La désintermédiation et les communs pour sortir de l’impasse néolibérale, par Jean-Paul Vignal

Billet invité. Ouvert aux commentaires

La raréfaction à terme du travail salarié à temps plein dans les économies développées n’est plus contestée. Les causes principales sont connues : ce sont d’une part la progression rapide de l’automatisation, de la robotisation et des logiciels, et, de l’autre, la concurrence de la main d’œuvre moins bien payée et moins bien socialement protégée des pays émergents ou en voie de développement, qui présentent l’avantage supplémentaire d’offrir des marchés nouveaux à fort potentiel de croissance alors que l’évolution baissière de la démographie et du pouvoir d’achat des classes moyennes réduit considérablement les opportunités de croissance hors innovation dans les pays dits développés. Les règlementations sur la pollution sont un facteur aggravant, leur disparité incitant les entreprises les plus affectées financièrement par leur mise en œuvre à s’installer dans les pays où elles sont les moins contraignantes et/ou les moins appliquées.

S’agissant de l’emploi, la désintermédiation qui résulte de la baisse spectaculaire du cout de la collecte, du traitement et de la transmission de l’information a déjà considérablement modifié la structure et le fonctionnement des entreprises, en éliminant la plupart des hiérarchies intermédiaires et des assistants personnels. L’impact est moins sensible pour le moment dans le domaine commercial qui reste créateur net d’emplois, contrairement au secteur industriel. Bien que l’e-commerce soit en croissance rapide, il ne représente encore par exemple qu’un peu plus de 8% des ventes de détail aux Etats-Unis. Mais il y a encore peu d’exemples de ventes directes du producteur au consommateur, les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) étant une des exceptions, alors que c’est une pratique très répandue dans les relations d’entreprise a entreprise que l’informatique permet de transposer aux ventes de détail dans de nombreux domaines. Nul doute que le choc sera rude quand cette évolution interviendra, car elle aura un effet domino : chaque emploi supprimé, représente une perte de revenu disponible qui oblige à moins consommer ou à sortir des circuits commerciaux classiques, et entraine donc la suppression d’autres emplois.

L’aspect fiscal de cette évolution peut paraitre frivole par rapport aux dégâts provoqués par ces destructions massives de postes de travail, mais il ne l’est pas et mériterait certainement une plus grande attention. La plupart des états occidentaux sont surendettés et comptent tous sur un retour miraculeux de la croissance pour rembourser ces monceaux de dettes. L’évolution des technologies et des modèles d’affaire qui vient d’être rappelée à grands traits rend cette foi dans le retour de la croissance « à l’ancienne » peu réaliste, et ce d’autant plus que la finitude des ressources terrestres et leur fragilité croissante à la pollution induite par les activités humaines montrent que le modèle linéaire actuel extraction – transformation – utilisation – mise en décharge ne peut certainement pas durablement procurer un niveau de vie décent à 8 ou 10 milliards d’humains, et ne peut au contraire que conduire au chaos et à la destruction.

Même les économistes traditionnels l’admettent en reconnaissant que le potentiel de croissance des pays de l’OCDE est sur une pente négative, et ne se situe guère au dessus de 1% , c’est à dire bien trop peu compte tenu des gains de productivité pour espérer résorber le chômage ou maintenir le plein emploi, sauf à créer massivement des emplois sous rémunérés et très volatiles comme c’est le cas aux États-Unis depuis quelques années : les chiffres de l’emploi « officiel » y sont flatteurs, mais la plupart des observateurs sérieux estiment le chômage réel et le sous emploi à l’équivalent de plus de 20% de la force de travail des Américains qui ne se sont pas encore résignés à sortir du marché du travail.

Quand on cumule ce ralentissement de l’activité avec la baisse du revenu disponible et la fraude fiscale massive des entreprises et des contribuables les plus aisés, il faut une foi de charbonnier pour croire au remboursement des dettes publiques ; cela devrait normalement inciter nos élites pensantes à réfléchir à l’avenir de la fiscalité. Si de plus en plus de gens sortent des circuits marchands, soit parce qu’ils en ont été exclus, soit parce qu’ils ont choisi de le faire à leur rythme plutôt que de se le laisser imposer, la demande en services publics (santé, éducation, sécurité, transports et communications, etc.) ne baissera certainement pas mais elle ne sera plus assez solvable pour que l’on puisse espérer pouvoir financer sa satisfaction sur ressources budgétaires, et encore moins en privatisant : par nature, le privé n’aime pas les pertes ou le bénévolat et ne privatise que les activités financièrement profitables.

La seule solution sera alors de recourir massivement à la notion de communs pour permettre aux contribuables désargentés de contribuer en nature à la vie de la collectivité en échange des services gratuits qu’ils recevront. Certains ne manqueront pas de critiquer ce qu’ils considèreront comme un retour des corvées, mais peut-on faire autrement pour redonner à chacun la possibilité de vivre dignement sans recourir à la mendicité. D’autres diront que le revenu universel de solidarité est « la » solution. C’est oublier un peu vite qu’il faudra aussi le financer, et plus encore, que l’expérience a montré que mettre un prix monétaire sur tout et faire de l’argent la mesure de toute chose n’est pas la meilleure façon de promouvoir une société raisonnablement équitable et stable.

Cette réflexion sur la façon de créer des modes de vie qui exploitent pleinement les possibilités des nouvelles technologies pour permettre de s’affranchir des circuits marchands financiarisés à l’extrême est sans doute la meilleure façon de sortir de l’impasse dans laquelle nous a conduit le néolibéralisme globalisant. Elle a déjà commencé sous de multiples formes et dans de nombreux cercles, mais gagnerait sans doute beaucoup à une mise en commun plus systématique qui donnerait tout son sens au beau slogan des premiers écologistes : penser global, agir local.

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192 réponses à “La désintermédiation et les communs pour sortir de l’impasse néolibérale, par Jean-Paul Vignal”

  1. Avatar de Michel Martin

    Parler des communs et de la désintermédiation sans parler du prix Nobel qui a le plus étudié et promu cette question relève du tour de force accompli ici, je veux citer Elinor Ostrom, pour gagner un peu de temps sur le sujet en s’inspirant de ses travaux de fourmis et aussi de sa conceptualisation.
    Ceci dit, il y a de nombreux communs en France, sous la dénomination de « sections de communes » que la gauche actuelle a commencé à enterrer avec des lois qui interdisent aujourd’hui de nouveaux communs (LOI n° 2013-428 du 27 mai 2013 « modernisant le régime des sections de commune)
    Bernard Garrigues est aujourd’hui un des meilleurs spécialistes très engagé dans la défense de ces communs.

    1. Avatar de Jean-Paul VIGNAL
      Jean-Paul VIGNAL

      Il n’est pas question pour moi de passer sous silence l’apport décisif des travaux d’Elinor Ostrom à la renaissance des communs, ce serait effectivement stupide et prétentieux, mais il me semble qu’en parler comme s’ils étaient la propriété intellectuelle de cette éminente personnalité est également un peu abusif. Le propos de ce bout de texte n’est pas de faire une publication savante, parfaitement documentée, mais simplement de partir de mon experience vécue des communs dans les montagnes du Cantal et de mes connaissance des technologies IT pour proposer une piste de recherche qui me semble prometteuse pour lutter contre le TINA competition/exclusion/clochardisation.

      1. Avatar de Michel Martin

        OK, bien reçu, j’avais un peu craint que vous repartiez de zéro sur le sujet.
        Je vous indique aussi Bernard Garrigues qui connaît très bien cette question et qui est engagé depuis des années pour favoriser les communs et le savoir faire qui va avec. Contactez-le, il sera ravi de dialoguer avec vous et d’échanger sur son expérience.
        Parmi les réussites de renouveau des communs, il y a un exemple en Inde qui est remarquable, c’est celui de la renaissance des communs autour des Johads qui ont redonné vie à une région Indienne assez étendue. L’initiateur a reçu un prix de l’eau Stockholm qui me semble bien mérité.
        Les communs, c’est aussi une culture de la décision collective qui recoupe mes préoccupations depuis de nombreuses années maintenant. Il me semble qu’il ne faut pas négliger ce point qui peut se révéler très subversif pour le capitalisme qui est charpenté autour de la décision du chef/actionnairemajoritaire/propriétaire. Je pense même que le mode de prise de décision par consentement (qui n’est pas du tout le consensus des associations) peut se révéler être un prion du capitalisme. Ce mode de prise de décision demande un savoir faire en phase avec le développement de l’intelligence collective, c’est une piste de travail (devenir expert en intelligence collective applqiuée aux groupes humains) qui me semble très importante à creuser.

    2. Avatar de Gudule
      Gudule

      « D’autres diront que le revenu universel de solidarité est « la » solution. C’est oublier un peu vite qu’il faudra aussi le financer, et plus encore, »
      Dans les faits, face aux coupes budgétaires drastiques et continues, et donc du financement des aides sociales, les incitations pour un retour à l’emploi des bénéficiaires de prestations se font des plus pressantes pour les soutenir et « lever les freins » . Des partenariats publics privés avec des entreprises font ainsi bénéficier à ces exclus d’emplois rémunérés au Smic, qui « heureusement » existe encore en France … Pour combien de temps ?

      1. Avatar de Michel Lambotte

        La question qui se pose n’est pas de savoir comment la (ou le) financer la création monétaire est suffisante, la question qui se pose est de mettre en oeuvre un système à même de répondre aux besoins essentiels de tous sans saccager la planète.
        Je ne vois pas comment un tel système peut naître sans qu’il n’émane d’une base citoyenne libérée de l’aliénation salariale qui en est la condition principale.
        Nous sommes au début de la transition vers un nouveau paradigme.
        Quand on parle de crise, on parle fric, fric, fric…. quand la base citoyenne prendra la peine de parler « système » alors peut-être on commencera à entrevoir autre chose.
        Que faut-il faire à notre niveau individuel pour mettre un nouveau système en place?
        Ce système existe-t-il?
        Le fric n’est qu’un moyen d’échange, comment le remettre à sa place? A ce sujet je pense que le zéro % d’intérêt sur notre épargne va nous y aider.
        Et encore beaucoup d’autres questions à débattre.

      2. Avatar de Alain Audet
        Alain Audet

        @ Michel Lambotte dit :
        7 décembre 2016 à 9 h 53 min
        Ce système existe t’il ?
        Oui il existe, c’est le système Amish et/ou Mennonite de base et il fonctionne bien, toutefois ( à mon avis) l’argent commence à faire son oeuvre négative dans certaine communauté…….
        Avec quelques adaptations, religion et communication, le modèle est reproductible…..encore faut-il en prendre connaissance.

      3. Avatar de François Corre
        François Corre

        Bof, le financer, le financer…
        C’est pas le président de la BCE qui annonçait en 2011 ou 2012, un plan de rachat des ‘dettes publiques’ pour un montant…Illimité !
        Illimité, cool, ‘dinero gratis’…

      4. Avatar de vigneron
        vigneron

        Plus on connait Dragui et plus on se dit que Lloyd « Harold » Blankfein plaisantait pas quand il parlait d’œuvre de Dieu, non plus quand il a dit qu’il croyait en l’euro. Mario c’est Dieu, un Dieu de court terme, mais Dieu… pis d’abord à long terme on est tous morts.

      5. Avatar de Jean-Paul VIGNAL
        Jean-Paul VIGNAL

        @Michel Martin

        Merci beaucoup pour l’information. Concernant la décision collective, je crois que c’est effectivement une évolution absolument indispensable : aucun organisme ne peut survivre durablement à des cellules malignes qui contestent plus ou moins systématiquement ses décisions de l’intérieur, entrainant un gaspillage dangereux de ressources utiles. Mais je ne crois pas qu’elle puisse etre le prion du capitalisme. Les entreprises capitalistes les plus performantes ont bien compris que la complexité etait tres difficile à gérer dans un systeme hiérarchique de commande/contrôle, parce que, en application du principe de la variété requise d’Ashby, plus une organisation est complexe, plus sa direction en mode hiérarchique consomme de ressources, et finit par en consommer tellement qu’elle s’effondre.

    3. Avatar de Charles
      Charles

      Je crains que l’extension des « communs » de Ostrom ne soit pas à la hauteur du défi.
      Ce défi, qui menace la « survie de l’espèce », est bien décrit ici par François Chesnais:
      Le cours actuel du capitalisme et les perspectives de la société humaine civilisée

      1. Avatar de Charles
        Charles

        Désolé, j’avais oublié le lien vers l’article de François Chesnais: http://wp.me/p5oNrG-u9N

        1. Avatar de Julien Alexandre

          Charles, faut pas hésiter à faire autre chose que de la retape systématique pour anti-k et participer à la place un peu au débat ICI sur le blog.

      2. Avatar de Michel Martin

        Charles,
        Qu’est-ce qui serait à la hauteur? Peut-être une « bonne » dictature écologiste?
        Jean-Paul,
        A un moment, quand se développe une culture de la prise de décision par consentement, on commence à se poser la question des décisions concernant le capital et pourquoi elles sont exclues du périmètre de décision par consentement. C’est en ce sens que l’intelligence collective peut se révéler être un prion du capitalisme qui ne peut se passer de son architecture construite autour de l’actionnaire majoritaire/propriétaire.

  2. Avatar de TORPEDO
    TORPEDO

    Bonjour,
    Voici une analyse qui consiste un chouia à ouvrir des portes déjà béantes pour beaucoup…
    Visionnaire, Jean Paul Vignal aspirerait-il à jouer un rôle d’intermédiaire dans ce beau projet de désintégration de l’intermédiation?
    Je pense global, vous agissez local…
    Allez hop, hop, au boulot tas de feignants!
    Serait-ce cela, le fameux : « Socialisme Authentique »?

    Manque de pot, pour pouvoir agir local, il faut avant tout penser local…
    Mais non, impossible! Que faire de tout ces intermédiaires devenus inutiles?
    Eric.

    1. Avatar de jean-Paul Vignal
      jean-Paul Vignal

      Merci pour ce commentaire qui me permet d’apporter quelques précisions qui me semblent importantes. Les nouveaux modèles de société ne tomberont pas par miracle des contrées « hors sol » où habitent nos élites. Elles ont abondamment prouvé que leur imagination ne dépassait pas la volonté systématique de tout ramener à des couts financiers, alors qu’il suffit d’un minimum de bon sens pour comprendre que le problème essentiel auquel nous devons d’urgence faire face n’est pas financier, puisqu’il s’agit de retrouver des modes de vie respectueux des autres et en harmonie avec les ressources et les capacités de la biosphère, qui permettront a une dizaine de milliards d’humain de vivre décemment sans s’entretuer.

      Pour avoir pas mal travaillé sur la façon d’aborder la complexité, je suis partisan de l’auto organisation. Les solutions à la crise actuelle ne peuvent venir que du terrain. Mon propos n’est pas d’attendre sur mon petit piton global que d’autres trouvent ces solutions, mais de participer et d’inciter ceux qui sont confrontés aux problèmes à imaginer eux mêmes les solutions et à les mettent en pratique. Personne ne peut le faire mieux qu’eux.

      Il y a bien sur de très nombreuses initiatives, et des organisations qui tentent de les faire connaître au plus grand nombre, comme par exemple bienscomuns.org et qui font un travail remarquable. Mon idée était de dire que nous devons repenser notre rapport à la collectivité sur le modèle des communs, et ne plus penser, comme on voudrait nous le faire croire, que les budgets publics peuvent tout résoudre.

      Nous valons beaucoup plus individuellement que l’argent dont nous disposons. Il y a d’autres façons, plus solidaires et moins marchandes, – je paye, donc j’ai droit -, de créer les procédures qui nous permettront de réorganiser notre vie collective, en capitalisant socialement, et non plus uniquement financièrement sur les immenses possibilités des IT. Ce forum, grâce à Paul Jorion, en est la preuve.

      1. Avatar de ropib
        ropib

        L’auto-organisation et des activités concurrentes mais agonistes d’individus qui s’organiseraient collectivement de manière opportuniste et versatile (tout en garantissant la réciprocité, ces organisations sont à inventées), me semble aller à l’encontre de l’idéal discuté en creux ce matin sur France-Culture.
        On y a l’impression que l’exercice d’une politique clientéliste et de rapports de force sans collaboration est un idéal.

