LIED, « L’anthropocène : quels enseignements pour quelle action », le 28 février de 14 à 17 heures

     « L’anthropocène : quels enseignements pour quelle action »

Le 28 février de 14 à 17 heures, salle 454 A du bâtiment Condorcet de Paris-Diderot, 10 rue Alice Domon & Léonie Duquet 75013 Paris

Ce séminaire débutera par un exposé d’historien sur la notion d’Anthropocène. Il se poursuivra par une table ronde rassemblant la plupart des intervenants sur ce thème lors de précédents séminaires du LIED (Laboratoire Interdisciplinaire des Énergies de Demain). Elle sera alimentée par des questions venant de la salle.

                    14h. Christophe Bonneuil (Historien, Centre Koyré)

                                   L’Anthropocène et ses histoires

En annonçant, plus qu’une « crise écologique », un véritable changement de régime d’existence géologique de la Terre, l’Anthropocène renouvelle le travail et les perspectives de l’historien. Le « milieu » dans lequel évoluent les sociétés n’est ni stable, ni extérieur. Sortant l’histoire environnementale de ses niches sectorielles, l’Anthropocène questionne les grands objets de l’histoire et appelle une compréhension de la co-évolution des ordres sociaux et des ordres matériels, des économies-monde et des écologies-monde.

Mais de multiples histoires de l’Anthropocène sont déjà proposées : a-t-il commencé au néolithique, avec la conquête de l’Amérique, avec la révolution industrielle ou en 1945 ? La prise de conscience de notre impact sur la Terre est-elle si nouvelle que cela ? Doit-on parler d’Anthropocène ou de capitalocène ? L’Anthropocène signe-t-il la fin de la nature ou le début de la limite ? Au regard de l’expérience historique, les promesses technologiques « vertes » sont-elles des solutions ou des fuites en avant ? Chacune des réponses à ces questions n’est pas neutre quant aux actions collectives à entreprendre…

                                             14h45. Pause-café

                                             15h15 Table ronde.

Christophe Bonneuil (Historien, Centre Koyré) ; François Gémenne (Socio- politiste, Sciences-po/UVSQ) ; Paul Jorion (Interdisciplinaire, université catholique de Lille) ; Gilles Ramstein (Climatologue, LSCE) ; Philippe Silar (Biologiste, LIED) ; Jacques Treiner (Physicien, LIED).

Pour introduire les débats autour de cette table ronde, Hervé Bercegol (Physicien, SPEC) et Petros Chatzimpiros (Socioécologue, LIED), qui animeront la séance, proposent le texte suivant.

Forgé dans les années 2000 pour souligner l’ampleur d’ordre géologique des perturbations des activités humaines sur la planète Terre, le terme Anthropocène suscite actuellement des interrogations scientifiques et ontologiques quant à son utilité, sa généralité, sa justesse et sa mise en accusation indifférenciée des humains d’une part et quant aux actions à entreprendre pour leur avenir de l’autre. Quels sont les outils et modes de gouvernance pertinents pour gérer cet avenir ? Si l’Anthropocène est un problème auquel il faut apporter une solution, qui doit agir et par quels moyens ? Sachant que la publicité agit aujourd’hui couramment dans un sens plutôt pro-anthropocène, renforçant le basculement géologique, y-a-t-il des indices d’une réaction efficace des humains en réponse à la solidité des alertes scientifiques ?

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  1. Mes yeux étaient las, bien plus que là, juste après l’apostrophe : la catastrophe.

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