Billet invité.
Un très beau texte rayonnant d’humanisme et communiqué par Abdennour Bidar à l’AFP, au sujet des attentats à répétition de ce mois de juillet 2016. La preuve aussi, hélas, que le Philosophe ne sera jamais le conseiller (écouté) du Prince.
Je vous laisse découvrir pourquoi.
« Depuis janvier 2015, une série d’actes barbares frappe notre France et nous meurtrit profondément. Perpétrés au nom de l’islam, ils sont aussi bien le fait d’esprits malades que l’une des expressions les plus aiguës de la crise radicale dans laquelle sombre aujourd’hui la civilisation arabomusulmane. De là, une très grande difficulté d’analyse : quel lien entre ces cas psychiatriques isolés et l’état général d’une civilisation ?
D’aucuns disent qu’il n’y en a pas. Ils sont aveugles. Comme je l’ai montré dans ma Lettre ouverte au monde musulman, ceux qui nous agressent aujourd’hui sont parmi les métastases les plus meurtrières d’un cancer généralisé de l’Islam – qui tue à travers ses éléments les plus pathogènes. Chez les plus fragiles psychologiquement, comme du côté des régions du monde musulman les plus déstabilisées par les affrontements entre volontés de puissance locales et occidentales, le cancer de l’Islam trouve le terrain le plus favorable pour déchaîner son appétit de destruction.
Ne nous y trompons pas, nous recevons jusqu’ici les éclats d’une déflagration géante dont l’origine est le wahhabisme de l’Arabie saoudite. C’est elle l’épicentre du cancer – elle qui abrite les lieux saints de La Mecque et de Médine en trahissant honteusement leur sacralité. Égarée en effet par son obscurantisme depuis le XVIIIe siècle, cette région du monde a désormais pourri le monde musulman tout entier avec l’argent de son pétrole, qui lui a donné le moyen maléfique de contaminer et de faire dégénérer une civilisation dans le néant de son propre obscurantisme, vide de toute spiritualité digne de ce nom.
Plusieurs choses à faire face à cela, pour nous musulmans : réinventer de fond en comble une authentique culture spirituelle – de paix, de non violence, de fraternité universelle, de liberté de chaque conscience face aux dogmes, aux normes et aux mœurs de la tradition, et enfin d’égalité entre les femmes et les hommes.
Tous les musulmans qui osent dire qu’une telle culture est majoritaire en Islam sont trop optimistes. Ils prennent leur cas pour une généralité, et ne voient pas ou sous-estiment gravement la prolifération galopante de l’intégrisme. Cette persistance à ignorer la profondeur et l’ampleur du mal fait courir un terrible danger non seulement à leur propre liberté mais aussi au monde humain.
Trois choses à faire aussi face à ce cancer au cœur de l’Islam, pour nous français aujourd’hui. Déclarer la fraternité au lieu de déclarer la guerre, c’est-à-dire refuser le piège de la haine entre les identités et se solidariser dans l’affirmation de nos valeurs sans se laisser désunir par rien de ce qui nous agresse. Avoir le courage et la force de lutter non seulement contre la radicalisation des candidats au terrorisme mais interdire et punir sur notre territoire toute manifestation publique d’un islam intégriste, dont le critère simple est la contradiction avec notre culture – valeurs, lois, art de vivre. Avoir le courage enfin de ne plus entretenir de relations commerciales et diplomatiques indignes et lâches avec des États musulmans fondés sur le pouvoir d’une religion archaïque, intolérante et expansionniste – Arabie Saoudite, Iran, etc.
Ma conscience d’être humain et ma responsabilité de philosophe de l’Islam me conduisent aujourd’hui à répéter tout cela – et je le ferai encore coûte que coûte jusqu’à ce que l’Islam se régénère entièrement. De même, autre chose que je redis inlassablement, chacun a maintenant sa responsabilité face aux tragédies et aux périls du temps présent : non musulmans et musulmans ensemble, à nous tous échoit le devoir de lutter pour la paix à toutes les échelles. »
Face à l’afflux de demandes de toutes celles et de tous ceux qui me disent qu’il faut que ma voix porte plus, j’ai décidé de créer ce site. Aujourd’hui, je l’inaugure par le texte qui suit. C’est un appel à la mobilisation collective face à la barbarie terroriste qui vient de frapper Paris le vendredi 13 novembre. Dans ce texte, je développe le thème de la fraternité – comme je l’avais fait dans mon Plaidoyer pour la fraternité écrit après le 11 janvier 2015. Je persiste et signe : la fraternité est cette valeur inséparablement morale, sociale et spirituelle qui doit aujourd’hui nous rassembler tous.
Nous sommes aujourd’hui confrontés à une barbarie qui usurpe le nom d’état islamique, alors que sa barbarie est la négation même de la grande culture humaniste de l’Islam. Celle-ci est aujourd’hui en grande souffrance, en déshérence, et elle doit d’urgence prendre conscience que ce cancer islamiste la menace de mort – comme il menace tous les pays et tous les peuples attachés à la liberté de conscience, à la démocratie, à la tolérance entre les visions du monde, à l’égalité des femmes et des hommes, à la fraternité sans frontières des cultures et des âmes, à la paix et à la justice sociale.
Ne nous laissons pas impressionner par ce qui vient de nous frapper. Ne nous laissons pas diviser mais restons unis, nous tous membres de la société française, tous citoyens et frères humains avant d’être musulmans ou autres ! Ne nous laissons pas terroriser par ce terrorisme qui nous tend le piège grossier de la peur et de la division. Ne tombons pas dans le piège de nous dresser les uns contre les autres, en écoutant les voix extrêmes qui voudraient nous faire croire que les musulmans de France sont l’ennemi de l’intérieur, et qui désignent plus largement les immigrés, les réfugiés, comme les responsables de nos problèmes de société. Daesh voudrait nous paralyser d’angoisse, nous faire paniquer et nous persuader d’un sentiment d’impuissance. Nos propres extrémistes voudraient nous écarteler en communautés et tribus irréconciliables.
Tout cela joue sur la peur. Galvanisons donc notre courage. Résistons à la peur en remplissant notre cœur d’indignation, mais aussi de détermination à agir pour faire vivre nos valeurs. c’est comme cela que dans nos âmes il n’y aura plus de place pour la peur. Que notre cœur et notre esprit soient déjà pris, déjà pleins d’un esprit de résistance et d’engagement. Non nous ne céderons pas à la peur, et nous aurons d’autant moins peur que les fous terroristes nous prennent pour cible. Leur haine doit renforcer notre conviction en ce que nous sommes : si nous sommes agressés par la haine, c’est que nous sommes la fraternité; si nous sommes agressés par le néant destructeur, le nihilisme, c’est que nous sommes la vie, la beauté, la justice et la paix. Mais nous sommes aussi le doute, l’esprit critique, la capacité d’autocritique. Et justement, c’est là-dessus que nous devons nous concentrer sans nous laisser détourner par Daesh. Nous avons ici, chez nous, tout un projet de société à reconstruire. Car ces valeurs que je viens d’évoquer et qui sont notre héritage ne sont pas en bonne santé. L’égalité ? La Fraternité ? Dans certaines zones de notre territoire ce sont de grandes idées devenues vides et menteuses. Il y a trop de sacrifiés dans notre propre société, trop de laissés pour compte. Tellement est à reconstruire ! Nos fractures sociales et culturelles, le vide du discours politique, le chômage de masse, etc. Tout cela nous oblige à commencer maintenant un énorme chantier de mobilisation et d’action collective. Tout cela va demander une puissante résolution, et c’est comme cela aussi, en nourrissant cette volonté d’agir, que la peur n’aura aucune place en nous-mêmes.
Dans mon Plaidoyer pour la fraternité, j’ai proposé pour cela un axe, une direction claire, qui peut nous rassembler tous avec nos différences et par-delà nos différences dans une véritable unité de cœur et d’engagement : la fraternité ! Ce n’est pas abstrait, ce n’est pas idéaliste ! L’homme ne naît pas fraternel, il le devient. Il le devient par l’éducation. Il le devient également à la condition de vivre dans une société qui lui apprend à vivre dans le partage et l’ouverture – alors que notre système livré à un capitalisme déréglé nous condamne si souvent au réflexe de l’égoïsme, de la rivalité ou de l’indifférence. Voilà le grand ennemi de notre vivre ensemble : un système qui confisque le profit dans les mains de quelques uns, alors que notre progrès est devenu capable de produire de la richesse en si grande quantité que la pauvreté devrait être impossible. La misère, la précarité, l’exclusion, ne sont plus des fatalités comme autrefois mais le résultat artificiel de nos égoïsmes.
Une vraie fraternité sociale et spirituelle, un véritable esprit de partage, tout cela se cultive en réformant à la fois nos âmes et nos systèmes. C’est une ambition inséparablement spirituelle et politique, éthique et sociale. Seuls les cyniques, les démoralisés d’avance, les indifférents repliés sur leur petit confort personnel, n’y croient pas. Mais leur nombre diminue. Nous sommes de plus en plus nombreux à avoir la foi – une foi nouvelle, non religieuse, sans frontières, une foi humaniste capable de rassembler croyants et non croyants de tous bords – en une fraternité qui s’exprime concrètement, et se propage, dans la participation du plus grand nombre à tout ce qui resserre nos liens ! Tout ce qui nous rapproche ! Tout ce qui nous rend plus égaux ! Tout ce qui brise les logiques de ghetto ! Tout ce qui ouvre le regard et le cœur à l’intérêt général, au lieu de cet esprit borné qui n’est capable que de revendiquer ou de défendre les intérêts de sa propre communauté religieuse ou culturelle, que les intérêts de son propre groupe social !
Luttons ensemble pour tout ce qui comble le gouffre des inégalités, tout ce qui remédie aux replis identitaires et les discriminations, tout ce qui fait reculer le choc des ignorances entres cultures, tout qui promeut une éthique du respect, de l’acceptation et de la considération de l’autre. Luttons pour tout cela avec l’énergie du lion. Pour assumer notre propre responsabilité. Car c’est nous tous qui sommes responsables : d’avoir laissé se creuser autant les écarts inacceptables, injustifiables, entre riches et pauvres, d’avoir laissé l’extrême droite accaparer le discours sur la France, sur la laïcité, sur l’injustice sociale, et d’avoir laissé s’aggraver jusqu’à l’hystérie le gouffre entre nos musulmans et l’ensemble de la société !
Nous devons changer d’ère à partir de la conviction qu’il n’y aura plus de progrès social sans ce progrès moral et spirituel de la fraternité. Une fraternité investie chaque jour dans l’engagement de chacun là ou il est.
Créons pour cela sur tout le territoire, en particulier là où les gens se sentent abandonnés ou méprisés, encore plus d’associations à but solidaire et multiculturel. Et utilisons les réseaux sociaux comme plate-formes de rencontre entre ces associations et tous ceux qui veulent aujourd’hui s’engager ! Organisons, des la fin de l’interdiction de manifester, des rendez-vous dans chaque mairie, de la plus grande à la plus petite – ou sur les places publiques, entre ces associations et toutes les bonnes volontés qui voudraient les rejoindre.
