Quelques interrogations sur le souverainisme économique, par Michel Leis

Billet invité.

Le souverainisme économique devient un peu partout en Europe une thématique de campagne pour des partis qui prétendent incarner la rupture avec le système. Il serait une pièce maîtresse de la restauration de l’État Nation, discours cher à la droite populiste en Europe. Ce débat déborde les traditionnels clivages droite / gauche, d’aucuns imaginent déjà des rapprochements entre l’extrême droite et une fraction de la gauche.

De quoi parle-t-on ? De la capacité d’un État à prendre des décisions sur le plan économique et monétaire en toute indépendance, sans être contraint par des instances supranationales, l’Union européenne étant l’exemple parfait et le bouc émissaire absolu. Avant d’interroger les propositions souverainistes, il faut au préalable se poser la question des  degrés d’autonomie qui existent en matière de politiques économiques et monétaires dans l’Union européenne.

Quelle autonomie pour les politiques économiques au sein de l’Europe ?

Les réponses sont bien plus complexes qu’ils n’y paraît, ce qui oblige à quelques simplifications. Dans la politique de l’Union européenne, il existe des marges de manœuvre importantes, mais elles ne sont pas utilisées. Il y a des lignes rouges qui paraissent difficiles à franchir, il y a enfin des zones de flou, en particulier dans le domaine des services publics.

En théorie, l’absence d’harmonisation fiscale et le peu de règles sociales communes au sein de l’UE offrent de très grandes latitudes pour des politiques alternatives… Dans la réalité, l’utilisation de ces marges de manœuvre va toujours dans le même sens. Au nom de la compétitivité, il y a une course vers le moins-disant fiscal, Bruxelles incite fortement à assouplir le droit du travail et les États multiplient les cadeaux au patronat sous couvert de politique de l’emploi. Bref, aucun État n’ose se démarquer de la politique dominante, au point de se demander si la véritable question ne serait pas celle des pouvoirs nationaux, véritables garants locaux du dogme de la religion féroce.

Le second aspect est celui des lignes rouges apparentes, issues des règles de l’euro, du principe de la libre concurrence et du pacte de stabilité. Là encore, la situation n’est pas aussi simple qu’il y paraît.

Il y a de vraies lignes rouges comme la politique monétaire pour les pays de la zone euro. La BCE est censée être indépendante du pouvoir politique, elle doit assurer la stabilité des prix, la politique de change, des systèmes de paiements opérationnels, définir les réserves de change que doivent détenir les États, auquel s’ajoute depuis 1994 le contrôle des banques « systémiques ». La construction de la monnaie commune n’a prévu aucun mécanisme de compensation pour les pays dont le déficit est issu du commerce au sein de la zone euro. Dans ce contexte, la seule stratégie gagnante est celle de l’Allemagne : il faut dégager des excédents hors de la zone euro, situation difficile à dupliquer. La compétitivité devient une question centrale et contribue à cette convergence des politiques évoquées plus haut. Il faut aussi rappeler qu’en France, l’indépendance de la Banque centrale était déjà la règle depuis 1993. Pour un gouvernement, le simple retour à la situation antérieure ne changerait rien.

Le dogme de la libre concurrence est aussi une vraie ligne rouge. Il se décline de fait en plusieurs éléments : la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles des entreprises et leur concentration, un droit des consommateurs censé les protéger et clarifier les obligations des entreprises. Enfin l’État ne doit pas fausser la concurrence. Une lecture critique est nécessaire. Ce que reflète la situation actuelle, c’est l’expression nue des rapports de force. La notion de concentration et de pratiques anticoncurrentielles est mise à mal par les États dominants quand il s’agit de défendre leurs champions nationaux. Le droit de la concurrence et de la consommation « doit » beaucoup aux lobbys des entreprises dominantes. Le refus d’accorder des aides aux entreprises déficitaires n’a pas joué lorsqu’il a fallu sauver le système bancaire, le « too big to fail » a joué à plein. Dans la réalité, les entreprises dominantes pèsent lourd dans les politiques européennes…

Mais c’est dans le domaine des aides que le dogme de la libre concurrence est le plus contraignant. On a tendance à l’oublier, les subventions représentent plus de 90 % des dépenses du budget européen. Dans la pratique, il y a des subventions accordées directement par l’Union européenne, destinées à des projets cohérents avec les politiques européennes. Il y des aides d’État qui ne sont pas interdites, mais qui doivent répondre à des règles strictes pour ne pas fausser la concurrence. Une entreprise dont l’État serait actionnaire ne peut en principe pas recevoir un apport en capital de l’État, sauf si l’investissement présente un caractère raisonnable. Il est possible d’aider les entreprises en difficulté, mais l’aide ne peut être versée « qu’une fois toutes les options offertes par le marché épuisées et à condition que cette aide soit indispensable pour atteindre un objectif d’intérêt commun bien défini » (journal officiel de l’UE). De plus, les entreprises n’y ont droit qu’une seule fois au cours d’une période de dix ans.

Les aides d’État sont autorisées dans les cas suivants : subventionner un opérateur privé dans la mise en œuvre d’un service public structurellement déficitaire, favoriser la consommation de certains produits alimentaires, aider au développement économique des régions ayant un niveau de vie anormalement bas qui peuvent prendre la forme d’aides en faveur de l’emploi, des PME, de la formation ou de l’environnement, subventionner un projet d’intérêt européen, remédier à une perturbation grave de l’économie, promouvoir la culture et la préservation du patrimoine, et enfin les aides à la recherche et au développement.

Le cadre imposé de la libre concurrence limite drastiquement ce qu’il est possible de réaliser en matière de politique économique. Il existe pourtant quelques marges de manœuvre, en utilisant les budgets d’équilibre régionaux. La formulation « remédier à une perturbation grave de l’économie » ouvre la voie à pas mal d’interprétation. Enfin, on connaît l’exemple de pays qui ont subventionné la recherche et développement dans le domaine militaire, puis ont passé un appel d’offres fermé pour des raisons de sécurité nationale, compte tenu des éléments issus des résultats de la recherche. Les dépenses de sécurité restent un moyen de mener des politiques keynésiennes.

L’Union européenne n’en est pourtant pas à une contradiction près. Le meilleur exemple est celui de la Politique Agricole Commune. Elle représente près de 35 % des subventions distribuées par l’Union européenne sans pour autant respecter le dogme de la libre concurrence. Initialement destiné à accroître la productivité, à garantir un niveau de vie équitable aux agriculteurs, à stabiliser les marchés et proposer des prix raisonnables aux consommateurs, le système a évolué en 2014 vers une aide à l’hectare qui revient à favoriser les plus gros exploitants au détriment des plus petits. L’ajout de critères écologiques (largement insuffisants) a servi d’alibi. Dans la pratique, les entreprises dominantes de la filière agroalimentaire accaparent une part croissante de la valeur ajoutée totale, alors que nombre d’exploitants ont du mal à survivre.

Il y a enfin des lignes rouges qui n’en sont pas si l’on veut bien se placer dans une perspective différente. Le pacte de stabilité et de croissance impose aux États de rester dans les limites d’un déficit à 3 % et d’une dette publique à 60 % du PIB. Ces dernières années ont illustré combien ces chiffres étaient éloignés de toute logique. Au-delà du débat sur les chiffres, un déficit n’est jamais que l’expression de dépenses supérieures aux recettes… ou l’insuffisance de recettes face aux dépenses. La première approche conduit aux cures d’austérité appliquées au nom de la compétitivité par des gouvernements gardiens du dogme. Une deuxième approche serait un meilleur partage des efforts entre les 1 % et le reste de la population, entre des entreprises qui ne sont pas toutes logées à la même enseigne : rien ne l’interdit étant donné l’absence d’harmonisation fiscale.

La grande zone de flou est celle des services publics. Jusque dans les années 1980, ils ne sont pas vraiment un sujet au sein de l’Union européenne. Au milieu des années 80, la Grande-Bretagne brise un tabou en privatisant ses services publics, au nom de la libre concurrence et pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État. L’Union européenne, convertie aux idées libérales s’engouffre dans la brèche et elle organise la libéralisation de services publics sous forme de directives sectorielles, notamment pour les télécommunications, l’électricité, le gaz, les services postaux, le transport ferroviaire. Aujourd’hui, les règles et la jurisprudence ont évolué. Tout d’abord, les services publics sont maintenant définis. Il y a les SIG qui sont tous les services « que les autorités publiques considèrent comme étant d’intérêt général et soumettent à des obligations de service public » (Livre blanc de la Commission européenne). Parmi les SIG, il y a les SIEG qui comprennent tous les services publics entraînant la vente de biens et de services. Ils sont en théorie soumis à la libre concurrence, mais peuvent être subventionnés quand ils sont déficitaires et réalisés par un opérateur privé. Ils peuvent déroger aux règles de la concurrence si cela est nécessaire. Le journal officiel de l’Union européenne en précise les conditions d’organisation : « certains SIEG peuvent être assurés par des entreprises publiques ou privées sans soutien financier spécifique des autorités des États membres. D’autres services ne peuvent être fournis que si l’autorité concernée offre une compensation financière au prestataire de services. En l’absence de règles spécifiques au niveau de l’Union, les États membres sont généralement libres de déterminer la façon dont il convient d’organiser et de financer leurs SIEG ». Il existe aujourd’hui des marges de manœuvre là où les directives sectorielles n’ont pas été mises en place. Là encore, c’est plus la volonté des gouvernements nationaux et leurs convictions libérales qui empêchent d’avancer.

Il a été évoqué à de multiples reprises et à juste titre le déficit de démocratie en Europe et son approche libérale, cela reste bien sûr d’actualité. Mais ce tour d’horizon des possibilités existantes dans le domaine économique illustre aussi la responsabilité des gouvernements nationaux qui préfèrent invoquer Bruxelles plutôt que leurs propres convictions libérales, qui n’ont jamais rien tenté pour construire des politiques alternatives en utilisant les marges de manœuvre existantes. Il reste quand même des points durs, en particulier, le domaine de la mise en place d’une politique industrielle nationale qui serait très difficile à négocier dans le cadre du dogme de la libre concurrence.

Quelques questions autour du souverainisme économique

Pour comprendre les enjeux du souverainisme économique, il est intéressant de partir d’un exemple. Le secteur de l’habillement illustre à merveille les différentes interprétations et stratégies possibles en ce domaine. Dans ce secteur, l’emploi n’a cessé de baisser. La diminution moindre de la production par habitant s’explique à la fois par des gains de productivité, mais aussi par la spécialisation de la France dans le domaine du haut de gamme (Figure 1). Mais c’est surtout la substitution des importations à la production nationale qui explique cette diminution de presque 600 % de l’emploi. Une autre lecture possible dans les graphiques ci-dessous, c’est l’évolution des rapports de force entre entreprises. Le maintien de la marge du secteur (graphique 2) et la hausse modérée des prix (graphique 4) traduisent probablement le transfert vers la distribution de la marge et son passage au statut d’entreprises dominantes. Cette combinaison a des conséquences sur la structure de consommation des ménages : les prix augmentent peu (graphique 4) et la part relative de l’habillement dans la consommation des ménages tend à diminuer (graphique 3). Derrière ces différentes lectures se trouvent différentes approches du souverainisme économique.

Quels sont les propositions et les objectifs des partisans du souverainisme économique ? Retrouver l’autonomie de décision fait presque l’unanimité. Trois axes se font jour : renégocier les traités européens ou sortir de l’Europe, prendre le contrôle de la politique monétaire, c’est-à-dire négocier la sortie de l’euro (ce qui revient dans l’état actuel des textes à quitter l’Europe, mais aussi revenir à la situation d’avant 93 pour la Banque de France. En apparence, ces mesures lèvent tous les obstacles liés aux lignes rouges européennes, mais elles ont des effets de bord important et posent des questions sur les conditions du succès.

Les objectifs du souverainisme économique sont plus divers suivant les points de vue. Il y a la protection et la reconstruction de l’industrie nationale, le développement des services publics, la possibilité de mettre fin aux cures d’austérité, mais aussi dans le cadre d’un libéralisme confiné au territoire national le rééquilibrage des rapports de force entre les entreprises dominantes et le reste du tissu économique.

Le village gaulois protégé par des droits de douane ou le cours de la monnaie peut paraître une option pertinente et séduire à la fois les patrons et des individus qui peuvent espérer la création d’emplois. Pour autant, elle ne suffit pas : pour revenir à l’exemple de l’habillement, ce secteur est devenu un désert industriel en quelques décennies. Reconstruire une industrie de l’habillement en France doit être largement subventionné et financé en plus de fermer les frontières. Le cas n’est pas unique, il existe nombre de secteurs où la part de l’industrie nationale est minime : électroménager, outil de communication, électronique grand public… C’est donc un budget important qu’il faut mettre en œuvre pour reconstruire l’industrie nationale (financement, commandes publiques). La sortie de l’Union européenne ne suffit pas non plus, la France est signataire d’accords comme le GATT qu’il faudrait à un moment pouvoir dénoncer même si l’article XII autorise des restrictions en cas de déficit grave de la balance des paiements.

Il existe un autre risque associé à ce type de politique. Nous l’avons vu pour l’habillement, l’ouverture des marchés a modéré de manière artificielle la hausse des prix et fait baisser la part relative de certaines dépenses dans le budget des ménages. La politique combinant la fermeture des frontières et une politique de dévaluation pour maintenir la compétitivité pourrait se traduire par une hausse importante des prix pour les individus dans certains secteurs. Les gagnants pourraient se limiter aux entreprises, le seul gain pour les individus serait à une baisse du taux de chômage. Il ne faut pas se tromper, l’emploi industriel ne représente plus que 12,9 % de l’emploi total contre 78 % pour les services. De plus, les investissements de l’industrie font la part belle au capital plutôt qu’au travail.