        Je préfère espérer en un avenir plus ou moins comme vous le décrivez, que celui proposé par Paul Jorion ou nous continuerions à nous soumettre à des contraintes matérielles pour le plaisir de la douleur.
        Amazon Go (évoqué lors de l’émission) pose des questions, mais en effet met en relief le fait que les travailleurs des supermarchés, aujourd’hui dans notre monde, sont utilisés comme des machines. Utiliser les hommes comme des machines fait système, et une rupture du système est toujours douloureuse et compliquée, mais c’est ça la vraie politique : s’organiser, toujours, pas juste désespérer que les anciennes organisations ne fonctionnent pas pour elles-mêmes mais doivent servir. Faut-il regretter l’esclavage, le servage… etc. sous prétexte qu’ils faisaient système autrefois et que les révolutions sont douloureuses ? je n’y arriverai pas ; ce que vous proposez me semble bien plus intéressant, même si cela représente un effort.

      2. Avatar de TORPEDO
        TORPEDO

        Cher Monsieur Vignal
        Vous disiez:
        « Mon propos n’est pas d’attendre sur mon petit piton global que d’autres trouvent ces solutions, mais de participer et d’inciter ceux qui sont confrontés aux problèmes à imaginer eux mêmes les solutions et à les mettent en pratique. Personne ne peut le faire mieux qu’eux ».
        Donc plus d’intermédiation… De l’incitation participative?
        Mwouai…
        Alors il faudrait peut-être cesser de travailler sur  » la façon d’aborder la complexité », mais travailler plutôt sur celle de la rejeter.
        C’est sans doute difficile, mais il serait temps maintenant d’aborder la simplicité, et là, je suis d’accord avec vous, nos élites « hors sol » ont, en la matière, atteint leur niveau d’incompétence.
        Simplicité n’est point ignorance, mais recherche d’efficacité et de transparence…
        Quand c’est complexe, c’est flou, et quand c’est flou… (M. Aubry)
        Avec tout mes encouragements,
        A plus, Eric.

      3. Avatar de Michel Lambotte

        Meri pour votre billet et votre commentaire, j’abonde à 100% dans votre sens.
        Ce dernier commentaire m’incite à continuer à jardiner dans le potager collectif auquel je participe en mettant en exergue le côté (biens communs) et l’exemplarité.

      4. Avatar de Armelle
        Armelle

        Oui oui d’accord, il faut se débrouiller quoi c’est plutôt ça.
        Dans le travail, nous (je) suis davantage confrontée depuis plus de dix ans maintenant à une précarité accrue qui nous (m’)est imposée. Genre vous touchez la paye de septembre fin novembre, des CDD enfilés comme des perles, CDD à trous, voire des demandes de facturations pour le service. Je dois dire que je subis plus que je n’innove en matière de vivre autrement.
        L’auto organisation ben … nous y sommes bien contraints.
        Je crois qu’une solution globale est demandée urgemment pour pas mal de gens car le citron est pressé jusqu’à la pulpe.

      5. Avatar de Jean-luce Morlie
        Jean-luce Morlie

        @ Armelle

        Bonjour, Armelle, voudriez-vous d’une taxe Sismondi qui vous donne le nécessaire en contrepartie d’un lien de subordination dans une association d‘économie sociale et solidaire hétéronome ? Ou bien voulez-vous d’une taxe Sismondi subordonnée à la liberté concrète (terres, bâtiments machines, parc et jardins, guingettes et palais) de produire du commun gratuit (aménagement du territoire, logement santé sécurité éducation … beauté) , en toute autonomie ?

        Pour ceux qui croient que le gratuit est toujours payé quelque part, sachez que l’allocation de chômage est payée de l’obligation de fermer sa gueule ; la contre-partie de l’aide sociale est d’être une assurance anti-émeute. C’est le B à BA de n’importe quelle analyse sociologique ; le reste est de l’économie irréfléchie .

      6. Avatar de adoque
        adoque

         » l’auto organisation « 

        Bien sûr que cela a du bon ! Mais elle n’est efficace qu’avec un minimum de solidarité.
        Or, même les « petits nantis » ne font des efforts que pour préserver leur stabilité, leur confort,… personnel.
        Heureusement, il y a de rares exceptions !

        Force est de constater que les décisionnaires ne sont pas gênés lorsque de plus en plus touchent le fond.

      7. Avatar de Jean-luce Morlie
        Jean-luce Morlie

        Bonjour Adoque

        « Solidarité » ne veux rien dire tant que la notion n’est pas opérationnalisée dans un modèle matérialiste des système nerveux en interaction dans un cadre social dont les caractéristiques informationnelles sont précisées.

        Cette vieille antienne comme quoi « l’autogestion ce n’est pas de la tarte » arrange les rhinencéphales des chefs dans l’âme.

        Par contre, l’auto organisation peut être pensée à partir du concept d’information généralisée ; et d’information spécialisée, le corps humain fonctionne comme un système de hiérarchie fonctionnelle, mais chaque cellule est à jeu égal avec les autres cellules et informée de toute l’information nécessaire à ce que le tout tienne ensemble; je ne développerai pas: cela a été fait il y a un demi-siècle, dans la perpective de sortir le socialisme de l’ornière, jusqu’ici en vain.

      8. Avatar de Armelle
        Armelle

        Jean-luce
        Eh bien l’idée sismondi de taxer les machines me semble d’une évidence incontestable, également par sa simplicité (pour une fois) ! Puis il s’agit de réorganiser les choses en introduisant du vrai gratuit et en revisitant la répartition des richesses créées. Pour cela, il ne faut pas se contenter d’agir au niveau local, il faut s’y coller comme on dit.

      9. Avatar de vigneron
        vigneron

        Je vois pas le rapport entre taxe Sismondi et extension du domaine de la gratuité.

      10. Avatar de Armelle
        Armelle

        Vigneron
        oui évidemment si la taxe sismondi « payait la gratuité », cette dernière ne serait pas gratuite. C’est ça que vous voulez dire ? Vous voyez quoi, deux sphères étanches ? M’enfin pour faire une bicoque ou un bungalow ou ce que vous voulez il faut bien de la matière première extraite et transformée par les machines. Je ne sais pas, comment les lecteurs voient cette organisation du gratuit ?
        En attendant, les services gratuits que je fais servent, entre autre, à gonfler le PIB au final. Mais ce qui est gratuit est gratuit, c’est comme ça, du moment que j’ai un toit et à manger.

        En tout cas, je n’ai jamais compris pourquoi il fallait galérer pour avoir un toit et de quoi manger, c’est complètement idiot ça.

        Exxxxcusez la patauge vigneron et Jean-lucie mais je compte sur vos lumières et sur celles des autres.

      11. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        @Armelle :

        Vous n’êtes pas la seule dans la patauge de la gratuité !

        D’ailleurs , ça remonte loin :

        « Devant dieu , je suis ton semblable .
        J’ai été comme toi formé(e) de la boue . »
        ( Job 33:6 ) .

      12. Avatar de Armelle
        Armelle

        A Juannessy
        Le terme de gratuité est peut-être mal choisi et pourrait être rayé de l’objet dont on parle.
        Il ne s’agirait même pas de don mais de non don : « Le non don consiste du fait qu’en donnant on ne donne réellement rien car l’acte de donner implique le fait de se démunir d’une chose qui était sienne. Or il n’y a pas de possesseur ».
        Madame Neel écrivait ceci.

      13. Avatar de écodouble

        @Armelle
        Pour faire une bicoque ou un « bungalo », on peut user de récupération. La récup est certes extraite de quelque part mais ce quelque part c’est nos poubelles. Une portion non négligeable de nos poubelles constitue une mine quasi inépuisable compte tenu de notre infinie connerie. Et pour sûr, la bicoque, avec du savoir faire, que l’on puise en nous, elle peut être au final plus que belle et fonctionnelle.
        Le HIC, c’est que le savoir faire a tendance à s’épuiser. Le travail manuel a tellement été dénigré et dévalorisé par nos « zélites » ; et nous même n’avons nous pas considéré bien souvent de « braves ouvriers » avec dédain ? Ne serait-ce que par les études que nous souhaitons pour nos chers rejetons.

        Sinon, le NEC PLUS ULTRA pour faire construire une bicoque, c’est de faire avec les matériaux que l’on peut extraire localement : terre, pierre, bois, fibres végétales. Il reste alors peu de choses à faire venir d’ailleurs, extraites ailleurs il est vrai, mais souvent récupérables (et récupération n’est pas recyclage ; faisons la différence : question d’énergie grise).
        Hélas, le HIC est alors que cela nuit aux intérêts de Lafarge-Holcim et consorts.
        Et voilà donc encore la finance qui vient tout foutre en l’air !

  3. Avatar de Michel Lambotte

    On a jamais autant circulé pour répondre à si peu de besoins réels, conséquence de l’ultralibéralisme axé sur la seule économie exclusive de marché.
    Il faut arrêter de rêver à la relance de l’emploi, ce n’est plus un but en soit et c’est même devenu contre productif, plus on veut relancer l’emploi plus on déroule le tapis rouge à l’ultralibéralisme.
    Il est clair que le capitalisme industriel basé sur l’économie de marché a besoin de l’aliénation au salariat pour engranger des rentes des intérêts et des dividendes.
    Il faut sortir de cela et je pense que le revenu de base financé par la création monétaire est un socle sur lequel on peut s’appuyer.
    La question qui reste est de savoir quoi faire avec cela dans une organisation commune pour répondre aux besoins de tous sans saccager la planète.
    Je sais que cela peut paraître osé ou utopique mais tant qu’à faire de changer de paradigme comme beaucoup l’écrivent sur ce blog, allons-y.

    1. Avatar de xavier37
      xavier37

      il faut effectivement essayer de « sortir du cadre », bien que ce ne soit pas un exercice facile.
      Il y a une fonction sociale qui peut se résumer par les échanges.
      Comment assurer des échanges équitables pour tous ?
      Comment ces échanges (de biens ou de services) assurent une vie digne à tous ?
      L’argent qui était un outil pour simplifier les échanges, est devenu une arme contre la société. Mais ce n’est pas arrivé par hasard, ça a été voulu et planifié par des hommes. L’histoire devrait nous aider à déconstruire ce processus.
      Ce qui a été fait par des hommes peut être défait par des hommes. A moins que ce soit la Nature qui solde les comptes.

      1. Avatar de Alain Audet
        Alain Audet

        Évidemment un changement de paradigme est nécessaire ce qui est très souvent répété sur ce blog.
        M.Vignal suggère des solutions mais immédiatement les confrontent au système en place. Changement veut bien dire changement n’est-ce pas ?

      2. Avatar de Michel Lambotte

        Changement veut d’abord dire transition, on ne passe pas brutalement d’un paradigme à un autre. L’ancien est toujours là pendant que le nouveau se crée, nous sommes dans cette situation.

    2. Avatar de jducac
      jducac

      @ Michel Lambotte dit : 6 décembre 2016 à 13 h 18 min

      « Il est clair que le capitalisme industriel basé sur l’économie de marché a besoin de l’aliénation au salariat pour engranger des rentes des intérêts et des dividendes. »

      L’économie de marché n’apporte rien d’autre que la sélection des plus efficients, des plus performants au plan économique: ceux qui offrent les biens et services les plus performants pour la satisfaction des besoins des utilisateurs, en échange de la moindre dépense en matériaux et en énergie dépensée pour les extraire et les transformer.

      Quant aux rentes et dividendes, il ne faut les voir que comme des « prélèvements » effectués sur les productions déjà réalisées qui permettront la création et la mise en action de nouveaux moyens de production adaptés aux nouvelles contraintes nées de l’appauvrissement de la planète issu des productions, des consommations et des vies antérieures.

      Je trouve que vous, comme beaucoup d’autres, négligez trop le rôle très utile et même essentiel (capital) de ces prélèvements permettant de renouveler les investissements, ce à quoi les « capitalistes » s’emploient traditionnellement, pour le bien de tous, y compris de ceux qui les dénigrent bien trop injustement.

      1. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        Ils sont vraiment maso ces « capitalistes » .

      2. Avatar de André
        André

        @jducac

        Pour vous « débêtiser » une bonne fois pour toutes, lisez, toutes affaires cessantes, le dernier livre de Jacques Généreux, recensé ci-dessous :

        http://www.alternatives-economiques.fr/la-deconnomie–quand-l-empire-de-la-betise-surpasse-celui-de-l-argent_fr_art_1456_77692.html

      3. Avatar de Xavier37
        Xavier37

        Puisque tout va bien, fermez le bloc.

      4. Avatar de jducac
        jducac

        @ Juannessy dit : 6 décembre 2016 à 21 h 14 min

        « Ils sont vraiment maso ces « capitalistes »

        Erreur d’analyse Juan. Ceux qui, souvent par simple atavisme complété par une bonne observation personnelle, comprennent comment évolue le monde du vivant, ont remarqué que pour évoluer et donc vivre, il est impératif de s’appuyer sur un « capital » pris au sens large, grâce auquel on peut extraire de son environnement les matériaux et l’énergie indispensables, à sa propre vie et au début de vie de ses descendants.

        Il n’y a pas de masochisme à exploiter une telle observation puisque c’est le donné fondamental de la vie et de la perpétuation des espèces vivantes, lesquelles peuvent s’éteindre lorsque le capital exploité est devenu insuffisant pour entretenir le processus.
        En termes de bilan, chaque génération vit donc pour laisser en héritage aux générations suivantes, un capital nourricier qui, d’une part, s’est appauvri de l’inévitable usure des matériaux engendré par le temps qui passe et qui, d’autre part, s’est enrichi par l’accroissement des connaissances et des observations fondamentales transmises.

        Certains individus plus évolués et plus vertueux que les autres visent à entretenir et transmettre ce capital en ayant conscience d’avoir œuvré au mieux pour la perpétuation de l’espèce. D’autres, au contraire, davantage enclins à simplement jouir le plus possible de leur vie et du temps présent, propagent des idées anticapitalistes qui participent ainsi à l’accélération criminelle de l’extinction de notre espèce.

        A quelle catégorie d’humains appartenez vous donc ? Ceux qui sont animés d’un « esprit capitaliste », ou à leurs opposants.

      5. Avatar de jducac
        jducac

        @ André dit : 7 décembre 2016 à 6 h 09 min

        « Pour vous « débêtiser » une bonne fois pour toutes, lisez, toutes affaires cessantes, le dernier livre de Jacques Généreux »

        Je ne doute pas que votre intention soit bonne à mon égard, mais ne soyez pas fâché si je ne suis pas votre conseil.

        Jacques Généreux n’a gagné sa vie qu’en vendant des idées fausses à ceux qui préfèrent se laisser endoctriner plutôt qu’à se livrer à des analyses et réflexions personnelles validées par des expérimentations dans le monde du concret, non de l’idéologie.

        De telles personnes hantent les couloirs donnant accès au monde politique anticapitaliste et œuvrent ou ont œuvré hélas aussi dans l’enseignement depuis le premier niveau (Nathalie Arthaud) jusqu’à l’université (Jacques Généreux ) en émargeant sur le budget de l’Etat. Ils n’ont même pas vu que ceux de leur camp qui, par la force des choses, se sont frottés aux réalités de la vie au plus près du terrain et du concret à l’exemple de Deng Xiaoping et Xi Jinping ont orienté leur politique vers le capitalisme (enrichissez-vous) pour le plus grand bien de leur pays et de leurs concitoyens.

        Les moins bêtes ne sont bien souvent pas là où on veut le faire croire

      6. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        @Jducac :

        Je me contente d’essayer d’être « au monde ».

        Ce qui me permet parfois de comprendre sans œillères et pré-réponses hors propos,les propos que l’on m’adresse .

      7. Avatar de Charles
        Charles

        @ André
        A lire et diffuser, sur les rêveries bobos…
        Des conneries de Jacques Généreux et son mentor
        http://wp.me/p5oNrG-uab

      8. Avatar de Armelle
        Armelle

        jducac
        Vraiment vous me faites rigoler ! Trop fort ! Faut vous lire pour vous croire. Je ne suis pas certaine que le marché économique se soucie de « la satisfaction des besoins…des utilisateurs ». Et voilà que nous sommes des « utilisateurs ». Vous découpez bien aisément l’homme en petits bouts, à moins que vous ne zappiez carrément sa qualité d’homme. Si l’enseignement, pour vous, est de formater un homme en utilisateur on n’est pas rendu au bout du rouleau.
        Dans vos « nouvelles contraintes », je n’ai pas l’impression que vous intégrez l’appauvrissement des êtres mais uniquement celui des ressources naturelles et des entreprises (robotisées?).
        J’ai idée que l’homme a besoin d’un peu de douceur, d’attention, de considération, se sentir aimé, voyez, des choses comme ça.