Daesh ? L’islamisme ? Mais si nous sommes unis, convaincus de nos valeurs, solidaires et engagés, que pourront-ils alors contre nous ? Leur seule force de nuisance est la stratégie de provoquer la guerre entre nous… A cet égard, Daesh n’est que l’aspect le plus monstrueux d’une barbarie trop répandue aujourd’hui, et qui a un signe de reconnaissance : partout où elle est à l’oeuvre, elle fait de l’homme un loup pour l’homme.
Daesh ? Ne nous laissons donc pas hypnotiser de terreur par ce serpent. Il sera fort si nous sommes faibles. Il a besoin pour s’alimenter de se nourrir de nos peurs, de nos divisions. Ne tombons pas dans son piège. Ne nous laissons pas détourner de notre objectif, de notre responsabilité. Restons focalisés et unis sur tout ce que nous avons à faire, tout le travail collectif qui nous attend pour resserrer nos liens, pour redonner à l’égalité sociale et à la fraternité une signification concrète. Å’uvrons à restaurer la confiance de tous en nos valeurs, et pour cela le bénéfice de ces valeurs pour tous – sans sacrifiés. Commençons donc à les faire revivre partout où elles n’existent plus. Partout c’est-à-dire dans les zones sinistrées par le chômage, dans nos ghettos urbains, dans nos campagnes abandonnées… Sinon nous prenons le risque de fabriquer des terroristes en continuant à produire ici et là des gens tellement en rupture, et qui se sentent tellement exclus, tellement sans horizon social, tellement « sans foi ni loi » que certains de ces « égarés par le système » se diront tôt ou tard qu’ils n’ont plus rien à perdre au point d’entrer en guerre contre notre société.
L’ambition de la fraternité est à mes yeux inséparablement sociale, politique, morale et spirituelle. Spirituelle parce que la fraternité nous fait grandir en humanité, et que le spirituel commence là : dans tout ce qui nous rend plus humains, c’est-à-dire plus animés par un amour qui ne se limite pas à soi-même ni au cercle restreint de ses proches mais qui s’étend à l’humanité. Plus largement, la vie spirituelle c’est la qualité des liens : lien à soi, lien à autrui, lien à la nature et à l’univers. or le malheur de bien des individus contemporains est qu’ils sont coupés de ces liens nourriciers, de ces liens dans lesquels circule l’énergie de la vie, l’élan vital qui donne du courage, de la force, de l’esprit, de la créativité et de l’amour. Le lien à notre intériorité – se mettre à l’écoute de sa petite voix intime montée du cœur. Le lien de fraternité à l’autre – respect, altruisme, dialogue. Le lien à la nature – émerveillement, et le spectacle de la vie qui triomphe toujours de la mort. Sans ce triple lien, notre individualité est comme coupée de ses artères de vie. Elle se sent seule, et elle l’est. Elle est livrée à ses propres forces, qui s’épuisent année après année sans rien qui les régénère. Le triple lien, par rapport à cela, est fontaine de jouvence, éternelle jeunesse. Car ce qui vient de notre coeur nous inspire et nous exalte, ce qui vient de l’autre dans l’échange de dons nous revitalise, ce qui vient de la nature nous fait participer à une vie infiniment plus vaste et nous transporte ainsi au-delà de nos limites…
Quand je parle de fraternité, c’est tout cela que j’ai à l’esprit. Non pas un simple précepte moral. Mais une vertu qui s’inscrit dans une sagesse. La sagesse des liens de vie, que nous ont enseignés tant de nos héritages spirituels.
Cette fraternité serait utopique ? Idéaliste ? Impossible ? Seul l’impossible est à la mesure de notre humanité. Et de toute façon nous n’avons plus d’autre choix. Car nous vivons dans des sociétés scandaleusement inégalitaires. Dans des sociétés aussi qui sont toujours plus multi culturelles, où chaque jour celui qui n’a pas la même couleur de peau ni la même croyance ou culture que moi vit là, avec moi. Comment donc vivre en harmonie et en paix avec l’autre ? Le respecter ? Nécessaire mais insuffisant. Coexister ? Insuffisant. Le tolérer ? Insuffisant. Pas d’autre choix que d’apprendre à l’aimer, c’est-à-dire à me soucier de lui, de son bonheur autant que du mien, sinon nos univers vont s’éloigner jusqu’à la rupture et à la guerre, et tôt ou tard ce qui est sacré pour lui et ce qui est sacré pour moi vont s’affronter. Il suffira alors d’une étincelle, d’une situation sociale ou politique qui devient plus difficile. La puissance de l’amour est le seul juge de paix qui peut faire déposer les armes aux différents sacrés. Mais qui osera parler de fraternité et d’amour dans nos sociétés froides ? Osons le collectivement. C’est notre âme qui le réclame maintenant. Écoutons là.
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Certes, mais écoutons aussi nos politiciens pour qui la chose est entendue : les terroristes qui frappent notre pays sont des fous, il faut fournir des lance-roquettes à la Police, voter de nouvelles-nouvelles lois anti-terroristes, et débattre démocratiquement de la meilleure manière de se débarrasser de notre Constitution, cet infâme maillage d’arguties juridiques qui protège nos ennemis.
Une longue litanie de sornettes et de surenchères dans la bêtise, qui pourrait se résumer par les immortels mots du Premier ministre : « expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser ». En réalité, expliquer c’est comprendre, ce qui implique automatiquement de prendre en compte la part de nos politiques intérieures et extérieures dans la situation actuelle. Chose relevant de l’impensable, pour un gouvernement qui serait ainsi obligé de reconnaitre sa responsabilité dans les fissures de plus en plus béantes parcourant notre société.
La plus grave faillite sur le plan intérieur est sans nul doute celle de l’éducation. De toute évidence, l’école laïque prônant les valeurs républicaines et la méritocratie est en échec, lorsque de jeunes Français nés et éduqués en France, mais ne se sentant ni Français ni républicains, assassinent leurs compatriotes au nom d’un Dieu d’amour. Vouloir expliquer cela, c’est se poser des questions sur l’état de notre société, sur la manière dont elle traite des Français nés en France de parents et grands-parents Français, mais qui restent toujours ‘issus de l’immigration’. C’est également se demander s’il est raisonnable de penser pouvoir enseigner l’égalité et la fraternité, dans un pays marqué par la ségrégation sociale et ethnique, où la morale est tout dans les discours mais l’argent a-moral, roi dans les faits.
C’est se poser également des questions sur la pertinence de notre politique étrangère et sur son tropisme saoudien. Non content d’être économiquement inepte (nos exportations vers l’Arabie-saoudite sont dix fois moins importantes que celles vers la Belgique !), moralement indéfendable (sans son sous-sol gorgé –de moins en moins- de gaz et d’hydrocarbure, l’Arabie-saoudite irait rejoindre immédiatement la Corée du Nord sur la liste des régimes infréquentables), ce tropisme nous rend détestables aux yeux des peuples de la région. Car voilà le paradoxe : notre armée de l’air bombarde Daesh en Syrie, au risque malheureusement réalisé de tuer des civils (probablement des otages de Daesh regroupés sur une cible évidente), pendant que la force aérienne saoudienne, bien plus nombreuse que la nôtre, fait la guerre… au Yémen.
Comment s’étonner ensuite que l’image des ‘croisés’ occidentaux soit si prégnante dans les opinions publiques au proche et moyen-orient, quand pas un seul pays arabe ne frappe Daesh en Syrie ? George Bush et Tony Blair ont mené une guerre illégale en Irak sur la base de mensonges et de désinformations, et comme il est écrit dans les magasins : ‘ce que vous cassez vous appartient’. Une règle valable également pour nous qui bombardons la Syrie et l’Irak (et qui avons créé le trou noir libyen). Une règle atrocement rappelée par les tueurs du Bataclan au cri de « vous nous bombardez chez nous, vous tuez des femmes et des enfants, donc nous venons le faire chez vous ».
Dans ce chaos, la dernière chose que veulent voir les gouvernants, ce sont des gouvernés se posant des questions. En avant donc pour le pathos, l’émotion, et le storytelling des barbares égorgeurs (ce qu’ils sont), contre les gentilles démocraties (ce que nous ne sommes pas).
Et comment ne pas rejoindre à ce sujet les positions d’une diplomatie vaticane qui peut être taxée de bien des maux, mais certainement pas de naïveté ? Cette guerre mondiale d’un nouveau type, cette guerre mondiale en morceaux, trouve son origine dans les « intérêts, d’argent, d’accès aux ressources naturelles, et de domination des peuples ».
Suivre le discours mensonger de nos gouvernants est l’assurance d’une nouvelle guerre de cent ans. Comment notre démocratie déjà fort mal-en-point pourrait-elle y survivre ?
104 réponses à “Terrorisme : pleurons nos morts, commémorons, chantons la Marseillaise, mais surtout ne cherchons pas à comprendre !, par Roberto Boulant”
Bonjour :
C’est une très belle approche. Sans prétention aucune j’ai déjà pensé ce texte sauf un passage celui-ci : « La puissance de l’amour est le seul juge de paix qui peut faire déposer les armes aux différents sacrés. » Etant impliqué occasionnellement dans quelques associations mon approche rejoignais plus l’empathie ou la compassion (et d’une aide substantiel) . C’est mot amour qui sera bien plus présent à mon esprit lors de mes prochaines interventions. Merci – Bien à vous …
Le pape François ou comme Me Merkel, il y a encore des hommes et des femmes, dans nos démocraties, qui ne cèdent pas aux sirènes de la démagogieet de la facilité, ça change….
Malgré les attentats, Angela Merkel ne cède rien sur sa politique d’accueil des réfugiés
LE MONDE | 28.07.2016 à 17h22 • Mis à jour le 29.07.2016 à 11h36 |
« « Wir schaffen das » (nous y arriverons), cette phrase abhorrée des adversaires d’Angela Merkel, devenue le symbole de sa politique d’accueil des réfugiés et peut-être de tout son mandat, reste « la profonde conviction » de la chancelière. Onze mois après l’avoir prononcée pour la première fois, en août 2015, elle a redit, jeudi 27 juillet, être persuadée que malgré les énormes défis posés par le terrorisme, l’Allemagne était assez forte pour réussir « sa mission historique », véritable « défi, à l’heure de la mondialisation ».
« C’est une Angela Merkel décidée, volontaire et ferme qui est intervenue devant des journalistes venus très nombreux à Berlin suivre sa conférence de presse estivale anticipée, cette rencontre étant normalement prévue pour la fin août. Sous la pression des événements et de l’opinion, la chancelière s’est finalement décidée à interrompre ses vacances. »
http://www.lemonde.fr/international/article/2016/07/28/suite-aux-attentats-angela-merkel-ne-cede-rien-sur-sa-politique-d-accueil-des-refugies_4975942_3210.html
NE PLEURONS NI NOS MORTS, NI NOS MOTS.