Le développement des  services publics présente deux cas de figure : ceux soumis aux directives sectorielles européennes qui restent contraignantes et les autres services qui offrent plus de latitude d’organisation. Pour les services soumis aux directives sectorielles, le mal est fait pour le gaz et les télécommunications, privatisés et ouverts à la concurrence, il est difficile de revenir en arrière. Pour d’autres secteurs (transport, électricité, courrier…), le statut de l’opérateur principal est quasi public : EPIC pour la SNCF, Société Anonyme au capital détenu à 85 % par l’État pour EDF, la Poste reste (pour l’instant) une entreprise publique, l’ouverture à la concurrence reste marginale. En jouant sur le cahier des charges du service public (une responsabilité nationale), il est possible de mener une politique plus dynamique dans ces secteurs. Pour les autres services publics, tout est question de moyens et de définition des missions. La contrainte européenne est relativement limitée dans l’état actuel des textes.

Un autre objectif affiché est celui de la fin des politiques d’austérité imposée par l’Europe. C’est effectivement la solution qui est toujours préconisée par l’Europe quand la situation budgétaire a dérapé au regard des critères du pacte de stabilité. Sortir de l’Europe permet de s’affranchir de ces contraintes, mais la combinaison des déficits de la balance commerciale et les déficits budgétaires vont augmenter le besoin de financement de la France sur les marchés internationaux, pas sûr que cela s’opère dans de bonnes conditions. Il faut fixer des priorités et se donner les moyens de ses ambitions. Il s’agit de construire un système de financement robuste où l’effort soit réellement partagé entre les 1 % et les 99 %, entre les entreprises dominantes qui ne payent quasiment pas d’impôts et les autres. C’est en réfléchissant aux priorités que l’on peut espérer maintenir un rapport de force favorable.

On peut se demander si l’objectif principal des tenants du souverainisme économique n’est pas le rééquilibrage des rapports de force entre entreprises dominées et entreprises dominantes dans le cadre d’un libéralisme restreint au territoire national, du moins pour les partis populistes de droite. La lecture du programme du FN est édifiante. L’objet de toutes les attentions ce sont les PME, celles qui sont soumises à la pression des entreprises dominantes, qui n’ont pas les moyens de jouer avec les règles européennes. En tant qu’instrument de lutte contre le chômage, cela peut obtenir quelques résultats, mais l’on sait aussi que le rêve des PME est celui de simplification à l’extrême des contraintes, qu’elles soient sociales ou vis-à-vis du consommateur. Le salarié a probablement beaucoup à perdre d’une telle politique.

Charybde et Scylla

Quand on fait la synthèse de ce qui précède, on constate que le maintien dans l’Europe comme sa sortie ne sont pas exempts de contraintes et d’effets de bord, c’est Charybde et Scylla. Il existe plus de marge de manœuvre qu’on ne l’imagine en Europe, mais il reste des points durs difficiles à négocier, sauf à changer en profondeur son organisation et en renforçant son mode de fonctionnement pour être réellement plus démocratique. La sortie de l’Europe à des effets de bords importants, les investissements sont sous-estimés, l’inflation dans certains secteurs risque d’exploser, mettant à mal le budget des ménages, le social risque d’être le grand perdant. Mais si ce thème de campagne est poussé par la droite populiste, c’est qu’il assure une cohérence d’ensemble avec d’autres thèmes comme celui de l’immigration.

Pour pouvoir faire bouger les lignes dans une négociation européenne, il faut au maximum explorer les marges de manœuvre, en particulier dans le domaine fiscal pour se donner les moyens de la politique que l’on souhaite mettre en œuvre. Au pire, en cas de blocage, ces efforts pourraient supporter un plan B qui reste ouvert et doit être préparé pour ne pas tourner à la catastrophe.

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135 réponses à “Quelques interrogations sur le souverainisme économique, par Michel Leis”

  1. Avatar de MerlinII
    MerlinII

    « …pour revenir à l’exemple de l’habillement, ce secteur est devenu un désert industriel en quelques décennies. Reconstruire une industrie de l’habillement en France doit être largement subventionné et financé en plus de fermer les frontières »

    C’est bien ça l’effet cliquet.
    On démantèle un secteur industriel et ensuite il est très difficile (très couteux) de revenir à la situation antérieure.

  2. Avatar de MerlinII
    MerlinII

    « …le seul gain pour les individus serait à une baisse du taux de chômage. »

    N’est-ce pas là une priorité absolue ?
    Le chômage n’entraine pas seulement de la pauvreté. On oublie je crois sa fille maudite; la délinquance, et tous les maux qu’elle engendre à son tour.

    1. Avatar de Ar c'hazh du
      Ar c’hazh du

      Non ! 😛

      La priorité absolue c’est de combattre la pauvreté. Rien n’impose pour se faire de faire passer « les pauvres » par la case « emploi ». Ce raccourci facile est systématiquement fait dans la presse. Personne n’oblige à penser comme « on » souhaite nous voir le faire i.e. chômeur = fainéant assisté.

      Si le robot travaille à la place du travailleur alors cf. Sismondi :
      https://en.wikipedia.org/wiki/Jean_Charles_L%C3%A9onard_de_Sismondi

      Coluche disait déjà en dérision : « de l’argent leur suffirait » 😉

    2. Avatar de daniel
      daniel

      A-b-s-o-l-u-m-e-n-t.
      Le chômage est l’ennemi de notre Société avant toute autre cause. Nos institutions devraient être organisées en fonction de cette objectif. Il va de soi qu’un taux de chômage abaissé à moins de 5% a d’autres avantages et bénéficie à tous, sauf peut-être aux banques et autre parasite spéculatif.
      La question est comment vendre cette idée aux classes moyennes, qui en seraient les premières à en bénéficier.

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Il va de soi qu’un taux de chômage abaissé à moins de 5% a d’autres avantages et bénéficie à tous, sauf peut-être aux banques et autre parasite spéculatif.

        C’est clair, t’as qu’à voir le teint frais et la bouche vermeil des banques italiennes à coté des mines agonisantes et lèvres bleuâtres des banques ricaines.

  3. Avatar de samuel
    samuel

    ouais, bah avoir une chemise qui donne une condition de vie décente aux travailleurs qui y ont contribué (système de santé, éducation public, retraite, congés payés) semble le dernier soucis de Michel, comme quoi voter à gauche suffit pour oublier la dignité de ceux qui contribuent à notre confort de vie, va falloir arrêter de croire que le monde c’est un France en grand, que s’attaquer à l’Etat (qui a bien des défauts) c’est au delà d’un narcissisme bourgeois (les retraités d’Enrod, en Irlande on va aux médecins à la vieille de sa mort, les cantines scolaires peuvent être de la survie au Brésil et les Syriens ne sont pas chauds pour migrer en Arabie Saoudite, au Quatar ou au Pakistan, rien que la presse à l’est est sous tutelle), enfin bon les travailleurs du textiles ne sont pas des robots pour une fois, c’est juste que ce fout de cautionner leurs conditions de vies dans nos emplettes.

    1. Avatar de Michel Leis
      Michel Leis

      Il ne s’agit en aucun cas de cautionner leurs conditions de vie, j’ai écrit suffisamment de billets à ce sujet. Ici, il s’agit de montrer que cette délocalisation massive a à la fois servie à changer les rapports de force au sein d’une filière, et qu’on le veille ou non, a libéré du budget pour d’autres dépenses. Quand au reste, pour donner une vision plus globale, je publie en septembre « 2017, programme sans candidat » (avec une préface de Paul) qui couvre un tour d’horizon beaucoup plus large

      1. Avatar de samuel
        samuel

        Bah mon lapin à l’inverse les souverainistes en ont marre aussi d’être assimiler aux fascistes, surtout qu’à moins d’un financement autre des caisses sociales (c’est-à-dire pas sur le travail) cela signifie à terme des caisses de plus en plus vide, alors je veux bien qu’on m’explique la mondialisation tout ça, mais si je demande aux retraités voulez baisser vos retraites, vos remboursements de médocs, bah ils seront pas d’accords, sauf que quand ils achètent une pomme en France ils financent à la production les caisses et que quand elle vient du Chili il finance que d’chi et c’est pareil pour tout.
        Après y à aussi un autre point de vue sociale, je crois que la désindustrialisation a aussi une corrélation avec la consommation d’héroïne, enfin dans le journal local y à souvent des prises ou des jeunes condamnés sous traitement de subutex, mais je trouve pas d’étude sur le sujet.

      2. Avatar de samuel
        samuel

        Parce que bon y en à marre aussi des sous entendus, c’est facile à inverser et puisque ce blog le permet:
        -si on est pour le libre échange en sachant que certains pays font travailler les enfants, c’est qu’on est pour le travail des enfants.
        -si on est pour le libre échange en sachant que certains pays ont moins de normes sociales et environnementales c’est qu’on est pour qu’elle diminue (et cela a été pensé ainsi, Lordon la rappeler dernièrement).
        alors bien sur c’est pas facile à assumer en public, mais peut-être que dans un environnement feutré, entouré de sachants ayant une certaine relativité sur le sort du monde, de dommage nécessaire à un destin plus grand c’est plus facile à dire ce ne sont que quelques dommages collatéraux nécessaires (Hegel et la philosophie historique), ben de la merde cela a toujours foiré et c’est bien pour cela que même si cela est plus difficile à nier chez les vainqueurs de l’histoire (Brexit, Trump), c’est présent partout et cela ne va pas s’améliorer.

      3. Avatar de vigneron
        vigneron

        si on est pour le libre échange en sachant que certains pays font travailler les enfants, c’est qu’on est pour le travail des enfants.
        Le travail des enfants dans l’agriculture a peu ou rien à voir avec le libre-échange. C’est pourtant là que 60% des 5/17 ans triment, en famille le plus souvent.
        http://www.ilo.org/ipec/areas/Agriculture/lang–fr/index.htm

      4. Avatar de samuel
        samuel

        La vigne le problème tu le sais bien c’est, dans ce cas, l’école obligatoire et tu as peut-être vu en tout jeune temps (en tout cas c’est le cas pour ma mère) l’instituteur appeler les gendarmes pour aller chercher un élève qui serait resté aider ses parents à la ferme, je parle d’exploitation au profit d’exportation vers l’occident (qui en général sert à rembourser une dette contracté par l’occident), pas de la fin de l’utopie progressiste de l’humanité sous couvert de mondialisation et de relativisme culturel.
        Tu sais pas comment ont été faites tes baskets ou qui démontera ton iphone en fin de vie, là t’es concerné, si on est pour maintenir des populations traditionnelles c’est le problème de ses populations.

      5. Avatar de vigneron
        vigneron

        C’est vrai qu’être exploité par ces parents dans les rizières c’est beaucoup mieux qu’être exploité par ces parents et des exportateurs en montant des baskets.

      6. Avatar de Samsam
        Samsam

        Les rizières tu es pas responsables, ca change tout, enfin parti sur ta lancé tu vas m expliquer que les populations rurales en exodes au début de la révolution industrielle anglaise n ont pas vu leurs espérances de vie diminuer, qu est ce qu on ferait pour le superpouvoir d achat.

  4. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    Je suis pour la valorisation de l’Etat Nation, alors que je ne suis pas dans le camp de la droite populiste. J’abhorre tout ce qui est populiste. C’est la pure raison qui me guide.

    Je me permets de vous donner un simple exemple:
    un chômeur en France, client du RSA, s’achète un appareil électronique fabriqué en Asie. Le RSA est une allocation assuré par l’état, donc par les contribuables. Ce client du RSA dépense donc un partie des impôts pour subventionner la fabrication en Asie, alors les grands groupes délocalisés ne payent pas ou très d’impôts en France. Il y a d’innombrables exemples de ce type.
    On a raconté aux gens, et cela immédiatement après la chute du mur, que les marchés libres et sans contraintes sont désormais la seule réligion économique possible. Cela s’est revélé comme un gigantesque échec.
    Le problème actuellement consiste en la difficulté de la classe politique à trouver des solutions; pire: elle n’en a pas, que ce soit en Europe de l’ouest ou aux Etats-Unis. Pour cette raison, on préfère de tourner en rond, de prôner le maintien de l’actuel système, de raconter aux gens qu’il fera meilleur demain (on raconte cela en France depuis plus de 40 ans). Et le bon peuple espère.
    Il faut, pour sortir du piége, repenser notre système économique et ses priorités. Mais il a un puissant frein à cela: la cupidité, la peur du changement, un système bien enraciné et parfaitement organisé, qui alimente grassement un grand nombre de gens, un système défendu par la classe politique.
    Je pense que la force pour surmenter les difficultés actuelles réside exclusivement dans les nations. C’est quoi l’Europe? Un marché de libre circulation. Une caisse qui collecte et distribue. Mais le salarié qui doit gagner sa croûte, nourrir sa famillie, ébaucher son avenir, payer es traites…se moque de fameuse « construction européenne ». Pour lui, c’est un idéal abstrait, un même peut-être un « Château d’Espagne ».
    Je ne peux que dire: vive les nations!

    1. Avatar de lito
      lito

      Sauf que les tâches industrielles sont de plus en plus automatisées, donc on aura du textile éventuellement Made in France by robots.

      1. Avatar de Germanicus
        Germanicus

        Les robots sont partout, en Asie aussi bien sûr.