    3. Avatar de TORPEDO
      TORPEDO

      Bonjour Armelle,
      Enfin du concret!
      …Ben oui, quoi!
      Armelle disait:
      « Je crois qu’une solution globale est demandée urgemment pour pas mal de gens car le citron est pressé jusqu’à la pulpe ».
      Pas grave…
      C’est avec le zeste qu’on fait les meilleurs sauces…

      Et après le pressage, reste encore le hachis!
      Si vous êtes déjà pressée, réservez le zeste pour votre seul usage, car vous verrez que certains parviendront encore à faire du bénéfice dessus en vous promettant monts et merveilles tout en vous rappant le cuir de plus belle.
      Donc selon moi(qui ne suis même pas salarié!), et depuis longtemps, plus aucune solution globale à attendre de qui que ce soit en haut lieu…Désolé.
      Mais en s’organisant, on peut vivre bien en travaillant peu, en consommant peu, et en ne sacrifiant que le superflu ( qui comme chacun sait est inutile).
      Il existe aujourd’hui si l’on est un tantinet clairvoyant, un seuil limite de faibles rentrées (variable en fonction du nombre de bouches à nourrir dans une famille) qui permet d’être à peu près tranquille, modestement, mais surtout sans contribuer plus que de raison à engraisser tout un tas d’intermédiaires (actionnaires, patrons, grossistes, détaillants, revendeurs, courtiers ou commissionnés de tous ordres)…
      Je veux parler de ce que les nantis appellent le « seuil de pauvreté ».
      Sinon… vous pouvez continuer à subir en attendant vos fameuses mesures globales..!
      S’adapter ou subir, Question de choix.
      Amicalement, Eric.

      1. Avatar de adoque
        adoque

         » du concret «  et dans votre tableau, du réaliste…
        quoique, encore un peu optimiste:

        Il faut pouvoir s’organiser, à cela près que dans bien des cas, le « seuil de pauvreté » est sous-dépassé… même avec clairvoyance et organisation, les efforts nécessaires pour crever ce seuil, dans le bon sens, sont démesurés.
        Reste à faire passer le message à nos enfants, avant de s’éteindre:
        soyez clairvoyants, économes, efficaces, sobres… et ne comptez sur aucune organisation, aimez la vie et vos semblables…

      2. Avatar de Armelle
        Armelle

        Torpedo
        Pour l’heure, nous sommes bien amenés à nous adapter (ce que j’appelle la débrouille), et vous parlez de l’art de nous adapter avec dignité et… efficacité. Toute forme d’adaptation, plus ou moins réussie, n’est pas du subissant. Ce que l’on subit, c’est la disparition du travail (et dire que certains la nient encore !).
        Il s’agit de trouver les espaces de solidarité, en mauvaise santé, et encore timides, puisqu’ils se nichent parmi ceux qui sont déjà en marge, et, dans ce qui subsiste de l’Etat providence.
        Se passer du superflu n’est pas très compliqué. Et il est même assez facile de profiter de certains superflus grâce à l’entraide. Ce qui est plus difficile, c’est l’indispensable, surtout dans les grosses agglomérations. Ces méga villes sont de véritables bombes à retardement je crois.
        Ces adaptations individuelles ou en petits collectifs ne font pas un modèle, pour la bonne raison qu’elles grappillent ce qui existe encore mais sans doute pas pour longtemps. Pour la bonne raison aussi que ceux qui « innovent » en la matière n’ont pas encore basculé dans la gratuité. Car je pense qu’il est pertinent d’envisager un champ de gratuité mais ça résiste.
        Si l’on pense gratuité de l’indispensable au niveau global et que nous voyons ce qui se passe au niveau local, les initiatives sont assez timides.
        Personnellement je propose plein de services gratuits dans le champs de l’éducation et de l’instruction. Faut reconnaître que mener de front services gratuits et travail fait un drôle de calendrier 😉 Nous ne pourrons pas faire cela éternellement, sans une solution globale. J’entrevois ici l’existence de deux mondes de forces contraires, l’un prédateur au niveau global et l’autre, solidaire (?) au niveau local. Je ne pense pas que le local fera basculer un système à la fois vieillissant et surpuissant sans agir et penser global.

      3. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        @Adoque :

        Les enfants se foutent des messages .

        Et ils ont bien raison.

      4. Avatar de Michel Lambotte

        @ Armelle
        « Je ne pense pas que le local fera basculer un système à la fois vieillissant et surpuissant sans agir et penser global. »
        Bien sûr que non.

        Dans l’autre sens vous ne pouvez pas savoir ce qu’il faut faire au niveau global sans l’avoir expérimenter en tout ou en partie au niveau local.
        Les niveaux local et global doivent agir de concert et doivent être réévalués après chaque action globale ou locale.

      5. Avatar de Michel Lambotte

        @ Juannessy

        Parfaitement, les enfants ont besoin d’exemplarité dans l’action.
        Ce sont eux qui retireront ce qu’ils voudront de cette exemplarité.
        A nous de donner le bon exemple.

      6. Avatar de jducac
        jducac

        @ Juannessy dit : 8 décembre 2016 à 10 h 28 min

        « Les enfants se foutent des messages. Et ils ont bien raison ».

        Cela me semble irresponsable, voire même criminel de parler ainsi. Pouvez-vous justifier cette déclaration qui semble ne pas tenir compte de ce qu’apportent les expériences concrètes et les lois que l’on peut en dégager.

      7. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        @Jducac :

        Le criminel que je suis ne répondra qu’en présence de ses avocats .

        Qui sont mon fils, ma fille et mes cinq petits enfants .

        Mais compte tenu du niveau de cour ,ni l’accusé, ni les avocats ne se déplaceront .

      8. Avatar de Armelle
        Armelle

        Michel Lamblotte
        Les allers retours et l’expérimentation. Oui sans doute, comme les essais médicaments ? Avant la révolution Robespierre et ses copains ont-ils essayé leurs cogitations au niveau individuel ? Je ne dis pas ceci pour prôner spécialement une révolution.

      9. Avatar de Michel Lambotte

        @ Armelle
        « Les allers retours et l’expérimentation. Oui sans doute, comme les essais médicaments ?  »

        Il ne s’agit d’expérimentation de processus de produit ou d’institutions venant d’en haut comme vous le précisez, mais celles qui viennent d’en bas et que l’opinion public ne considèrent pas ou pas encore.

  4. Avatar de vigneron
    vigneron

    Mais il y a encore peu d’exemples de ventes directes du producteur au consommateur, les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) étant une des exceptions

    J’ose croire que les Amap ne représentent qu’une faible part des 25% d’agriculteurs (50% en légumes) qui sont en vente directe en France…
    Je rappellerai incidemment que ce n’est pas un monde de chômeurs que les démographes nous annoncent mais un monde de vieux.

    1. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      http://www.agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf_primeur275.pdf

      Pour les vieux , ça devrait être plus facile de les éliminer que d’éliminer le chômage .

    2. Avatar de TORPEDO
      TORPEDO

      @ adoque,

      Ben voilà, c’est tout simple…
      Et si l’on est encore plus clairvoyant, le seuil de pauvreté, ça peut être trop… Dites-vous que ce seuil a été inventé par des gens qui n’ont aucune idée de ce qu’est la pauvreté !
      L’ essentiel est simplement de refuser de se comporter en mouton consommateur…
      Tout simple, mais inimaginable pour beaucoup!
      L’image, voyez-vous, l’image…
      Pourtant, le plus riche aux yeux de tous sera, au final, celui qui n’a besoin de rien.
      Eric.

      1. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        On sait , et « le royaume des cieux lui appartient » .

      2. Avatar de Armelle
        Armelle

        Sémillant Torpedo
        Le truc c’est qu’on n’est pas tous torpedo, je veux dire, en ce qui me concerne, que ce truc intermédiaire entre ce système et son adaptation, ça use si vous voyez ce que je veux dire. Je n’ai rien d’une Maserati. Dans mes menues tâches gratuite, je fais aussi des payes et des budgets pour que d’autres puissent avoir une activité salariée. Celle-là, j’en ai carrément marre à cause QUE je suis tout simplement fatiguée. Car voyez-vous je ne suis pas un robot 🙂
        Pour l’heure, expliquez-moi un peu comment vous faites pour n’avoir besoin de rien. Mmh ? !
        Alors voyez-vous il faut que quelque chose se passe au niveau politique… global. Bon, excusez-moi, je prends un exemple personnel car c’est plus pratique.
        C’est la raison pour laquelle une action collective est attendue et je crois bien que nous sommes déjà nombreux à y trouver un intérêt. Pas vous ?

  5. Avatar de MARIANGE
    MARIANGE

    « Penser global, agir local » encore et toujours Jacques
    ELLUL, les dominants ne sont pas incompétents dans
    le domaine du penser global et pauvre de moi, actuellement je pourrai murmurer « adieu veaux, vaches cochons couvée mais il me reste l’espoir de …. grâce au génie des connexions dans le cerveau humain.

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Faudra expliquer ça aux vioquélecteurs de Fion qui veulent fabriquer quasiment un chômeur pour chaque nouveau retraité de la fonction publique.

    2. Avatar de TORPEDO
      TORPEDO

      Chère Armelle
      Vous disiez:
      « Pour l’heure, expliquez-moi un peu comment vous faites pour n’avoir besoin de rien. Mmh ? »
      Bon sang, en voilà une question indiscrète!
      Allez, vous me faites marcher, vous savez très bien!
      Je n’ai pas l’intention de vous raconter ma vie…
      Ok, mais alors résumons:
      – un amour (le plus grand possible),
      – un toit (petit, pas cher, loin des grandes villes – très loin),
      – quelques mômes pas trop mal faits (contre l’égoïsme).
      Voilà madame, comment on fait fortune.
      Mais vous ne me croyez peut-être pas? Comme c’est dommage!
      Vous préférez peut-être du sonnant, du trébuchant?
      Rien de tout cela chez moi, malheureuse!
      Ne savez vous donc pas que l’argent rend fou?
      Fou de son propre argent celui qui en a trop, pauvre fou celui qui l’envie…
      « Non mais qu’est-ce qu’il raconte celui-là. Modérez moi donc ça! » C’est vrai nous sommes ici sur un blog sérieux : Anthropologie, Economie, Socialisme Authentique…
      Et Pickety qui appelle à voter Juppé!
      Authentique, sérieux, Ah,ah,ah!
      Oups! (Pardon Paul, pas pu m’empêcher. )
      A plus, Eric.

      1. Avatar de Armelle
        Armelle

        Bonsoir Tor-pe-do !
        Ma foi l’air parait idyllique dans votre jardin d’amour au fond d’un bois ! Auriez-vous chassé toute trace de pièce de monnaie pour vivre de gratuité ?

  6. Avatar de Hervey

    Un peu hors sujet mais peut-être pas autant que ça, autour de 1830, « la guerre des demoiselles » est un épisode assez explicite des conflits existants entre la libre jouissance des espaces naturels et une réglementation imposée sans concertation.
    http://www.ina.fr/video/CPA89007157

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Alain Corbin à propos de Peter Sahlins à propos des Demoiselles.
      http://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1996_num_51_6_410925_t1_1393_0000_001

    2. Avatar de TORPEDO
      TORPEDO

      @ Armelle
      (et un peu à tout ceux qui attendent le messie ou Saint Picketty, le soulèvement des masses ou juste des « mesures globales » d’en haut, tout en pleurant sur le « Socialisme Authentique »)
      Le Socialisme est né avec la notion de prolétariat, il se meurt aujourd’hui d’avoir perdu sa foi prolétaire.
      Qui aujourd’hui oserait proclamer qu’il est un prolétaire?
      T’as pas honte, Pauvre type! Ringuard! Crucifiez moi ça!
      Les socialistes comme beaucoup d’autres ont vendu leur âme au dieu capitaliste pour satisfaire leur soif de consommation.
      Croyez vous qu’on puisse continuer longtemps à gauche ou ailleurs, ici ou là, à moquer les croyants avec leur foi ridicule, quand cette même gauche s’est laissée séduire par les marchands du temple du capital?
      L’aveuglement collectif qui fait confondre à chacun, progrès avec argent facile, enrichissement personnel avec profit personnel, liberté avec laisser-aller, progrès scientifique avec immortalité, serait donc moins ridicule que la foi naïve du charbonnier?

      Le socialisme a perdu sa foi en lui-même.
      Alors j’ai gardé la mienne, tant pis pour le Socialisme.
      Vous cherchez aussi « l’Authenticité »?
      Crise de foi, elle finit de dégueuler, la fête est bientôt finie, elle va sûrement revenir.

      Idyllique l’air de mon jardin?
      Peut-être le trouveriez vous très ordinaire, voire irrespirable.
      Mais oui, le paradis, même si je n’y crois pas, j’en ai bien un petit bout chez moi; pensez vous donc que je devrais attendre de mourir pour y séjourner?
      Ou bien qu’il me faudrait le mériter, faire le bien, payer d’avantage de ma personne? Il faut pourtant bien que j’y entre pour les mauvaises herbes!

      Des traces de monnaie? (décidément c’est une obsession)
      Celle du pape essentiellement et quelques billets pour les toilettes (qui ainsi n’ont plus d’odeur), plusieurs lessiveuses d’or (brun) , des métaux précieux: acier, inox, aluminium, cuivre , zinc pour mes inestimables créations artistiques ou autres, de précieuses pierres pour réparer mes murs anciens, et un peu d’oseille mais plus un radis.
      Prolétaire Authentique, je vous le dis, faudra bientôt m’empailler!
      On disséquera peut-être un jour les derniers prolétaires, surtout leur foi, vous verrez!
      Pour comprendre d’où ça peut bien venir, quoi, toute cette authenticité!
      Bon sang, ça doit venir de ce qu’on appelait le « peuple »!
      Oh merde non, c’est dégueulasse, referme moi tout de suite ce macchabée!

      A plus, Eric.

      1. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        Il faut laisser le PC à l’intérieur du cercueil ?

      2. Avatar de Armelle
        Armelle

        Doperot
        Wouah !
        Vous aurais-je éclaboussé de mes larmes ?
        Cela vous dérange-t-il de vous dire que j’ai besoin d’un peu de pez même en vivant avec peu ? Une obsession dites-vous ! Ah ça par exemple ! Faudrait pas que la torpille aille trop vite sans regarder alentour les mauvaises herbes que sont le peuple !

        Voyons voyons !

        « Etymologie : du latin proletarius, de proles, lignée ; chez les romains, les citoyens de la plus basse classe, dont les enfants étaient la seule richesse. Le prolétariat désigne, dans la doctrine marxiste, la classe sociale des travailleurs, qui ne possèdent pour vivre que leur force de travail. »

        Ah ben vi, je suis une prolétaire dites donc.

        Mon jardin est accroché à mes fenêtres, et je n’aperçois aucune mauvaise herbe. Mais qu’est-ce qu’il y a comme brouillard, je ne sais pas chez vous mais alors ! On n’y voit pas un cercueil à 10 mètres.

      3. Avatar de TORPEDO
        TORPEDO

        @Armelle,
        Et pour en finir… ( sinon Juan va craquer)
        La gratuité?
        Voyez comme les ressources de la terre, qui pourtant étaient gratuites pour ceux qui s’en sont anciennement octroyés les droits d’exploitation, ont été gaspillées.
        Et voyez le prix qu’il vous en coûte aujourd’hui à en vouloir utiliser les dernières gouttes.
        Ce qui est gratuit n’a malheureusement de valeur pour l’homme que lorsque la ressource se raréfie.
        Je préfère donc payer mon dû; payer un travail m’honore et honore un travail que je respecte et admire. De même celui qui apprécie mon travail m’honore et s’honore en me payant.
        Il convient seulement pour moi de n’échanger (et le plus directement possible), que du travail humain réalisé aux alentours de chez moi sans engraisser d’inutiles intermédiaires.
        Un patron? Un salaire? Un peu de shopping compulsif pour décompresser?
        Je vous laisse saliver la dessus sans hésiter.
        Mais quel dommage, tout ce temps perdu..
        Ne rêvez vous donc plus?
        Décidément, ce qu’il manque à gauche, ce sont les projets d’avenir.
        Eric.

    3. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      @Torpedo :

      On vous paie pour « honorer votre travail  » ?

  7. Avatar de Juannessy
    Juannessy

    Alors , les enclosures , berceau du capitalisme ou des communs ?

    Les moutons aimeraient savoir .

    Une anecdote : dans le village où j’ai traîné mes 10 premières années ( au moyen âge !), il y avait un pré appelé  » le communal » , et chaque paysan ( il y avait encore cinq fermes au bourg ) pouvait y conduire paître ses bêtes . Les fermes disparaissant , le pré a été reversé dans le domaine propriété privée de la commune ( les chemins ruraux sont aussi des propriété privées de la commune , et non pas du domaine public comme les strictes voies communales ) . Les décennies passant le terrain a été cédé par parcelles et accueille aujourd’hui un lotissement digne des pires horreurs de ce que l’on peut faire en ce domaine .