Le principal problème de ce texte est qu’il s’appuie sur une valeur morale, religieuse, proche de la charité : Fraternité ( pourquoi ce mot là, le pendant de « sororité » ?),.
Il semble que ce mot, machiste, comme le fut la Révolution Française [Droits de l’Homme et du Citoyen, les femmes exclues de la politique, recluses au foyer, vouées à la reproduction et la famille], mit un terme à un débat sur les principes de la Révolution, au détriment des « partageux ». Fraternité fut décidé qui ne changeait rien au rapport « Dominants – Dominés ».
Deux principes s’opposaient, le mot Propriété, qui excluait le partage des richesses, autorisait l’accumulation des richesses sans limite, et la propriété privée sans limitation, et, le mot Solidarité qui avait lui un sens social et politique prolongeant le principe d’Égalité, la notion de Justice sociale, une juste répartition des richesses a été écarté au profit de « Fraternité ».
Ce sont les Prédateurs qui sortirent vainqueurs, imposèrent l’ambiguïté du mot Fraternité dans le droit fil de la Charité, qui permettait la dominance des possédants et des accapareurs. Conséquence : les catastrophes continuèrent, régulièrement, sans arrêt, jusqu’à ce jour.
Je pense que l’on se trompe si on croit pouvoir construire quelque chose sur une conception morale de gens (qui en sont dépourvus), de préférence à une notion politique, sociale, humaine, équitable.
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, SOLIDARITÉ , devrions-nous proposer, et, devrait-on ajouter : JUSTICE, non pas l’application de la loi du plus fort, mais une juste répartition des richesses et un règlement des conflits par le débat, la négociation, la diplomatie, mais surtout pas par les armes.
Bidar, ces musulmans que nous aimons tant
par Alain Gresh, 25 mars 2012
« Nous » ne sommes ni hostiles à l’islam ni islamophobes. La meilleure preuve, « nous » donnons la parole à des musulmans qui disent exactement la même chose que « nous » sur l’islam. Bien sûr, ces derniers temps, certains se sont éclipsés. Le dénommé Mohammed Sifaoui a disparu dans la clandestinité, sans doute infiltré dans une de ces nombreuses cellules d’Al-Qaida. Tahar Ben Jelloun et Abdelwahhab Meddeb ont perdu leur voix : l’un avait oublié de critiquer la dictature de Ben Ali, l’autre reste muet face à la monarchie marocaine.
Heureusement, il ne manque pas de candidats pour occuper cette place du « bon musulman », de celui qui dit ce que nous avons envie d’entendre, et qui peut même aller plus loin encore dans la critique, car il ne saurait être soupçonné, lui qui est musulman, d’islamophobie.
Les Anglo-Saxons ont un joli nom pour désigner ces personnages, « native informant » (« informateur indigène »), quelqu’un qui, simplement parce qu’il est noir ou musulman, est perçu comme un expert sur les Noirs ou sur les musulmans. Et surtout, il a l’avantage de dire ce que « nous » voulons entendre : ainsi, en 2003, Fouad Ajami, un Libanais, est devenu célèbre aux Etats-Unis en défendant la guerre contre l’Irak : si même un Arabe le dit, alors… (lire Adam Shatz, « The Native Informant », The Nation, 28 avril 2003).
Suite…
http://blog.mondediplo.net/2012-03-25-Bidar-ces-musulmans-que-nous-aimons-tant
Bidar dénoncé par Gresh et la Diplo ? La belle affaire. Tant qu’il sera aussi dénoncé par Cassen et RiposteLaïque, y’aura pas d’affaire.
Merci ! Je fais connaitre votre texte sur les différents réseaux pluriels & sociaux. Bien à vous, à nous toutes et à nous tous. Sororité & Fraternité.
Merci, M Boulant, pour ce beau texte, et en écho, les propos du Pape François, évoqué à juste titre.
Le pape François, fait parti de ces individus , ayant une hauteur de vue rare , bien au delà des discours, qu’ils soient religieux ou pas, c’est un Esprit brillant, érudit, iconoclaste et d’envergure, dont le monde actuel a plus que besoin. Entendre un Pape évoquer l’héritage spirituel de l’Europe, et ses racines païennes, est un vrai bonheur, ça « change » ! En outre, il n’est pas dupe …
Le pape François se méfie de l’exploitation politicienne des « racines chrétiennes de l’Europe »
« Quand j’entends parler des racines chrétiennes de l’Europe, j’en redoute parfois la tonalité, qui peut être triomphaliste ou vengeresse. Cela devient alors du « colonialisme », met en garde le successeur de Benoît XVI, tout en réaffirmant que oui, « l’Europe a des racines chrétiennes ». Pour autant, nuance-t-il, « il faut parler de racines au pluriel car il y en a tant ». A commencer par ses racines païennes héritées de l’Antiquité grecque et romaine. »
http://www.huffingtonpost.fr/2016/05/17/racines-chretiennes-europ_n_10001654.html?utm_hp_ref=pape-francois
Une remarque : pourquoi utiliser le mot cancer et mÄ—tastases pour parler du terrorisme ?
Pensez aux milliers de personnes atteintes de cancer (dont ma fille Äécédée à 18 ans) qui sont ainsi stigmatisÄ—es.
Merci pour ce beau texte courageux.
« Expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser ». Cette déclaration du Dernier des Ministres restera le symbole de l’utilisation qu’aura fait un gouvernement près à tout sacrifier, même nos vies, dans sa guerre au service du profit.
Malgré et contre lui, oui, il faut réfléchir, comprendre et expliquer. C’est ce que cette sélection remarquable d’informations et analyses m’a permis de faire:
http://www.anti-k.org/?s=Daech&asl_active=1
Je suis entièrement d’accord avec l’analyse de JL Baqué
Dans l’Histoire et dans la vie courante nous n’avons jamais connu
de « fraternité » ni entre les individus ni entre les peuples.
Par contre oui, durant l’Histoire certains se sont engagés par solidarité (exemple : les Brigades internationales lors de la guerre d’Espagne 9000 brigadistes Français) c’est exactement ce que disait dans sa feuille de démobilisation une jeune brigadiste lyonnais : « lorsque je suis venu en Espagne très jeune sans aucun expérience sans presque d’éducation politique , poussé par un instinct de solidarité pour mes camarades espagnoles plutôt qu’autre chose. » La solidarité nous la voyons parfois à l’oeuvre également dans la vie de tous les jours.
La solidarité marche dans les deux sens (à toutes les sauces)
Peut-être que les jeunes djihadistes français s’engagent auprès de Daesh par solidarité.
Sans être un « expert », il me semble que le motif d’un tel engagement a plus à voir avec la désespérance et le baroud « d’honneur » qu’avec l’empathie et le partage…
Evidemment, puisque la cause était bonne hier c’est par empathie et goût du partage qu’on trucidait et martyrisait en Espagne avec les BI mais c’est forcément par désespérance et goût du panache qu’on le fait en Syrie avec l’EI aujourd’hui.
Le bourre-pif « empathique » , clairement , non. La solidarité en acte , comme poser sa caméra et secourir une petite fille en sang, au lieu de filmer ou photographier : OUI, trois fois OUI :
« Je ne peux pas laisser mon peuple mourir ici » : les derniers journalistes citoyens d’Alep
« Âgé de 24 ans, Fadi al-Halabi est un journaliste citoyen qui travaille à Alep depuis 2011. Ses photographies et séquences vidéo apparaissent dans de nombreux organes de presse à travers le monde tels que Reuters, AP Archive, Channel 4, la BBC, Sky News ou encore le Centre de presse d’Alep. Voici le récit qu’il a raconté à Salwa Amor, à Londres.
http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/je-ne-peux-pas-laisser-mon-peuple-mourir-ici-les-derniers-journalistes-citoyens-d-alep
ou peut-être, que sans avenir en Europe, ces jeunes deviennent mercenaires de Daesh en échange « du paradis pour solde, à recevoir dans l’au delà »
au risque d’aller à rebours,
> ceux qui nous agressent aujourd’hui sont parmi les métastases les plus meurtrières d’un cancer généralisé de l’Islam
Entendons nous bien, ils parlent de ceux qui attaquent à coup de camions, n’ayant d’autres capacités dans leur désarroi total, ou ceux qui développe, organise, finance, et font vivre les sociétés d’armement par le bombardement délibéré tout en se prétendant des plus hautes valeurs humaniste.
Il y a quelques graphiques qui tourne ces jours ci sur les SR au sujet du nombre d’attentats et de morts par attentat.
De toute manière on peut continuer de parler des conséquences, cela ne réglera pas la source de nos problèmes.
Pour le reste le texte de cette personne musulmane aurait très bien pu être écrit par un chrétien, un boudhiste, un shinto, un hindou, à la fin, du pareil au même, les gens crèvent dans la misère la plus absolu à l’époque bénie de l’abondance. cqfd, c’est un récupérateur comme les autres prédicateurs.
some,
je ne saurais dire mieux : vous comprenez exactement le genre de manipulation que constitue ce texte. La religion doit rester du domaine privé et ne pas empiéter sur les affaires publiques; alors seulement, on pourra discuter et rechercher comment rétablir la paix, comprendre que derrière ces guerres, il y a la soif de profit, le besoin de domination de quelques-uns.
Chercher à comprendre, à vraiment comprendre, comme le propose Spinoza.
Merci à Paul Jorion de proposer de vrais sujets de débat. Ce qui m’incite à donner à nouveau une participation financière au blog.
Vous ne cotisez que lorsqu’on vous écoute ?
Vite vite ma dose de fraternité. Pendant que le capitaliste nous fait son chantage à l’emploi, au crédit, à la dette et nous pète au nez.
Voulons-nous produire autrement oui ou non ?
Fraternité ? J’aurais préféré que les révolutionnaires de 1789 inscrivent le mot SOLIDARITÉ à sa place.
J’ai essayé d’expliquer cela dans le deuxième message ce cette liste et vous convie à le lire.
La Charité et le Bénévolat sont l’excuse, si admirables soient ils, pour la Société organisée, à ne pas assumer ses devoirs élémentaires de protection envers ceux qui sont les laissés pour compte de ce monde de la Prédation, de la Compétition, de l’écrabouillement de ceux qui sont le moins armés pour pouvoir résister.
@ some
C’est un récupérateur comme les autres prédicateurs .
C’est très vrai …pourquoi ???
Ce qui se passe aujourd’hui n’est pas le fait de déséquilibrés ,de dépressifs, d’exaltés ou d’individus souffrants d’une quelconque pathologie.
Les gens qui commettent ces crimes agissent en conformité avec les textes « sacrés » du coran .
Une sourate vaut mieux qu’un long discours .
Sourate 47-4 : » Quand vous rencontrerez les infidèles (les non Musulmans),tuez les jusqu’à en faire un grand carnage,et serrez les entraves des captifs que vous aurez faits »
Des sourates comme celle ci ,il y en a des dizaines et des sourates contre disant d’autres sourates ,il y en a aussi des dizaines .
La religion Musulmane est une religion de conquête qui a déjà envahi une partie de l’Europe à plusieurs reprises et qui nous a coûté du sang et des larmes pour s’en libérer .
