Billet invité.
Pour ceux qui doutent encore de la réalité du réchauffement climatique, Matthew vient de nous rappeler aux réalités.
Le réchauffement climatique a un effet concret sur la vigueur des cyclones et ouragans, Matthew est le plus intense que l’on ait connu depuis 10 ans, atteignant des pointes de vent à plus de 250 km/h.
L’évaporation de l’eau des mers et océans dans les zones tropicales amène la constitution de masses nuageuses verticales qui peuvent atteindre 10 km de hauteur, la vapeur se condense en altitude, retombe en gouttelettes, créant un mouvement qui se transforme ensuite en un tourbillon sous l’effet Coriolis et s’auto-alimente grâce à la chaleur accumulée dans la couche supérieure d’eau de mer.
Ce système thermodynamique prend de l’ampleur et poursuit ensuite une trajectoire peu prévisible à long terme, mais relativement prévisible sur une échelle de temps plus courte (voir le site National Hurricane Center).
La chaleur latente de vaporisation de ces masses nuageuses permet une libération d’énergie mécanique considérable lorsque le cyclone touche la terre ferme, c’est ce qui s’est passé récemment lorsque Matthew a touché la pointe sud-ouest de Haïti et ensuite la pointe sud-est de Cuba détruisant la ville historique de Baracoa fondée en 1512, poursuivant ensuite sa route vers les Bahamas et les côtes de Floride pour se dissiper finalement dans l’Atlantique nord.
Outre les dégâts considérables laissés par son passage sur ces pays, de nombreux morts sont à déplorer en Haïti.
Les cyclones sont connus depuis toujours dans les pays composant la zone Caraïbe, y échapper est impossible, la seule chose que puissent faire les autorités est de faire en sorte de s’organiser pour ne déplorer qu’un nombre minimal de victimes.
Cuba est l’un de ceux-là, organisant la défense civile où chaque citoyen s’implique à son niveau, les voisins s’entraidant pour colmater les issues, mettre à l’abri ce qui est susceptible de se détériorer.
Cela, j’ai pu le constater personnellement lors du passage de Paloma en novembre 2008 sur la partie centrale de Cuba.
Selon les scientifiques, il n’y aura pas nécessairement plus de cyclones en raison du réchauffement climatique mais en revanche, des cyclones de plus fortes intensités seront à affronter dans les prochaines années.
Suite aux destructions dues à Matthew, il faut reconstruire les habitats, remettre en état les routes, les infrastructures de distribution d’électricité et de téléphonie, remettre en service le réseau d’adduction d’eau potable, etc.
Une simple fraction des capitaux affectés à la fabrication et l’utilisation des moyens déployés actuellement dans les bombardements au Moyen-Orient suffirait à résoudre les problèmes conséquents aux cyclones, outre, bien sûr d’agir sur les causes du réchauffement climatique, mais, le rapport des gains financiers n’est pas favorable à cela, ne rêvons pas.
Réponse de o1 , et en attendant le réponse de o3 Je comprends que vous soyez curieux de savoir comment…