      2. Avatar de samuel
        samuel

        C’est pour ça qu’on importe des tissus brodés à la main d’Inde, faut arrêter de rêver un robot ça coute cher, c’est de l’entretient c’est bien pour la haute valeur ajouté (quoique même pour l’automobile les robots sont aussi bien à l’Est qu’en France, mais sur une voiture à 10 000 euros un robot s’amortit assez facilement), pour des tee-shirt ou des produits de bases un robot c’est plus cher qu’exploiter les gens (le coût de production du lait à l’Est de l’Allemagne est autour de 300 euros en exploitant des Turcs, alors qu’au Danemark pays le plus robotisé c’est 380 euros, comme quoi il suffit pas de répéter n’importe quoi, en France le robot de traite c’est la pré-retraite laitière, d’abord tu installes le robot, au bout de quelques années tu as de plus en plus d’entretien sur le robot qui s’ajoute à l’amortissement, puis tu en as marre et tu arrête la production, le CER a fait une étude sur une centaine de ferme équivalente avec ou sans robot, résultat 15000 euros de revenus en moins avec robot pour 500 000 litres de lait…)

      3. Avatar de lito
        lito

        « faut arrêter de rêver un robot ça coute cher, »

        C’est probablement pour ca qu’il y a trois fois plus de robots en Allemagne qu’en France et que l’industrie allemande se porte tellement plus mal que celle française… Qu’ils sont bêtes ces industriels allemands.

      4. Avatar de lito
        lito

         » pour des tee-shirt ou des produits de bases un robot c’est plus cher qu’exploiter les gens »

        Non, Adidas fabrique des chaussures avec des robots en Allemagne maintenant.

    2. Avatar de Michel Leis
      Michel Leis

      Je pense effectivement qu’il faut retrouver des marges de manœuvre pour une politique plus autonome, mais l’objectif de ce billet était de montrer que les solutions de maintien ou de sortie de l’Europe comportent des limites et des risques, il faut poser clairement les termes du débat.

      1. Avatar de Germanicus
        Germanicus

        Je suis d’accord, mais c’est une besogne difficile; même les politiques ne posent pas clairment les termes.
        Croyez-vous que le FN, en cas de victoire en 2017 (peu probable à mon avis, mais à nos jours tout semble possible) sortira de l’UE? Le Pen se dérobera de ses propos par la voie du référendum, idem en ce qui concerne l’euro. Je pense que ce sera la réalité, la pression des cicronstances économiques et donc sociales (voir les obsurdités déséspérées entreprises par la BCE, pour ne citer qu’un seul exemple) qui pousseront vers un porte de sortie. Je pense que le régime actuel de l’euro disparaîtra par une refonte, l’UE restera un block exclusivement économique et recomposé.

    3. Avatar de samuel
      samuel

      🙂 l’express ou science post (En Chine, un restaurateur a décidé de licencier ses robots-serveurs) il faut choisir, je dis pas que ne vend pas de robot, je dis que quand il y a une faible valeur ajouté à la clef ils ne font pas long feu.
      http://forum.terre-net.fr/topic-259165
      tu sais les voitures volantes on les attend toujours, parce que l’énergie nécessaire pour ce déplacer est trop élevé pour de petit trajet.
      Avant on croyait que l’avenir c’était plus de potentialité pour l’homme, aujourd’hui on espère être dominer, c’est la différence entre un robot et une machine, l’intentionnalité, avant sur renault 25 tu avais un dispositif vocal pour fermer ta ceinture, cela rester une voiture, aujourd’hui si tu as la même chose avec un grille-pain tu appelleras cela un robot, parce que tu veux être dominer par ton grille pain à défaut d’avenir tu cherches un maitre, un guide, comme les ricains avec Trump.

      1. Avatar de samuel
        samuel

        Pour l’Allemagne, bah c’est simple quand tu fais la 208 en Pologne il est où le robot?, les robots aussi cela ce délocalise, l’Allemagne a une ambition industriel, la France a des glands en forme de patron (Alstom….)

      2. Avatar de Gudule
        Gudule

        « parce que tu veux être dominer par ton grille pain »

        Oups, quelle épreuve, quelle aventure……cha va chauffer..ggrrr

        https://www.youtube.com/watch?v=m0Xb9BhfVjY

      3. Avatar de samuel
        samuel

        L’idée c’est pas de taper sur l’automatisation, mais sur le fait que toute nouveauté n’est pas un progrès ou qu’il faut questionner ce que c’est un progrès pour l’instant on prend des atomes de métaux, bien concentrés dans des mines qu’on mélange dans des appareils qui finissent dans des trous, on est loin de l’économie circulaire (en général on vend cela avec le papier, mais vu que c’est issu d’arbre, c’est forcement biodégradable, c’est ridicule sauf pour les économistes).
        On peut être impressionné par la nouveauté, mais c’est pas forcement un compliment, dernièrement j’ai démonté une xbox360 et effectivement j’ai été impressionné c’est la première fois que je voyait un radiateur qui pouvait faire console de jeu (une fois la carte passé au four pour limiter les microcoupures d’origine), même le lecteur cd est censé aider à refroidir le processeur.
        Là où Apple avec le catalogue Intel fait le macbook air, microsoft fait un radiateur (console de jeu, enfin si il fait chaud il vaut mieux la mettre dans un frigo avec le transfo, ce qui limite l’intérêt du radiateur), le seul produit de la console c’est la manette (pour une boite d’avocat agrémenté de quelques programmeurs c’est plutôt drôle) et encore connaissant krosoft cela doit venir d’une strat-up qu’ils ont rachetés, mais tout le bousin est une somme de conséquences induites (pas produite).
        Après il y a peu de fabricant de produit en informatique (Nintendo, Apple, Asus à une époque Archos, en prototype Always Innovating a du nez, mais pas de potentialité) en général on vend des caractéristique technique, du rêve et des conséquences induites (donc des problèmes).
        Les robots (au sens machine aux automatismes bien pensés, voir dépassant nos compétences propres, après tout un programmeur de lave vaisselle mécanique est aussi un automatisme) peuvent être des produits, mais pour l’instant c’est beaucoup induit et c’est toujours pareil c’est de l’économie si on veux tout automatiser cela à un coût (énergétique donc des problèmes en plus) et un recyclage à penser.
        Après faut voir avec les finalités humaines (pourquoi pas revenir a des consoles sans temps de chargement avec des mémory cards…)

  5. Avatar de Renaud Bouchard
    Renaud Bouchard

    Excellente propédeutique à un programme économique.
    Tout y est.

    1. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      Pas forcément tout , mais l’approche , comme souvent avec Michel Leïs est claire et constructive .

      J’ai plus particulièrement noté la conclusion finale , qui souligne qu’on aura vraiment les indices d’une politique sérieuse de longue haleine quand on mettra la fiscalité en cohérence avec les enjeux que la puissance publique doit prendre à son compte.

      Et pour que ça soit possible et efficace , je ne vois pas comment la fiscalité pourrait ne pas trouver sa cohérence au moins européenne .

      Un prérequis de taille : que le système financier mondial soit mis au pas et empêché de récupérer à son seul profit la richesse suscitée par l’investissement .

      1. Avatar de daniel
        daniel

        « Et pour que ça soit possible et efficace , je ne vois pas comment la fiscalité pourrait ne pas trouver sa cohérence au moins européenne . »
        Un vœu pieux, Juan. L’espoir fait vivre mais faut pas exagérer pass’que le propre de Bruxelles est d’être insensible à la raison. Et vous le savez, surtout en ces matières si sensibles de l’impôt.
        François Leclerc se voue à nous monter que dans beaucoup de domaine Bruxelles s’enferme dans des décisions que l’expérience, sur longue durée, montre qu’elles sont contre productives ou néfastes.
        C’est le cas de la déflation: « ça ne marche pas, donc c’est que nous faisons trop peu d’effort » . Il faut maintenir le cap envers et contre tout etc… Alors que l’entre 2 guerres, avec Laval en France, a prouvé la totale inefficacité de la déflation. Quand c’est idéologique, la logique est en déroute. C’est la raison principale pour laquelle l’Europe(Bruxelles) n’est pas réformable. Il faudra repartir de plus loin.

      2. Avatar de daniel
        daniel

        [ coupé trop tôt ] . Si par miracle Bruxelles, touchée par la grâce, décidait d’abandonner ce qui ne marche pas Il est à craindre un mouvement de balancier contraire et lui aussi excessif.

      3. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        Il ne s’agit pas de savoir si « Bruxelles » sera touchée par la grâce ( il vaut mieux que la politique ne soit pas touchée par la grâce), mais de savoir quand le constat sera suffisamment évident pour une majorité d’européens , pour que leurs politiques se sentent assez légitimes pour y aller .

  6. Avatar de Nyssen
    Nyssen

    Le dogme de la libre concurrence amène à des incongruités: EdF, entreprise d’état qui sous la pression de ce dogme, et son thuriféraire la Commission Européenne, a été scindée en deux entités pour permettre la concurrence, mais la dite concurrence, artificielle puisqu’elle n’a rien investi au titre de la construction de réseaux ou de production, se limite à revendre l’énergie électrique achetée en gros à EdF qui la produit.
    Une réelle concurrence aurait plutôt été de réaliser des investissements visant à la constructions de centrales de production connectées au réseau et livrant une énergie électrique produite à son véritable prix de revient.
    Il faut se souvenir qu’avant guerre la production et la distribution de l’électricité était l’affaire de plusieurs centaines d’entreprises privées pratiquant de grandes disparités dans les prix.
    Le cas de la SNCF est assez semblable, regroupant en 1937 la plupart des sociétés privées mal en point sous la forme d’une société mixte (49% aux anciens actionnaires et 50% à l’état qui restait propriétaire du réseau), là encore, il a fallu scinder récemment pour ouvrir à la concurrence d’opérateurs étrangers qui n’ont pas investis dans la construction initiale du réseau.
    Où est la notion de « bien commun » avec ce dogme ?

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Pour mémoire, il y a vingt ans un usager de transport public payait en moyenne la moitié du coût du transport, le reste était couvert par le contribuable plus le Versement Transport payé par les entreprises.
      Aujourd’hui l’usager ne paie plus qu’un petit tiers.

      1. Avatar de Michel Leis
        Michel Leis

        Je ne vois pas comment on peut dire ça alors que la vente des billets grandes lignes et TGV utilisent le « yeld management » cher aux compagnies aériennes et dans un TGV aujourd’hui, il y a des dizaines de tarifs différents qui sont appliqués en fonction du taux de remplissage. Il n’y a que pour les trains d’équilibre du territoire qui sont effectivement fortement subventionnés que ce type d’approche est valable.

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        Prix moyen tous TP confondus. Y’a pas que des TGV et des grandes lignes dans ce pays. Oui les clients grande lignes SNCF en prix libres et yield management paient un peu pour les autres. Pas dur puisque la SNCF est seule sur ce marché.
        Mais c’est fini pour cette ressource. La SNCF l’a acté en affectant cette année une perte de valeur de plus 2 milliards à l’UGT TGV France et Europe (à l’exclusion d’Eurostar) et de 10 milliards à l’UGT Infrastructures.
        http://medias.sncf.com/sncfcom/pdf/finance/rapport_financier/SNCF_RF2015_Groupe_complet.pdf
        http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/20141030trib85780b101/transports-publics-pourquoi-le-prix-du-billet-risque-d-augmenter.html

    2. Avatar de daniel
      daniel

      Pour EDF et SNCF, leur passage au privé a permis 2 choses: des salaire et avantages en nature enfin mis à niveau avec le privé. Plantureux et cumuls autorisés…
      Le droit de gaspiller l’argent public dans des aventures à l’étranger. Hinley point C ne serait que la dernière en date des aventures d’EDF et consort, hors du pré carré hexagonal.

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Pour EDF et SNCF, leur passage au privé a permis 2 choses: des salaire et avantages en nature enfin mis à niveau avec le privé. Plantureux et cumuls autorisés…

        450 000 max pour Lévy et Pepy. Du plantureux anorexique quoi.
        Sinon t’as la version privatisée EDF/CCAS 2014 de Mao/Kissinger 1973 :
        http://journal.ccas.fr/une-rencontre-historique/

    3. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      Il y avait eu en 2001un rapport assez bien foutu et exhaustif , du Conseil National des Transports, qui doit toujours être grosso modo pertinent .Je ne sais plus le retrouver .

      Le ratio de participation usagers/contribuables varie suivant le mode de transports , le niveau de décentralisation,l’AOT, investissement vs fonctionnement, mais à la louche et tout confondu le taux de participation « usagers » est de mémoire inférieur à 30 %. Il me semble d’ailleurs que ce taux , bien qu’élevé , reste bizarrement de l’ordre de 92% seulement pour le réseau autoroutier concédé ….

  7. Avatar de Yves Vermont
    Yves Vermont

    Ce billet de synthèse est très intéressant. Il met bien en évidence qu’en ne changeant pas d’angle de d’analyse, on ne s’en sort pas.

    L’équilibre de la balance commerciale dans la durée ou de la balance des transactions courantes pendant quelques années est incontournable. Par contre, ce fragile équilibre peut être remis en question, à tout moment, par les mouvements de capitaux. Par exemple par les sorties des épargnants riches qui investissement leur épargne excédentaire à l’étranger, obligeant l’Etat ou les banques à emprunter à l’étranger.

    Si j’étais « chanteur », je ferais sorte que les richesses épargnant épargnent moins, ce qui permettra à l’Etat d’emprunter moins. Vous voyez ce que je chante. Un bon petit coup d’ISF non déplafonné, avec un prêt passager aux paysans de l’Ile de Ré.
    Si j’étais « chanteur », je chanterais que la compétitivité d’une entreprise est la conséquence de ses couts du travail et du capital. Dans la même logique, je m’attacherais à réduire le coup du capital et les salaires les plus élevés. En finance, j’ai appris qu’une entreprise qui ne distribue pas de dividendes voit son cours augmenter des dividendes non distribués. C’est un peu faux, mais on s’en faut puisque les arguments des « autres » sont tout aussi faux.