» La seule chose que nous retenons de l’histoire ,c’est que nous ne retenons jamais rien de l’histoire «
« La religion Musulmane est une religion de conquête qui a déjà envahi une partie de l’Europe à plusieurs reprises et qui nous a coûté du sang et des larmes pour s’en libérer »
Il est vrai que les autres religions et idéologies multiples et variées n’ont jamais , ô grand jamais, contribué à façonner le monde tel qu’il est….Qu’est ce que le désir de conquête sans le Coran, ou sans la Bible, ou sans la Thorah ou sans Pol Pot etc…? On se le demande….
Instrumentaliser les idéologies de tous poil n’a jamais fait parti de l’histoire de l’humanité et ce à des fins de conquêtes d’autres terres ou d’autres peuples, mais bien sur….
SAUF QUE :
les juifs, les chrétiens, les musulmans, ont une racine commune, ils sont les enfants d’Abraham ou Ibrahim, et les tables de la loi inspirées à Moïse leur sont aussi communes, avec le premier commandement : « Tu ne tueras point ».
Avant les Musulmans, ce sont les Romains qui ont conquis le monde, remplacés par les Chrétiens.
La constante est, « les Prédateurs », qui, sous couvert de religion mènent une Politique de conquête à l’usage de quelques uns sur la multitude qu’ils asservissent.
Ce dont il s’agit maintenant est l’insurrection des soumis, des colonisés, contre l’Occident et ses amis, qui se dit démocratique [et qui ne l’est pas] et pratique des dictatures par procuration, elle revêt des aspects effrayants, déconcertants, peut-être faute d’avoir pu s’exprimer différemment, et récupérée par des politiques dévoyés, brutaux et dominateurs, sous couvert de religions.
Nous devrions changer de Logiciel économique – politique – idéologique, pour donner aux êtres humains leur place : la première.
Le texte d’Abdennour Bidar est très beau, très juste, très convaincant. Oui c’est ce qu’on a envie d’entendre.
On a envie de le prendre dans ses bras.
Le constat est bien posé, l’analyse est correcte.
Là ou je m’interroge, c’est sur le changement radical de la société française (pas que française) qu’il faudrait espérer pour que change en effet notre rapport au monde.
Or, je doute (euphémisme) que les conditions politiques nécessaires à ce changement soient réunies. Sachant que 95% des médias sont aux mains de milliardaires dont les intérêts sont ailleurs. Et que 100% des candidats ayant une chance d’emporter les élections sont aux mains des appareils des partis politiques dominants.
J’ai le plus grand respect pour les blogs – ici ou là -, y compris celui-ci, qui rament à contre-courant, mais je ne crois pas une seconde que des Nicolas Hulot, des Thomas Piketty, des Pierre Rabhi, des Nuits Debout… vont surgir tel Zorro pour emporter le morceau.
Au mieux (au pire), on aura un Emmanuel Macron en général Boulanger.
Le Vatican est si riche que le Pape François peut dire ce qu’il veut.
La fraternité, M. Bidar, n’empêche pas de s’entretuer, Dieu monothéiste, ses enfants se déchirent son héritage.
Ce texte de Abdennour bidar est intéressant et important.
Mais il est réducteur car il renvoie tout à un unique problème religieux.
Il occulte les enjeux géopolitiques des conflits en orient.
Il n’aborde pas la question de la déstabilisation de ces régions par les interventions militaires occidentales (Irak, Lybie, Syrie …); les intérêts commerciaux, économiques, militaires de nombreux acteurs : Occident , Russie, Israël, Iran, Quatar, Arabie Saoudite, Turquie…
Je ne partage pas son idée de ne plus entretenir de relations avec l’Arabie, l’Iran. Ce serait une grave et dangereuse erreur.
Au final, il ne dit rien sur la responsabilité du capitalisme financier dans le chaos planétaire.
Inch allah !?
En plus si l’Oumma est unique, les caractérisations terrestres de qui en fait partie est bien plus complexe… du wahhabisme en réponse aux frères musulmans, du sunnisme (historiquement pro-califat, mais avec bien des formes actuels, la Turquie ce souvient plus de l’empire ottoman que de Médine, Les Kurdes sont pas si pro-Califat) au chiisme, les fidèles liés aux commandeurs des croyants (Maroc) ne sont pas les Indiens dans un système de castes, enfin bon…
voici le commentaire:
https://www.youtube.com/watch?v=_CN4fCaL9P4
ALAIN BADIOU, PENSER LES MEURTRES DE MASSE
Video enregistrée au Théâtre de la Commune le 23/11/2015
https://www.youtube.com/watch?v=bRYVQum4K9w
206 visions, ça m’a surpris puisque j’avais gardé en souvenir le chiffre de 10000 vues, c’était là, maintenant 26000.
https://www.youtube.com/watch?v=Y5Zesamu8bw
Et comment ne pas être d’accord sur presque tout ?
Trop compliqué pour un tas de gens, sans doute.
J’en reviens pas, y’en a vraiment des qui payent 24 roros pour écouter les soporifiques péroraisons de Badiou ?
Badiou: conférence intéressante cependant il oublie, ou n’en a pas conscience , de mentionner les dommages considérables à l’environnement dont est responsable le système capitaliste.
Dégradation sérieuse des éléments vitaux eau .air et terres arables et l’épuisement des ressources.
Beaucoup plus que de simple détails bien au delà des problèmes économiques et qui vise directement la survie de l’espèce…..
L’iceberg de la vérité ou plutôt du parler vrai. La partie émergée serait celle qu’occupe un pape et l’autre partie je l’attribuerais volontiers à Badiou. Quoi qu’il en soit, ce bloc de glace pris dans les tourments d’un monde en ébullition est en train de partir à la dérive ou bien tout simplement il fond très vite. Comme s’il y avait un phénomène externe réfractaire aux discours et à la parole : mais, bon diou, quel est-il donc ?
Selon d’autres, aussi bien au courant, il faudrait briser la mer gelée en nous à coup de hache, de livres, de la connaissance, de la culture etc…
Alain Audet 30 juillet 2016 à 3 h 16 min
« il oublie, ou n’en a pas conscience , de mentionner les dommages considérables à l’environnement dont est responsable le système capitaliste.».
Ni l’un ni l’autre, mais le choix des priorités exposées dans la mise en évidence des tensions contradictoires. Par contre il y a des discrétions embarrassantes, sur son parcours propre si j’ose dire.
Les meurtres de masse ça n’existe pas, il n’y a que des actions politiques de masse.
Badiou, Médiapart le 19 février 2012:
Oui, 24 roros c’est cher, le cirque a toujours été cher, mais au moins on y voit des éléphants, en plus des clowns tristes à pleurer.
http://www.ticketmaster.fr/fr/manifestation/journee-parc-2016-alexis-gruss-billet/idmanif/372985
Merci pour le lien
Magistrale analyse d’Alain Badiou
…[Avoir le courage enfin de ne plus entretenir de relations commerciales et diplomatiques indignes et lâches avec des États musulmans fondés sur le pouvoir d’une religion archaïque, intolérante et expansionniste – Arabie Saoudite, Iran, etc.]…
Le blocus économique n’est pas encore levé à Cuba, à peine levé en Iran, qu’il faudrait remettre le couvert, en punissant aussi les saoudiens, privés ainsi de Pokemon, mais les cours du pétrole vont remonter, tant mieux pour les autres, pis on fera un programme pétrole contre nourriture aussi, histoire de préparer la génération de résistants suivante ?
Un modérateur, ça modère où ça mode erre ?
« La puissance de l’amour est le seul juge de paix qui peut faire déposer les armes aux différents sacrés ».
« Différends » ou « différents » ? interprétation du prêche ? Indifférence à la question que je pose ?
La métamorphose d’un blog financier en blog religieux témoigne t-il de la religion féroce ?
J’ai passé 40 ans à ne pas avoir de discussions sur la religion ou si peu, ça n’intéressait personne dans mes fréquentations plus enclines à en finir avec le système capitaliste. Puis petit à petit sous la pression des affaires du monde, la religion s’est installée à table, au point qu’il faut maintenant couper court et intervenir avec un « et si on parlait d’autre chose ».
Comment et pourquoi en est-on arrivé là, c’est tranché depuis longtemps.
Si la pente augmente encore, certains discours devenus à peine audibles, seront inaudibles, et ceux qui les tiennent se tairont de gré ou de force.
Combien des passants ici, ont-ils pratiqué la solidarité en acte donc en espèces, avec les grévistes contre la loi travail ?
@Rosebud
Je n’avais pas vraiment les moyens d’aider les grévistes, comme je n’ai pas vraiment les moyens de me payer divers abonnements à des sites sur internet. Je ne me justifie pas, j’explique.
Merci pour ce texte proposé par R Boulant, à son auteur, ainsi qu’à Paul J pour son intro juste avant (appel de juillet).
Pierre Bourdieu disait à propos de 68 que c’était très dangereux une révolution ratée ; la contre révolution et ses dangers, nous en voyons les effets maintenant (enfin façon de parler, le pire on y est depuis un moment déjà).
L’ époque n’ a jamais été aussi réac et fasciste depuis longtemps ; à cette table, nous avons donc les religions (le retour) et autres amuses-gueules.
J’ai lu quelque part qu’être athée en France devenait de plus en plus difficile.
Je suis athée, je veux dire j’essaie ; je n’ aime pas les religions.
Parler de communauté musulmane dans un Etat laïc est une aberration, de population immigrée ou venant de l’immigration, de la novlangue.
Quand j’ étais adolescent (ou après), j’ ai entendu parler de progressisme ; ça m’a parlé.
Le féminisme sauf exceptions s’ est planté à mes yeux et nous autres homosexuels faisons partie de la carte de visite, sans qu’on nous ai rien demandé, du monde ainsi nommé civilisé face aux « autres », ceux d’en face. Bref,…
L’article d’ Alain Gresh m’a gonflé, ceci dit.
Une de mes meilleures amies me disait il y a quelques mois encore : je n’ai plus le temps. Elle était bien avisée, j’ai appris son décès cette semaine.
Pour ma part dans l’absurde aventure humaine que je continue à découvrir, je me donne tout le temps en sachant que je n’ en ai plus non plus pour très longtemps. Bah…
Je crois à ce débat, par ce qu’il essentiel actuellement et je pense que cette sorte d’ état de grâce entre les habitants que j’ai senti ici (06) après la stupeur, quitte à me tromper, pour qu’il perdure, j’en suis responsable. Cet effort la j’aimerais parvenir à le faire ; le cynisme j’ai donné, sans ma naïveté je ne suis pas grand chose.
Pierre 29 juillet 2016 à 23 h 50 min
Ma remarque concernant la solidarité en acte s’adressait à l’anonyme cantonade …
« dans l’absurde aventure humaine que je continue à découvrir ».
