucune idée de ce que sont ces taux de change ni de ce que valent ces 70 points d’augmentation qui s’ajoutent pour la France, quand bien même ce sont des points après la virgule !
Je m’attends à pire d’ici le premier tour. En 2012, chaque matin de la dernière semaine s’ouvrait avec une boule puante. Un jour c’était le mystérieux « repas secret avec Henri Guaino ». En effet j’avais bien partagé un repas fort agréable avec lui, six mois auparavant, dans la discrétion que l’on imagine sur la terrasse de l’Institut du Monde arabe ! Puis ce furent des « révélations » sur mon « amitié » avec Monsieur Patrick Buisson, une fable piquante reprise encore en pleine page du « Monde » des années plus tard encore. Depuis, l’intéressé lui-même a remis l’anecdote à sa place, à la vérité fort modeste, puisque nous ne connaissons tout juste, et que nous ne nous fréquentons guère quoiqu’une roborative antinomie intellectuelle nous oppose.
Le sommet fut atteint le vendredi avant la clôture de la campagne de 2012 avec une photo dans un gratuit à 4 millions d’exemplaires sous le titre « la photo embarrassante ». On m’y voyait aux côtés de Bachar el-Assad, marchant d’un pas décidé et regardant dans la même direction. La photo avait déjà dix ans mais cela n’était pas dit. Et la publication oubliait aussi de mentionner qu’on me voyait là en tant que ministre raccompagnant protocolairement l’alors tout nouveau président de la Syrie venu rendre visite à Jacques Chirac et Lionel Jospin. À l’époque, c’étaient les organes de propagande du PS qui diffusaient ces flèches de dernière minute. Il s’agissait pour François Hollande et ses amis de me faire passer pour un agent électoral de la droite cherchant à l’empêcher de triompher dès le premier tour. La canonnade du vote utile tonnait alors à feu continu !
Cette fois-ci, j’ai déjà eu un avant-goût de ce qui pourrait se jouer en utilisant les délires de quelques énergumènes à qui le goût de se mettre dans la lumière suggère d’émouvantes révélations. Ainsi de cet illuminé qui m’accusait il y a 20 ans d’avoir tué les autruches de son zoo privé à coup de batte de base-ball ! Ça n’arrive qu’à moi de croiser de tels personnages. Celui-là a jailli de nouveau de sa boîte pour insulter ma famille. Des plumes, heureusement rares, se sont présentées pour recueillir ses odorantes éructations. D’autres fois se sont des « amis », véritables professionnels de la confidence fielleuse, qui m’ont odieusement trahi dans le passé mais qui continuent à tirer de nos anciennes relations une rente médiatique qui leur vaut d’être interrogés à intervalles réguliers sur mon caractère, mes habitudes et ainsi de suite, le tout étant publié avec délectation, quand bien même ne les ai-je plus approchés depuis souvent plus de 10 ans.
Notez-le bien, quiconque a perdu une partie de billes avec moi dans la cour de récréation, qui que ce soit qui n’ait obtenu de moi les faveurs qu’il en attendait quand j’en avais le pouvoir, qui a eu sa querelle avec moi d’une façon ou d’une autre au cours des soixante dernières années, en politique, en amitié, en amour, en littérature, à la pétanque, au volley de plage, dans l’un ou l’autre des innombrables bureaux politiques où j’ai siégé : le voyeurisme d’un jour est à portée de main, la délectation morose est à portée de fiel. Je sais que ma longue vie passionnée et engagée en a semé de tous côtés et je sais de quels abîmes de rancœurs et de jalousies une vie bien remplie peut être entourée ! Je me tiens prêts pour une quinzaine follement vintage !
Dans un registre plus spécifiquement politique, je connais l’indépassable trilogie : Poutine, sortie de l’euro, Chavez. Naturellement, il existe encore de nombreuses variantes tout aussi ridicules venant en interprétation de mes positions. J’ai cru longtemps qu’il pouvait s’agir de malentendus ou d’incompréhensions. Mais après m’être tant expliqué, après avoir tant de fois détaillé ma position, je sais qu’il s’agit de pure malveillance et d’une volonté délibérée de tromper ceux à qui ce type de message s’adresse. C’est pourquoi je suis parfois si déçu retrouver les arguments de cette propagande dans la bouche de gens que j’estimais. Ceci dit, cela m’aide à grandir en apprenant à me passer de gens dont je vois bien qu’ils n’en valent pas la peine puisqu’ils recourent à de tels procédés. Tout le reste m’est devenu si léger au fil du temps !