    Si nos salariés les plus payés partent à l’étranger, tous nos talents chômeurs trouveront du travail. Ce sont ceux qui piaffent parce que leurs chefs bien payés sont devenus incompétents, peureux (et plus). Ils les remplaceront et ne feront pas pire.

    Il doit être ainsi possible d’augmenter les bas salaires sans nuire à la compétitivité de nos entreprises. On ne transfère que 50% des gains de compétitivité faits sur le capital aux salaires les plus bas. Les importations de biens de consommation des ménages augmenteront. On peut espérer qu’avec la compétitivité retrouvée, les exportations augmenteront.

    Les entreprises de luxe verront leur marché intérieur se rétrécir. On peut leur faire confiance, elles iront voir du côté de l’export.

    Ces quelques principes énoncés, on reprend espoir. J’ai certainement omis des points importants.

    Finalement, ce qui est écrit, n’est que le détricotage de la politique passée. Il suffit de remonter le temps des mauvaises décisions. Là, le chemin devient lumineux.

  8. Avatar de Yves Vermont
    Yves Vermont

    « les riches épargnent moins »
    « C’est un peu faux mais on s’en fout »

  9. Avatar de vigneron
    vigneron

    le système a évolué en 2014 vers une aide à l’hectare qui revient à favoriser les plus gros exploitants au détriment des plus petits

    C’était évidemment bien pire aux heures héroïques de la Pac quand l’aide était au kilo ou à la tête, puisque non seulement les plus gros mais surtout les plus productifs étaient favorisés. En outre la France a choisi à partir de 2015 un paiement redistributif qui favorise les 52 premiers hectares.

    1. Avatar de Marie-Paule Nougaret
      Marie-Paule Nougaret

      cher monsieur vous oubliez les « montants compensatoires » (semble t il inventés par Balladur) qui contrebalançaient le soutien aux prix des récoltes, en fonction de la valeur des monnaies.
      Deux pays à monnaie faible, comme la France et l’Italie, voyaient ainsi leurs exportations agricoles en Europe diminuées, au profit par exemple des Pays bas, où l’agro industrie exploitait ses célèbres serres de concentration à tomates, toutes virosées (j’ai visité). On se demande bien pourquoi tombait malade une si jolie monoculture sous gaz naturel .
      La blague habituelle c’était celle du camion de tomates industrielles qui descend de Hollande avec les dernières récoltes d’hiver et heurte, sur une route française, le camion qui monte d’Espagne avec les première tomates industrielles du printemps. Des tomates partout sur la chaussée (depuis les Espagnols ont monté de serres et produisent toute l’année).
      Petit oubli dans les calculs : les pays à monnaie faible devaient payer très cher le pétrole, base des engrais azotés et de l’énergie du tracteur. En plus de quoi, l’Europe taxait leurs prix agricoles trop bas.
      Ainsi la France et l’Italie, ces riches terres agricoles (relisez les lettres de Machiavel) furent mises à genoux par l’agro industrie de la mal bouffe tandis que les hippies Hollandais qui n’aimaient pas le nouveau paysage, ni le jambon cuit et le fromage industriels, s’installaient pour cultiver dans la France en pleine déprise agricole, mais ce n’est pas tout.
      Le système actuel de prime est déjà explicite dans le texte du 8 ème round du GATT en 1991, puis dans le traité de Maastritch et la PAC de 92, enfin dans les accords bilatéraux de l’OMC (1994) créée du fait de la résistance du tiers monde à signer la partie agricole (nouvelle) du GATT.
      Ensuite il ne s’est agi que de copier/coller dans les divers traités (technique du cut up). De mémoire : « interdiction de subventions agricoles, sauf les subvention au maintien du niveau de vie ». Donc à l’hectare, donc au capitaux.
      Depuis 2007 que l’UE s’est arrogé le droit de définir l’agriculture biologique (invention législative française de 1980 due aux militants du bio), vous pouvez acheter des terres en Pologne ou Roumanie par exemple, au sol encore assez propre et vivant pour la même raison que l’industrie soviétique était sale (faire autrement coutait trop cher).
      Vous pouvez ne pas les cultiver (ou si peu) avec quelques esclaves comme au sud de l’Espagne par exemple (toujours pas de smig agricole européen) et toucher les primes à l’hectare de l’agriculture biologique supérieures à la prime normale : votre comptabilité impeccable montre que vous n’achetez toujours pas de pesticide ni d’engrais de synthèse.
      Vous n’avez pas de récolte ? Peu importe, l’Europe se débrouillera pour manger.
      Notez qu’elle a vu ça sous l’empire romain : on disait aux agriculteurs qui travaillaient près de Rome, « votre prix est trop cher, le blé de nos colonies en Algérie et en Sicile, cultivé par les esclaves, coûte beaucoup moins. Mettez vous au niveau du prix mondial » Autrment dit : du plus esclavagiste, du plus déforesteur (il faut voir l’Algérie et même la Sicile que seule la fertilité des cendres de volcan maintient en état de cultiver), du plus pollueur. Les grandes pestes du 2ème et 3ème siècle, tomberaient – comme toujours- sur des populations déjà bien affamées.
      Heureusement que les hippies se sont acharnés à produire et ressuscitent la culture tractée par des chevaux…

      1. Avatar de Marie-Paule Nougaret
        Marie-Paule Nougaret

        Michel j’espère que vous lirez ce commentaire, et ne reviens que pour cocher la case qui devrait m’en prévenir

      2. Avatar de Michel Leis
        Michel Leis

        Ce qui est intéressant dans la PAC, c’est qu’elle constitue une exception aux principes de la libre concurrence (qui dans l’agriculture a encore moins de sens que dans l’industrie compte tenu des différences dans les conditions d’exploitation) sous couvert de garanties de revenus
        Mais la manière dont les aides (dernière en date 2015) se mettent en place conduit aux dérives que vous évoquez, elle favorise le capital, par la taille des exploitations ou par la multiplication des projets d’élevages à « 1000 têtes ».

      3. Avatar de samuel
        samuel

        Ce qu’il y a de triste, c’est que les puissants et leurs influents n’ont besoin que d’une chose: du temps.
        Il y a 3 dates:
        -1962 le marché fermé régulé Européen avec restitution à l’exportation et taxe à l’importation
        -1992 (qui a beaucoup trop tardé suite aux excédents des années 80) qui est un compromis entre l’intervention made in usa (subvention à la production, au transport, aide alimentaire pour solder les excédents, même si cela fragilise la production des pays pauvres) et un marché avec moins de restitutions et de taxes
        -l’agenda 2000 (en 2002) marché ouvert, paiement découplé de la production (c’est pour cela que même si le blé est à 200 euros/t les céréaliers conservent leurs aides) et arrêt de la régulation et individualisation des aides en fonction des pays (l’Allemagne a choisit une aide régionalisé, la France a fait un micmac).
        Et dans la décennie suivante, contrainte budgétaire oblige, diminution des aides pour inclure les pays de l’Est (avec un grand différentiel de normes à la production).
        Tout le reste n’est que conséquence, sauf qu’entre temps tout le monde a oublié, la politique laitière reste celle de Fischer-Böel (qui peut être fier elle a vendu ses éleveurs comme de nouveaux esclaves des banques) et pour le reste y a pas de politique on essaye de faire comme les states en moins bien (puisque les aides vont là bas sur des options de marchés avec une garantie fédérale sur les options, le marché est élevé le fédéral ne fait rien, le marché s’écroule la fédération paye le chèque en monnaie de singe en dollars, ce qui revient à des aides directes déloyales, mais tout le monde s’en fout à l’OMC).
        J’en ai marre, ce foutage de gueule ambiant habillé de costard, merde même Vigneron va voter Macron l’année prochaine….

    2. Avatar de samuel
      samuel

      « un paiement redistributif qui favorise les 52 premiers hectares » sauf que l’AGPB n’ y a pas temps perdu que cela, en fait c’est surtout les éleveurs de l’ouest qui y ont perdus (puisque l’aide laitière et l’aide à l’engraissement des bovins mâles s’ajouter aux aides céréalières ils ont plus d’aides que les céréaliers, même avec la valorisation il y a d’abord diminution global de enveloppe pour alimenter les MAE qui ne sont plus alimenté par les fonds FEDER, puisque la PAC a le même budget avec les pays de l’Est en plus) au profit des éleveurs du sud (plus extensif, sauf en cas de gros troupeau allaitant puisque les primes par vache ont été plafonnés), y à toujours un budget prévu pour 2020?
      De toute manière la PAC était la seule politique Européenne (y à pas besoin d’une gouvernance commune pour que des étudiants français soient aux États-Unis) et vu l’ambition du bidule ce sera la dernière, le marché à gagné et Landers sont déjà prêt à prendre le relais (et puis même si il y a des pertes actuels il est logique que les banques allemandes soignent leurs excédents en faisant des roll-over de trésorerie ce sera moins vrai ailleurs)

      1. Avatar de samuel
        samuel

        De toute manière pour que la PAC dure il faudrait une position commune avec la Pologne, l’Italie, histoire d’avoir un noyau assez varié pour que d’autres pays suivent (l’Espagne, la Hongrie, la Grèce, l’Écosse ont d’autres soucis, les Pays-Bas sont trop commerçants, l’agriculture Danoise n’est plus que le chien de ses banques), mais vu que le ministre préfère faire le porte-parole du gouvernement (comme ci il avait le temps, c’est surréaliste, l’agriculture un demi-ministère… faut avoir le ventre bien plein et rien voir de l’avenir pour inventer ce genre de connerie) on peut sonner le glas.

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        les Pays-Bas sont trop commerçants

        Dit la France, qui l’est pas assez.

    3. Avatar de vigneron
      vigneron

      Sauf que les MCM, dès les dévaluations/réévaluation post 68, étaient tout autant l’expression de la souveraineté nationale sur la politique monétaire que de la renationalisation de la politique des prix agricoles. C’est bien le gvt français (et pire encore le britannique) qui avait choisi de faire payer aux agris sa politique monétaire puis anti-inflationniste en ne relevant pas les prix de soutien (et de leur accorder sous la pression l’aumône de subventions  » exceptionnelles « ), personne d’autre.
      Non les exportations ni les productions agricoles n’ont pas diminué en volume comme en part pour la France du fait des MCM. Elle a continué à couvrir la grande majorité des besoins européens en blé, en orge, en maïs, en sucre, etc.
      Quant aux Pays-Bas, z’ont pas attendu 70 pour se spécialiser dans les productions et exportations de légumes, de porc, de poulet, d’œufs ou de fromage.
      http://ec.europa.eu/agriculture/cap-history/crisis-years-1970s/com78-20_en.pdf
      Vous en connaissez des zigs capables de se payer des terres noires roumaines à 4 ou 5 000 roros (voire 7 000 dans le sud), sans compter les bakchichs, pour les laisser en friches juste pour les primes ? Faut me les présenter.

    4. Avatar de Patrick
      Patrick

      C’est surtout que ce bout de phrase est totalement faux:
       » le système a évolué en 2014 vers une aide à l’hectare qui revient à favoriser les plus gros exploitants au détriment des plus petits  »
      L’évolution vers une prime à l’hectare s’est faite en 1992, elle a été critiqué par tous les bords:
      – agriculteurs (généralement FDSEA) qui réclament des prix rémunérateurs et pas des subventions (mais les prix d’avant 1992 étaient subventionnés). Au passage, ce système a entrainé l’apparition de surproduction dès la fin des années 60 et des déséquilibres sur les marchés mondiaux.

      – la tendance de gauche agricole (Conf) car cela favorise l’agrandissement et les plus grosses exploitation (et surtout les céréaliers)

      – les libéraux pur jus qui ne comprennent pas que l’on subventionne l’agriculture. Petit détail, il n’y aucun grand pays dans le monde qui ne subventionne pas (ou protège) son agriculture, même ceux qui annoncent ne pas le faire. Mais pour ces libéraux, l’agriculture est une industrie comme les autres que l’on peut confier à n’importe qui. Ils pensent sûrement que l’on peut s’arrêter de manger

      – les anti-européens qui ne comprennent pas que l’agriculture représente une si grande part du budget de l’UE : ils oublient au passage de dire que c’est simplement parce que c’est la seule politique commune déléguée à l’UE. Ces personnes ont gagné en 2014 avec la fin du C dans la PAC. En effet, chaque état a gagné encore plus d’autonomie dans la manière d’appliquer la PAC : dans le cas de la France, les choix vont clairement à l’encontre de la phrase initiale avec une forte redistribution des aides des zones céréalières vers les zones élevage. Cependant, comme cette redistribution s’accompagne en même temps d’une contraction de l’ensemble des aides, les éleveurs voient souvent leurs aides aussi baisser. Comme les aides baissent, cela favorise les exploitations les plus industrielles donc les plus grosses (d’où des fermes des 1000 vaches en France chose qui n’existait qu’au delà du Rhin).

      Bilan : pour l’instant, la seule politique qui était commune est gentiment détricotée ce qui fait plaisir au libéraux et donne des arguments aux anti-européens. Mais non, ce n’est pas en 2014 qu’a été introduit une aide à l’hectare favorable aux grosses exploitations.

    5. Avatar de Michel Leis
      Michel Leis

      « en 2015, la valeur moyenne des dPb France entière (indicative) sera de 132€/ha (à noter qu’en faisant le total des trois parties qui remplaceront le dPu, le dPb + le paiement vert + le paiement redistributif, la valeur moyenne France entière sera de 243€/ha sur les 52 premiers hectares de l’exploitation). » Il n’y a pas de plafonnement. Une étude (un peu ancienne) de l’INSEE montrait que dans le système à l’hectare, 20% des exploitations touchaient 43% des aides… Quand aux aides à la production animale, elle subsiste, même s’il y a des restrictions.