« Absurde » c’est déjà du sens opposé à un autre et s’il est difficile de ne pas plier aux discours religieux, c’est qu’ils offrent le confort de refiler du sens à la vie, alors que chacun éprouve de temps en temps le manque de sens, le défaut du sens, ce qui est toujours du sens, le sens on n’y échappe pas. Mais le soutien colporté de chaque sens n’a pas les mêmes conséquences…
Aucun pays du Golfe n’accueille les réfugiés syriens ou libyens ou irakiens ou afghans ou pakistanais, puisque musulmans erratiques condamnés et lapidés et exécutés dans ces pays. Eux-mêmes ne cherchent pas à y trouver refuge.
Les salafistes wahhabites procèdent par infiltrations qu’ils reproduisent à l’envi, à l’œuvre chez nous, premier pays musulman occidental. Sur le terrain, elle passe par les prisons, les écoles et les femmes. Et les mosquées salafistes.
Le Pakistan et l’Afghanistan en paient et paieront le prix avec la création des talibans absolutistes via les écoles coraniques, comme l’Algérie dans les années 90 et le Yemen aujourd’hui. Partout où ils s’infiltrent par lavage de cerveaux des plus jeunes et la ségrégation féminine ils sèment l’absolutisme et ses conséquences aussi inéluctables qu’inconditionnelles : ignorance, esclavage, torture, exécutions douloureuses, cruauté, terreur et mort s’installent là où les incohérences économiques et politiques ont maintenu les populations dans les dépendances identitaires de la misère et de la pauvreté.
Ils mènent une guerre dite de religion pour installer pas même un islam des origines archaïque qui n’a plus aucun fondement coranique en 2016 mais une idéologie mortifère afin d’instaurer une théocratie totalitaire mondialisée à travers une régression victimaire complotiste à destination des musulmans occidentaux incités à s’identifier à cette idéologie par fidélité confessionnelle exacerbée. D’une part grâce à des ségrégations sociales économiques religieuses aussi avérées qu’illégitimes au regard des principes démocratiques déclarés, d’autre part à travers nos indifférences distraites aux victimes civiles de nos frappes militaires.
Ils sèment les graines d’une guerre civile planétaire.
Les salafistes et l’EI nous assignent à nos identités religieuses sociales culturelles nationales en activant les fidélités dites authentiques dans lesquelles nous sommes TOUS cloisonnés afin de nous enrôler dans sa vendetta mondiale. Daesh ne veut atteindre qu’un objectif : l’apocalypse, la mort. A la tête de Daesh il n’y a ni Dieu ni diable. Il y a des hommes, du calibre de Staline et Hitler, qui ne supportent pas l’idée qu’après leur mort, indistinctement les enfants, les femmes, les hommes, les vieillards les malades vivent : tous doivent mourir avant et avec eux, disparaître. Ils sont des exterminateurs qui nous fascinent, à ceci près que les exterminateurs du milieu du XXème siècle ne disposaient pas encore des armes de l’apocalypse. Ceux de ce début du XXIème siècle si.
Il ne suffit plus de dire mollement ce n’est pas l’islam. Il est nécessaire d’extraire le salafisme de l’islam, de les identifier, les nommer précisément, SALAFISTES WAHHABITES. Pour ne pas devenir comme eux au nom du droit à la riposte ou la vengeance, pour ne pas nous autoriser à utiliser comme eux au fil des conflits dits communautaires qui se radicalisent, la torture, l’exécution et le crime organisé faisant vaciller nos institutions. Avec les salafistes et l’EI nous faisons face à une idéologie politique apocalyptique « étatique » se voulant toute puissante par la terreur qu’elle sème, se déployant à travers une propagande planétaire stratégique virale qui repose non sur une foi et un dogme religieux particuliers mais sur la foi en la violence exterminatrice irrémédiable qui s’empare collectivement de notre espèce dès que les convictions victimaires trouvent à s’activer en ouvrant grand les vannes de la vengeance légitime inconditionnelle, transformant la vie en enfer sur terre, puis la mort en promesse, en soulagement, puis en paradis exaltant.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/07/20/97001-20160720FILWWW00044-des-rebelles-syriens-ont-decapite-un-enfant.php
Ceux-là ne sont pas djihadistes. Ils sont parmi les rebelles, gavés désormais du plaisir de sang et de mort. Ont-ils soupçonné ou anticipé qu’il commettrait un tel assassinat ? Sont-ils nés monstres où la guerre les a-t-elle enchaînés pour le devenir ? Ils ne redeviendront pas des humains en capacité de vivre dans une société pacifiée. Leur unique salut ? La mort. Pouvons-nous dans un cadre de guerre civile mondiale et de sa légitime vengeance devenir des monstres au nom d’une cause, d’un deuil, d’une foi ? L’Histoire nous dit que, au fil des horreurs subies, la mort en bagage, oui, personne n’est à l’abri de légitimer sa propre défense monstrueuse.
Les extrêmes, potentiels exterminateurs, mis au pouvoir en Occident sont leur vecteur ciblé de la propagation accélérée de l’apocalypse : la multiplication des attentats a porté l’ultra et extrême droites au pouvoir en Israël (Lieberman aux affaires étrangères). A la veille d’élections en Espagne, en Italie, en Allemagne, au US, en France, après une année Trump / Sanders / Clinton, avec l’indigence de nos « politiques » français usurpateurs dûment indignés ayant accès aux micros et caméras diffusés chez leurs électeurs, la multiplication des attentats est l’expression de la tactique de Daesh : favoriser l’accession au pouvoir de leur ennemi préféré, des occidentaux à fort potentiel exterminateur de musulmans erratiques. Marine Lepen est en possibilité désormais de ramasser la mise des attentats qui lui sont et seront offerts et d’être élue dès le 1er tour, ou bien au second, ou bien de briguer les affaires étrangères dans un gouvernement dit de ultra droite !
Cet engagement personnel de Abdennour Bidar n’est pas seulement rayonnant, il est lucide ET courageux : il ne peut y avoir de certes mais, de réserve ou exclusion identitaire à la fraternité, puisque nous sommes humains, juste frères par filiation génétique, humaine, un=je, ne pouvant pas être un autre. Il s’est placé à la source refusant de le confondre avec les puits sans fond de nos identités, même solidaires. La fraternité est notre pulsion de vie, la seule à apposer à la pulsion de mort prégnante qui envahit notre espèce et la gangrène. De ce que j’ai lu, par cet engagement AB ne se revendique pas d’un réseau cherchant des volontaires mais volontaire cherchant un réseau. Il écrit je. Je suis nu.
« élargir l’espace à l’échelle de l’humanité toute entière, sans restriction identitaire ». A.Badiou
Ensuite ? Je ne sais pas.
Jeannine, très vieille dame anonyme au mari poignardé agonisant une heure près d’elle dans l’église de Saint Etienne du Rouvray, s’adressant à nous à travers micros et caméras pour nous livrer des mots en forme de testament :
« Personne ne devrait vivre ça. Il ne faut pas la haine, vous devez vous aimer, je plains ces enfants et leurs parents » .
A-t-elle trouvé la fraternité à travers sa foi ou bien sa fraternité a-t-elle trouvé son chemin à travers les préceptes de sa religion, ou bien la fraternité a-t-elle trouvé son chemin à travers sa foi ET sa religion ET son imprégnation de la raison de la devise de son pays ou bien née avec la foi en la vie, ne se confondant jamais avec les situations, quel que soit le chemin emprunté, elle mourra fraternelle ?
« 2016 est l’année de la miséricorde »
http://www.lavie.fr/actualite/france/face-a-face-avec-les-terroristes-de-saint-etienne-du-rouvray-le-temoignage-des-religieuses-otages-29-07-2016-75263_4.php
Pas tout à fait. Jeanine C. n’est pas religieuse. Croyante vivant sur une terre rouge, venant de vivre la mort et l’agonie de deux personnes qu’elle aime dont une intimement, éloignée de l’emphase et de la certitude idéologique et religieuse, elle semblait exprimer la confirmation toute récente dans son corps fragile exposé comme en sursis (excluant toute tricherie), de ce qu’elle avait pressenti tout au long de sa vie. Une vieille femme, une simplicité nue sans aucune séduction ni artifice, une découverte, qu’elle transmet.
Je ne parviens pas à retrouver le reportage.
Eux aussi, après, exclus du confort, expriment cette pulsion de vie infalsifiable, donne un sens à la leur par le lien, la transmission.
http://www.rfi.fr/france/20160729-peres-raphael-mort-syrie-hugo-tue-bataclan-lient-amitie?ref=yfp
C’est inutile, nul besoin de preuves pour croire.
Mais je trouve rien non plus.
Merci.
Le Christianisme c’est la fraternité dans le Christ et l’individualité dans la relation des humains.
L’Islam c’est la fraternité entre les humains et l’individualité dans la relation avec la divinité.
Résultat:
Là où voit Paix et Amour dans la religion chrétienne, on voit intérêt personnel dans la religion musulmane.
Et là ou on voit intérêt personnel dans la société chrétienne on voit Paix et et Amour dans la société musulmane.
Ceci explique intégration religion/politique de l’islam qui codifie un rituel simple pour renforcer la cohésion sociale. Crois comme tu veux, soit ce que tu veux dans ta relation au divin, mais comporte toi socialement suivant le rituel.
Ceci aussi explique la dissolution de la foi chrétienne puisque quand l’intérêt social de la religion (fraternité dans le Christ) a diminué suite à son remplacement par l’État, l’individualité (l’égoïsme) a pris le dessus. Ce qui nous a amené à la situation actuelle.
Aussi, combattre un musulman « extrémiste » qui dit « ma vison de la divinité est celle ci » est impossible. Le combat devient possible quand « l’extrémiste » par son comportement détruit la cohésion sociale de paix et de fraternité. Ce qui est le cas.
Mais il faut savoir, les rebellions musulmanes imbriquées dans les divers « jihadismes » s’efforcent aussi de rétablir socialement la paix et la fraternité dans leurs sphère d’influence et que la géopolitique impose aux belligérants « occidentaux » la destruction de ces structures. N’oublions pas que l’origine de tout ça c’est une lutte pour pérenniser son mode de vie, égoïste et primaire, du monde « occidental » (en raccourci).
Aussi Abdennour Bidar est parfaitement en phase avec la situation. Mais c’est un quidam sans autorité sociale qui intervient.
Tout comme le Pape est parfaitement en phase avec la situation. mais c’est une autorité religieuse sans pouvoir social qui intervient.
Les cartes sont en fait au main des populations. Mais on sait ce qu’est une population. Paul Jorion nous en a assez dit.
Alors?
Je suis à un age où je doute de voir la fin de cette histoire. Parce qu’à mon avis elle ira au terme que nous sentons tous. Mais la publication du clip de Kery James m’a frappé et ramené sur terre. Je m’évadais dans un cynisme égoïste et confortable en regardant des imbéciles accélérer le naufrage du Titanic. Les mots m’ont réveillé.
Alors?
Fraternité, même si on pense que ça ne sert à rien.
Fraternité, même si on est désespéré de l’espèce humaine.
Fraternité, même si on à peur de l’autre
Fraternité malgré tout!
Fraternité, fraternité, fraternité….