    Ou , comment un commun devient un enfer de la vie commune .

    Sur les communs , la littérature et les idées ne manquent pas , y compris des conférences d’universitaires ,qui nous feraient gagner du temps et du jus de cervelle , en résumant ici les fondements et les pistes d’espoir de leurs travaux .

    1. Avatar de EquerreEtCompas
      EquerreEtCompas

      La commune a donc encaissé de l’argent une première fois avec la privatisation du terrain, puis touche pour l’éternité une rente (taxe foncière). Je ne vois là aucun rapport avec l’impasse néolibérale mais au contraire tout avec l’urbanisation et la politique de la ville (laquelle politique de la ville consistant généralement sous un gouvernement de gauche à bétonner à tout berzingue).

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        laquelle politique de la ville consistant généralement sous un gouvernement de gauche à bétonner à tout berzingue;

        Quand on manque de logements, et on en manque méchamment, désolé, j’en vois pas de meilleure.

      2. Avatar de Gudule
        Gudule

        « et la politique de la ville  »

        Non, la construction est plus de l’ordre des services de l’urbanisme des mairies ou autres ct comme les conseillers départementaux etc… et participe souvent de financements croisés , de concertations et de partenariats par le biais de contrats urbains et ce pour les réaménagements urbains importants voire les réhabilitations de quartiers défavorisés et dégradés.

        La politique de la ville, à proprement parler est une action globale en lien avec les projets de réhabilitation de certains quartiers mais elle consiste essentiellement par le biais des (anciens) CUCS notamment à apporter du lien et à désenclaver de leur misère des quartiers socialement en difficulté (chômage élevé etc…) .

        Territoires qui font déjà parti, d’un suivi assidu des différentes ct impliquées (mairies, cd, régions etc….) . La réduire à du bétonnage est grossier et caricatural.

      3. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        S’il fallait un commentaire pour situer la pertinence des vôtres , celui ci mériterait la palme .

        Ceux de gauche , de droite et d’ailleurs qui suent sur la PDV depuis des décennies apprécieront .

      4. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        Je ne sais d’ailleurs pas sous quel régime était le terrain , car on fait souvent la confusion entre biens communaux et biens sectionnaux ( méli mélo depuis 1793). Les « ayants droit » ne sont alors pas les mêmes .

        Comme la jurisprudence se mélange parfois elle même les pinceaux , les maires ruraux et les connivences locales , surtout en sortie de la guerre où les services préfectoraux de contrôle étaient sinistrés ,ont pu faire des « montages » et répartition du gâteau parfois étranges . Et parfois spéculer au bénéfice de leurs rejetons .

        « Mais tout cela ne nous regarde pas « .

      5. Avatar de écodouble

        @ vigneron
        Déconcentrons !
        Les campagnes sont pleines de maisons vides !

    2. Avatar de Gudule
      Gudule

      @Regis Pasquet

      « A mettre en commun des ressources et des efforts, »

      A défaut d’être généralisé, cette mise en commun des efforts pour réinvestir et réhabiliter des hameaux abandonné permet ; effectivement, à certains de survivre et d’engager leurs efforts dans des projets constructifs. Jusqu’à quel point ces projets sont ils viables ? 😉

      Dans le jardin de Uli-Alto
      « Uli-Alto est un village des Pyrénées espagnoles occupé depuis 4 ans par trois permanents français. Ils ont roulé leurs bosses, sont encore dans la première moitié de leur vie et relèvent chaque jour le pari fou de redonner vit à un village abandonné. »
      http://lesmoutonsenrages.fr/2012/10/30/vivre-sans-argent-a-la-conquete-des-villages-abandonnes/
      http://www.lecurionaute.fr/villages-abandonnes-france/

    3. Avatar de TORPEDO
      TORPEDO

      @juan,

      Pour le « PC dans le cercueil ».
      Sais pas, demandez à Méluche.

      Eric.

  8. Avatar de Régis PASQUET
    Régis PASQUET

    Même si ce n’était pas toujours mieux avant, nous avons intérêt à nous pencher sur les modes de vie du passé qui ne s’appuyaient ni sur la financiarisation extrême de l’économie ni sur la numérisation de la plupart des activités humaines pour en tirer le plus grand bénéfice. A regarder la Grande-Bretagne de la seconde guerre mondiale qui a dû faire preuve de résilience pour affronter un blocus; et à observer cette partie de la politique cubaine qui a conduit ses habitants à trouver des solutions à la pénurie de pétrole.
    Quoi qu’en pensent encore une majorité d’entre nous, nous allons devoir retourner dans les jardins, dans les vergers et mettre en place de petits élevages. Chacun deviendra ainsi avec ses voisins coproducteur de son alimentation et de celle de sa famille avec les conséquences positives que cela présente : meilleure santé, moins ou pas d’intrants chimiques, diminution des transports, régénération des terres par apport d’humus, arrêt de l’artificialisation des sols etc…
    Et cela pourrait aussi conduire une part plus grande de la population française à redécouvrir la campagne en réoccupant des logements et en retravaillant des terres. A mettre en commun des ressources et des efforts, à réfléchir sur le sens de la vie etc…
    Je suggère à chacun de se demander ce qu’il y a de plus grave, de plus préoccupant et nécessitant des interventions de toute urgence, que le dérèglement climatique. S’il n’existe rien de plus grave pour l’avenir des enfants ,c’est demain matin qu’il conviendra de se mettre en route faute de quoi tous les discours seront vains.

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      cela pourrait aussi conduire une part plus grande de la population française à redécouvrir la campagne en réoccupant des logements

      Quels logements ? Des grottes ? des palombières ? des stabulations libres libérées ?

      1. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        Il reste aussi des presbytères ( souvent transformés en petits collectifs de grande qualité ) .

      2. Avatar de Jean-luce Morlie
        Jean-luce Morlie

        Mais enfin Vigneron, par quel tour d’esprit votre premier mouvement est-il toujours si étriqué ? Vous savez pourtant avec combien de talent comme de savoir, nos architectes ne cessent d’offrir, à nos cœurs avides, des techniques de construction conviviales, pour construire simplement sobrement , avec de la paille, de la terre, des palettes, et des bouteilles, des habitats et dont la passivité énergétique engrendre pourtant l’émoustillement des esprits a faire du beau !

        Laissez donc parler votre amour du prochain. Qu’est-ce que le don de dix de vos hectares pour voir renaître à la vie dix familles s’entraidant pour construire un hameau de philia autentique, laquelle, ne croyez-vous pas, rayonnera vers vos propres années et pour se prolonger, d’un même mouvement, partout dans votre communauté ?

      3. Avatar de loulou
        loulou

        le Kibboutz version françisée me semble une solution d’avenir…ou bien le camp agricole qui a fait ses preuves en d’autres temps, d’autres lieux…

      4. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        Un ha par famille ? Sérieux ?

      5. Avatar de vigneron
        vigneron

        A tout prendre, j’suis beaucoup plus séduit par les îles utopiques productrices d’hydrogène de Cesare Marchetti couplées aux bassins d’hydrogenomonas d’Ausubel.
        http://www.cesaremarchetti.org/archive/electronic/Montecatini07.html
        http://thebreakthrough.org/index.php/journal/past-issues/issue-5/the-return-of-nature

        […] A person basically consumes around 2,000 calories per day or 100 watts. California’s Diablo Canyon nuclear power park operates two 1,100-megawatt electric power plants on about 900 acres, or 1.5 square miles. The power of Diablo Canyon, a couple of gigawatts, is enough to supply food for a few million people, more than 2,000 per acre, more than 10 times what David Hula and Randy Dowdy achieve with corn [plus de 30 tonnes/ha de maïs].
        A single spherical fermenter of 100 yards in diameter could produce the primary food for the 30 million inhabitants of the Valley of Mexico. The foods, of course, would be formatted before arriving at the consumer. Grimacing gourmets should observe that our most sophisticated foods, such as cheese and wine, are the product of fine-tuned elaboration by microorganisms of simple feedstocks such as milk and grape juice.

        Globally, such a food system would allow humanity to release 90 percent of the land and sea now exploited for food. In such places as Petaluma and Eureka, both in California, humanity might maintain artisanal farming and fishing to provide supreme flavorings for bulk tofu. […]

      6. Avatar de écodouble

        @ vigneron
        Comme plus haut : c’est plein de maisons dans les campagnes vides !
        Et puis des « grottes », t’y vas fort ! Troglodytes c’est mieux.
        Pour les palombières et les « stabus », tout est affaire de gout pour l’aménagement intérieur.
        Et pour les stabus en particulier, l’avantage c’est que, grâce à l’Europe, la filière Eaux-Usées est déjà installée.

      7. Avatar de écodouble

        @ vigneron
        Pour les « iles utopiques », t’as raison de dire « utopique ».
        La voie de l’hydrogène on va la chercher longtemps … et on la trouvera pas … question de rendement énergétique.

      8. Avatar de Armelle
        Armelle

        Régis évoque certainement un rapprochement familial.
        Tenez par exemple, j’irais vivre chez ma soeur qui a récupéré la terre et sa tricoque. Je ne pense pas que cette nouvelle la ravirait d’ailleurs. Gaffe !
        Ceci dit, il a raison, il est urgent d’arrêter le gonflement des métropoles qui deviennent complètement invivables et revoir la répartition des gens sur le territoire. Pourtant j’ai beaucoup aimé la ville mais faut pas pousser ! D’ailleurs, là où je me trouve, on n’y voit plus rien ou presque : cool. Irrespirable, du jamais vu. Il parait que les rongeurs prolifèrent quoique c’est moins dérangeant.

    2. Avatar de Jean-luce Morlie
      Jean-luce Morlie

      Afin de rejoindre votre propos, (en laissant de côté la question de la disponibilité des surfaces agricoles) pouvons-nous ajouter ceci ?

      « La question clef de l’agriculture étant les stocks pour passer les mauvaises années, nous n’avons nous pas à construire une complémentarité entre l’agriculture instituée et les formes émergentes de ruralité?

      Les formes du rapport ville campagne pourraient assurément être instituantes du bien commun auto-produit (nourriture, logement, éducation, santé … sécurité, beauté), mais sans doute, à la condition que la gratuité soit politiquement décidée comme base institutionnelle de l’émancipation collective et autonome du réservoir de philia que constituent les petites gens, les pauvres, les exclus, les battus, les gens de peu, les braves, les honnêtes gens désemployés par le système, sans oublier les contribuables désargentés.

      En pratique, ne croyons-nous pas que la clause de prestation bénévole des universellement allocatés, induirait un double-bind ( au sens technique) et donc, la production des tire au flanc, des petits chefs, des profiteurs, des promotions canapé, et des grands trafiqueurs en liaison avec la hiérarchie du capital ?  »

      H. Laborit, 1973

      1. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        Le dernier paragraphe n’est pas clair et explicite :une version moins sujette à malentendus ?

        Quel éclairage donné à la gratuité alimentaire par la pérennisation des restos du cœur, par les circuits courts(par la suppression des intermédiaires entre producteurs et acheteurs , par la distance physique entre producteur et acheteurs , par la simplification de la chaine de transmission entre producteurs et acheteurs i.e. vente par correspondance ou internet )….?

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        Vive l’émancipation collective et autonome du réservoir de philia des tire au flanc, des petits chefs, des profiteurs, des promotions canapé, et des grands trafiqueurs en liaison avec la hiérarchie du capital !

      3. Avatar de Jean-luce Morlie
        Jean-luce Morlie

        @Juan
        Oui, autour de 1Ha, pour un revenu familial correct;
        il y a de nombreuses expérimentation et études en cours sur des micro-fermes. Le problème n’est plus technique, mais politique

      4. Avatar de vigneron
        vigneron

        Le problème n’est plus technique, mais politique.

        Musculosquelettique un chouïa aussi.

      5. Avatar de ccepté
        ccepté

        @ Vigneron

        Vigneron, savez-vous que techniquement l’ensemble du parc mondial des « fuel-cell-forklift » (Clark) peut être adapté rapidement à la technologie des batteries à hydrogène ? Les stations locales de production et de recharge sont au point. Imaginez, pour un hameau agricole néorural, l’organisation technique de cultures vivrières (avec mixité de fonction, bien entendu ) autour de quelques Clark progressivement récupérés des circuits longs. Juste pour vous donner le temps de le perdre afin de trouver l’argument qui me boucherait. Souffririez-vous une organisation en bancs de bacs de jardinage 80X80 posé sur socle à 1,20M et préalablement mécaniquement vidés et remplis de terreau dans l’atelier voisin de quelques mètres? Par ailleurs et comme incessamment, l’une des activités annexes au monde agricole sera la maintenance des robots de portage, le hameau s’organisera pour vous les prêter, quand ce sera, pour vous, le temps des hottes et des comportes. Je vous envie, votre avenir est souriant.

        http://www.fuelcelltoday.com/news-archive/2013/may/first-hydrogen-station-for-fuel-cell-forklift-trucks-in-france,-for-ikea

      6. Avatar de Jean-luce Morlie
        Jean-luce Morlie

        @ Yves Vermont

        Je crois effectivement, depuis plus d’un demi-siècle, que cette grille est essentielle à la compréhension de ce que nous sommes vraiment, et donc, indispensable et centrale, pour contraction d’un socialisme authentique, débarrassé des plaisirs compensatoires, mais nécessaires à l’exercice des rapports de forces assurant la survie d’un individu, lorqu’un groupe « d’insapiens », c’est-à-dire encore mal informés sur lui-même et ses potentialités, se résout à accepter la modalité de l’organisation hiérarchique de la société qu’il réinstitue quotidiennement sans y réfléchir, en croyant y trouver avantage.

      7. Avatar de vigneron
        vigneron

        Ton Bobcat à hydrogène pour un hectare de plateforme Ikea ou un dix hectares de serre hydroponique hightech ok, un modèle tout-terrain à rentabiliser sur un ha à paniers Amap, rêve.

      8. Avatar de Jean-luce Morlie
        Jean-luce Morlie

        Vigneron,

        dois-je vous rappeler que Paul Duvigneaud (La synthèse écologique ), il a quarante ans déjà, avait quantifié l’autonomie complète alimentaire et énergétique d’une province française au standard 1970, au tout solaire biomasse ; il fallait quelque peu redessiner certains paysages par des cultures étagées, mais c’était beau déjà.

        Alors, imaginez l’avenir aristocratique des propriététaires terriens dans cinquante ans ! C’est la clef, allez Messeigneurs, écologisez-vous, sauvez les espèces !

  9. Avatar de ropib
    ropib

    Un article qui mériterait un ton plus positif. Cette fin du travail comme labeur ouvre tout un tas d’opportunités, si on l’organise (plutôt que de la nier). La reproduction du même qui est la base de l’industrie n’intéresse pas non plus les nouvelles générations.
    Je ne crois pas que la raréfaction du travail salarié soit si incontestée que ça : elle est contestée tous les jours, par les journalistes, les syndicats, les politiques, les faux experts en économie, les lobbies à la recherche de subvention… etc.
    Obsolescence du capitalisme, obsolescence de l’industrie… mais obsolescence de l’état-nation aussi, qui est formée sur la même structure ; un revenu inconditionnel à l’échelle du pays, avec un périmètre fixé purement sur le territoire donc, ça n’a en effet pas trop de sens… mais toute mesure à cette échelle, globale et transcendantale, n’est plus nécessairement pertinente ni efficace (cette gouvernance devient en fait de plus en plus nocive, pour les entreprises faisant du profit ou des associations, voire même les collectivités locales). La notion de revenu inconditionnel me semble tout à fait pertinente, si elle pilotée par des organisations collectives qui pourraient être autre chose encore qu’étatiques, syndicales, associatives ou entrepreneuriales… leur forme est à inventer peut-être.

    1. Avatar de Julien Alexandre

      Je ne crois pas que la raréfaction du travail salarié soit si incontestée que ça : elle est contestée tous les jours, par les journalistes, les syndicats, les politiques, les faux experts en économie, les lobbies à la recherche de subvention… etc.

      Hamon a axé l’entièreté de sa campagne à la primaire sur ce point précisément. Et je n’ai pour l’instant pas entendu un seul expert ou journaliste lui rétorquer « non, le travail salarié se développe, au contraire ».