    6. Avatar de vigneron
      vigneron

      puisque les aides vont là bas sur des options de marchés avec une garantie fédérale sur les options, le marché est élevé le fédéral ne fait rien, le marché s’écroule la fédération paye le chèque en monnaie de singe en dollars

      Muy gloubiblouguesque. C’est pas plus simple de dire assurances récolte et prix payées à 62% par le gvt ?
      Sinon, pour l’Histoire : http://www.clubdemeter.com/pdf/ledemeter/2001/point_de_vue_les_etats_unis_les_avatars_de_la_regulation_agricole.pdf
      J’te verrais bien à la CR toi…

      1. Avatar de samuel
        samuel

        c’est pas seulement 62% c’est une garantie si le marché s’écroule (c’est pas dur c’est arrivé il y a 8 ans sur le marché à terme du lait US à ton avis qui a payé l’écart entre le terme supposé et la réalité).
        La CR, la fédé, la conf… je suis surtout pour la politique, vu que la dernière fois que l’UE en a fait c’était un général souverainiste et que depuis elle n’en fait plus… Bien sur on peut faire comme le PS parler d’Europe social après Maastricht, mais les mots n’engagent que ceux qui les écoute on est tranquille pendant plus de 20 ans, il suffit de le ressortir après le Brexit et miracle il ne se passera rien pendant au moins 2 décennies.

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        Ben si c’est 62% de la prime d’assurance et c’est tout. Le reste du Farm Bill (80% soit 80 milliards par an) c’est via les food stamps.

        La CR, la fédé, la conf… je suis surtout pour la politique

        Eh oui, c’est bien pourtant la FNSEA et surtout le CNJA de Debatisse et Guillaume qui ont fait ta politique agricole et européenne dès 57, jusqu’à appeler très officiellement à voter contre de Gaulle en 65 pendant l’épisode de la chaise vide, bien aider ainsi à le foutre en ballottage et obtenir ensuite en six mois ce qu’ils s’acharnaient par l’action syndicale à tirer de l’Elysée depuis trois ans.
        Mais le vote paysan pesait encore un peu…

      3. Avatar de vigneron
        vigneron

        Rassure toi, aujourd’hui c’est les réseaux sociaux qui font les lois. Et là c’est tout bon pour toi, c’est pas la Conf ou la Fnsea qui mènent la danse, c’est L214.

      4. Avatar de samuel
        samuel

        Je retrouve pas d’articles qui rappellent que le gouvernement fédéral a bel et bien combler l’écart entre le terme et le cour, par contre des ahuris qui défendent le marché à terme en Français on en trouve.
        Sinon tu arrives à penser sans mettre des gens dans des cases, tu vas peut-être me dire que tu avais lu « la forteresse agricole » avant que j’en parle?
        Tu es sur un blog ou le taulier parle: » de la survie de l’espèce » et tu t’attend à une happy end, faut arrêter les movies et revenir aux tragiques grecs l’ami, les cases c’est pour penser c’est pas suffisant pour agir sur les affects.
        et alors L214 s’ils font respectés la loi… tant qu’ils ont pris en compte les salariés avant de les mettre en pature à populace, c’est pas mon problème, ils savent bien qu’ils ne pourront pas dire qu’ils aiment plus mes bovins sous prétexte qu’ils vont mourir, tout simplement parce qu’ils ont peurs de s’investir dans un troupeau, les médias c’est sympa mais ça va pas plus loin.

      5. Avatar de vigneron
        vigneron

        Je retrouve pas d’articles qui rappellent que le gouvernement fédéral a bel et bien combler l’écart entre le terme et le cour

        Que ce soit sur le marché des futures et options de Chicago ou d’ailleurs que les prix soient assurés, ce me semble aller de soi. Et c’est bien là que les farmers ne paient qu’un peu plus d’un tiers des primes des contrats via le système d’assurance prix subventionné. C’est tout.

  10. Avatar de Luc Baudoux
    Luc Baudoux

    … la substitution des importations à la production nationale qui explique cette diminution de presque 600 % de l’emploi.
    Wouawww ! C’est bien pire que je ne n’imaginais ! 🙂

  11. Avatar de brasseur
    brasseur

    L’avenir du souverainisme économique? C’est une plaisanterie lorsque l’on sait que le projet du « livre blanc » prévoyant ni plus ni moins la disparition des frontières en 92 a été écrit par une équipe « Philips »? Cette information était disponible à l’époque dans la documentation mise à la disposition du public à la commission à Bruxelles, ne le serait-elle plus actuellement?

  12. Avatar de vigneron
    vigneron

    la Poste reste (pour l’instant) une entreprise publique, l’ouverture à la concurrence reste marginale

    Et c’est mieux qu’elle soit publique ?

    depuis quinze ans, La Poste investit 250 millions d’euros chaque année en acquisitions et développements industriels et informatiques. Elle a ainsi pris, fin octobre, une participation minoritaire dans Stuart, une start-up française de courses urbaines urgentes qui s’appuie sur des livreurs autoentrepreneurs, comme les VTC d’Uber. « Une façon de transformer l’ »ubérisation » rampante de nos métiers en opportunité », précise Paul-Marie Chavanne, le président de GeoPost, filiale mondiale des colis de La Poste. Pour ne pas se laisser distancer par Amazon, La Poste essaie aussi les drones. Jean-Claude Sonet, le directeur marketing de GeoPost, raconte : « Nous ne pensons pas que cela sera massif, mais nous testons pour apprendre. Cela peut s’avérer efficace pour des zones inaccessibles ou des livraisons très urgentes. » L’entreprise travaille donc depuis un an avec Atechsys, PME experte en conception de drones et seule habilitée au vol par la direction générale de l’aviation civile (DGAC).

    Ah oui, c’est mieux. Opportunité d’ubérisation + habilitation exclusive de la DGAC = miam miam.

  13. Avatar de vigneron
    vigneron

    les entreprises dominantes qui ne payent quasiment pas d’impôts et les autres

    Quelles entreprises ?

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Voui, et quand Vestager a voulu mettre son nez dans le deal unilatéral entre la GB et Google, après une plainte du Parti National Écossais, qui était contre cette ingérence de la Commission dans les affaires fiscales britanniques ? Les souverainistes. Et ceux avaient peur de ces derniers, évidemment.
        Typiquement un problème qui ne peut être bien réglé qu’au niveau européen.

      2. Avatar de samuel
        samuel

        Bah voyons tel que c’est parti tu vas faire de l’Union un monde sans altérité :), cela donne envie de citer la fin de usual suspect:« Le coup le plus rusé que le diable ait jamais réussi, ça a été de faire croire à tout le monde qu’il n’existait pas », Macron premier tour pour Vigneron, sérieux Alexandre tu es au top.

  14. Avatar de jeff
    jeff

    Ceux qui en parlent le mieux sont les stars de cinéma quand elles en appellent à l’exception culturelle.

  15. Avatar de MerlinII
    MerlinII

    Pierre Mendès France; un visionnaire:
    « Le projet européen, tel qu’il nous est présenté, est basé sur le libéralisme classique du XX ème siècle, selon lequel la concurrence pure et simple règle tous les problèmes….L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit elle recourt à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit à la délégation de ses pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie, on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une politique, au sens large du mot, nationale et internationale. »
    Le 18 janvier 1957 à l’Assemblée nationale

    1. Avatar de samuel
      samuel

      C’est sur qu’il était lucide, il y a 20 ans il y avait pleins de projets alternatifs pour la PAC (l’Inra avait un projet de subventions à l’unité de main d’œuvre, attac avait un projet) aujourd’hui c’est simple: le marché et on verra bien.. Il y a 30 ans il y avait un projet de défense Européenne (j’ai même un livre de ce temps dans ma bibliothèque) aujourd’hui c’est l’Otan ou rien.
      Après Maastricht il y avait encore besoin de justifier une Europe sociale (après le brexit cela a tenue 2 jours) aujourd’hui vive la re-forme du corps social en agent économique et non en corps politique.
      Au niveau de l’écologie il suffit de ce gargariser de normes (à 2 balles), au moins d’un point de vue cognitif c’est tranquille, sinon il faudrait s’intéresser aux polonais (sic s’intéresser aux peuples et puis quoi encore!) pour qu’ils limitent le charbon, il faudrait une politique énergétique, de recyclage, de nomenclature à la production….
      Au niveau géopolitique c’est un vrai repos neuronal, y à pas danger d’avoir une position clair sur le conflit Israélo-palestinien.
      Au niveau sociétale c’est simple, bon au siècle dernier on pouvait avoir des espoirs sur la démocratie (les gens savaient pas tous lire) mais aujourd’hui c’est sur… ce qui sont contre l’Europe sont des sous-sapiens qui puent de la bouche (vive la démocratie indirecte, à quand des grands électeurs?), d’ailleurs la vigne a compris le truc (CR=nationaliste=raciste=fasciste, c’est simple, bon y à une exception quand même si la position unilatéral vient d’Allemagne, de la cour de karlsruhe c’est pas du nationalisme-fasciste).
      Au niveau du racisme on a le droit mais uniquement pour les souverainistes de son pays (un français peut pas critiquer Pegida, sinon cela ferait une association d’idée avec le FN et cela ferait un proto-corps politique Européen) et évidement à la périphérie on peut dire que les portos sont des PIGS, ça c’est pas raciste (on peut même humilier leurs gouvernements en les taxant tout en sachant les contraintes d’une zone monétaire qui n’est pas optimale).
      Au niveau philosophique y à pas besoin d’une dissertation sur qu’est-ce que la liberté? c’est l’Europe actuel ou la Corée du Nord (dixit Bourlange) y à pas de nuances, au moins on est pas emmerder par la subtilité.
      Bon c’est la fin du politique, la fin de la démocratie et le début de rien, un vrai repos cérébrale et on peut être lâche (la compétitivité c’est gagné plus de 5000 euros par mois et dire que ceux qui ont moins de 1000 en ont trop ), franchement comment ne pas être Européen en 2016? (peut-être avoir moins de 40 ans et espérer qu’il ce passe quelques choses avant sa mort? à non c’est vrai Vigneron n’a plus tant de décennie, vive le repos cérébrale, vive Macron)

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Par chez moi, ce qu’on voit au quotidien, les contradictions révélatrices des relations entre CR et FN en Lot et Garonne.
        https://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/BAQUE/50768

      2. Avatar de samuel
        samuel

        ouais 30% des français sont racistes et fascistes (parce que la loi des grands nombres fait que tu auras grosso-modo les mêmes pourcentage avec les non-votants)
        Aller Vigneron un petit effort, tu as plus qu’à former une équipe rentrer dans tout les isoloirs et marquer au fer rouge tout ceux qui auront voter FN, et après tu te sentiras bien fort, juste et puis tu sais quoi même ceux qui auront voter par protestation, une fois marqué ils s’approprieront leurs marques ils seront vraiment raciste, comme cela tu auras eût raison avant tout le monde.
        Aller c’est bien tant que le système te paye encore une retraite profite s’en, laisse la merde à ceux qui suivent et monte sur ton cheval blanc (tu as encore des cheveux, parce que si y à du vent c’est encore mieux).

      3. Avatar de samuel
        samuel

        Et puis t’arrêtes pas là, les Boches il aurait fallût tous les exterminer, pareil pour les hutus, pareil pour les turques, les franquistes, aller t’arrête pas, vas y soit fort montre du doigt, c’est comme cela que tu es le plus beau, la st Barthélémy tout les jours c’est la Vigne qui sert.

    2. Avatar de Gudule
      Gudule

      « Par chez moi, ce qu’on voit au quotidien, les contradictions révélatrices »

      Tu as raison Vigneron d’évoquer ces faits. Loin de toi l’idée, je le sais, de vouloir stigmatiser qui que ce soit. Je trouve trés constructif, utile et sain, de désigner et de nommer ceux qui n’hésitent pas, avec des prétexte fallacieux et des solutions simplistes, à exploiter le désarroi et la souffrance d’autrui. Bien sur, si la diabolisation est simpliste et peu constructive, la victimisation, son corollaire , l’est tout autant. C’est évident, la déception, le désespoir et la souffrance ne suffisent pas, à eux seuls, à faire d’un être humain fragilisé un fafa extrémiste, ni une victime . C’est aussi, bien entendu; une affaire de choix individuel et de responsabilité. Aussi, en période trouble , il est plus utile de se détendre et de prendre du recul pour apaiser son esprit.

      Keep your Lamp
      https://www.youtube.com/watch?v=LR1DnvYHod4

  16. Avatar de Alain De Vos
    Alain De Vos

    Vous avez toujours été des teneurs de l’UE et votre discours continue.

    Voulez-vous parler de E.F.SCHUMACHER et de Small is beautiful : voilà un projet?

  17. Avatar de xavier37
    xavier37

    Moi, si je fais un bilan de mes observations depuis 30 ans, j’ai constaté que, nos élites ont laissé se déliter:
    – la sidérurgie et toute la filière de la transformation de l’acier (Arcelor acheté par Mittal sans aucune réaction), l’acier c’est dépassé
    – Alcatel fusionné à Lucent, les communications c’est dépassé,
    – Alstom vendu à Général Electric, quasi dans le dos du gouvernement, l’énergie c’est dépassé,
    – la production d’aluminium, dépassé,
    – la production de ciment, dépassé,
    Et j’en passe des secteurs industriels sabordés, donc dépassés.
    Pour conclure, ces 30 années de déroute, ils viennent nous parler de souverainisme économique.
    Ah oui, j’oubliais, les chinois rachètent des terres agricoles en France maintenant… , le dernier bastion?
    Je ne sais plus si faut en rire ou en pleurer.