Correction
N’oublions pas que l’origine de tout ça c’est une lutte égoïste et primaire du monde « occidental », pour pérenniser son mode de vie (en raccourci).
J’extrais ceci de ce magnifique plaidoyer pour la fraternité
« lien à soi, lien à autrui, lien à la nature et à l’univers.
Or le malheur de bien des individus contemporains est qu’ils sont coupés de ces liens nourriciers, de ces liens dans lesquels circule l’énergie de la vie, l’élan vital qui donne du courage, de la force, de l’esprit, de la créativité et de l’amour.
Le lien à notre intériorité – se mettre à l’écoute de sa petite voix intime montée du cœur.
Le lien de fraternité à l’autre – respect, altruisme, dialogue.
Le lien à la nature – émerveillement, et le spectacle de la vie qui triomphe toujours de la mort.
Sans ce triple lien, notre individualité est comme coupée de ses artères de vie. Elle se sent seule, et elle l’est. Elle est livrée à ses propres forces, qui s’épuisent année après année sans rien qui les régénère.
Le triple lien, par rapport à cela, est fontaine de jouvence, éternelle jeunesse. Car ce qui vient de notre cœur nous inspire et nous exalte, ce qui vient de l’autre dans l’échange de dons nous revitalise, ce qui vient de la nature nous fait participer à une vie infiniment plus vaste et nous transporte ainsi au-delà de nos limites… »
Un bonheur de lire ces mots.
C’est en soulignant, sans cesse, à travers la culture, l’importance de ces trois liens – à soi, à l’autre, à la nature- que nous relancerons la vie à travers le monde et que nous ferons reculer la barbarie.
L’amour de soi sur lequel est fondé le capitalisme de marché détruit plus qu’il ne crée. L’actualité nous le prouve jour après jour. L’amour de soi ne suffit pas s’il n’est pas tempéré par l’amour de l’autre et par le respect de la nature.
Il faut trois pieds à un tabouret pour qu’il tienne bien sur terre.
« Le triple lien, par rapport à cela, est fontaine de jouvence, éternelle jeunesse »
« Tu vois l’écume et non la mer. Que c’est étrange ! Enfermé dans le bateau du corps, tu as vu l’eau. Contemple l’Eau de l’eau ! L’eau a une Eau qui la pousse, l’esprit a un Esprit qui l’appelle. »
(Rumî, Mathnawi III, 1259)
http://poesiespersanes.unblog.fr/2014/12/20/soufisme/
« le soufisme est une voie spirituelle de premier plan, qui donne à l’Islam sa véritable profondeur. Loin des abus et de l’intolérance dogmatique des courants dominants. Le soufisme a toujours combattu l’intégrisme religieux. Il a souffert de ce joug et il est temps de montrer la véritable nature de l’Islam : une religion du cœur, qui parle à l’humain, à tous les humains sans distinction.
Pour Juan, 🙂 :
Comme le dit un proverbe soufi « Le soufisme c’est apprendre le sourire des roses » .
https://reporterre.net/Le-soufisme-une-voie-musulmane-vers-l-ecologie
http://www.lalibre.be/debats/opinions/le-soufisme-voie-esoterique-de-l-islam-51b87dd5e4b0de6db9a8999e
L’ésotérisme n’est pas à la portée de tous (y compris toutes). Vous connaissez, je suppose , la sujétion pour les parents (lire la mère) que suppose la présence d’enfants. Comment concilier ces temps morts, morts pour la vie intérieure, et l’ésotérisme.
C’est à disposition de ceux qui en ont les moyens, et ils sont peu nombreux. Et encore moins nombreuses…
Bref, une impasse pour le plus grand nombre.
Supposons qu’une religion forcément idéale soit nécessaire au monde (audacieux de la part d’un athée…). Il me semble qu’elle devrait ne pas s’empêtrer avec des simagrées trop marquées dans le temps et l’espace. Il vaut mieux qu’elle vise l’universel par un très fort degré de symbolisme abstrait, adaptable en toute époque et tout lieu. Le passage loi mosaïque/christianisme est un bon exemple.
Dans un premier temps, Dieu exige la mise à mort du fils, ensuite un agneau sera bien suffisant pour symboliser le sacrifice et évolution finale, une pastille de pain azyme marquera le sacrifice consenti pour le croyant. On notera que le fils ou l’agneau demande des gestes de tueur expérimenté et toute une coutellerie en bon état. Savez-vous encore affuter votre couteau? Sans doute non, et pour la paix du monde c’est très bien ainsi.
Dans cette idée, symbolisme et abstraction au service de la fraternité et de la paix, la Bible est 100 coudées au-dessus du Coran. A propos, le soufisme est-il compatible avec les pratiques chrétiennes ?
« A propos, le soufisme est-il compatible avec les pratiques chrétiennes ? »
Chrétiens et soufis, une expérience de supraconfessionalisme, avec Thierry Zarcone (CNRS)
http://www.franceculture.fr/emissions/foi-et-tradition-12-13/chretiens-et-soufis-une-experience-de-supraconfessionalisme-avec
Alberto Ambrosio : «Le soufisme m’a fait un meilleur chrétien»
Italien, prêtre dominicain qui a vécu plusieurs années en France et en Turquie, Alberto Fabio Ambrosio a un profil assez atypique. Chrétien, il est aujourd’hui l’un des plus grands spécialistes du soufisme ottoman. Polyglotte, il est capable de travailler à la source, maniant le turc, le persan et l’arabe, à côté de l’anglais, du français et de l’italien.
« Vous devez sans doute faire face à des incompréhensions voire à des critiques aussi bien de votre bord que du côté des musulmans ? »
« Oui mais je suis, avant tout, un chercheur, ma connaissance du soufisme se base sur quelque chose de solide. C’est vrai que l’interlocuteur peut toujours voir en moi plus le dominicain que le chercheur. D’un autre côté, je rencontre toutes sortes de gens dans mes présentations du soufisme et je trouve là un véritable domaine de pastorale. En ce moment, je donne une série de conférences sur le soufisme dans un centre culturel à 200 m du Vatican. Une vingtaine de personnes y assistent régulièrement. Il y a seulement un musulman, les autres sont en recherche spirituelle. Mon approche est simple : vous avez une tradition chrétienne, gardez-là mais vous pouvez tirer un maximum du soufisme. N’ayez pas peur, vous pouvez vous ouvrir à ces textes qui sont, au fond, des textes spirituels. Même du côté de l’Eglise catholique, je suis bien perçu. Ils savent que je suis dominicain, que j’ai une tradition d’étude, ils en ont une perception positive. Le cardinal Gianfranco Ravasi qui dirige le Conseil pontifical de la Culture au Vatican a fait un papier dans un journal italien sur mon livre sur le soufisme. Moi-même je suis parfois étonné car ils ont une intuition que ce que je représente, c’est le domaine de l’avenir et donc ils me laissent complètement faire. Moi, j’écris aussi de temps en temps dans le journal du pape, l’Osservatore Romano. Du côté des musulmans, je n’ai jamais eu de problèmes, je connais et j’ai de très bons rapports avec des soufis en Turquie. »
https://www.zamanfrance.fr/article/alberto-ambrosio-soufisme-ma-fait-meilleur-chretien-9923.html
» Le terme soufi désigne donc bien , avant toute chose , un adepte de l’islam , auquel on accole simplement l’attribut de soufi . Si bien qu’en Europe le soufisme sert souvent de cheval de Troie à l’islamisme . En effet , presque toutes les conversions à l’islam se font par la voie du soufisme , car l’islam n’apparaît à première vue que comme un cadre général et lointain et ne manifeste sa prégnance qu’à la longue . En outre , le soufisme est présenté comme un islam doux , spirituel et tolérant ( voir par exemple sur Internet le site ouma.com ) , alors que la langue et les arguments qu’il emploie sont exactement les mêmes que ceux des islamistes . Il ne faut pas oublier que l’achèvement de l’islamisation de l’Egypte , par exemple , fut accompli sous l’égide des milieux soufis , de la fin du XIIIe siècle au début du XVIe siècle , au moyen de campagnes violentes contre les élites chrétiennes et de créations de madrasas jusque dans les campagnes les plus reculées . »
in Enquêtes sur l’islam , de Anne-Marie Delcambre , Joseph Bosshard et alii , ( chapitre » l’ambiguïté du thème de l’amour dans le soufisme » , de Marie-Thérèse Urvoy , page 243 ) éditions Desclée de Brouwer , 2004 .
Liberté, égalité , fraternité étendue au vivant .
Et le sourire .
et LAICÏTE !
Redondant .
La laïcité est la première fille de la fraternité.
« car l’islam n’apparaît à première vue que comme un cadre général et lointain et ne manifeste sa prégnance qu’à la longue »
L’apport spirituel et humaniste de l’islam à l’Europe : aperçu.
Séminaire sur l’Europe et le fait religieux : sources, patrimoine, valeurs; Rome, les 25 et 26 octobre 2002
1. Les fondements religieux de l’Europe.
« L’apport de l’islam dans l’élaboration de l’identité religieuse et spirituelle de l’Europe a été de toute évidence estompé en Occident, comme l’a été celui de la civilisation arabo-islamique en général. L’Europe n’est pas seulement la fille de la culture gréco-latine et du judéo-christianisme, comme on voudrait parfois nous le faire croire. Il y a donc un travail de mémoire à effectuer sur « l’héritage oublié » de l’islam [1], notamment. En réalité, ce travail a été engagé depuis quelques décennies ; il doit être entrepris non dans un esprit de revendication religieuse, communautariste ou autre, mais d’ouverture scientifique et culturelle.