      1. Avatar de ropib
        ropib

        @Julien Alexandre > Pour l’instant, mais il est vrai que je ne suis pas un grand consommateur de télévision ou de radio, je n’ai entendu aucun expert parler de Hamon tout court.
        Sinon je n’entends en effet personne parler du développement de l’emploi, pour autant j’entends surtout que c’est soit un accident soit de la faute aux impots soit de la faute aux fainéants, soit à cause de l’incompétence des dirigeants. J’entends, mais encore une fois c’est peut-être parce que je ne regarde pas la télé (mais je serais surpris hein), que le 100% salariat reste un idéal voire, chez certains, un objectif tout à fait atteignable.
        Mais peut-être que Hamon est un mec bien hein, je ne sais pas.

        1. Avatar de Julien Alexandre

          @ ropib

          http://www.politiquemedia.com/personnalites-121.html

          Bon le problème, c’est qu’une fois le (bon) bilan dressé, il s’en sert pour nous balancer le revenu universel si cher à Friedman ou feu Marseille…

  10. Avatar de JL
    JL

    Le partage mettrait du baume au cœur à des millions de malheureux, et il transformerait leur vie ; ceux qui le pratiqueraient pour la première fois en éprouveraient une satisfaction profonde, un bonheur que, peut-être, ils auraient eu peur jusque-là de connaître.

    C’est seulement ainsi que s’instaurerait la confiance indispensable pour en finir avec la guerre et le terrorisme. Sans une telle confiance, jamais la paix ne régnera. Et sans la paix, l’avenir de l’humanité serait des plus sombres. C’est pourquoi le partage, sous une forme ou une autre, est essentiel si nous devons survivre. Quand la majorité des hommes prendra conscience de cela, les principaux problèmes du monde pourront être résolus.

    1. Avatar de EquerreEtCompas
      EquerreEtCompas

      Par chez moi, les « jardins SNCF » même gratuits ne trouvaient pas preneurs en dehors de personnes volontaires et très actives par ailleurs. C’est bien facile d’accuser le néolibéralisme de tous les maux que rencontre la société actuelle, mais on pourrait aussi très bien se poser d’autres questions.

      1. Avatar de Jean-luce Morlie
        Jean-luce Morlie

        Equerre et compas

        « ne trouvaient … »

        Questionner Google

        http://clicalter.com/les-incroyables-comestibles-ic/

      2. Avatar de Hadrien
        Hadrien

        « …C’est bien facile d’accuser le néolibéralisme de tous les maux que rencontre la société actuelle, mais on pourrait aussi très bien se poser d’autres questions… »
        Si on veut vraiment résoudre nos problèmes, ce ne sera sûrement pas par une guerre de religion entre religion féroce ultralibérale et religion féroce anti ultralibérale mais par une nouvelle révolution copernicienne dans le domaine politique, économique, social et démographique.
        Un exemple ?: la pilule de Pincus fit plus pour la libération des femmes que toutes les féministes.

      3. Avatar de Lucas Decoret
        Lucas Decoret

        Et la distribution de cette pilule ne dépend pas du tout de la pilule.

    2. Avatar de Jean-luce Morlie
      Jean-luce Morlie

      Bonjour JL.

      Quel est, selon vous, le mode opératoire du « partage » ,dans la circuiterie hormonale permettant d’atteindre un état de satisfation de nos systèmes nerveux ?

      1. Avatar de Yves Vermont
        Yves Vermont

        @ Jean-Luce Morlie

        Vous devriez découvrir une partie de la réponse sur ce site que je viens de découvrir, mais pas via Google, car ce machin là ne produit pas de bons résultats quand il s’agit de sujet un peu pointu. Et vlan, prends ça au passage mes petites lunettes de piscine !

        http://lecerveau.mcgill.ca/intermediaire.php

        Qu’en pensez-vous ? A lire sans modération.

  11. Avatar de Jean-luce Morlie
    Jean-luce Morlie

    Ne sommes-nous pas face à une bifurcation entre une forme de gratuité reconduisant la domination ou, au contraire, vers la construction rationnelle de dispositifs concrets permettant le remplacement du rapport de force comme paradigme des rapports sociaux, lequel n’est qu’une phase historiquement déterminée du développement des modes de satisfaction l’espèce humaine? C’est un choix. Si nous visons à garder gardons le principe, nous aurons éternellement les travers hypocrites, et bien évidemment nécessaires à la survie de nos systèmes nerveux dans cette configuration, désormais intenable pour la survie de notre espèce.

    1. Avatar de jean-Paul Vignal
      jean-Paul Vignal

      @ Jean-Luce Morlie

      Je suis parfaitement d’accord et c’est beaucoup mieux et plus clairement dit que je ne saurais le faire. Merci !

      1. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        C’est effectivement un peu plus clair , mais ça me laisse interrogatif sur ce qu’est la gratuité ( dont je me suis mouillé de dire que je ne la croyais pas de ce monde ,dans son immaculée conception ).

        Les « formes de gratuité » pourraient être :

        – pas de « gratuité « du tout ( tiens au fait , est ce que ça existe ?)

        – le don de certains biens ou services de la société- puissance publique à tout ou partie de ses membres , après avoir récolter les ressources nécessaires assurant la contrepartie de ce don ( à des degrés variables c’est actuellement un schéma assez répandu )

        – la possibilité pour tout ou partie des membres d’assurer par leur propre travail, seuls ou en partenariat , leur autosuffisance , partielle ou totale. Cela m’évoque les paysans d’avant 1950 en France , presque autarciques tant qu’ils n’avaient pas besoin d’aller chez le médecin ou d’envoyer les enfants à l’école , et que la Marie acceptait l’esclavage .

        Je crois comprendre que c’est une option de ce dernier type, qui est avancée dans ce billet et pas mal de commentaires .

        Les expériences de ce type, réunissant par exemple une vingtaine de « compétents » différents , dans des  » coopératives » de statuts très variés , existent déjà ( et pour celle que je connais , elle a de la difficulté à survivre ). On remarquera au passage qu’il ne s’agit en fait que de retrouver les solidarités efficientes et d’intérêts de base qui ont fait naître les tribus , les clans , les bourgs , les communes .

        A ce stade , si tout est bon à prendre, je ne mettrai pas tous mes œufs dans ce panier , car les appétits , les moyens , la technicité et complexité des outils , la conception même de la famille et de son évolution, de la communication, la gestion des temps , …me semblent incompatibles avec une généralisation significative du process ; ( Pour illustrer en caricaturant et pour Jean Luce Morlie : environ 15 000 000 de familles en France , à 0,01 km2 par famille , ça fait près de 30 % du territoire national total , sans parler des îles des DOM TOM ou de la Nouvelle Calédonie )

      2. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        Autrement dit , et de façon pratique , plutôt que de « bifurcation » exclusive ,je préfère l’image et l’expérience pratique des »rameaux » ( pluriels) chère à Michel Serres .

        Sachant que « la souche » n’est pas le système ( la branche) qui agonise , mais « l’économie politique » chère à notre hôte .

      3. Avatar de Jean-luce Morlie
        Jean-luce Morlie

        Merci Juan

        Pour la gratuité.

        Dans le don et le contre don, il peut y avoir, comme dans le potlatch, une annihilation symbolique de la valeur. Et précisément ce qui est gratuit c’est ce qui n’a pas de valeur et, plus humainement encore ce qui une précisément ne rien demander en échange, l’amour pour une femme, un enfant, donne et n’attend rien, cela s’appelle aussi la puissance de donner; le sourire du ravi donne à la beauté du monde et n’attend rien ; comme la haie, pour des siècles, quand elle n’est pas plantée contre une subordination au RMI. Rien ne peut arrêter la marche de l’annihilation de la valeur, pour vivre, et pour vivre pour rien, juste pour vivre, l’humanité ne devra-t-elle pas se savoir déjà morte ? N’est-ce pas à celà que nous travaillons ici?

        §
        Pour ce calcul, il y a deux ou trois semaines, j’en avais effectivement présenté sur ce blog, l’équivalent pour la Wallonie, merci d’avoir suivi la même démarche ; elle montre l’extrême gravité de cette question. Avant 1918, 75 % de la population française était rurale.

        Quelques citations nous resitueront cet enjeu.

        « Si la coutume paysanne est devenue routine, c’est depuis un demi-siècle seulement et, paradoxe, par les progrès mêmes de la science. Daniel Faucher a noté l’évolution de l’habitude traditionnelle à la routine, laquelle est définie comme l’aboutissement psychologique des recherches.) que le groupe humain a effectuées pour parvenir à la constitution »

        M. Varagnac le dit fortement : «la raison empirique est toujours en éveil tant que la tradition n’est pas routine ». Mais il ne faut pas faire remonter trop haut la date à laquelle la routine véritable s’est imposée. Ce n’est que très récemment, par la brutale substitution de la science à l’expérience. Les mille recettes de la technique moderne ont facilement trouvé leur application dans le monde de l’industrie et dans la vie des citadins, mais elles ne parviennent que très malaisément à remplacer les vertus de la vieille éthique- campagnarde.

        Loin de moi l’idée qu’il faille, coûte que coûte, nous attacher aux ruines de la « civilisation traditionnelle » et, comme le préchèrent naguère-, la larme à l’oeil, les théoriciens
        d’une vieille • France charmante, mais dépassée, raviver la flamme folklorique pour ressusciter l’ancien monde rural moribond. Nous sommes à une grande coupure d’une histoire dont nous ne saurions renverser le cours. Mais il reste un problème d’une extrême gravité : rattacher la campagne à la ville, assurer la liaison entre la pensée scientifique et le travail des champs, retrouver, en la rénovant, l’âme villageoise ‘perdue dans le grand désarroi psychologique du dernier demi-siècle. On me dira que la solution n’est guère l’affaire du géographe. Je pense au contraire, ayant toujours tenu la géographie pour une science normative, qu’il est en son pouvoir d’y contribuer.

        Extrait de la présentation de l’ouvrage d’André Varagnac, Civilisation traditionnelle et genres de vie (1947 ). In: Revue de géographie jointe au Bulletin de la Société de géographie de Lyon et de la région lyonnaise, vol. 24, n°4, 1949. pp. 387-390 ; disponible sur :

        http://www.persee.fr/doc/geoca_1164-6284_1949n

      4. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        Sur la gratuité de l’amour d’une femme ( ou d’un homme), ou d’un enfant , l’analyse transactionnelle chère à Eric Berne ou la gestalt thérapie , voire la neuro-biologie , incitent à se montrer prudent , mais je suis d’accord que , si la gratuité existe, elle est la condition de l’Amour comme la vertu est la condition de la Démocratie .

        Que j’assimile au mystère sur lequel j’ai abandonné mes recherches .

        Sur le mariage entre « la ville » et « le rural » , après quarante ans , de près ou de loin ,sur l’aménagement du territoire ( après et avec d’autres) , j’en suis à considérer que c’est une ambition et passion aussi étranges et motivantes que la création ( et maintien) d’un couple , aussi longtemps Amoureux que possible .

        J’ai juste parfois l’intuition que , pour que ça ait lieu et que ce soit fertile , il faut que l’Amour soit un point oméga qui les dépasse , de cœur et de raison .

      5. Avatar de Gudule
        Gudule

        Juannessy dit :
        7 décembre 2016 à 9 h 21 min

        Merci Juanessy, pour ces deux commentaires qui m’ont beaucoup touchée, et, tout particulièrement le dernier (7 décembre 2016 à 20 h 39 ) dans lequel je sens bien que vous parlez vrai et sans fard. 🙂

      6. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        @Gudule :

        Pour parler franc et vrai , je me réjouis que mon deuxième commentaire vous trouve disponible , mais mon train de 9h21 était plutôt destiné à l’apprenti géomètre stagiaire .

        Pour vos commentaires, je préfère comme Julien Alexandre , ceux qui évitent les liens en cascade, ou les trop longs copiés collés « par procuration » , et qui vous laissent franche et vraie dans une sensibilité féminine , avec sa générosité et ses travers , bien nécessaire au blog ( sans les travers si possible) .

      7. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        Sur le seul mariage  » ville »  » rural », je peux dire par contre que c’est ne rien avoir compris aux dynamiques d’aménagement , volontaire ou subi, du territoire , que d’imaginer que la seule disponibilité ( trop vite affirmée d’ailleurs) d’un logement vacant ( dans quel état ?) suffit à « loger » une population , à grande échelle .

        L’histoire nous montre qu’en fait , en France , les grandes migrations « rural vers citadin » , se sont opérées d’abord de grande région vers grande région ( Sud et Ouest vers nord et Est ), puis rural de bassin vers ville centre .

        Dans les deux cas , il s’agissait non pas de se loger , mais de trouver du boulot , un revenu , des conditions d’existence plus « enrichissantes » , moins esclavagistes . Remarque faite que « les migrants » ont encore les mêmes motivations.

      8. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        a contrario , on peut dire qu’aujourd’hui , beaucoup de communes rurales accumulent une population de déshérités ( y compris les propriétaires occupants) , dont les revenus ne sont majoritairement plus que les aides sociales . Les ghettos de pauvres ne sont pas que dans « les quartiers » .

      9. Avatar de vigneron
        vigneron

        Ouais Juan, et c’est pas nouveau, y’a plus d’un bail long terme (21 ans) que je vois se fermer le piège de l’habitat rural pas cher sur des armées en retraite de recalés. Par chez moi particulièrement, entre Médoc et Bergeracois ou Marmandais, le long de Dordogne ou Garonne :
        http://www.humanite.fr/plongee-au-coeur-du-couloir-de-la-pauvrete-546370

  12. Avatar de Yves Vermont
  13. Avatar de EquerreEtCompas
    EquerreEtCompas

    Des volontaires pour créer des kiboutz ?

  14. Avatar de Yves Vermont
    Yves Vermont

    L’approche de JP Vignal est tristounette, il baisse les bras et ne met pas le doigt sur ce qui fâche !

    En adoptant une approche macro-économique, il y a une solution évidente qui s’impose et qui pourrait fonctionner pour nous sortir de l’ornière. Malheureusement, cette solution va à l’encontre de tous ce sur quoi le « capitalisme » a bâti sa fortune avec toutes les justifications, dogmes que tôt ou tard, il faudra remettre en cause. Le plus tôt sera le mieux, car la pilule sera plus facile à faire avaler à tout un chacun, des plus riches qui en veulent toujours plus aux classes moyennes qui devront arrêter de vouloir que leurs économies rapportent, que leur maison prenne de la valeur, etc… Nous en sommes d’ailleurs incapables aujourd’hui car nous n’avons pas encore assez mal et rien n’est fait d’un point de vue pédagogique par nos principaux dirigeants pour nous amener à plus de solidarité.

    En guise de préambule, j’insiste sur le fait que je ne défends pas la croissance. Elle est intenable dans la durée si l’on n’est pas capable de régénérer à 100% ce que nous dispersons. Supposons néanmoins que nous y arrivions. Tous les produits que nous utiliserons coûteront plus chers. C’est là la seule bonne nouvelle, car plus ils coûteront chers à l’unité produite, plus il y aura de travail derrière.

    Pour ne pas consommer moins, il sera nécessaire que notre productivité augmente à la mesure des coûts du recyclage. Il ne faut donc pas s’attendre à une augmentation moyenne du pouvoir d’achat mais à une stagnation dans le meilleur des cas pour faire ce que nous aurions dû faire depuis des années : recycler ou énergie renouvelable !
    La quantité de travail pourrait ne pas baisser sachant que dans ce scénario on continue néanmoins de dégrader la planète tant qu’on n’est pas arrivé aux 100% recyclage que certains m’ont déjà fait remarqué qu’il était physiquement impossible d’atteindre. Et ils ont raison.
    Il y a un calcul à faire pour évaluer combien d’année sont nécessaires pour couvrir le 100% recyclage. Si on n’y arrive pas, s’en est fini de l’humanité à 8 milliards d’habitants. On peut donc déjà affirmer que c’est fini.

    Le système actuel, à moins de faire notre révolution solidaire, n’arrivera pas à mettre en œuvre cette politique il conduira inexorablement à une chute de la population mondiale des pauvres, de la façon la plus inhumaine qu’on puisse imaginer. Ca sent le film d’horreur.

    Dans les pays développés, les entreprises ne devraient investir que pour maintenir leurs capacités de production, tout en consacrant la totalité des bénéfices qu’elles dégagent à l’investissement dans le recyclage. Pour ne pas détériorer leur endettement, elles ne devraient plus distribuer de bénéfices mais tout réinvestir. Du point de vue de la mondialisation, c’est pas gagné sauf à mettre des barrières non tarifaires du genre « obligation de vigilance des entreprises ». Plus de dividende, les cours s’effondrent, les capitaux vont voir ailleurs, n’est-ce pas Vigneron ! Si l’Europe ne prend pas le leadership dans un retour en arrière sur la libre circulation des capitaux, c’est foutu. Elle est globalement en excédent commercial et empile donc des créances sur l’étranger. Ces créances, soit perdent de la valeur, soit appauvrissent le reste du monde, soit deviennent non rapatriables (mesure de rétorsion) ! L’Europe produit plus, sans pouvoir en profiter, les surplus sont épargnés dans une épargne non mobilisable : le mirage de l’épargnant ! L’Europe est-elle prête à réduire ses excédents ? Demander aux allemands ce qu’ils en pensent.