    1. Avatar de samuel
      samuel

      En 45 c’était pas beaucoup mieux (un tapis de bombe au nord) et pourtant en 2 décennies…., jusqu’à présent les élites (journalistes, politiques, think tank) n’avaient que le service à la bouche (comme si les states, l’Allemagne et la Chine n’avaient aucun avenir…) puisqu’on était dans un monde post-industriel, à voir une main d’œuvre qualifié c’est pas rien.
      En Amérique du Sud, en Afrique, au Moyen-Orient dés que veux faire quelques choses tu as besoin de l’extérieur, ici les élites sont juste complaisantes envers eux-même (vous avez lu le livre que j’ai pas écrit?) et condescendante envers le peuple

  18. Avatar de Gudule
    Gudule

    L’UE ? Il leur faudrait surtout admettre que leur politique ET leur politique économique budgétaire actuelle ont leurs limites. Elections obligent, on peut craindre, que comme à l’accoutumée, ce soit l’attentisme ou le choix du « sécuritaire » à la vue courte pour « rassurer » qui prévalent. Bref, des choix médiocres et qui manquent sérieusement d’ambition et d’audace, là où il faudrait afficher un vrai projet social et économique et une vision…
    http://tempsreel.nouvelobs.com/brexit/20160624.OBS3293/brexit-daniel-cohn-bendit-il-faut-une-europe-efficace-donc-federale.html

    « La zone euro et l’UE ne vont probablement pas se désintégrer soudainement. ..Pour l’éviter, étant donné les multiples risques auxquels l’Europe est confrontée, il lui faut de toute urgence bâtir un projet d’avenir. »
    http://www.leconomiste.com/article/1000965-un-projet-d-avenir-pour-l-europe

    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-relance-budgetaire-revient-en-grace-mais-la-zone-euro-l-ignore-590581.html

  19. Avatar de daniel
    daniel

    « Le souverainisme et la xénophobie sont distincts mais font bon ménage, c’est leur force. […] », telle est la conclusion du dernier article de François Leclerc.

    Donc, souverainisme et la xénophobie, iraient bien ensemble, si bien ensemble (Beatles, 1965) , c’est possible mais pas obligé.

    Je défends un souverainisme modéré ( et plus encore modulable en fonction des conditions) en matière économique. Un seul exemple, l’assassinat du textile européen. C’ est un non-sens: produire en Chine, Vietnam, Bangladesh est un non-sens humain et une garantie d’exploitation au sens marxiste. Comme souvent des jeunes femmes, harassées de travail, et des très jeunes à l’adolescence massacrée sont au première loge pour apprécier les bienfaits de la délocalisation. Et c’est un non sens écologique, seulement favorisé par le prix dérisoire du pétrole. Nous avons sacrifié presque toutes les activités traditionnelles en se réassurant par le maintien à domicile de la haute technologie. Or, celle-ci n’est plus une exclusivité de notre club. Les transferts obligés et le simple progrès scientifique des pays de moins en moins « sous-développés » vont nous faire perdre très rapidement cet avantage. Et ce d’autant plus que nous refusons de voir que sciences, techniques et fabrication est un continuum indissociable. Ce que nous avons perdu, nous ne le retrouverons pas, le progrès en plus, sans un effort collectif que le règlement de Bruxelles rend difficile.

    Quant à la xénophobie, je prétends que la France, toutes institutions mobilisées dans ce but, devrait accueillir environ 2 millions de réfugiés. Nous le pouvons et nous le devons. Pour raison historique en ce qui concerne la Syrie, pour raison humanitaire et pour raison sociologique : le pays s’encroute dans la vieillesse et la répétition du même au même, crispé sur les avantages acquis. Un autre regard, des autres façon de juger et de faire ne peuvent être que bénéfiques.
    Enfin au plan politique, nous avons des responsabilités écrasantes dans les guerres civiles, en Syrie surtout. Le pouvoir actuel a en effet aidé et armé ceux qui se révèlent être des assassins extrémistes (*). Nul besoin d’être un Machiavel pour prévoir que notre idéologie entièrement négative n’était pas compatible avec nos intérêts et la stabilité du Moyen-Orient. Cette épisode ressemble à l’abaissement de l’Autriche-Hongrie, impériale, royale et catholique, par les amis de Clemenceau, républicains et athées militants, au règlement de la 1.ère guerre mondiale.
    Il y aurait certes des problèmes à prévoir, en premier lieu la filtration des réfugiés pour déceler les taupes extrémistes. Rien qui ne soit hors de portée de services de police compétents.
    Enfin rééquiper, construire et pourvoir aux besoins y compris culturel d’une population jeune « qui en veut » ne peut être que bénéfique à l’économie. Et la France est si vaste….

    (*): le 19/07/2016 ou quelque jours avant, ces extrémistes, baptisés « modérés » par la diplomatie US ont décapité un enfant malade de 12 ans. Ils ont employé au cours des mois passés de l’armement chimique contre les Kurdes, entre autre. Ils bénéficient toujours du soutien US et sont parties aux négociations de Genève alors les Kurdes de Syrie, 12% de la population, démocrates et les meilleurs combattants contre Daesh, y sont interdits.

    1. Avatar de EquerreEtCompas
      EquerreEtCompas

      « je prétends que la France, toutes institutions mobilisées dans ce but, devrait accueillir environ 2 millions de réfugiés »

      Et concrètement tu en as pris combien chez toi ?

      1. Avatar de Ar c'hazh du
        Ar c’hazh du

        Démagogie facile et HS ; commentaire indigne de ce site.

    2. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      Comme quoi , « modéré » c’est pas très net .

      1. Avatar de samuel
        samuel

        Juan s’y un jour du discute avec de « vrai » gens, tu t’apercevra d’un truc: Ils n’ont pas de convictions propres,
        ce qui fait que le crétin moyen (dont je m’inclus aisément, même si c’est violent) peut dire une chose et son contraire dans l’heure qui suit (tout dépend du contexte).
        L’important c’est l’irrémédiable, l’émergence, l’évènement (même si l’émergence modifie la trame avant l’évènement, car on a besoin de symbole) pour le reste c’est du bruit de fond, focalise toi là-dessus et prie Attali, au moins la populace te réduira à ce bruit (par exemple les VLC contre les taxis), fin de la pensée, vive le néant.

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        Voui, comme disait l’autre, Souveraineté et Absolutisme ont été forgés sur la même enclume.
        Poubelle.

      3. Avatar de daniel
        daniel

        Je suis sûr, Juan, que vous avez apprécié le film « Merci Patron ! » de François Ruffin.
        Je crois me souvenir que Paul en avait dit du bien ou avait permis d’en faire la pub, ce qui est équivalent, lui y étant présent. Par exemple ici: http://www.pauljorion.com/blog/2016/05/10/projection-du-film-merci-patron-et-debat-le-mercredi-11-mai-a-20h-bruxelles/

        Personne ou presque n’a rappelé que le même auteur avait produit un brûlot plein d’intelligence et de finesse, comme toujours cher François Ruffin. Car le film-documentaire ne vient pas d’une terre vierge, que non.
        Titre de ce pavé (au sens marxiste: moyen de pavage d’une voie piétonnière…) ? «Leur grande trouille : journal intime de mes pulsions protectionnistes», sorti en 2011.
        Si vous le lisez vous comprendrez mieux en quoi le protectionniste peut être modéré. « Modéré » pour marquer l’opposé de l’application uniforme, sans souci des conditions locales, ne variatur, bête et con, d’un règlement de Bruxelles. Vous verrez aussi que c’est très « net ».
        Je vous recommande aussi du même « la guerre des classes », Fayard, 2008.

        Le protectionnisme est quasiment la seule idée que l’ultralibéralisme exècre. Il peut tout absorber et neutraliser, ou banaliser mais pas cette idée. Elle est donc un des grains de sable qui peut faire dérailler le totalitarisme libéral.

      4. Avatar de vigneron
        vigneron

        Le protectionnisme est quasiment la seule idée que l’ultralibéralisme exècre. Il peut tout absorber et neutraliser, ou banaliser mais pas cette idée. Elle est donc un des grains de sable qui peut faire dérailler le totalitarisme libéral.

        Ouais, youpi, et pis ça doit pas être dur de trouver des alliés de circonstance. Faudrait un nouveau mouvement, par exemple l’AIAFR, Association de l’Industrie de l’Agriculture Françaises et des Ruffinistes.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Association_de_l%27industrie_et_de_l%27agriculture_fran%C3%A7aises

      5. Avatar de CloClo
        CloClo

        Très drôle le premier Président dans l’association en lien wiki collé par vigneron ! Un certain Julien Alexandre ! Un bug de la matrice ?

        1. Avatar de Julien Alexandre

          Non Cloclo, c’est un Alexandre Jullien, prénom Alexandre, nom Jullien, avec deux « l » siouplait.

      6. Avatar de Philibert
        Philibert

        Ar c’hazh du
        démagogie,.. bof. A un moment donné faut quand même voir si les actes suivent la parole. Et inversément. Car c’est bien le bla-bla qui nous a mis dans la situation actuelle.

  20. Avatar de Vanelst M.
    Vanelst M.

    Vu d’en bas l’union européenne n’est qu’une machine à produire des inégalités et ce par la multiplication des emplois précaires pour seule solution au manque de croissance, aides sociales contestées et vouées à disparaître en raison du refus grandissant de payer l’impôt pour les financer (chômeurs=parasites), etc.

    Sans parler de ce mot vide de sens qu’est « union » alors qu’il n’y a même pas de politique commune en matière de fiscalité ni même de minima sociaux généralisés, et ce à juste titre, pour préserver un dumping social inique mais tellement profitable aux multinationales et autres « entrepreneurs prenant tous les risques ». Ces derniers qui, tout en se tapant la coulpe, y ont recours contraints et forcés vu cette ignominie qu’est la concurrence libre et non faussée.

    Ce grand machin, si peu démocratique, ne survivra pas bien longtemps en l’état.

    Soit il évolue vers plus d’équités, à tous les niveaux, soit nous auront très prochainement une dictature qui fera sont coming out.

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Vu d’en bas l’union européenne n’est qu’une machine à produire des inégalités

      Faudrait envisager alors de regarder de plus haut ou d’ailleurs.

      1. Avatar de Samsam
        Samsam

        La vigne, c est vrai on attend que tu félicité Barroso pour sa promotion chez Goldman….

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        Je l’aurais fait s’il s’était arrangé pour qu’on n’en sache rien.

      3. Avatar de samuel
        samuel

        Comme ci cela allait changé quoique ce soit…

      4. Avatar de daniel
        daniel

        « Je l’aurais fait s’il s’était arrangé pour qu’on n’en sache rien. »
        Pas vu, pas pris, donc.
        Ça vaut déclaration de principe…
        Certains disent que les maffias, les copains et les coquins prospèrent à l’ombre. Sans oublier que le délit le plus banal qui bénéficie du « j’en sais rien’ est la petite fraude à la petite TVA, mais en vérité je n’en sais rien.

      5. Avatar de Gudule
        Gudule

        « Je l’aurais fait s’il s’était arrangé pour qu’on n’en sache rien. »

        Mouais, tu dis ça par ce que tu n’es pas encore dominé par ton grille-pain, mais en after-seb en position 5, à donf, tu feras moins le malin, mwarf…

      6. Avatar de Vanelst M.
        Vanelst M.

        Vigneron vous me conseillez de regarder de plus haut ou d’ailleurs, plutôt que d’en bas, cette UE qui sans doute selon vous est tellement généreuse et soucieuse de créer toujours plus d’égalités.
        De cette ailleurs, où vous vous trouvez, vous n’avez sans doute pas pu constater qu’elle elle a sciemment saboté l’ascenseur social pour ceux d’en bas mais en plus qu’elle leur fait fait payer très cher l’usage de l’escalier.

      7. Avatar de vigneron
        vigneron

        Non, vu des USA, du Canada, d’Australie, ou de Russie, de Chine, Taïwan, Turquie, Afrique du Sud, etc, puisque c’est bien là que la part prise par les 1% depuis 40 ans a le plus augmenté. Et pas en UE, hormis en GB, tellement européenne qu’elle ne l’est plus du tout.

    2. Avatar de EquerreEtCompas
      EquerreEtCompas

      L’UE a quelques échecs à son actif (drame grec notamment, largement commenté et expliqué sur ce blog comme nulle part ailleurs), mais aussi beaucoup de réussites en particulier dans la nette amélioration du niveau de vie des pays non fondateurs.
      De quel refus de payer l’impôt parlez-vous ? En France nous avons l’une des plus lourdes, sinon la plus lourde fiscalité au monde, avec une pression en constante hausse quel que soit le gouvernement au pouvoir.
      Sur l’inéquité, les 10% des ménages aux plus gros revenus paient 70% de l’IR, et plus de 50% ne paient pas du tout d’IR. On peut difficilement aller au-delà sous peine de tomber dans la spoliation.
      Contrairement à ce que vous croyez, le système est très stable. Même en Turquie, un putsch est impossible comme nous l’avons vu. Alors une dictature en Europe, laissez moi rire.

  21. Avatar de Juannessy
    Juannessy

    A mieux y regarder , il me semble qu’il y a deux questions dans le titre et le sujet de ce billet :

    – la relation démocratie / marché ( voire libéralisme et capitalisme)

    – la relation démocratie/ meilleur niveau institutionnel de la représentation citoyenne.

    Ma conviction est que l’on ne peut les traiter l’une sans l’autre et l’autre sans l’une, même la tradition socio-historique française pousse à imaginer tout résoudre, en se contentant de prendre en charge uniquement la seconde .

