Billet invité. Ouvert aux commentaires.
C’est sûr qu’un bilan consolidé multi-devises des « assets-liabilities » de François Fillon à l’échelle de la réalité globalisée nous transporterait dans un autre monde. Comme le rappelle très justement Gérard Longuet, en tant qu’homme public François Fillon doit nous déclarer un patrimoine et des revenus qui impressionnent concrètement le petit peuple mais qui sont du menu fretin dans les échelles de prix de l’élite capitaliste internationale qui gouverne.
La « libre circulation du capital » dans le monde globalisé par la finance libre des lois et des souverainetés, c’est le monde tel qu’il était déjà au moment où Louis XVI avait convoqué les États Généraux pour remplir des caisses publiques vides. Caisses publiques vides au mauvais moment où le peuple n’avait plus de pain…
François Fillon est victime de sa morale catholique transsubtantiative. Il se laisse compromettre dans le business des grands pour leur montrer qu’il est crédible mais à si petite échelle qu’il ne nuise à aucun intérêt établi tout en étant totalement assimilable à ce que le peuple voit de l’oligarchie. L’oligarchie est libérale en ce que les candidats qu’elle rend éligibles avec son argent ne soient pas assimilables aux suffrages du peuple. Du point de vue de l’efficacité mediatico-démocratique, Emmanuel Macron s’y prend quand même beaucoup mieux : il a mieux choisi les personnes qui comptent à qui faire les bonnes promesses. Il a donc une surface financière consubstantiative beaucoup plus large qui le protège mieux des fuites d’informations intempestives que ses discrets sponsors peuvent lâcher aux instants clés. Par son expérience bancaire privée, Macron connaît mieux les subtilités de la gestion du « hors-bilan ».
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