    Dans l’hypothèse « vers le 100% recyclble », c’est en fini de la productivité globale car tous les gains classiques de productivité sont réinvestis dans le recyclage. Du fait des règles de fait de la mondialisation, c’est pas gagné ! Plus de dividendes ? C’est pas gagné ? Les actionnaires vont-ils investir dans le recyclage ? C’est pas gagné ! Ils préfèrent racheter le patrimoine des autres qui ont besoin de le vendre pour continuer à consommer ou investir à l’étranger dans des activités classiques donc non recyclables.

    Parlons de la dette des Etats, et des mauvaises dettes de banques car les deux finissent par se rejoindre. C’est l’épargnant qui finira par faire les frais de la déconfiture des Etats. Il ne le sent pas vraiment mais ça commence à piquer. Il croit qu’il bénéficiera pour ses vieux jours de son épargne financière. Et ben non, il se la fera confisquer, soit au fil de l’eau (inflation, non indexation des retraites), soit brutalement (restructuration des dettes). Pourquoi diable n’a t-il pas consenti à l’impôt. Demandons à ceux qui nous ont gouverné et qui nous gouverneront. Pour eux la solution est simple : chacun pour soi. On supprime ou affaiblit les services de l’Etat : éducation, santé, régime de répartition. Chacun se débrouille, à l’américaine. Le pronostic n’est pas difficile à faire, il est devant nos yeux. Il suffit de traverser l’Atlantique. Les Etats Unis ont depuis 50 ans, 20 ans d’avance sur ce qu’il ne faut pas faire !
    Mauvaises dettes des banques. On n’a pas le courage de restructurer, donc on ponctionne au fil de l’eau le client : on lui fait consommer du service bancaire et le tour est joué, on ferme des agences, ce qui rebascule le coût des erreurs sur la communauté.

    L’objectif n’est plus de maintenir la croissance mais de maintenir la croissance par tête des plus riches. On investit dans les produits de luxe pour les plus riches et dans le low-cost pour les plus pauvres. On vante la théorie du ruissellement. Si elle marchait, le chômage diminuerait. Comme il est difficile de réduire le temps de travail dans une économie mondialisée, on ne le réduit, on l’augmente. Tant pis pour la population touchée par le chômage qu’on va maintenir en vie avec un revenu minimum, qui deviendra un revenu minimum de survie. L’espérance de vie entamera sa baisse que ne pourra masquer l’augmentation de l’espérance de vie des plus aisés.

    C’est la raison pour laquelle, je propose d’évaluer avec les modèles économiques dont nous disposons la politique suivante : détricoter toutes les mesures de dérégulation qui ont été prise depuis le début des années 80, de répartir tous les points de productivité dégagé la règle suivante, 33% au profit des plus pauvres, à 33% au profit des énergies renouvelable, à 34% au profit de l’Etat. Si ça ne marche pas, on joue sur la répartition 33,33,34.
    Cette politique s’évalue au travers des résultats qu’elle obtient :
    – en combien d’année on arrive à limiter les bobos fait à la planète
    – à quel niveau d’inégalité on arrive au bout de 20 ans
    – à quel niveau d’endettement on arrive au bout de 20 ans.
    On peut rajouter un élément sur la restructuration ou un moratoire totale sur la dette pour voir si on obtient le résultat plus vite.

    Ce que j’attends des politiques c’est quoi :
    – qu’on s’entende sur des objectifs à atteindre, sur le nombre d’année pour les atteindre
    – qu’on fasse des propositions d’actions, qu’on les évalue au travers de nos modèles économétriques
    – qu’on en déduisent le réalisme des objectifs et les conditions de succès, dont les nouvelles règles internationales !

    Les opinons ou affirmations contenues dans ce billet n’engage que son auteur qui n’attend qu’une chose, que vous lui apportiez la contradiction !

    PS : merci de votre indulgence sur les fôte d’ortografe et tout le reste.

    1. Avatar de Jean-Paul VIGNAL
      Jean-Paul VIGNAL

      Exactement, car je n’ai aucunement la prétention de tout savoir et de ne jamais me tromper dans mes analyses et mes conclusions. Mon but principal est de mettre les bons problèmes sur la table et d’inciter au débat pour y trouver des solutions. On peut effectivement croire que le travail salarié à temps plein pour 50% ou plus de la population en âge de travailler durera aussi longtemps que les impôts, et l’on a probablement raison de le faire pour les 20 ou trente prochaines années si l’on se place d’un point de vue coutermiste et égoïste. Mais quand on a des amis et des voisins qui, pour survivre avec leur famille, ont du prendre 2 jobs dans des fastfoods ou des supermarchés parce que les logiciels, les robots, ou les bas salaires des pays émergents les ont privé de job, on peut se poser des questions sur l’avenir des revenus, la gratuité, les communs, et toutes ces sortes de choses.

    2. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      Je crois qu’il parlait de son propre billet .

  15. Avatar de Yves Vermont
    Yves Vermont

    En voilà une dès la cinquième ligne !

  16. Avatar de Lucas Decoret
    Lucas Decoret

    Donnez à quelqu’un un abri et à manger pour la vie, et vous verrez.

    1. Avatar de Lucas Decoret
      Lucas Decoret

      Le corps institutionnel comme garant des besoins vitaux des citoyens, ne s’en portera que mieux de chez MIEUX.
      Bah oui réfléchir avec 1 coup d’avance ça fait chaud à l »âme. Haha

      1. Avatar de Lucas Decoret
        Lucas Decoret

        Abri + nourriture + eau + soin + sécurité
        gratuit pour tous
        =
        progrès
        ?

  17. Avatar de Yves Vermont
    Yves Vermont

    @juannesy
    je parlais effectivement de mon propre billet.

    @JP Vignal
    Qu’est ce qui empêche d’augmenter les salaires dans les Mac Do et associés comme aux Etats Unis ? Les fameux rapports de force ? La peur de l’inconnu ? Pourquoi est-ce plus facile de faire baisser les salaires que de les augmenter ? Ce sont toujours des décisions humaines.
    Je suis certain que vous accepteriez de payer un peu plus cher votre hamburger (à supposer que vous en soyez client) pour que les salaires des employés augmentent.

    Dans le fond, rien n’est simple. Tout se fait doucement et souvent, trop souvent bêtement !

  18. Avatar de CloClo
    CloClo

    Je m’adresse à la foule d’érudits commentateurs du blog.

    Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi le NASDAQ bat chaque année record sur record sans discontinuer depuis… 2009 ? Multiplié par 3 en 7 ans ! Où quelle est la crise au Nasdaq qui couvre plus de 3000 sociétés ? Ah votre bon coeur pour une petite explication.

    1. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      Je délègue à Vigneron pour une consultation ( gratuite) .

      1. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        On pourrait aussi remarqué , pour le très mauvais connaisseur que je suis , que , si l’on compare 2000 à 2015 , on est passé de 5000 à 3000 sociétés inscrites au NASDAQ , ce qui veut dire que 2000 sociétés ont fait faillite sur la période.

        Pour alimenter ou pas le débat sur santé des sociétés ( au moins des actionnaires) vs emploi , il serait intéressant de retrouver combien d’emplois correspondaient à ces années 2000 et 2015 , remarque faite , si j’ai bien lu , qu’il y a surtout une forte présence des sociétés « technologiques » dans cette bourse électronique là ( Microsoft , Cisco ,Intel , Google, Facebook …)

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        Pas faillite nécessairement, tu peux sortir de la cote sans faillir, mais ouais un peu plus d’une société dot-com sur deux a disparu entre 2000 et 2004.
        Et faut voir que même avec un Price/Earnings de kekchose comme 30, le Nasdaq 2016 n’est pas comparable avec celui de 2000 et les niveaux stratosphériques de la dot-com bubble avant le crash, à P/E de 175…

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      On pourrait aussi suggérer qu’il vient juste de retrouver ses niveaux de fin 2000, ou que les Licornes type Uber se gardent bien de le rejoindre et préfèrent la pénombre du private equity…

  19. Avatar de Jean-luce Morlie
    Jean-luce Morlie

    Pouvons-nous trancher ?

    L’énoncé du socialisme authentique liera-t-il organiquement la taxe Sismondi à la liberté concrète (terres, bâtiments machines, parc et jardins, guinguettes et palais) de s’organiser de façon autogestionnaire pour produire du commun gratuit (aménagement du territoire, logement santé sécurité éducation … beauté), en toute autonomie ? Oui ou non ?

    Il s’agit d’un principe-cadre, lequel doit être clairement énoncé ; les modalités de la mise en œuvre résulteront, bien entendu, d’un long processus d’autoformation populaire.

    1. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      Quelle est la contrepartie de cette « liberté concrète » ?

      Oui ou Non ? : je dirai peut être , mais en mettant la fin au début et le début à la fin , dans le scenario imaginé.

      PS : je connaissais les principes directeurs , pas encore les principes – cadres qui semblent encore plus « fermés » .

  20. Avatar de adoque
    adoque

    @Juannesy
    « Les enfants se foutent des messages .
    Et ils ont bien raison. « 


    Oui et non.
    Heureusement, ils « font leur vie », et c’est très bien ainsi.

    Les « messages » dont je parle, c’est plutôt dans le subliminal, vous savez, tous ces trucs qui dépassent la rationalisation et qui font que nous ne sommes pas des robots, mais des humains 🙂 !
    Ils les laissent passer, puis il en ressurgit… plus tard, l’essence, qu’ils accueillent… ou pas, selon ce que ces enfants sont devenus.

    1. Avatar de Juannessy
      Juannessy

       » Le destin ne nous envoie pas de messagers . Il est bien trop avisé ou cruel pour ça » .

      Je ne mettrai pas un kopeck sur le subliminal , pour envisager de laisser un héritage libre à l’emploi .

      Par contre , j’ai déjà dit toute la puissance du sourire qu’à pratiqué ma mère ( on est d’accord sur l’exemplarité , Michel Lambotte), car c’est à ce jour le seul  » signe » qui me donne à la fois une réponse au pourquoi et au comment , au but poursuivi en même temps que le chemin pour y parvenir .

      1. Avatar de adoque
        adoque

         » j’ai déjà dit toute la puissance du sourire qu’à pratiqué ma mère « 

        C’est exactement à ce genre de chose que je faisais allusion.
        Genre où les termes sont plus difficiles à (bien) choisir… qu’en mathématiques, ce qui n’empêche pas de se comprendre 😉

      2. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        Alors , on s’est compris .

        Mais il n’y a rien de moins subliminal qu’un sourire authentique .

  21. Avatar de Jean-luce Morlie
    Jean-luce Morlie

    La taxe Sismondi transfère la rente des propriétaire robots vers les besoins de subsistance des désemployés par les robots. Ce transfert est la gratuité de niveau 1, laquelle a comme contrepartie la productivité des robots.

    Une fois assurés les besoins de subsistance, la liberté d’association des désembloyés leur permettra de produire DU bien commun gratuit (de niveau 2), – logement, nourriture, santé, éducation sécurité, beauté – . ce bien commun est gratuit (2) c’est à dire donné sans contrepartie à la communauté. Il s’agit d’une nouvelle étape dans la création DU bien commun pour que LE commun nouvellement crée, s’ajoute AUX biens communs historiques (de niveau 1) terre eau air. Ce bien commun (de niveau 2) – logement, nourriture, santé, éducation sécurité, beauté – devient le milieu naturel de niveau 2, le bien commun de l’espèce humaine .

    1. Avatar de Armelle
      Armelle

      D’accord d’accord d’accord Jean-Luce. Ben c’est ce que j’avais compris mais j’ai mal dit l’truc et vigneron m’embrouille. On ne boit pas le même pinard, moi, c’est du Bandol et de la Cadiérenne !

    2. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      Deux remarques :

      Dans le mécano proposé , la contrepartie c’est la rente procurée par la taxe Sismondi . Il n’y a donc pas « gratuité »… à ce niveau 1 ( « gratuité » dans l’absolu signifie « sans contrepartie » ).

      Sur la gratuité de niveau deux, telle que vous la conceptualisez très rapidement, elle mériterait d’être passée à la moulinette des flux souhaités et possibles .

      Je note aussi que le niveau deux , s’il était finalement viable, s’alimente du niveau 1 qui n’est pas du domaine de la gratuité , et reste très ancré dans « la fausse souche » du capitalisme robotisé que vous souhaitiez définitivement abandonner .

      La gratuité ne peut croitre et s’autonomiser , sans retourner interroger la souche même de l’économie politique, a priori plus vaste et complexe que la seule gratuité .

      PS : je note , sur le thème de la gratuité , qu’il n’est pas envisagé dans les mesures à prendre à l’aune d’un « programme sans candidat « quinquennal présidentiel , tel que défini par Michel LEIS , ce qui n’avait pas du échapper à Paul Jorion .

      1. Avatar de Armelle
        Armelle

        Ou alors, ça veut dire que robots et « production » donnent en partie au bien commun. La contre partie a disparu en somme. Evidemment si par hasard ça ne produisait plus, y aurait plus de dons.

    3. Avatar de Michel Lambotte

      @ Jean Luce Morlie
      « Une fois assurés les besoins de subsistance, la liberté d’association des désembloyés leur permettra de produire DU bien commun gratuit (de niveau 2), – logement, nourriture, santé, éducation sécurité, beauté – . ce bien commun est gratuit (2) c’est à dire donné sans contrepartie à la communauté.  »

      Certes, mais les désemployés du sytème auront besoin de technologie fabriquées par les robots qui apporteront une rente financière à leur propriétaire sur le dos de ces désemployés.
      Sans changer la nature de la rente qui est le moteur de nos activités on tourne en rond.

    4. Avatar de Armelle
      Armelle

      « Les propriétaires robots »
      A supposer que ces robots ne soient pas à l’image des hommes.

  22. Avatar de adoque
    adoque

     » biens communs historiques (de niveau 1) terre eau air. « 

    Euh… n’auriez-vous pas oublié le feu ?… le feu sacré 😉

    1. Avatar de Armelle
      Armelle

      Daniel
      Je ne pense pas que ça fasse diversion, dissonance peut-être. Sans doute ça donne une perspective.
      Des entreprises et des bureaux d’étude nous font tout un plat pour un produit avec deux malheureux boutons de plus qui ne servent pas à grand chose et nous ne pourrions pas plancher sur un projet viable et plus humain ?
      On nous raconte à longueur d’infos qu’il faut impérativement se conformer au discours ultralibéral.
      Les combats immédiats ne sont pas exclus.

  23. Avatar de daniel
    daniel

    François Leclerc a commis un billet dont la première partie devrait faire réfléchir…

    Selon Mark Carney et Christine Lagarde la mondialisation ne marche pas. La description de Mark Carney est parfaitement claire: « la globalisation est associée avec les bas salaires, l’insécurité de l’emploi, les entreprises apatrides et de saisissantes inégalités » d’où un manque de confiance des électeurs envers les institutions. Nulle surprise que ces mêmes électeurs votent pour les « populistes ». Trump est une menace prise très au sérieux.
    Ces personnages énoncent ensuite des buts à atteindre, tous souhaitables. Mais sans décrire les processus permettant d’atteindre ces buts.
    Ils ne savent pas positivement, mais négativement ils en sont sûrs: surtout ne pas « tourner le dos à l’ouverture des marchés ». Ce serait une tragédie.

    Je ne comprend pas comment on peut critiquer, à bon droit, les résultats de la mondialisation ( bas salaires etc…) et ne pas remettre en cause le libéralisme, en premier lieu la libre circulation des capitaux et des marchandises. Il est même évident à mon sens que le programme pour une transition vers un socialisme authentique avancé par Paul n’a aucune chance d’être pris en considération avec des institutions politiques consacrées à défendre le libéralisme.
    Y’a queque chose qui cloche… J’ai l’impression d’être roulé dans la farine; Défendre les causes des conséquences que l’on critique est absurde. Étaler à longueur de blog des projets collectifs dont les bases actuelles ne permettent pas la moindre implémentations est une diversion. Cette dissonance est fatigante. Elle ne pourrait être surmontées qu’avec un changement psychologique drastique mais négatif, au choix: « Retour à l’adolescence: demain on refait le monde » ou mystique religieuse qui ne s’encombre pas des contradictions:  » Vous n’avez rien à perdre. Les Å’uvres resteront. Dieu vous sauvera, après votre mort. »

    Or, nous sommes à une période où une fenêtre d’actions s’ouvre. La lutte écologique est en ligne exacte (colinéaire…) avec la lutte contre, au choix, les conséquences du libéralisme ou contre directement le libéralisme.
    Pour le libéralisme, nous pouvons faire le choix de ne rien faire, en revanche la défense écologique s’imposera à nous, qu’on le veuille ou non. Et, ironie des coïncidences, écologie et libéralisme sont antithétiques.

