Billet invité. Ouvert aux commentaires.
Vous écoutez les dernières infos sur votre écran préféré :
⃠le E171 est-il cancérogène ?
⃠Alerte aux particules fines
⃠Le nombre de morts en augmentation sur les routes
⃠La Terre est en train de bouillir
Et vous vous demandez : « Mais put…, pour qui je vais voter aux prochaines élections ? » Vous vous sentez déprimaire à droite, tout autant que déprimaire à gauche !
Pourtant, si vous êtes adepte de ce blog, vous savez que certains d’entre nous pensent que tout cela est bien inutile. L’ami Roberto va jusqu’à comparer notre situation à celle d’un équipage dans son cockpit dans l’impossibilité de savoir à quels instruments se fier. Il y a malheureusement des exemples.
Et Roberto de conclure : « Voilà où nous en sommes. L’équipage américain vient de décider de se fier à l’alarme trumpesque, celle qui hurle le plus fort. Trop tôt pour savoir ce que va décider de faire l’équipage français et à quelle alarme il va se fier. »
Tous nos écrans sont branchés sur le même flux catastrophiste et on est les yeux scotchés sur la lumière bleu numérisé d’un monde qui se délite…
Bon allez, pour une fois, c’est moi qui vais tenter de remonter le moral des troupes.
Si la parabole du cockpit de Roberto est tout ce qu’il y a de plus évidente, nous oublions qu’à la différence des malheureux passagers de l’avion, nous ne sommes pas à 10 000m d’altitude.
Nous ne sommes, en fait, que dans un simulateur de vol nommé Vème République. Nous avons le nez rivé sur nos écrans plats, avec les Sondages Pitots givrés et les alarmes médiatiques qui sonnent de partout. On peut arrêter les alarmes et prier… mais on peut aussi simplement sortir du simulateur !
Ok, dehors il fait froid, l’avenir est incertain, on n’a plus nos repères d’humain augmenté. Il faut laisser tomber la 4G et le Twitter. Mais faites l’essai, on respire encore !
Il faut sortir la tête du bocal. Non, il faut sortir entièrement du bocal !
Pas facile de se dire que ces élections et la Vème ne servent plus à rien parce qu’on est né avec, ça fait partie de nous, de notre culture. Pourtant, on le dit régulièrement sur ce blog, les commandes sont déjà ailleurs, dans les conseils d’administration des « exo-nationales » (plus exact que multi- ou trans-). Trump et ses potes milliardaires en sont l’aboutissement.
Mais on est accroché à notre doudou républicain parce qu’on a la trouille de sortir de la maison (patrie).
Pourtant, souvenez-vous du jour où vous avez franchi le seuil de la maison familiale pour voler de vos propres ailes : le grand froid qui vous tombe dessus et cet immense sentiment de liberté, redevenir tout petit devant le monde qui s’ouvre à nous et se sentir si grand de nos espoirs de devenir.
Ensuite, on se met en marche (oh non, l’autre nous l’a déjà piqué !). Alors la formule africaine, on met le chemin sous nos pas, sans plus se retourner. Je ne sais pas si c’est vrai mais dans mon souvenir, ce jour là, il faisait beau et je n’avais plus peur.
On est tous un peu vieux, souvenons nous de qui nous étions ce jour là.
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