    Alors que le meilleur niveau institutionnel de la représentation citoyenne est aujourd’hui celui qui permettra de faire rentrer le système financiaro-économique dans le rang de la volonté démocratique ,lequel système mène très largement aux points et rit d’avance des souverainistes .

    1. Avatar de Juannessy
      Juannessy

      « même si … »

  22. Avatar de Gudule
    Gudule

    Un message constructif de J. Delors :

    L’Institut Jacques Delors a publié le 4 février un rapport intitulé « un nouvel élan pour l’Europe sociale ». Voici le texte de la préface, signée par Jacques Delors.
    http://www.challenges.fr/tribunes/20160216.CHA5151/jacques-delors-lance-un-appel-a-l-europe-sociale.html

    « Le Rapport, réalisé à la demande du ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire du Luxembourg, tente de déterminer « pourquoi » un nouvel élan pour l’Europe sociale est nécessaire et « comment » ce nouvel élan est possible.
    http://www.institutdelors.eu/011-22393-Un-nouvel-elan-pour-l-Europe-sociale.html

    1. Avatar de daniel
      daniel

      Ben,s’il leur faut un rapport pour savoir « pourquoi … Europe sociale… nécessaire », les bras m’en tombent.
      C’est énorme, leur sens politique, leur acuité et leur sensibilité pas politiques, mais humaines. Alors qu’ici on discute fraternité, solidarité, empathie même.
      Si des types pareils sont aux manettes, l’Europe n’est pas sortie du fond de son trou. Ces messieurs savent-ils que les sondages en Europe du sud, en France et même en Allemagne donnent l’Europe pour moribonde ou presque ?

      Finalement, cette info est une bourde, peut-être fausse ou un lapsus collectif. Obligé. C’est du vrai Titanic : les étages supérieurs dansent, font des ronds de jambe, content fleurette alors que sur la passerelle les vigies s’épuisent les yeux à guetter l’iceberg. Qui les attend. Incoulable, qu’ont dit les ingénieurs.
      Ou plutôt, c’est une manip ou un complot, un complot dont serait victime le malheureux Delors pour le discréditer, lui et ses œuvres. L’auteur ? Facile soit Poutine soit la CIA, passe que si complot il y a, il est particulièrement grossier. A ce niveau de vulgarité, on peut éliminer Poutine -il a fait preuve de beaucoup de subtilité, pour manipuler l’Europe par exemple. Reste les enfants du Bon Dieu, la CIA.
      C’est ça, tout ce truc, c’est la CIA. Elle aura voulu sanctionner Delors. Evident. Si ça marche -« l’Europe a vraiment besoin d’une relance sociale », croyez-moi. Rond de cigare façon OSS 117- le champagne coulera à flot à Langley.
      J’ai éliminé dans mes recherches les causes psychologiques, comme la dissonance cognitive. D’abord, je ne suis pas à l’aise avec la psycho.truc, ensuite ce genre d’explication est plutôt pour les ados mal à l’aise, ou les femmes à problème, ou les repris de justice. Rien à voir avec un organisme patronné par Delors. Je suis sûr que leurs chaussures brillent et que les pantalons n’ont pas un pli de travers, sans oublier les lustrines impec. Ça roule, sûr, rotule Nickel-Chrome et pas un regard (d’aigle, naturlisch) qui ne dévie de la ligne tracée. Droit à la poubelle, mais ils ne le savent pas. Jamais.

    2. Avatar de octobre

      1. une stratégie d’investissement dans le capital humain basée sur l’inclusion sociale et la résilience comme fondement de la croissance et de la compétitivité

      blabla

      La vaseline idéologique habituelle et si le saint Delors le dit alors ça passera t-il mieux ? Les parasites capitalistes veulent de l’emploi solidaire, faut quand même pas nous prendre pour des cons.

    3. Avatar de Gudule
      Gudule

      « Facile soit Poutine soit la CIA,  »

      Oui, cela ne fait aucun doute.
      Nom de code Seb, mot de passe : la tartine est grillé, je répète la tartine est grillée, des 2 cotés…..
      https://www.youtube.com/watch?v=2bO1G6_5g5w&list=RD2bO1G6_5g5w

      1. Avatar de samuel
        samuel

        🙂 pour la grande zora, à condition qu’au delà de l’antagonisme simpliste on ne sous-estime pas leurs potentiels (quoi qu’on n’en pense Poutine est intelligent et la CIA n’est pas idiote non plus).
        Et puis on en apprend tout les jours (sauf si on vient d’une classe dominante, dans ce cas on distingue le pouvoir très vite), aujourd’hui j’ai appris qu’IBM avait aidé le régime nazi (à la 25 ème minute):
        https://www.youtube.com/watch?v=2cPp-ZVW1VA
        Je sais que c’est mal Dieu Jorion, mais être français c’est quand même pas mal on peut débattre de tout, tout devient politique, tout est un prétexte (de l’intello au prolo) a des joutes verbales et cela marche il suffit de dire à un Musulman; « oui Israël a un projet le grand Israël » et le soufflet retombe, la pression redescend, votre interlocuteur n’a plus autant de hargne, il n’est pas fou (les palestiniens sont bien partis pour vivre libre… en Cisjordanie) et à Bruxelles est-ce si facile? et à Francfort?, à Dublin? en Wallonie? est-ce si mal de se prendre la tête pour tout tout le temps.
        Je me souviens de mon patron Hollandais, qui suite à un accident dans un stade en Afrique a dit (en anglais): »cela fera toujours quelques noirs de moins », puis il m’a regardé et il c’est excusé, je suis Français, bon en règle général cela tend à l’arrogant bizarre (mais pas fainéant, y à un classement des populaces chez les protestants… ils sont pas fous 🙂 ), je suis pendant quelques secondes l’universel, alors on s’excuse (la révolution tout ça).

      2. Avatar de Gudule
        Gudule

        « on ne sous-estime pas leurs potentiels  »

        entièrement d’accord, surtout avec un cv pareil pour le grand défenseur de la démocrature… :

        Soros: « Poutine est une menace plus grande que DAESH pour l’UE »
        http://www.trt.net.tr/francais/europe/2016/02/12/soros-poutine-est-une-menace-plus-grande-que-daesh-pour-l-ue-431401

        « En France, certains, dont Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, estiment que la Russie défend simplement son arrière-cour face aux tentatives d’encerclement de l’Union européenne, de l’Otan et de Washington. Que leur répondez-vous?

        Une seule chose : « N’acceptez pas le cash des Russes ! » La Russie menace l’Europe. Poutine voudrait voir s’y développer des problèmes sociopolitiques. Il souhaite la défaite de gouvernements proeuropéens. Alors, il sponsorise des partis radicaux, des politiciens, des journaux, des journalistes, des chaînes de télé, des think tanks. Pour lui, la stabilité de la Russie repose sur l’instabilité de l’Europe. C’est ainsi qu’il faut comprendre les récentes violations répétées de l’espace aérien européen par des avions de chasse russes.  »
        http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/poutine-se-bat-contre-vous-les-europeens_1666880.html

        Fier du passé stalinien
        « Et, à l’instar de Poutine, se revendiquer de la Tcheka, services secrets de l’époque de la révolution bolchevique, n’a rien d’anodin. Vladimir Poutine est fier du passé stalinien. Sans jamais avoir exprimé le moindre doute, il a occulté la période des années vingt à cinquante, lorsque le police politique liquidait des millions d’innocents ou encore l’époque des années soixante-dix, quand Andropov faisait enfermer les dissidents dans des hôpitaux psychiatriques. »

        « Le chef du Kremlin prétend qu’il ne connaissait pas l’étendue de la terreur politique, ni au temps de Staline, ni plus tard. En faisant table rase du passé, on supprime allégrement des millions de victimes…  »

        « En 1985, la chance sourit à Poutine.
        « Il fut préparé à se rendre à l’étranger et reçut un nom de code, Platov, sans doute en souvenir du célèbre chef de guerre cosaque de l’époque napoléonienne. L’apprenti espion s’initia alors à l’allemand – qu’il parle sans accent -, ainsi qu’à plusieurs dialectes.  »

        « Puis il fut finalement affecté à Dresde, au coeur du dispositif d’espionnage soviétique qui travaillait en étroite collaboration avec la police politique d’Allemagne de l’Est, la Stasi.  »

        http://www.lexpress.fr/actualite/monde/les-differents-visages-de-poutine-le-kgb_1088115.html

      3. Avatar de Gudule
        Gudule

        @Samsam

        « Et puis on en apprend tout les jours »
        et il n’y a pas de quoi se marrer tous les jours avec un gus pareil et aussi paranoïaque qui « souffle » consciemment sur « le grille-pain » en feu….. , vi vi vi…

        Donc, pour ne pas finir tous comme des tartines grillées, pas le choix : Que l’Europe remette Poutine à sa place (entre autre autre…!)
        GUY VERHOFSTADT / Ancien Premier ministre belge, président du groupe ADLE au Parlement européen Le 23/02 à 10:21

      4. Avatar de Gudule
        Gudule

        @Samsam
        oups, trop vite voilà le lien :

        Que l’Europe remette Poutine à sa place
        GUY VERHOFSTADT / Ancien Premier ministre belge, président du groupe ADLE au Parlement européen Le 23/02 à 10:21

        http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-154393-que-leurope-remette-poutine-a-sa-place-1202297.php

      5. Avatar de daniel
        daniel

        Poutine a encore frappé l’Europe !
        Qu’on en juge: il a obtenu de Fortune un article dans lequel il propose que la Fédération de Russie remplace la Grande-Bretagne après son brexit.
        (« Brexit Could Open the Door to Russia Joining the EU », FORTUNE June 28, 2016, 11:05 AM EDT).
        D’abord pourquoi Fortune ouvre-t-il ses colonnes à Poutine ? Pulsion suicidaire ? Baisse des ventes ? Gout de la carpe et du lapin? Mystère…

        Reste Poutine et sa proposition, décoiffante mais cousue de fil blanc. Son intérêt est évident: grignoter l’Europe de l’intérieur et la fragiliser. L’instabilité de notre Union est une constante chez lui, une idée fixe, un réflexe que le KGB ne renierait pas.
        Participant aux conseils de l’Europe, il aura accès à tous ses projets politiques, pour pouvoir mieux les combattre, bien sûr. On le voit, c’est un remplacement exact de la Grande-Bretagne.

        La patience de l’Europe face aux agressions poutiniennes n’est pas infinie.
        Il va falloir faire comprendre à cet indélicat que ses manigances sont méprisables, et celle-ci plus que les autres.

    4. Avatar de Philibert
      Philibert

      Sérieusement, qui écoute encore Delors qui prédisait une convergence des économies et une réduction des inégalités avec l’Euro ?..

      1. Avatar de Gudule
        Gudule

        Et qui a envie d’écouter ceux qui pensent qu’un chantier en construction, donc une construction inachevée, signifie fin des travaux ?
        C’est votre choix, pas le mien.

        « Seule une Europe forte nous permettra d’affronter la mondialisation, qui change complètement la donne : qui peut décemment croire que les Etats européens peuvent peser sur l’avenir du monde s’ils sont divisés ? »

      2. Avatar de octobre

        Ces dinosaures osent appeler ce machin « Notre Europe ».
        La classe dirigeante et possessive jusqu’à la folie au service des marchands de cages en fer.

  23. Avatar de Nyssen
    Nyssen

    ….[Quelle autonomie pour les politiques économiques au sein de l’Europe ? ]….
    Un autre exemple de cette propension de l’Europe à fourrer son nez partout où elle soupçonne des politiques faussant la « libre concurrence »: les aides au logement social, les Pays-Bas viennent de se faire retoquer concernant les aides d’état apportées aux opérateurs de logements sociaux, la Commission de Bruxelles estime que ces aides sont trop généralistes et devraient être plus ciblées!
    Se défendant devant la Cour de Justice Européenne, les sociétés ayant déposé une requête contre la décision de la Commission ont été déboutées: http://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf;jsessionid=9ea7d2dc30d59f2bf1bf7f324594ae96beb329f43c4a.e34KaxiLc3qMb40Rch0SaxuTc3j0?text=&docid=164463&pageIndex=0&doclang=FR&mode=lst&dir=&occ=first&part=1&cid=539072
    Conséquence, ces sociétés de logements sociaux vont devoir vendre un partie de leur parc pour satisfaire la concurrence qui estime le taux de logement social trop élevé aux Pays-Bas (35%) ce qui fausse j’imagine, le gonflage de la bulle immobilière………?!

  24. Avatar de Nyssen
    Nyssen

    Le dernier rapport du Conseil des Droits de l’Homme des Nations -Unies met en cause la responsabilité des Etats qui autorisent les investissements et la spéculation non réglementés dans le secteur immobilier: http://www.housingrightswatch.org/sites/default/files/Rapport%20UN%20SR%20right%20to%20housing%20fr.pdf
    Que pense la Commission de Bruxelles de ce sujet??

  25. Avatar de vigneron
    vigneron

    Bravo au BJ pour avoir relayé trois semaines avant Le Monde la propagande d’Erdogan via monsieur Abel Machin.
    http://www.hurriyetdailynews.com/gulenists-wanted-to-break-turkey-russia-ties-erdogan.aspx?pageID=238&nID=102673&NewsCatID=510

  26. Avatar de Pat Attalo
    Pat Attalo

    C’est Poutine le grand satan ?

    Poutine qui finance le front nationnal , les partis populistes, eurosceptiques…
    C’est parcequ’il onts de l’argent russe que ces partis deviennent representatifs ?