La haine recuite des diverses variétés d’ultras régionalistes, celle des identitaires, des néonazis, des islamistes, du CRIF et d’une façon générale de tous les obscurantismes communautaristes, forment une cohue confuse dont le harcèlement est devenu aussi banal à mes oreilles que le passage des voitures de pompiers, toutes sirènes hurlantes, dans la rue dans laquelle j’habite. Je fais avec.
Mais vous mes amis qui me lisez, rendez-moi ce service : ne propagez pas par vos indignations les calomnies dont je fais l’objet ! Apprenez à reconnaître une bonne fois les trolls qui pourrissent vos échanges sur les réseaux sociaux et ne relancez pas sans cesse l’orage. Dans les polémiques, faites l’immense effort d’en rester toujours à des arguments rationnels. Et par-dessus tout souvenez-vous que l’humour et la dérision sont les diluants et les détachants les plus efficaces après les giclées salissantes !
Logement : les mots que je veux ajouter
un sans domicile fixe
Capture d’écran du site de la fondation Abbé Pierre.
Je veux dire ici mon étonnement que la question du logement soit totalement absente de la campagne présidentielle. Je comprends parfaitement la protestation de la Confédération nationale des locataires face à l’absence de ce thème dans les deux débats télévisés entre candidats. C’est d’autant plus surprenant que le débat de BFMTV avait lieu 4 jours après la fin de la trêve hivernale des expulsions de locataires. Et au lendemain d’un appel de la Fondation Abbé Pierre pour mettre en débat l’objectif « Zéro SDF ». Pour ma part, je reprends totalement cet objectif « Zéro SDF ». Il figure dans mon programme L’Avenir en commun. Et je suis heureux de voir les convergences entre les solutions avancées par la Fondation Abbé Pierre et le livret thématique de la France insoumise sur le logement.
L’appel de la Fondation Abbé Pierre pour « Zéro SDF » est un événement. Il s’agit évidemment d’attirer l’attention des médias sur les 2 000 personnes qui meurent chaque année d’abandon dans la rue. Mais plus largement sur les 143 000 personnes sans domicile fixe dans notre pays, c’est-à-dire vivant dans la rue, dans des bidonvilles, à l’hôtel ou dans des centres d’hébergement d’urgence ! Leur nombre a doublé depuis 2001 ! Et sur ces 143 000 SDF, 30 000 sont des mineurs ! Je veux aussi rappeler qu’un appel téléphonique sur deux au numéro d’urgence pour les personnes sans abri, le 115, n’obtient pas de réponse.
L’appel de la Fondation Abbé Pierre est paru trois jours après la fin de la trêve hivernale. Cette trêve interdit les expulsions de locataires par leurs propriétaires entre le 1er novembre et le 31 mars. En 2014, 130 000 décisions de justice ont prononcé l’expulsion d’un locataire pour impayé de loyer. Et 14 400 expulsions ont été pratiquées avec le concours des forces de police. Ce chiffre est en hausse de 24% par rapport à l’année précédente. Mais souvent les locataires partent d’eux-mêmes, sans attendre l’intervention de la force publique pour les mettre hors de chez eux. Commence alors pour tous ces gens une errance terrible, faite d’hébergement chez des proches ou dans des hôtels pour ceux qui le peuvent et qui finit souvent dans la rue.
Mais la Fondation ne se contente pas de protester ni de déclamer un objectif généreux. Elle propose dans le même temps des solutions et un calendrier pour y parvenir. Son directeur des études Manuel Domergue insiste bien sur le fait que sa proposition n’est « ni démagogique, ni irréalisable car d’autres pays y parviennent, par exemple la Finlande » dont il dit s’inspirer. La Fondation réclame en particulier une loi de programmation pluriannuelle pour atteindre l’objectif. Le moment venu, si c’est nous qui gouvernons, on pourra donc certainement compter sur son expertise dans la mise en œuvre concrète de ces solutions. Elle propose d’atteindre le « Zéro SDF » en dix ans dans les métropoles, cinq ans dans les villes petites et moyennes. Notre programme réclame qu’on fixe cet objectif à cinq ans.