Rappelons au préalable que la présence matérielle de l’islam sur notre continent est à la fois ancienne et profonde. S’il est bien connu que l’Espagne est restée en partie musulmane pendant près de huit siècles, on sait moins que ce fut également le cas en Sicile durant quatre siècles – Palerme comptait trois cents mosquées au Xe siècle – et dans une moindre mesure en Italie du Sud. Dans ces régions, les feux de la culture arabo-islamique ne se sont pas éteints après le départ des Arabes, mais ont continué à briller durant plusieurs siècles. »
« L’apport religieux de l’islam à l’Europe médiévale porte d’abord sur la théologie et la philosophie. Des savants musulmans comme Avicenne, Ghazâlî et Averroès, mais aussi les mu‘tazilites, ont profondément marqué la pensée médiévale latine. La question de la compatibilité ou de l’opposition entre la pensée grecque et le dogme religieux a rapidement suscité un grand débat au sein de l’islam. Ces thèmes furent bientôt discutés par des théologiens « européens », juifs comme Maïmonide, et chrétiens comme Saint Thomas d’Aquin. L’influence de la pensée musulmane sur la scolastique chrétienne donna naissance à deux courants, l’avicennisme latin et l’averroïsme latin. C’est par les traductions en langue arabe, rappelons-le, que l’Occident découvrit la philosophie grecque, en particulier Aristote, Platon et Plotin. Les savants musulmans ne firent pas seulement oeuvre de médiation culturelle ; ils apportèrent également leur propre génie scientifique, spirituel et humaniste »
« Beaucoup ignorent l’universalisme et la richesse de leur religion. Si l’on entretient cet analphabétisme, on cultive l’intégrisme ; à priori, personne n’y a intérêt. C’est pourquoi il est urgent de former les fidèles musulmans dans le contexte culturel européen qui est le leur, et non pas seulement les « imams », que l’on assimile fâcheusement à des prêtres. Depuis quelques décennies, oulémas et cheikhs soufis placent beaucoup d’espoir dans cet islam européen. S’il est assurément une chance pour l’islam, il peut l’être aussi pour l’Europe : celle-ci saura peut-être faire resurgir ses héritages oubliés, envisager avec plus de sérénité l’origine sémitique, orientale, des trois monothéismes qui l’habitent, et par suite son pluralisme ethnique et religieux. » Eric GEOFFROY
http://www.eric-geoffroy.net/lapport-spirituel-et-humaniste-de-lislam-a-leurope-apercu/
Enquêtes sur l’islam , de Anne-Marie Delcambre , Joseph Bosshard
Je vais consulter, hélas, aucun courant ni aucune tradition n’ont été épargné par les dérives fanatiques voire l’instrumentalisation extrémiste. Je préfère, il est vrai, me concentrer sur l’aspect pacifique et bienveillant , cela dit : garder les yeux ouverts et les pieds sur terre et ne pas se voiler la face sur ces dérives est trés important. Merci pour ces références utiles.
Connaissez vous ‘Les Croisades vues par les Arabes’ Poche – 20 décembre 1999 ? de Amin Maalouf
https://www.amazon.fr/Croisades-vues-par-Arabes/dp/2290119164
Aussi trés instructif. Cordialement.
http://www.atlantico.fr/decryptage/croisades-occident-pays-musulmans-islam-libye-revolutions-arabes-amin-maalouf-75111.html
Merci M. Abdennour Bidar. M. Roberto Boulant, M. Paul Jorion, et à vous toutes et et tous madames et messieurs de permettre à un si humble esprit de remettre un si ambitieux ouvrage sur le métier.
Que j’aime cette analyse philosophique partielle mais si nécessaire, redonnant sens et repère à une interrogation fondamentale, et répondant quelque part à une question que j’ai posé sur ce blog il y a quelque temps déjà. Elle disait : Pourquoi est-ce qu’il fut agencée, hiérarchisée, en premier dans les sens et liens articulant nos valeurs fondamentales et constitutionnelles, la liberté avant l’égalité… reléguant au dernier rang alors… la fraternité… ? N’est-ce pas la valeur de fraternité comme démontrée ici, qui permet de reconnaître le souci d’appliquer le respect (ou pas) de l’égalité, du partage avec autrui, de l’altérité, etc, en lui accordant d’autant la liberté d’accepter ou pas, de critiquer et/ou d’autocritiquer, de choisir, etc… ?
Fraternité? Si « Nous » est mort et qu’il reste encore « Je »c’est la guerre civile. Qui étions-nous? Des frères ennemis, éclatés façon puzzle. Les pratiquants croyants sont armés, allez leur dire « fraternité » vous n’aurez pas le temps d’en dire plus. Agir en amont, se demander « pourquoi veut-on nous faire peur », ce n’est pas de l’intelligence avec l’ennemi c’est éviter de surenchérir dans la folie. Etat d’urgence, oui, bien dit, mais je ne vois rien venir…
« SURTOUT NE CHERCHONS PAS À COMPRENDRE ! »
C’est ce que font ceux qui ici bêlent le mot d’ordre « LA FRATERNITE ! LA FRATERNITE ! LA FRATERNITE !» à la suite du berger, sans plus chercher à savoir ses limites.
Pas rien que nos frères musulmans ou chrétiens usent et abusent de la frérophilie.
Pour piqûre de rappel, il m’est arrivé d’écrire sur ce blog :
« Pour que les hommes se sentent tous frères, on convoque les extra-terrestres. Hollywood a bien montré ça ! »
C’est que par définition langagière, frère implique non-frère.
En plus du non-frère, il existe l’anti-frère dont le néologisme de « Frérocité » dit bien de quoi il s’agit.
J’avais écrit ça sur ce blog en 2011 :
« Oui la fin des guerres est imaginable mais ce sera long. La fraternité souhaitable suppose que la frérocité soit dépassée ; pas sûr qu’elle puisse l’être ! Voyez ces bambins en rapports fraternels, calmes, montrés en exemple, il arrive qu’à l’adolescence des guerres jamais déclarées apparaissent. Des rivalités d’enfer de l’enfance passent au contraire à la fraternité à l’adolescence. Voyez ces rapports fraternels et chaleureux d’une vie qui au partage de l’héritage se transforment en procès persécuté-persécuteur ».
Plus tard écrit aussi ceci sur ce blog :
« J’avais parlé de frérocité un jour, qui est une dimension inéliminable de la fraternité, et cette férocité est à l’occasion aussi minable ou sublime que les aspects conviviaux, communiants, cordiaux, amicaux, partageux, solidaires, du fraternel énamouré ».
Donc aux bêlants, continuez à vous boucher les oreilles sur ce que je prends la peine de faire savoir, aux autres, prenez de la graine sur les limites de l’appel à la Fraternité, pareil sur les abus de l’expression du « vivre ensemble » qui résonne avec l’ordinaire de la vie de couple : or personne n’a envie de coucher avec n’importe qui, ni de fréquenter n’importe qui, la preuve ce qu’on a lu à longueurs de blog ici, sur les gens infréquentables (Poutine, Assad etc.).
http://www.senscritique.com/liste/La_frerocite_freres_et_soeurs_dans_la_litterature/187217
http://eduardo.mahieu.free.fr/Cercle%20Ey/Seminaire/fratricide.html
http://www.babelio.com/livres/Freymann-Freres-humains-qui–Essai-sur-la-frerocite/436772
Ajout :
Les très riches ne vivent pas ensembles et même s’ils s’entendent bien, ils ne sont fraternels que contre les pauvres.
À Paris où les chambres et les suites peuvent coûter jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros la nuit, chaque hôtel de luxe trouve sa clientèle : les sportifs, les business man, les asiatiques, le show biz, les arabes du golfe, les russes, etc. ont chacun leurs habitudes et leurs hôtels colonisés. Comment je le sais ? Une indiscrétion ! puisque même si je pourrais payer quelques milliers d’euros une nuit de folie, j’en serai insomniaque alors à quoi bon ?
Pat Attalo 30 juillet 2016 à 17 h 21 min
Si vous qualifiez un jour quelque chose ou quelqu’un « d’impeccable » et que vous n’avez pas fait de latin, vous ignorez que vous utilisez un terme d’origine religieuse : « le péché ». Ces termes sont légions, courants, après des siècles de théologiens presque tout ce qui traite des rapports humains à ses origines latines avec christianisme ou grec sans. Bref il n’est pas possible de parler français sans user d’un vocabulaire qui a une vieille histoire méconnue de la plupart des locuteurs actuels. Bien sûr la fraternité version 1789, ou les fictions de l’état moderne n’ont pu être créées que dans le bain langagier où le christianisme pèse très lourd. Et bien sûr c’est sur ce socle que s’est construite la notion moderne de fraternité. Une bien plus vieille religion, l’hindouisme avec ses castes, ignore la notion de fraternité chrétienne à prétention universelle, c’est pourquoi de nombreux Dalit (les hors castes) se sont converti à la chrétienté ou à l’islam.
« Allons enfants de la patrie… », dit ce dont il s’agit. L’instauration de la fraternité révolutionnaire s’est évidemment faite contre les non-frères (Qu’un sang impur abreuve nos sillons), les aristocrates et autres opposants à l’instauration de la fraternité, jusqu’à instaurer le calendrier révolutionnaire pour ne plus compter à partir de la naissance Jésus Christ.
Il n’est pas rare que les citoyens aient un rapport de type familial avec les représentants de l’État, puisqu’on ne peut pas rencontrer l’État comme tel, il suffit de demander les témoignages à l’accueil de pôle emploi ou à une assistante sociale, où les modes d’adresses de gens dont ils s’occupent vont de la plainte à l’exigence, de l’obséquiosité à la revendication, bref tout le panel possible des types de relations variées qu’ils ont pu entretenir avec leurs propres parents ou ceux qui ont occupés cette fonction d’assistance. Ce type de confusion est permanent, partout sous-jacent, créateur d’embrouilles et de pourparlers infinis, ça se nomme transfert.
Non Pat Attalo, Rosebud n’est pas Nadine Morano.
Mais il s’exprime, comme nous tous et toutes, et comme sœur Nadine, en présence et sous les auspices de l’Être Suprême.
Amen.
La fraternité correspond à la « réciprocité positive » dont parle ici sur le blog Dominique Temple : « Aime ton prochain comme toi-même », par opposition à la « réciprocité négative » de la loi du talion : « Oeil pour oeil, dent pour dent ».
Que la première ait un effet d’amortisseur en cas de conflit est évident. Que la seconde permette à tout conflit de se poursuivre indéfiniment (par vendetta), est tout aussi évident.
C’est bien vrai !
une question cependant, la fraternité est- ce se penser comme les » enfants de… » ?
est-ce un rapport de sujetion filial à l’ensemble nation, à la mere patrie ?
ou cela signifie-t-il que la relation politique qui prime, c’est celle des citoyens entre eux ?
Comment le concevaient les « revolutionnaires » de 1789 ?
Je ne nie pas qu’à balancer des bombes chez eux, il n’y ait pas « échange de réciprocité » à en recevoir chez nous,
http://www.pauljorion.com/blog/2013/11/16/lechange-de-reciprocite-par-dominique-temple/
mais les appels œcuméniques fraternels se jouent bien dans le rejet des affreux qui disent clairement leur souhait de ne pas foutre la paix à ceux qui voient les choses autrement, ce dont l’occident couramment qualifié d’impérialiste ne se prive pas non plus.
Au plus court, il est coté combien aujourd’hui « l’amour du prochain » ?