    Ou bien, tout n’est que littérature. Et il ne se passera pas un seul jour sans qu’on l’oublie.

    François Leclerc:
    http://www.pauljorion.com/blog/2016/12/08/les-organisations-internationales-nont-plus-la-main-par-francois-leclerc/#more-91202
    Paul:
    http://www.pauljorion.com/blog/2016/11/25/mettre-en-place-les-elements-dune-transition-vers-un-socialisme-authentique/
    Référence:
    François Ruffin
    Leur Grande Trouille: Journal Intime de Mes « Pulsions Protectionnistes »
    https://www.google.fr/search?q=tran%C3%A7ois+ruffin&ie=utf-8&oe=utf-8&client=firefox-b&gfe_rd=cr&ei=JKFJWMyKKpLu8

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      La lutte écologique est en ligne exacte (colinéaire…) avec la lutte contre, au choix, les conséquences du libéralisme ou contre directement le libéralisme.

      A cet endroit là, dans la marge de mes copies de philo, ma délicieuse prof, en rouge, déposait quatre signes embarrassants : c a d ?

    2. Avatar de Michel Lambotte

      Si libéralisme = liberté d’entreprendre, libéralisme et écologie ne sont pas antithétiques.
      Si libéralisme = liberté d’exploiter, libéralisme et écologie sont antithétique.

      1. Avatar de daniel
        daniel

        Vous avez raison, c’est le point faible de ma bafouille par défaut de développement, passe qu’autrement c’est le plus important. Mais Paul l’a dit mieux: le libéralisme, c’est la mort de la biosphère.

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        le libéralisme, c’est la mort de la biosphère.

        Mais non mais non, seul l’abus des bonnes choses est mortel.

    3. Avatar de Yves Vermont
      Yves Vermont

      @Daniel,

      « Remettre en cause le libéralisme, la libre circulation des capitaux » verse « Les projets collectifs ». Vous appelez à la rescousse l’écologie mais tous ces efforts seront vains tant qu’on n’aura pas remis la pendule à l’heure. C’est une conviction que je voudrais partager avec vous.

      Libéralisme, libre circulation des capitaux = vouloir faire de l’argent avec son épargne et, pire encore, celle des autres en la leur empruntant, pauvre épargnant qui se fera tondre.
      Ma conviction profonde : c’est là le problème préalable et prioritaire à résoudre sinon tous les beaux projets collectifs épuiseront leurs promoteurs.

      Le monde de demain est un monde où l’on ne pourra plus faire de l’argent avec l’argent. Comment nous organiserions nous, comment repartirions-nous les salaires, les revenus ?
      Comment préserverions-nous les investissements, la recherche, les innovations, la sauvegarde de l’environnement,
      Mais aussi comment maintenir en forme, notre optimisme, notre motivation, notre volonté d’entreprendre, d’apprendre, d’agir ?

      Beau challenge, mais perdu d’avance tant que l’on n’éradiquera pas sur notre désir à vouloir faire fructifier notre épargne, principe qu’on nous inculque depuis l’enfance et qui nous marque tous profondément. Renversons le problème : notre épargne ne doit pas perdre de valeur mais ne doit pas en prendre !

      Comment nous organiser dans le cadre d’une croissance nulle ? Par rapport à la situation actuelle, qui doit perdre, qui doit gagner, pourquoi, jusqu’où, à quelle vitesse ? Comment permettre à chacun de choisir son cadre de vie ? La solidarité, jusqu’où ? Quel éventail des rémunérations, pourquoi un tel éventail ? Comment développer la recherche en dehors de tout cadre marchand ? Quels sont les domaines d’intervention publique ?

      J’ai quelques idées à partager sur le système bancaire, les entreprises, la recherche, l’immobilier, l’épargne, la gouvernance démocratique, la solidarité etc…

      Pour lancer le débat, je prendrais l’exemple de l’immobilier. Vous possédez votre maison. Si vous la vendez 30 ans plus tard, vous ne pourrez pas la revendre plus cher que vous ne l’avez acheté (prix de vente = prix d’achat indexé sur l’inflation). Si vous l’avez mal entretenue, vous subirez une décote !

      Alors ?
      Du délire ?

      PS : comment faites-vous pour mettre des mots en italique ?

      1. Avatar de Hadrien
        Hadrien

        « …tous ces efforts seront vains tant qu’on n’aura pas remis la pendule à l’heure… »
        OUI !
        MAIS vous vous trompez de pendule.
        Le problème est PHYSIQUE (ressources naturelles versus appétit humain).
        J’admets que la suppression du libéralisme, en imposant l’austérité diminuera le problème physique (seule la nomenclature continuera à s’empiffrer).

      2. Avatar de Michel Lambotte

        @ Yves Vermont

        « Libéralisme, libre circulation des capitaux = vouloir faire de l’argent avec son épargne et, pire encore, celle des autres en la leur empruntant, pauvre épargnant qui se fera tondre. »

        Il me semble que vous confondez libéralisme avec capitalisme financiarisé.
        La libre entreprise engendrant du bénéfice est tout à fait légitime, par contre l’intérêt le dividende la rente de la propriété privée doivent être transformés en autre chose que j’appelle rente sobriétaire. Faire mieux avec moins est tout à fait possible et l’occasion est belle au vu du coût que représente l’épargne pour le quidam.
        Encore faut-il qu’il investisse qu’il s’investisse dans des projets qui vont dans ce sens.

      3. Avatar de Hippolyte Bidochon
        Hippolyte Bidochon

        @ Hadrien

        « Le problème est PHYSIQUE (ressources naturelles versus appétit humain). »
        —————————

        Oui, mais on peut préciser que l’on peut satisfaire nos appétits de différentes manières :

        – En bouffant n’importe quoi, n’importe comment, (comme actuellement) auquel cas on s’expose à des troubles…

        – En raisonnant, et en utilisant au mieux les ressources naturelles pour satisfaire nos appétits de manière saine et durable. En produisant du durable/réparable/recyclable. En évitant de pousser à la consommation qui rend obèse (suppression de la pub, en particulier)

        Cela suppose une intervention de la puissance publique, car l’individu (qu’il soit investisseur ou consommateur) n’adoptera que rarement un comportement responsable (la preuve il ne paye pas spontanément ses impôts…)

        La question est de savoir dans quelles proportions on pourrait réduire notre consommation (gaspillage) de ressources, tout en satisfaisant notre appétit raisonné. Sachant que le système actuel pousse à la boulimie, je dirais que c’est énorme.

      4. Avatar de Hippolyte Bidochon
        Hippolyte Bidochon

        @ Yves Vermont

        « Pour lancer le débat, je prendrais l’exemple de l’immobilier. Vous possédez votre maison. Si vous la vendez 30 ans plus tard,…»
        —————–
        Mieux:

        Il suffit que l’on ne puisse plus se rendre propriétaire de notre maison, mais seulement propriétaire de son usage.
        (la collectivité serait propriétaire)

        On n’achète/vend plus, mais on achète seulement un droit d’usage du terrain ou de la maison, à la collectivité. On paye chaque mois, par exemple.

        Si on part, la collectivité cède l’usage à qq’un d’autre. Avec bonus/malus à l’entrée/sortie dans les lieux.

      5. Avatar de adoque
        adoque

        « PS : comment faites-vous pour mettre des mots en italique ? »
        J’ai tenté une explication, buggée…
        Il y a mieux:
        http://www.aliasdmc.fr/courshtml/cours_html22.html

    4. Avatar de Yves Vermont
      Yves Vermont

      Je viens de faire une recherche sur Internet en utilisant deux moteurs de recherche différent, google et bing avec les mots suivants : Mat Carney, globalization.

      Faites l’essai et vous comprendrez pourquoi il faut laisser tomber google.

      1. Avatar de Yves Vermont
        Yves Vermont

        Test sans y croire

  24. Avatar de vigneron
    vigneron

    Plus besoin de visas pour les Ukrainiens et les Géorgiens vers l’UE.
    http://www.reuters.com/article/us-ukraine-crisis-eu-idUSKBN13X0QI
    et Putin et Sechin ont enfin trouvé un client contre 20% de Rosneft pour reboucher quelques trous : 10 milliards d’euros moite-moite le Quatar et Glencore/Intesa Sanpaolo.
    https://www.bloomberg.com/view/articles/2016-12-08/why-putin-scores-big-with-the-rosneft-deal

    1. Avatar de daniel
      daniel

      Tiens , un referendum consultatif et négatif des bataves qui passe à la trappe. Encore un… Europa, Gross démocratie wenn le baton US agite la bonne carotte.

  25. Avatar de Jean-luce Morlie
    Jean-luce Morlie

    Cette « discussion Sismondi » demandera d’avancer par une suite d’ éclaircissements.

    L’approche que je défends est d’en faire, non pas un instrument parmi d’autres pour la redistribution d’un bien-être minimum pour tous, mais d’y inscrire, dès le départ, un algorithme émancipateur, c’est-à-dire une boucle de rétroaction qui, à l’inverse des intérêts du capital, ne crée pas fonctionnellement de la concentration du pouvoir par la richesse, mais qui , au contraire, boucle structurellement sur toujours plus de création du bien commun autonôme, dopnt l’accumulation fait décroitre la dépendance vis-à-vis du pouvoir de la richesse, et donc, accroit la liberté de créer toujours davantage du bien commun.

    À ce stade, et pour une meilleure élaboration ultérieure, il me semble utile d’inverser la présentation des relations entre la gratuité sismondienne et LE commun. L’affaire s’énonce par une question: le socialisme authentique peut-il empêcher un groupe de personnes, se suffisant ensemble des biens gratuits, de s’organiser pour produire du bien commun donné gratuitement ?

    Remarquons déjà que l’échec des réseaux d’échange de service ( SEL) dans les années 90, vient de l’opposition – farouche – des syndicats qui y voyaient une menace sur l’emploi salarié. Mon insistance à compléter la taxe Sismondi par la liberté de créer du commun vient de cette expérience.

    Ajoutons encore que la gratuité du logement, nourriture, etc. qui serait compensée par un travail subordonné, même de durée modeste, n’est en rien gratuite. De même, si ce logement « gratuit » s’accompagne de l’interdiction de s’associer pour créer du commun, le prix du gratuit serait alors très élevé.

    Bien sûr, il y aura un long temps de cohabitation entre le secteur -salarié – dans le cadre de la production subordonnée hétéronome de biens d’accès gratuits, et le secteur du bien commun autonome produit « hors prix ». Il faudra, pour la suite, mieux cerner les spécificités de chacun de ces deux types opposés de rapport sociaux .

    1. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      Même en me cramponnant , j’ai pas vraiment compris , et si vous voulez « une rétroaction » positive d’une majorité démocratique pour suivre votre …projet, il y a un méchant boulot de simplification à opérer.

      A ce stade et au doigt mouillé , votre expression de la gratuité me parait sur une pente idéologique totalitaire , et la gratuité y devient à la satisfaction universelle des besoins primaires nécessaires à la vie ,ce que le libertarianisme est devenu à l’esprit libertaire .

      Et qu’il s’agisse de gratuité et de liberté , il n’y a pas de citoyens sans écriture des droits ET devoirs dans la Constitution .

      Dans la (les ?) Constitution(s) , c’est la remise à plat de la définition de la (des) propriété(s) privée(s) et collective(s), qui peut donner les nouvelles clés de répartition des richesses-ressources pour la satisfaction de nos appétits :
      – primaires de base
      – de création
      – de gestion et d’organisation
      – de prises de risques opérationnels à moyenne échéance .

      Par » définition  » de la propriété , j’entends :
      -affirmer la primauté du droit ( dont la constitution est la mère) sur la propriété et le marché ,
      – énoncé des différents types de propriété, repérage de leur pente structurelle propre ,
      – affirmer les champs de propriété qui ne peuvent être privés ,
      – énoncer les domaines des subsistances minimales sur lesquels la puissance publique gère la « gratuité » d’accès par les prélèvements et taxes,
      – énoncer la finalité sociale et humaine de la propriété , des richesses et de leurs usages .
      – interdire une propriété privée supérieure à la propriété publique, ou en situation de position dominante , ou de monopole de fait .
      – définir les outils publics de mesure des stocks de richesses et de leurs usages.
      – définir l’outil de justice public et seulement public ,dédié à la gestion des réclamations, et ceux dédiés aux mesures coercitives immédiates .
      – …

      Si la démocratie ne le fait pas , la capitulation devant le marché sera totale , et la « gratuité », pour ne parler que d’elle , sera sous  » bonne volonté » des « fondations » et autres « charités ».

      Hayek aura eu raison de l’économie politique, et les gueux seront des sous hommes pour le temps qu’il restera avant d’éteindre la lumière .

      1. Avatar de Hippolyte Bidochon
        Hippolyte Bidochon

        @ Juannessy

        « Dans la (les ?) Constitution(s) , c’est la remise à plat … »
        ——————
        Voilà du concret.
        Excellente base de départ, pour poursuivre la réflexion.

    2. Avatar de Armelle
      Armelle

      Jean-luce
      La taxe sismondi fonctionne comme un réseau sanguin, que vous imaginez voir diminué par l’ampleur, à mesure du temps, du développement du bien commun (ou du progrès scientifique qui sait?).
      Mais la production au sens où nous l’entendons maintenant n’est pas uniquement l’affaire des robots. Qui sont ces gens qui travaillent à la production et non au bien commun ? Des volontaires ? Cette « production sismondi » semble convenir au secteur économique primaire et secondaire. Pour le tertiaire, ça dépend des capacités des robots et de ce que l’on souhaite garder dans le domaine humain (genre service à la personne peut-être car veut-on des petits bonhommes en ferraille pour vous faire la discute?). L’interaction entre production et production du commun, pour moi, n’est pas clair.

      PS : dans la liste du bien commun citée, j’ajouterais bien le domaine artistique

      1. Avatar de adoque
        adoque

        Oui Armelle: le domaine artistique est essentiel !
        pour ne pas dire primordial…
        En tout cas, ça peut aider à comprendre la nature humaine 😉

        L’actu nous offre un clin d’œil: Lascaux reconstituée…

  26. Avatar de Jean-luce Morlie
    Jean-luce Morlie

    @ Juan,

    J’attire votre attention sur le fait que les grandes manœuvres « RSA contre bénévolat obligatoire » sont désormais lancées, et l’affaire se décidera, par-delà la Constitution nationale, au niveau des régions. Avec la mise en place inévitable du revenu universel, cette discussion s’amplifiera. C’est dans ce cadre que je souhaite attirer l’attention du blog sur la question du commun autonome.

    J-P Vignal a très bien souligné le paradoxe en écrivant :
    « La seule solution sera alors de recourir massivement à la notion de communs pour permettre aux contribuables désargentés de contribuer en nature à la vie de la collectivité en échange des services gratuits qu’ils recevront. Certains ne manqueront pas de critiquer ce qu’ils considéreront comme un retour des corvées, mais peut-on faire autrement pour redonner à chacun la possibilité de vivre dignement sans recourir à la mendicité. »

    Puisque le commun intervient désormais dans la problématique, j’ai cru utile d’intervenir en explorant une sortie par le haut

    §

    Est-ce que le prêt à intérêt ne correspond pas à une boucle de rétroaction positive, le plus appelle le plus, ce qui engendre une exponentielle engendrant la concentration du pourvoir de l’argent dans le 0,1%. Inversement, par la gratuité (merci, les robots) du temps d’ouvrage qui peut y être mis en œuvre pour la production du commun , lequel constitue une base toujours élargie pour la production de davantage de bien commun.