Nos propositions et celles de la Fondation Abbé Pierre sont très proches. Elles couvrent les différents aspects du problème posé. Le premier aspect c’est évidemment de stopper d’abord la machine à fabriquer de nouveaux SDF. Pour cela, nous interdirons les expulsions locatives sans solution de relogement. Notez d’ailleurs qu’il coûte moins cher d’aider un ménage à rester chez lui que de subventionner ensuite sa prise en charge à l’hôtel ! Et dans l’immédiat, la loi permettant la réquisition de logements et bâtiments vacants devrait être appliquée avec vigueur pour trouver ces solutions de relogement.
Evidemment, cela suppose de baisser les loyers dans les métropoles et de garantir leur paiement aux propriétaires si le locataire ne peut faire face. C’est là notre idée d’une garantie universelle des loyers, propositions communes à la Fondation et à la France insoumise. Une mesure proche avait été introduite dans la loi ALUR de Mme Duflot avant d’être abandonnée. La Confédération nationale du Logement défend une idée similaire sous le nom de « Sécurité sociale du Logement » qui résume bien l’état d’esprit et les principes en jeu. Cette garantie fonctionnerait sur le modèle des assurances ou de la Sécurité sociale : une petite cotisation serait prélevée sur les loyers perçus ou les transactions immobilières, elle alimenterait une caisse nationale de solidarité, puis on puiserait dans cette caisse pour stabiliser le paiement du loyer le temps que le locataire reprenne pied financièrement ou qu’on lui trouve un autre logement stable.
Mais cela ne suffit pas. Il y a besoin de construire davantage de logements sociaux, accessibles en particulier aux plus précarisés. La Fondation Abbé Pierre dit qu’il faut en construire 150 000 par an, nous proposons 200 000. Mais la Fondation insiste surtout sur la priorité à accorder aux familles en grande difficulté dans l’attribution des logements sociaux, alors que nous incluons aussi d’autres types de ménages, ce qui explique que nous voulions en construire davantage. L’effort principal doit porter sur ces logements stables et pérennes, et pas seulement sur les hébergements d’urgence. Ces derniers sont évidemment indispensables, tout comme d’ailleurs les centres d’hébergement pour les migrants qu’on ne peut pas laisser dans la jungle de Calais ou ce genre de situation. Mais la logique de l’hébergement d’urgence est totalement insuffisante pour régler le problème dans la durée.
C’est un plan d’ensemble, cohérent, prenant en compte la personne sur le long terme qui est nécessaire. La Fondation Abbé Pierre le dit clairement : il n’y a pas besoin de « nouveau diagnostic, ni un grand débat national de plus. Les outils existent : les moyens et la volonté politique doivent suivre ». Nous l’avons.
Un poème dans le vent
Le poète grec Yánnis Rístos
Le poète grec Yánnis Rístos
Pour conclure mon discours à Marseille, j’ai lu un poème de Yánnis Rítsos. Il s’agit d’un écrivain grec, communiste, ami de Neruda et d’Aragon. Mais, peut-être vous en êtes-vous rendus compte, cette lecture a connu quelques imprévus.
En premier lieu, le vent frappant ma feuille de papier et la pliant, j’ai dû escamoter la lecture d’une strophe dont la moitié des lignes était soustraite à mon regard. Puis, en prenant ma deuxième feuille alors que j’avais commencée à lire les premiers mots, j’ai butté sur une erreur de copie de mon imprimante : horreur, quelques-uns des vers du bas de page étaient répétés en haut de la suivante ! Le « coiffeur du quartier » est donc revenu à mes lèvres alors que son tour était déjà passé !
Je crois que personne ne s’est aperçu de rien. En tout cas j’ai donné le change car rien n’est pire que de recommencer à lire une strophe ou deux dans une déclamation ! Mais comme j’en garde une certaine gêne et même un peu de honte – tels sont les littéraires – je me fais un devoir, ceci compensant cela peut-être, de publier à présent les vers tels que j’aurais dû les lire. Au moins sous vos yeux, et tandis que vous murmurerez les mots, l’œuvre aura repris toute sa force. Bonne lecture.
Le rêve de l’enfant, c’est la Paix,
Le rêve de la mère, c’est la Paix,
Des mots d’amour sous les arbres…
C’est la Paix…
Le père qui rentre le soir un long sourire dans les yeux
Dans ses mains un panier rempli de fruits
Et sur son front des gouttes de sueur qui ressemblent
Aux gouttes d’eau gelées de la cruche posée sur la fenêtre…
C’est la Paix….
