Billet invité.
Que peut-on attendre d’inattendu de la poursuite de la crise politique, pour faire suite au Brexit et à l’élection américaine ? En Europe, deux hypothèses sont envisageables, si l’on exclut l’épisode français dont nos oreilles sont rebattues.
Le choix par le SPD et la CDU du ministre socialiste des affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier pour devenir le prochain président Allemand conforte l’idée de la reconduite de la grande coalition au pouvoir, les deux partis se soutenant mutuellement. Mais celle-ci pourrait ne disposer que d’une courte majorité au Bundestag lors des prochaines élections de l’automne 2017, l’Alternative für Deutschland (AfD) continuant son travail de sape et la CDU comme le SPD enregistrant une nouvelle érosion de leurs scores électoraux. Scénario ultime, cette majorité pourrait se révéler introuvable, si par exemple la crise des réfugiés rebondissait suite à une rupture des accords turcs du blocage de leur frontière.
Une grande confusion s’installe en Italie, dont Matteo Renzi pourrait ne pas sortir vainqueur. Une victoire du Non au référendum constitutionnel de décembre – annoncée par les sondages – est susceptible de déclencher une suite d’évènements aux enchaînements et à la combinaison indécis au cours des deux prochaines années. Les règles du jeu de la politique italienne sont destinées à changer. Le Sénat verrait son rôle diminué, et une prime serait accordée au parti en tête à la chambre des députés, selon une loi sur laquelle la cour constitutionnelle doit encore se prononcer.
Ce bouleversement destiné à stabiliser la vie politique italienne à son profit a été voulu par Matteo Renzi. Mais il pourrait se retourner contre lui en cas de victoire du Non au référendum, s’il était amené en démissionnant à provoquer des élections. Le Mouvement des 5 étoiles, qui est au coude à coude avec le Parti démocrate, pourrait tirer les marrons du feu dans un contexte économique difficile. Dans le cas contraire, le mandat de Matteo Renzi arrive à échéance en 2018, et le même risque réapparaitrait alors. Rappel : les élections de 2013 avaient été un véritable désastre pour les partis traditionnels, et ils ne peuvent rien mettre de nouveau à leur actif.
C’est le dirigeant d’un petit hedge fund écossais gérant 200 millions de dollars qui a hier donné le ton, à l’occasion d’une conférence mondiale organisée à Londres par Reuters sur les perspectives de placement. L’année 2017 sera selon lui celle de grands risques politiques au sein de l’Union européenne, source pour de profitables spéculations sur les spreads des obligations souveraines. Il n’a pas dévoilé toute sa stratégie mais a assuré qu’elle pourrait générer un profit de 30 à 35% de la mise initiale. Les affaires reprennent, il était temps.
Réponse de o1 , et en attendant le réponse de o3 Je comprends que vous soyez curieux de savoir comment…