J’ai habité la Californie douze ans et ai ainsi assisté en direct à la radio ou à la télé à d’innombrables « suicides by cop », en français : « suicides par flic ».
La méthode est très simple, elle nécessite comme seul équipement quelque chose du genre du flingue à l’aide duquel John Dillinger s’évada de prison en 1934.
Vous prenez votre bagnole, vous vous engagez sur une quelconque « freeway » (voie à quatre bandes) et là, vous la mettez bien en travers de deux bandes. Vous sortez de votre bagnole en gueulant des âneries et quand la police arrive vous faites des gestes désordonnés en brandissant votre pistolet à eau : « Pan-pan, t’es mort ! »
Goodbye cruel world ! C’est rapide, c’est propre, ça ne demande pas plus de 16 balles et ça évite surtout à la famille le truc pas très ragoûtant de devoir vous décrocher d’une poutre.
M. Donald Trump, Président des États-Unis, est en train d’inventer une formule similaire : le « suicide by tweet ».
Alors qu’il lui suffirait d’attendre qu’on l’arrête pour avoir demandé aux services secrets russes d’orchestrer sa campagne présidentielle (chose qui ne se fait pas aux États-Unis), il n’est pas disposé à faire preuve de ce genre de patience : il brandit son smartphone au-dessus de sa tête et lance à chaque instant des tweets désordonnés. Comme vous avez dû le voir dans la presse d’hier, James B. Comey, chef du FBI, s’apprête à arriver sur les lieux.
Au départ, il faut remplir certaines conditions au sein d’une nation pour s’engager dans une guerre. Un consensus maximal. L’union…