    (Fondamentalement dans la perspective de l’abusus, toute machine abandonnée par son propriétaire devrait être cédée gratuitement et en bon état au bien commun, une machine à coudre ou un robot, un atelier de chaudronnerie. un banc de dentisterie)
    §

    Pour ce qui serait mon supposé glissement de l’esprit libertaire au libertarisme, je m’exprime certainement de façon inadéquate pour que vous en arriviez à m’interpréter dans ce total contre sens.
    J’ajouterai, qu’il me semble qu’à ce moment de l’histoire, penser le robot comme troisième élément venant s’interposer entre le maître et l’esclave peut nous permettre de transformer la circularité mortifère entre dominants et dominés. L’identification de l’esclave à son maître est ici, pour un temps perturbée, puisque le « maître » est désormais le robot qui s’autodétermine.
    Par contre, l’occasion historique de la taxe Sismondi peut devenir mortifère par défaut d’être orientée sur la construction autonome du commun et au contraire renforcer la subordination par l’obligation de prester en contrepartie. Comme cela est actuellement proposé pour le RMI en Alsace. Il n’y a rien, rien de plus affreux et inhumain, que d’être obligé à travailler dans une société ou le travail salarié perd tout sens.
    §
    J’ajoute que même dans le cadre d’un programme socialiste authentique, la conquête du pouvoir politique par les urnes, et l’énoncé d’une Constitution ne résout pas la question du pouvoir économique. Dans les sociétés complexes, une longue transition est nécessaire ; c’est dans cette perspective qu’une économie du commun gratuit et autodéterminé, sera nécessaire en tant que base d’appui a l’usure du – pouvoir de faire- des possédants.
    L’attaque constitutionnelle sur la propriété , dans un pays donné,n’a aucun effet sur l’organisation mondialisée de la production dont toute la machinerie de n’importe quel pays dépendant. Pour modifier le sens de la propriété (au-delà de la très évidente renationalisation de type gaullien), il faudra attendre que le développement du commun produise un large sentiment de sécurité.

    « Men shall know commonwealth again ….
    Reshaping narrow law and art
    Whose symbols are the millions slain,
    From bitter searching of the heart
    We rise to play a greater part.

    SCOTT, FRANK / COHEN, LEONARD

    §
    Acceptez-vous de devoir travailler pour recevoir de l’argent dégagé par les propriétaires du travail des robots? N’était-ce pas déjà bien assez de travailler pour des patrons, mais travailler pour que des robots s’autodéterminent, grâce à votre subordination à votre position dans une chaîne de commandement, il faut vraiment n’avoir d’autre horizon que les plaisirs de la hiérarchie.

    1. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      @Jean Luce Morlie :

      Une nouvelle fois , je vous comprends mieux en commençant par la fin et en me concentrant sur les 10 dernières lignes seulement !

      Pas de méprise : je ne suis pas prosélyte d’une taxe Sismondi seule pourvoyeuse de rente pour « financer » la gratuité ,mais dans les machines à redistribuer la richesse , il faut bien dire que c’est un moyen qui reste proche (et donc compréhensible par une majorité) des seuls moyens pas trop bêtes que nous ayons imaginé à ce jour ( soit impôts et taxes) pour gérer l’équité sociale et assurer au mieux l’accès aux biens et services essentiels ou stratégiques .

      A vous relire , je me demande si ,en fait, vous n’essayez pas de résoudre l’interrogation posée par Attali en 2004 sur l’économie , les biens et ressources « relationnels » . C’était sa partie forcément la moins aboutie de  » la voie humaine » , car c’est à coup sur celle qui mobilise le plus d’affects , de contraintes du réel, de sens commun du futur .

      Et qui ,malheureusement ,mobilisait (et mobilise) le moins de talents et d’expériences .

      Sur ma propre « réduction » de l’enjeu des solutions à une Constitution réécrivant la propriété , je ne me fais pas d’illusion sur sa proche production , compte tenu de son caractère forcément nécessairement mondial . Mon « graal » n’a pas d’autre ambition que de rappeler où ,et pourquoi, il faut faire tendre les efforts et convergences internationales, pour que tous les rameaux gratuits ou pas soient possibles .

      1. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        Mais en matière de convergences internationales , c’est plutôt en train de s’aggraver.

        PS : je me demande si dans « le temps qu’il fait » de ce jour, Paul Jorion ( mn 11 environ) n’a pas rajouter un lapsus en parlant de « bout du tunnel » en semblant vouloir parler de la fin de l’espèce . Mais il est vrai que « le bout du tunnel » ça peut être la sortie …ou l’entrée .

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        Ça c’est pas trop grave Juan, mais dans le même laïus offrir, comme remarqué trop tard, Trump à la Grande Bretagne et, ensuite et surtout, confondre le WSJ avec le FT, c’est un coup à se voir barrer l’entrée outre-Manche.

      3. Avatar de Hippolyte Bidochon
        Hippolyte Bidochon

        @ Juannessy

        « je ne me fais pas d’illusion sur sa proche production, compte tenu de son caractère forcément nécessairement mondial »

        —————————

        Idéalement oui, mais pas nécessairement.
        Car en attendant, cela peut aussi fonctionner dans une zone économique de taille quelconque. La contrainte étant que les échanges avec le monde extérieur doivent être négociés.

        Elle a donc intérêt à s’unir avec tous ceux qui vise(ro)nt les mêmes objectifs politiques pour disposer d’un maximum de ressources en interne.

        Un bon gestionnaire cherchera à être aussi indépendant que possible, … comme on cherchait à le faire avant l’ouverture des frontières ! (quel gâchis)

    2. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      @Hyppolite Bidochon :

      Je crois que j’avais bien perçu les tenants de votre écho très favorable à ma mise en avant de l’outil constitutionnel …

      Mais non , cela ne fonctionne pas « dans une zone économique de taille quelconque « ,car , par les temps qui courent , dans la course au chacun pour soi , on tend vers pratiquement plus de zones économiques ET politiques viables autres que celles des deux mastodontes USA et Chine .

      L’Europe aurait pu être cette zone qui ouvre l’avenir, mais ce n’est pas le TCE qu’on lui a proposé qui le permettait !

      Dans le meilleur des cas ,on peut imaginer que , successions d’échecs et d’accroissements des inégalités aidant, un regain de la démocratie et de l’implication des peuples permettent de remettre sur l’ouvrage .

      Mais au delà de l’appétence populaire majoritaire nécessaire, il y faudra des combats journaliers et des inversions de rapports de forces de toutes natures « sur le terrain » , qui écriront d’abord dans les faits ce qu’il sera alors possible d’écrire dans les textes sans risques de retours .

      Et de ce point de vue , les pays européens et le monde semblent plutôt entrer dans l’hiver .

      Ça n’empêche pas d’essayer , mais une sixième République en France en 2017 me parait bien naïve et surestimant ses forces réelles , au risque d’une folle espérance déçue et donc trahie .

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Juan, Gagnot is back, I guess…

  27. Avatar de daniel
    daniel

    Stéphane Gaufrès.
    http://www.pauljorion.com/blog/2016/12/07/logique-des-xenophobies-nouvelles-par-stephane-gaufres/

    « La mondialisation, qui semble à la fois inévitable et paralysante pour toute réforme hétérodoxe de l’économie, est le point central de l’impuissance du progressisme à proposer une alternative crédible au système. C’est à cet endroit en tout premier qu’il faudrait réfléchir si on a l’ambition d’entraîner une communauté civique dans un agenda pour le progrès écologique et humain. »

    Admirable ! plus fort: Admiraaaable.
    Où commence notre impuissance ? 20 ans d’impuissance au moins.
    Cette impuissance, elle commence et se poursuit allègrement par cette invite à réfléchir.
    Inviter à réfléchir, alors que le diagnostic du mal est fait depuis 20 ans au moins, c’est disons précautionneux, prudent sans doute. Pusillanime.
    20 ans, 30 ans même que ça dure, des millions de gens estropiés, abimés, vieux avant l’âge, des familles détruites, des femmes en charge d’enfants sacrifiées, des étranger méprisés, tout un monde jeune à la dérive et cerise sur la gâteau, une Nature exploitée au-delà de ses capacités de renouvellement, des espèces qui disparaissent, tous immergés dans ce grand jeu darwinien et inhumain, inhumain parce que darwinien.
    N’est-ce pas assez clair ? Nous proposer de prendre le temps de la réflexion c’est grotesque. Je dis grotesque.

    La colère des sacrifiés va se réveiller. Ils savent tous que tout détruire vaut mieux que ce monde inhumain. Ils n’ont rien à perdre.
    Avant de savoir ce que l’on veut, il faut savoir ce que l’on ne veut pas. Et ils savent. Et ils auront rien à foutre de notre pusillanimité.
    Jamais, nous n’auront un projet qui rassemble les bonnes volontés et qui tiennent la route si nous n’avons pas un aiguillon qui nous pousse. Ecoutons les populistes: ils ont quelque chose à dire.

    Merci, Paul. Une symphonie: les contributions se répondent l’une à l’autre…

    1. Avatar de Lucas Decoret
      Lucas Decoret

      « La colère des sacrifiés va se réveiller. Ils savent tous que tout détruire vaut mieux que ce monde inhumain. Ils n’ont rien à perdre. »

      Z’êtes rigolo vous.
      Tant qu’ils ont une mère ils ont tout à perdre.

      https://www.youtube.com/watch?v=azvagO5ibR0

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Z’êtes rigolo vous.

        Non, on dit pas ça comme ça, on dit : » Mais, cher ami, ne nous faites pas accroire que vous désertâtes autrement que par passagère extravagance le Cercle de la Raison ? »

      2. Avatar de Lucas Decoret
        Lucas Decoret

        Trop de chichis ! Trop de chichis !

      3. Avatar de Lucas Decoret
        Lucas Decoret

        Comme si ceux qui ont le plus de problèmes allaient tous d’un coup se réunir autour d’une cause noble : la protection social et le sauvetage de la middle class.
        Hahahaha , hahaha

        Si guerre civil il y a , ce sera « entre pauvres ».

  28. Avatar de vigneron
    vigneron

    Le billet du jour de François Leclerc m’a fait tiquer sur un mot.

    En premier lieu, la BCE va accroître ses pertes, tout comme les banques centrales nationales qui participent à ses achats au sein de l’Eurosystème.

    Pertes ? J’ai fait le compte, rien qu’entre la BCE elle-même (1 milliard), le BdF (5 milliards), la Buba (3 milliards), la Banque d’Italie (4 milliards) et la Banque d’Espagne (3 milliards), on est déjà rendu à plus de 16 milliards de profit avant impôts pour les BC de l’Eurosystème. Y’a de la marge pour gober quelques Schaetze à – 0,8%…

    1. Avatar de Yves Vermont
      Yves Vermont

      Ben, bien sûr Vigneron ! Plutôt que de restructurer la dette, on l’héberge à la BCE et on reverse les intérêts aux Etats au prorata des participations des Etats. La Grèce est pénalisée et l’Allemagne se fait encore de l’argent sur la Grèce. C’est un pis aller.
      Si on fait rouler la dette, tout le monde se fait rouler dans la farine. On tape un peu sur le Dragon mais on se tait car parler de restructuration de la dette, c’est interdit. Vous vous rendez compte, dire aux épargnants français qu’on va taxer leur assurances-vie !

      Et oui, chers épargnants, à force de ne pas vouloir payer d’impôts, vous vous faites rattraper par la police. On pourrait taper sur nos dirigeants politiques, mais comme dit Génereux (accusation sans preuve car je n’ai pas lu son livre sur la Déconomie), ils ne sont pas responsables de leurs actes car ils n’y comprennent rien, et croient bien faire. So what ! La justice considère qu’on est responsable de ses actes même si on est un peu bébête. C’est dur à avaler mais connaissez vous une autre façon de faire ? Le droit à l’erreur, une fois ?

  29. Avatar de daniel
    daniel

    @ Yves Vermont, votre du 9 décembre 2016 à 8 h 45 min .

    Dans quel monde vivez-vous ?
    Ce n’est pas le mien. Encore que… ça fait si longtemps que j’habite mon HLM que je pourrais croire qu’il est mien. Un cauchemar, pas un rêve. Quant à l’épargne, ma « capacité d’épargne » n’a jamais dépassé 20 Euro par mois. Au mieux. Passe que quand on a des fins de mois difficiles, surtout les 25 derniers jours, l’épargne c’est plutôt 0.
    Et pour le capital fixe, j’ai passé dessus l’après-midi dans le froid à changer le démarreur et c’est pas fini. 206 diesel, 240 000 km, CT OK, ça va dans les 1500 euros.
    Je ne vous propose pas un concours de misérabilisme, mon cas est banal, 60% de la population semblable, et plutôt volontaire pour ce qui me concerne mais choisissez vos exemples ailleurs que dans la classe moyenne. Ses affres d’investissement sont sans intérêt.
    A tant faire, n’essayez même pas de raccrocher vos propositions à des cas concrets. C’est inutile et étroit. Visez plus haut, le grand large.

    Ceci dit, vos propositions m’agréent, bien qu’une fois débarrassées des scories « classe moyenne aisée » comme dit plus haut, elles soient plutôt banales et ne rajoutent pas grand’chose à ce que dit Paul.

    1. Avatar de Yves Vermont
      Yves Vermont

      @daniel, @hypollite bidochon

      « classe moyenne aisée », c’est un fait. J’ai du temps pour réfléchir depuis que je ne travaille plus. Quant aux propositions auxquelles j’arrive, elles sont banales et sont partagées par plus d’un. J’en suis persuadé mais ces « plus d’un » sont minoritaires. C’est en répétant, approfondissant qu’on arrivera patiemment à faire basculer le système.

      Voici ce que j’ai en tête : essayez d’imaginer où il faudrait aller pour vivre dans un monde apaisé, puis par réalisme, imaginer comment on peut y aller en faisant bouger les lignes un petit peu chaque année pour ne pas déséquilibrer le système, et tenir sans jamais reculer.

      Pour remettre en forme le cadre, il faut commencer par « taux d’intérêt zéro » sinon les bénéfices de toutes les mini actions qui seront menées sur le terrains seront grignotés inexorablement par les plus riches. Un fois « imposé » le taux zéro, on décline sur tout.
      Pour les puristes, c’est pas tout à fait taux zéro, car il faut bien payer les « administratifs » et peut-être les défauts.

      Vous promettre la fin du monde, ce n’est pas ma tasse de thé car l’objectif est atteignable sans le moindre effort. Joueur de go, voici ce qui pourrait me caractériser : avancer, écouter, corriger sans jamais lâcher.

      Voici une proposition que je n’ai vu écrite nulle part car je n’ai pas pris le temps de fouiller le web. Je suis persuadé que quelqu’un l’a déjà très bien formulée. Si vous le connaissez, donnons-lui la parole !

      « Si j’étais élu », je mettrais en place un droit au prêt pour tous, de 150.000 € pour permettre à tout un chacun de disposer d’un logement. Ce prêt serait remboursable sur toute une vie, avec moratoire au moindre incident de parcours (maladie, chômage). Ce prêt serait refinançable par la Banque Centrale, un QE adapté à un notre société malade des inégalités. Le loyer que vous payez constituerait une partie du remboursement : il faut défalquer l’entretien de votre HLM, les charges, les frais administratifs. Les frais financiers supportés par le HLM seraient nuls puisque nous sommes dans un monde à taux zéro. Les frais financiers supportés par les HLM aujourd’hui constitueraient le talon de votre remboursement mensuel.
      Vous ne payerez que l’usage de votre HLM (proposition analogue faite par Hypollyte Bidochon) et vous seriez motivez, je suppose pour que votre HLM soit bien entretenu. Une assemblée de co-habitants sera chargée de proposer des mesures pour que le bien commun soit respecté par tous. En fin de vie, quand le dernier des vivants quitte le logement acquis de telle façon, il dispose d’une épargne affectée aux maisons de retraite pour améliorer l’ordinaire des maisons de retraite (à approfondir), dont le premier à partir aura profité.

      Je mettrais aussi en place un droit au prêt pour tous de 50.000 € pour créer sa société, dans les mêmes conditions. Quant à la façon de distribuer ce deuxième type de prêt, cela mérite réflexion. Je vois que vous avez des capacités de mécaniciens et d’autres peut-être. Un projet de mini-entreprise, de coopérative ?

      Pour revenir au refinancement par la Banque Centrale, malgré l’opposition de certains orthodoxes, il permet aujourd’hui de refinancer 80 Md € de dette par mois (qu’on pourrait qualifier de non remboursables si …). Cet argent devrait servir à refinancer les prêts aux oubliés, ce serait plus « profitable » pour la société. En arriver à refinancer une dette d’Etat (car nos Etats n’ont pas le courage de demander leur quote-part aux plus aisées dont je fais partie) disqualifie ceux qui ont la charge de l’Etat. Il va falloir qualifier puis trouver des dirigeants d’un troisième type.

      Des idées pour développement durable : comment faire en sorte que les 60% que vous évoquez aient une vie moins difficile tout en dépolluant la planète ?

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