    Si Poutine tente d’instrumentaliser le front nationnal , il me semble qu’il prends le relais du parti socialiste, qui fut un expert dans l’instrumentalisation de ce parti grand mechant loup qui effraye depuis des lustres les petits cochons qui composent son electorat…

    cela fait des années que le seul argument electoral des partis de gouvernements : c’est le front nationnal !
    Serrons les rangs camarades … devant la bete immonde…et malgré que notre politique soit anti populaire , nos partis raisonnables seront le rempart derriere lequel vous pourrez vous abriter de l’ennemi cruel ; moyennant soumission electorale…
    N’est-ce pas là , la definition d’un feodalisme politique ?
    Et que dire de partis de gouvernements qui instrumentalisent la menace pour garder le pouvoir ? Est-ce que ce n’est pas deja, un petit peu, du fascisme ?

    Est-ce que les gouvernements européens ne sont-ils pas en train d’instrumentaliser la  » menace Poutinienne » ?
    dans le genre :  » c’est notre europe qui vous emmerde et vous condamne à la pauvreté , ou c’est le chaos des fascistes pro- guerre civile poutiniens »

    Poutine utiliserait la force dissolvante , contradictoire, d’une fraction revoltée des populations europeennes pour empecher les gouvernements de trouver une solution politique aux migrants et refugiés qui fuient la misere , la guerre..

    Quel pouvoir de decision politique pour les elites europeennes !
    (qui sonts nos dirigeants nationnaux!)
    qui meprisent à longueur d’antenne les populistes mais les craindraient au point de renoncer à mener les politiques humanistes necessaires…

    On se demande qui est responsable , actuellement, de ces migrations desesperees … Le changement climatique ? la politique economique de l’ Union europeenne en Afrique ? les interventions militaires de nos democraties eclairées qui foutent en l’air les regimes laiques ?

    On se demande egalement qui est responsable de la montée de l’euroscepticisme , de l’islamophobie, du fascisme ,de l’antisemitisme , du terrorisme en Europe ! Serait-ce Poutine ?

    Il se trouve que l’Europe est maintenant entourée de conflits armés , ou de menaces de conflits armés… Serait-ce le resultat de l’ agressivité Geopolitique de l’ogre Poutinien ? Poutine à t il reussi le « containement » de L’europe ?

    Personnellement , je ne suis pas « pour Poutine », mais voir les européistes, encore une fois se gargariser de fausse-bonne conscience democratique neoliberale, alors que le resultat de leur politique est plus que nullissime !

    voir nos « elites europeistes » nous refaire le coup du grand Satan à nos portes…alors que du pourrissement interne et externe à nos frontieres ils sonts les principaux protagonistes… j’enrage connement …

    Cela m’est aussi particulierement penible de voir ces temps-ci des electeurs et sympatisants de gauche, dont je croyais partager l’effort intellectuel et humain, devenir des petits conformistes effrayés et pré-fascistes , ayant pour seule justification politique l’infantile :  » c’est pas moi , c’est l’autre ! hou le mechant ! » alors que leur parti est au pouvoir… au moins consensuel… depuis si longtemps !

    Je croyais que ce genre d’argument stupide etait reservé à la droite avec son fameux  » c’est à cause que les pauvres sonts trops riches  »

    je m’etais dit que je n’ecrirais plus de commentaires , bon , j’espere que ce sera mon dernier… je terminerais par une citations du poete antonin artaud:

     » ce monde egoiste qui ne voit pas l’ombre qui lentement lui tombe dessus… »

  27. Avatar de Juannnessy
    Juannnessy

    Si le monde est égoïste , que dire du nationalisme ?

    Un égoïsme à l’intérieur d’un égoïsme ?

    Et sur l’économie , Antonin Artaud aurait-il pu avoir autre chose qu’un a priori destructeur , quand on note que l’économie , c’est principalement la rencontre d’une envie ET d’une « organes »-isation ?

    Mais tant qu’il tient compagnie ,comme le BJ , à Pat Attalo…

    1. Avatar de Pat Attalo
      Pat Attalo

      les europeistes ne sonts que des nationnalistes déguisés. Un egoisme , qui renferme un egoisme, qui renferme un egoisme…L’union europeenne est une poupée russe de tous les egoismes , qu’ils soient nationnaux, multinationnaux , sociaux…et bientot raciaux peut-etre…
      quand à la compagnie du blog de PJ , qui annonce la fin de l’humanité tout les matins…j’avoue que cela commence à me donner envie de hurler comme un possede et à me tordre en convulsions deseperées sur le tapis de mon appartement . Alors Ciao !

      1. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        On aura au moins appris qu’il y a un tapis chez vous .

      2. Avatar de samuel
        samuel

        https://www.youtube.com/watch?v=uz3nyC5A9b8
        https://www.youtube.com/watch?v=pLSyg3tWDos
        Pour ne pas être égoïste il faudrait déjà ne pas croire qu’on est l’étalon mondial de l’humanité.
        Pour la construction d’une nation Européenne (pour pouvoir être citoyen Européen) non souverainiste (donc non démocratique) il faudrait déjà connaitre nos voisins (60% de prélèvement par PIB, c’est pas l’idéal Flamand, Hollandais, Allemand et danois, connaitre c’est un peu vivre là-bas pas projeter sa Francitude entre 2 avions, mais bosser comme un prolo dans ses pays) et bah y à pas de désillusion a avoir, Juan soit généreux à l’avenir ta retraite sera la même que celle des Grecs, te voilà prévenu.
        L’empathie c’est pas de montrer à un Syrien que tu laves ta voiture à l’eau potable, ça c’est de la violence symbolique, l’empathie c’est pas de donner une Porche à un prolo Chinois, ça c’est une dette irremboursable, l’empathie c’est pas d’emmener un prolo Malgache dans un supermarché, car c’est toujours de la violence symbolique.
        On est quand même le premier pays Bourgeois (à l’échelle du monde, un logement social, le RSA c’est de la bourgeoisie) qui croit être généreux en sabordant son modèle sociale pour l’Union, bah 1 américain sur 6 sous le seuil de pauvreté, 1 allemand sur 6.5 sous le seuil de pauvreté, rêver pas la France est loin du compte va falloir beaucoup plus de pauvres pour être up-to-date.

      3. Avatar de samuel
        samuel

        Modéré ou pas c’est pas mon problème.
        Mon angoisse actuel c’est Vigneron, parce qu’il y a des gens qui ont, comme qui dirait un manque infini, y à plus vraiment de religion littéral (alors oui l’Islam, mais c’est faux, not in my name, c’est justement une réforme individuelle, pour rappel une réforme c’est permettre à chacun de lire le texte sacré, mais comme tout le monde lit à sa manière, l’institution religieuse est obligé de dire quelques choses comme c’est de la poésie, c’est ce qu’à dit mon prêtre sur l’ancien testament, suite à mes interrogations sur la création du monde) alors y à une forme de néant apparent et ce néant est trop grand pour des personnes ayant un besoin certain de transcendance.
        Bon je vais aller droit au but, pour moi la vigne est bien partie pour arriver à: »1945, l’année de la libération par les alliés et les Russes est une date tragique de la construction européenne, puisque le premier Reich c’est Charlemagnus » et voilà à nouveaux des détails (tout en vomissant le nationalisme par le FN, la psyché humaine a certaine facilité a jongler, il suffit de lister les anciens Trotskistes pro-atlantistes, l’American dream sous Amphétamine par d’ancien lecteur de « La Vérité »).
        Voilà Paul, y à peut-être pas de danger ou d’intérêt à publier cela, mais c’est à vous de voir.

      4. Avatar de vigneron
        vigneron

        45 ? Non, 92, pas 1992, pas 1492, mais 1792, le 10 août, y’avait 224 ans hier. Les grands débuts officiels de l’ère du Complot.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Bertel_Thorvaldsen#/media/File:Le%C3%B3n_de_piedra.JPG

      5. Avatar de EquerreEtCompas
        EquerreEtCompas

        samuel,
        t’es un peu dur à suivre quand même. Tout est clair dans la carafe ?
        Pourquoi parler d’institutions religieuses ? L’islam n’en a pas, et les efforts du gouvernement français n’ont que pour seul but d’avoir des interlocuteurs plus ou moins représentants des communautés croyantes (lesquelles communautés en pratique se tiennent à l’écart les unes des autres en fonction de leur langue d’origine). Le christianisme orthodoxe n’en a pas plus, avec ses églises autocéphales. De là, une conclusion sur la réforme complètement hors de propos. Y’a du taf comme qui dirait.

      6. Avatar de Samsam
        Samsam

        Équerre y a régis Debray, « allons au fait » sur france culture.
        Dur a suivre, c est évident, mais je critique les OGM c est pas parce qu on me dit que c est mal, c est parce que je projette tout ce que je sais du vivant et je déduit le résultat (médiocre). Si je râle sur les robots c est pas pour être réactionnaire, c est parce que je pense toute les conséquences dans le système actuel (obsolescence avec la finitude des ressources), si je me méfie de l europe , c est une association de cause historique, des espoirs passes au nom de la paix, de vécue et d un espoir sincère que la vigne me traite de connards, me dise qu il a vu les camps, qu’il vomisse les potentialités humaines (et qu elles sont profondément humaine, même les juifs peuvent être cruel, mais le sionisme n est pas la shoah, la shoah c est impensable, la colonisation c est banal dans l histoire). Chaque mot me coûte si j écrit qu un ordinateur a la fin du monde pense a un sentiment coloré c’est parce que je part du principe que sans corp une intelligence mathématique doit forcé des liens aléatoires. Pour revenir a la phrase précédente, cela me fait trop mal. S il vous plaît dite moi bon débarras, au cas ou je serait tenter de revenir, ne répéter pas comme des perroquet essayaient de vous approprier vos mots.

  28. Avatar de Gudule
    Gudule

    @Samsam

    Sam, il ne faut pas sous-estimer le manque de pédagogie de certains politiques nationaux . Au lieu de nous expliciter les enjeux, de clarifier les axes et les valeurs qui justifient qu’on ait envie de valider un projet constructif humaniste et économique pour faire évoluer la construction européenne , ils ont continué à faire de la politique politicienne voire à se défausser sur l’Europe de leur propre inertie voire de leur manque de vision et de souplesse. Comportement contre-productif, cela va de soi. Quelle union européenne, quand , comment et pour quoi faire ?
    Où est passé le projet fédérateur où chacun et chacune voudrait se retrouver autrement que contre mais bien POUR des avancées individuelles et collectives ? Ce qui est évoqué par Juan.
    Cela dit, Sam, clairement sans l’UE, expliquez moi comment tenir la route, nous petite nation frenchy, face aux puissances chinoises, russes ou aux US, etc.. ?
    En outre les scléroses et autres rigidités mentales et technocratiques sont aussi trés vivaces , aussi bien sur le sol français que dans l’espace européen qui est tout sauf construit …mais plutôt en chantier et qui donc ne satisfait plus grand monde …
    Bref, la construction est loin d’être terminée ……dont acte.

    « C’est surtout inquiétant pour nos sociétés. Les Etats peinent à produire de la cohésion. Ils restent responsables des politiques économiques, sociales, d’éducation et de formation, qu’ils soient dans la zone euro ou non. Le Royaume-Uni, dont les performances agrégées sont bonnes, connaît de fortes inégalités de revenus, de territoires, d’accès à la culture, de formation. En France, il y a infiniment trop de jeunes sans formation, livrés à eux-mêmes sans outils de compréhension du monde. C’est la faillite des Etats, pas de l’Europe. C’est tout le problème : le projet européen est pris en tenaille entre les niveaux nationaux et le niveau mondial. Même sans l’Europe, l’incapacité des Etats à assurer l’égalité des chances demeurerait et la mondialisation continuerait à produire ses effets. »

    « Ensuite, «le monde d’avant» 1950 n’était pas terrible. Le nationalisme des uns exacerbait celui des autres, d’où la confrontation et la haine. Nous ne devrions pas nous croire plus malins que ceux qui, par le passé, ont payé l’illusion nationale au prix fort. Des millions d’Européens en sont morts. Enfin, et surtout, pourquoi désespérer ? Pourquoi ne pas croire que la majorité des êtres humains veulent vivre libres et en paix ?

    http://www.liberation.fr/planete/2016/06/23/europe-nous-avons-besoin-d-une-nouvelle-frontiere_1461594

    1. Avatar de samuel
      samuel

      A votre avis sans l’angoisse des souverainistes, l’Europe serait mieux, ou pire?

  29. Avatar de Gudule
    Gudule

    « A votre avis sans l’angoisse des souverainistes, l’Europe serait mieux, ou pire? »

    « Même sans l’Europe, l’incapacité des Etats à assurer l’égalité des chances demeurerait et la mondialisation continuerait à produire ses effets. « 

  30. Avatar de octobre

    La technique souveraine et la Voie lactée.

    Serions-nous en train de perdre la raison ? Avec Bernard Stiegler
    et Etienne Klein.
    https://www.youtube.com/watch?v=Y78EYCz3XQI

    Bon courage et bonne chance.

    1. Avatar de Juannnessy
      Juannnessy

      Grand merci pour le lien !

      Mais s’il faut du courage , la chance participe des dissimulations et des dénis évoqués dans cette conversation .

      1. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        Encore moins .

        Stiegler évoque aussi d’ailleurs les leurres religieux .

        Faudrait écouter vos propres références !

      2. Avatar de octobre

        Il est pas rare que Stiegler la dise cette fameuse interjection qui vous débecte et avec beaucoup de conviction encore. C’est probable ment comme une soupape.
        S a des amis de l’autre côté de la Méditerranée et personnellement j’ai travaillé et habité au Maroc. Tu peux me croire ou pas, je vais pas polémiquer ici et maintenant sur ce fil : à cause de la nouvelle.

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