Quand se referment les cicatrices sur le visage blessé du monde
Et que dans les cratères creusés, on plante des arbres;
Quand, dans les cœurs carbonisés par la fournaise,
L’espoir fait ressurgir les premiers bourgeons
Et que les morts peuvent enfin se coucher sur le côté
Et dormir sans aucune plainte, assurés que leur sang
N’a pas coulé en vain…
C’est la Paix….
La Paix, c’est la bonne odeur des repas,
Le soir quand l’arrêt d’une voiture sur la route
Ne provoque aucune peur,
Et que celui qui frappe à la porte, ne peut être qu’un ami
Et qu’à n’importe quelle heure, la fenêtre ne peut s’ouvrir
Que sur le ciel et laissant nos yeux refléter comme une fête
Des cloches lointaines de ses couleurs…
C’est la Paix….
Quand les prisons deviennent des bibliothèques
Et que de porte en porte, une chanson s’en va dans la nuit…
Quand la lune du printemps sort des nuages semblables
A l’ouvrier qui le samedi soir sort fraîchement rasé
De chez le coiffeur du quartier…
C’est la Paix…
La Paix, ce sont des meules rayonnantes dans les champs de l’été
C’est l’alphabet de la beauté sur les genoux de l’aube.
Quand tu dis, mon frère, demain, nous construirons,
Quand nous construisons et que nous chantons…
C’est la Paix…
Quand la nuit ne prend que peu de place dans le cœur
Et que les cheminées nous montrent du doigt le chemin du bonheur,
Quand le poète et le prolétaire peuvent à égalité
Respirer le parfum du grand œillet du crépuscule…
C’est la Paix…
Mes frères, c’est dans la Paix que nous respirons à pleins poumons
L’univers entier avec tous ses rêves…
Mes frères, mes sœurs, donnez-vous la main…
C’est cela la Paix.
Aragon… Il sied tellement au Môssieur…
Aragon/Guépéou (on connait…) et, surtout, plus castorien encore, Aragon/Barres.
https://www.contreculture.org/AG%20Aragon.html
1965, Aragon, préface au tome II de l’œuvre de Maurice Barrès. Ed. Club de l’honnête homme, Paris :
Sans rire, cet Aragon là, mais ! Amis Castors ! c’est une mine d’or pour les meetings de notre Père Castor ! On enlève Barres et Zou ! le reste ? gâteau coco, copie-colle coco ! copie-colle coco ! copie-colle coco ! ………………………………………………………………………….(…)
Ben c’est bien long tout ça… Je retiens surtout que votre candidat favori croit avoir rencontré Jésus, lequel l’aurait béni d’un rameau d’olivier et lui aurait promis la victoire. Quand on pense que certains disent que c’est Macron qui est un allumé à tendance mystique !
(PS. Le plus désagréable dans tout ça, finalement, c’est hélas ! de me retrouver entièrement d’accord avec Vigneron à propos de la candidature du chef incontesté du parti de gauche, et j’en frissonne d’effroi. À la France insoumise qui est cause de ça : qu’elle sache que je n’oublierai pas et que je ne pardonnerai pas.)
Armand,
zéro argument, que de l’invective. Que voulez vous dire ?
Armand 17 avril 2017 à 11 h 09 min
« Je retiens surtout que votre candidat favori croit avoir rencontré Jésus, lequel l’aurait béni d’un rameau d’olivier et lui aurait promis la victoire ».
Eh l’Armand, apprenez à lire ou cessez de mentir, sauf si vous copinez avec Vigneron.
Pas grand monde n’a pris la mesure de l’annonce de Freud dans sa formule célèbre des Trois essais : « La névrose est pour ainsi dire le négatif de la perversion. ».
Pas pour rien que la justice est embarrassée dans sa tentative de production de la vérité.
Et ici aucun souci, le modérateur de vérité laisse passer un énoncé frauduleux mensonger, alors qu’il était simple de vérifier le mensonge éhonté. Ah cette étrange jouissance perverse….
https://www.cairn.info/revue-che-vuoi-2009-2-page-137.htm
« Ben c’est bien long tout ça » dit Armand…La réponse de l’accusé est trop longue… Bon, faites du court…Cela semble être le mot d’ordre et la grande tendance de ce blog! Sans rancune…et que le meilleur gagne.
PS : BFM TV fait très bien les raccourcis avec l’aide de Monsieur le Président sortant le matin très tôt, un lundi de pâques, les spécialistes sont à l’oeuvre.. Bien le bonjour chez vous, et comme on dit en certaines circonstances :
Joyeuses Pâques!
Vous êtes étranges, les gens de la France insoumise.
Étranges, parce que vous êtes immensément prévisibles et que vous l’êtes de plus en plus : le moindre sourire vous est une insupportable injure, la moindre divergence une effroyable agression et le moindre désaccord, si petit fut-il, témoigne selon vous d’un ralliement odieux à la réaction la plus crasse. Ne pas aimer votre candidat, ne pas le soutenir sans réticence, oser *penser* à son propos (et allez donc ! oser en rire quand il se montre totalement ridicule et tellement infatué de lui-même…), c’est selon vous être pervers ou macroniste, bref c’est haïr le genre humain – et la France, qui en est devenue la quintessence)
Alors vous maniez, en permanence et dès qu’on vous titille si peu que ce soit : le mépris, la violence verbale et l’insulte, tout en prétendant bien entendu que c’est votre contradicteur qui est lui-même un insulteur… On voit ça ici, on voit ça partout où vous trouvez à vous exprimer : les faits vous intéressent peu, vous surréagissez (au quart de tour et comme une mécanique) tous dans la même direction, comme si vous obéissiez à des ordres. Je ne dis pas que vous obéissez, je n’en sais rien, mais c’est très exactement le sentiment que vous donnez lorsqu’on vous lit.
Votre comportement dit malheureusement très bien la société à laquelle vous aspirez, et que nous sommes (heureusement !) très nombreux à ne pas vouloir : une société profondément réactionnaire, régressive, inégalitaire et autoritaire, tournée vers le culte et l’amour du Chef et de l’État (l’amour du pouvoir en somme, certes sous un discours qui dit plus ou moins le contraire, « lisez le programme » répétez-vous sans cesse, comme si depuis le temps on ne savait pas ce que masquent les discours).
Vous en avez dégoûté plus d’un à voter pour votre super-héros : votre sectarisme, votre incapacité à écouter l’autre, à passer des compromis et à tisser avec d’autres un projet commun (sauf bien entendu dans cet étrange « ensemble » qu’est devenu votre entre-soi), à vous faire un peu modestes. Car en politique comme dans d’autres domaines, la fin ne justifie jamais les moyens, ce sont au contraire les moyens qui déterminent la fin que l’on met met en œuvre…
PS. Allez-y, amis du super-héros : tapez ! J’ai la tête dure (rires).
Tien un microniste ! Bienvenue !
C’est un peu triste, Cloclo, d’illustrer ainsi mon propos, si exactement, si vite et de manière si désolante…
On me souffle à l’oreille que ce à quoi la FI et son leader font le plus penser dans leurs comportements quotidiens, ce n’est pas à Podemos bien entendu, ni à Syriza avant la trahison, mais à Pepe Grillo et son mouvement 5 Étoiles. Et j’avoue que la comparaison est tentante, y compris les espoirs fous qu’il a suscités.
Ecoutez mon vieux, quand on commence à mentir, qu’on se fait tomber dessus à bras raccourci en flagrant délit, et qu’on la ramène à nouveau pour recommencer de la même façon, sans avoir le politesse de s’excuser de sa connerie, de sa bêtise provocation ou pas, ça réduit à néant toute possibilité de dialogue qui suppose en ce qui me concerne la bonne foi de l’autre. Si l’autre est tordu, le flagrant délit, la main dans le pot de confiture et le c’est pas moi, personne me l’a interdit, on sait où ça mène.
La permissivité complice de la modération de ce blog dit ce dont il s’agit.
Armand, c’est ça le jeu. C’est même leur lider minimo qui leur explique la technique (trotskiste lambertiste de formation le bougre, il en a vu d’autres, et il a de l’expérience !) pour venir polluer les files de commentaires : traitez vos contradicteurs de trolls, criez au complot, tournez les en dérision, etc. Il en a fait un billet de son blog il y a quelques jours seulement, et toute la petite troupe sectaire s’en va battre la campagne répétant mot pour mot les mots du gourou.
Seule échappatoire : les prendre à leur propre jeu, et tourner leur salmigondis en dérision. Et comme un zinsoumis reste un être fragile et sensible, ça leur fait péter les plombs et partir en cacahuète. Après, tu prends ton pop corn et t’admires le feu d’artifice.
Oui Armand c’est une vieille technique d’approche par déstabilisation maximale avant de te foutre une torgnole avec un fer à repasser pour te remettre dans le droit chemin du Leader. On est des sauvages, je te dis !
Mais vous avez remarqué, j’ai dit bienvenue ?