Bien plus long, comme vous êtes un proche, hein !, et pour expliciter ce raccourci boursier sur les affaires de jouissance d’ego et de son prochain, je vous renvoie à celui que vous avez qualifié de votre « maître » qui disait par exemple le 23/03/1960 :
…[Freud, si vous lisez le Malaise dans la civilisation, est LITTÉRALEMENT HORRIFIÉ DEVANT L’AMOUR DU PROCHAIN. Observons ses motifs, ses arguments. Le prochain en allemand cela se dit der Nächste. Du sollst den Nächsten lieben wie dich selbst, voilà comment s’articule en allemand le commandement: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
L’argument de Freud, soulignant le côté exorbitant de ce commandement, part de plusieurs points qui, en fait, n’en sont tous qu’un seul et même. Le premier est que le prochain est cet être méchant dont vous avez vu sous sa plume déployée, dévoilée la nature foncière. Mais ce n’est pas là tout ce que Freud exprime. C’est quelque chose dont il n’y a pas lieu de sourire sous prétexte que cela s’exprime sous le mode d’une certaine parcimonie, il le dit, mon amour est quelque chose de précieux et je ne vais pas comme cela le donner tout entier, comme moi-même, à tout un chacun qui se présente comme étant ce qu’il est. Il suffit qu’il s’approche celui qui se trouve là à l’instant, quel qu’il soit, le plus proche. Et ici il fait remarquer toutes sortes de choses très justes concernant ce qui vaut la peine d’être aimé. Il y a des choses plus que justes, des choses qui ont un accent émouvant. Il précise, il s’ouvre, il dévoile comment il faut aimer le fils d’un ami, parce que si de ce fils l’ami reçoit quelque souffrance, si de ce fils il est privé, cette souffrance de l’ami sera intolérable. Toute la conception aristotélicienne des biens est là vivante dans cet homme vraiment homme. Il nous dit donc que ce qui vaut la peine que nous partagions avec lui, c’est ce bien qu’est notre amour. Il dit là-dessus les choses les plus sensibles et les plus sensées. Mais ce qu’il manque, c’est que peut-être c’est justement à prendre cette voie que nous manquons l’accès à la jouissance. Il est de la nature du bien en somme d’être altruiste. Mais ce que Freud ici nous fait sentir, c’est que ce n’est pas là l’amour du prochain. Il ne l’articule pas pleinement, mais nous allons essayer, sans rien forcer, de le faire à sa place, et uniquement sur ce fondement qui fait qu’à chaque fois qu’il s’arrête, comme horrifié devant la conséquence du commandement de l’amour du prochain, ce qui surgit, c’est la présence de cette méchanceté foncière qui habite en ce prochain, mais dès lors aussi en moi-même, car qu’est-ce qui m’est plus prochain que ce coeur en moi-même qui est celui de ma jouissance, dont je n’ose pas approcher ? Car dès que j’en approche, c’est là le sens du Malaise dans la civilisation, surgit cette insondable agressivité devant quoi je recule, c’est-à-dire, nous dit Freud, que je retourne contre moi, et qui vient donner son poids, à la place de la loi même évanouie, à ce qui arrête, à ce qui m’empêche de franchir une certaine frontière à la limite de la Chose. Tant qu’il s’agit du bien il n’y a pas de problème, parce que ce qu’on appelle le bien, le nôtre, et celui de l’autre, ils sont de la même étoffe. Saint Martin partage son manteau et on en a fait une grande affaire, mais enfin tout de même c’est une simple question d’approvisionnement. L’étoffe est faite pour être écoulée de sa nature, elle appartient à l’autre autant qu’à moi. Sans doute, nous touchons là un terme primitif de besoin qu’il y a à satisfaire. Le mendiant est nu, mais peut-être au-delà de ce besoin de se vêtir mendiait-il autre chose, que Saint Martin le tue, ou le baise. C’est une tout autre question de savoir ce que signifie, dans une rencontre, la réponse, non pas de la bienfaisance, mais de l’amour. Il est de la nature de l’utile, d’être utilisé. Si je puis faire quelque chose en moins de temps et de peine que quelqu’un qui est à ma portée, par tendance je serai porté à le faire à sa place, moyennant quoi je me damne de ce que j’ai à faire pour ce plus prochain des prochains qui est en moi. Je me damne pour assurer à celui à qui cela coûterait plus de temps et de peine qu’à moi, quoi ? Un confort qui ne vaut que pour autant que j’imagine que, si moi, j’avais ce confort, c’est-à-dire pas trop de travail, je ferais de ce loisir le meilleur usage. Mais ça n’est pas du tout prouvé que je saurais le faire ce meilleur usage si j’avais tout pouvoir pour me satisfaire. Je ne saurais peut-être que m’ennuyer. Dès lors, en procurant aux autres ce pouvoir, peut-être simplement que je les égare. J’imagine leurs difficultés, leur douleur au miroir des miennes; ça n’est certes pas l’imagination qui me manque, c’est plutôt le sentiment, à savoir ce qu’on pourrait appeler cette voie difficile, l’amour du prochain. Et là encore vous pouvez remarquer combien le piège du même paradoxe se représente à nous concernant le discours dit de l’utilitarisme. Les utilitaires, pensum par qui j’ai commencé mon discours cette année, ont tout à fait raison. Il n’y a, contrairement à ce qu’on leur oppose, si on n’avait pas cela à leur opposer, on les réfuterait bien plus facilement « Mais mon bien ne se confond pas avec celui de l’autre, et votre principe monsieur Bentham, du maximum de bonheur pour le plus grand nombre, est quelque chose qui se heurte aux exigences de mon égoïsme ». Ce n’est pas vrai. Mon égoïsme se satisfait fort bien d’un certain altruisme, de celui qui se place au niveau de l’utile, et c’est précisément le prétexte par quoi j’évite d’aborder le problème du mal que je désire et que désire mon prochain. C’est ainsi que je dispense ma vie en monnayant mon temps dans une zone dollar, rouble ou autre, du temps de mon prochain, où je les maintiens, tous, également au niveau du peu de réalité de mon existence. Pas étonnant, dans ces conditions, que tout le monde en soit malade, qu’il y ait malaise dans la civilisation. C’est un fait d’expérience que ce que je veux, c’est le bien des autres à l’image du mien. Ça ne vaut pas si cher. Ce que je veux, c’est le bien des autres, pourvu qu’il reste à l’image du mien. Et je dirai plus, ça se dégrade si vite que ça vient en ceci, pourvu qu’il dépende de mon effort. Je n’ai pas besoin, je pense, de vous demander de vous porter loin dans l’expérience de vos malades ; c’est à savoir qu’en voulant le bonheur de ma conjointe, sans doute je fais le sacrifice du mien, mais qui me dit que le sien ne s’y évapore pas aussi totalement ? Peut-être est-ce ici le sens de l’amour du prochain qui pourrait me redonner la direction véritable. Et pour ceci il faudrait savoir affronter ceci, que la jouissance de mon prochain, sa jouissance nocive, sa jouissance maligne, c’est elle qui se propose comme le véritable problème pour mon amour. Là-dessus, il est bien clair qu’il ne serait pas difficile de faire le saut tout de suite vers les extrêmes des mystiques. Malheureusement j e dois dire que beaucoup de leurs traits les plus saillants me paraissent toujours marqués d’un quelque chose d’un peu puéril. C’est bien sûr de cet au-delà du principe du plaisir, de ce lieu de la Chose innommable, et de ce qui s’y passe, qu’il s’agit dans tel exploit dont on provoque notre jugement par des images, quand on nous dit qu’une Angèle de Foligno buvait avec délices l’eau dans laquelle elle venait de laver les pieds des lépreux; et je vous passe les détails, il y avait une peau qui s’arrêtait en travers de sa gorge et ainsi de suite; ou que la bienheureuse Marie Allacoque mangeait, avec non moins de récompense d’effusions spirituelles, des excréments d’un malade. Ce qui me paraît dans ces faits, assurément édifiants, manquer un peu, c’est que semble-t-il leur portée convaincante vacillerait un peu si les excréments dont il s’agit étaient ceux par exemple d’une belle jeune fille ou encore s’il s’agissait de manger le foutre d’un avant de votre équipe de rugby. Dès lors, faute de mettre l’accent complet sur les dimensions de ce dont il s’agit, et pour tout dire voiler ce qui est de l’ordre de l’érotisme, je crois qu’il faut prendre les choses d’un peu plus loin. Pour tout dire, nous voici à la porte de l’examen de quelque chose qui, tout de même, a essayé de forcer les portes de l’enfer intérieur, et qui se pose plus manifestement, pour en avoir la prétention, que nous-mêmes le méritions effectivement. C’est bien, il me semble, notre affaire, et c’est bien pourquoi, pour vous en montrer le pas à pas, à savoir les modes sous lesquels se propose l’accès au problème de la jouissance, j’essaierai avec vous de suivre ce que quelqu’un qui s’appelle Sade a, là-dessus, articulé. Il faudrait assurément deux mois maintenant pour parler du sadisme. ]…
Il était très drôle en effet. Jamais avare d’un bon mot. Et quand il dit :
il faut le lire dans le même esprit exactement que quand il dit :
ou
La Fraternité, voilà!
Et pour parler avec logique, les adeptes de la religion « C « (à tendance plutôt « Oeil pour oeil ») se disputent un lieu de culte « X », avec les adeptes de la religion D ( eux, plutôt dent pour dent).
Qu’advient-il des adeptes de la religion… disons « E » (plutôt pétris de « reciprocité positive »- j’adore!), ceux la même qui comptent les coups en jetant quelques bombes de temps en temps sur…heu… leurs vilains « frères » si turbulents?
Réponse:
1. Les adeptes de « E » finissent aveugles et au mieux avec une paille dans le bec.
2. Les adeptes de « E » se convertissent à « C » ou « D ».
3. Les adeptes de « C » et « D » frappés par la grâce, se convertissent à « E ».
4. Toutes ces conneries s’arrêtent parce que c’est les vacances, et puis après y-a les soldes quoi!
Mais surtout n’utilisons que la logique pour trancher, aucun affect SVP!
Logiquement vôtre, Eric.
Paul Jorion, je vous remercie de votre conseil sur la bonne façon humoristique de lire Freud ou Lacan, mais c’est une réponse humoristique qui évite le sérieux de mon interpellation.
Il eût été plus pédagogique pour vos lecteurs de vous attacher à commenter ce qui précède et qui suit ceci :
« C’est ainsi que je dispense ma vie en monnayant mon temps dans une zone dollar, rouble ou autre, du temps de mon prochain, où je les maintiens, tous… »
Roberto Boulant vous a proposé un texte où quelqu’un pousse à « Avoir le courage enfin de ne plus entretenir de relations commerciales et diplomatiques indignes et lâches avec des États musulmans fondés sur le pouvoir d’une religion archaïque, intolérante et expansionniste – Arabie Saoudite, Iran, etc. »
Vous avez largement laissé en son temps sur votre blog, écrire des appels à éliminer les dictatures, dans le sens des discours ambiants d’époque, et je doute que nos politiques méritent d’être accusés de méconnaissance du terrain (c’est tranché pour l’Irak…), ils pratiquent l’économie politique qui a disparue en théorie.
Dans le film sur Daniel Pearl, son épouse dit que le terreau du terrorisme est d’abord la pauvreté.
Vous « valorisez » dans le contexte actuel le commandement, l’injonction, le mot d’ordre, « aime ton prochain comme toi-même ». C’est votre choix d’économie-politique.
Gautier de Chatillon, dit un jour au Roi Philippe VI: « Qui a bon cœur trouve toujours bon temps pour la guerre ». A quoi Philippe VI répond en lui tombant dans les bras : « Qui m’aime me suive ».
Cher Monsieur,
Merci pour votre intérêt pour mes opinions. Vous écrivez :
Je suis en train de ranger ce matin les 82 chroniques que j’ai rédigées au cours des 10 dernières pour la section économie du quotidien Le Monde, ce qui me permet d’avoir une bonne vue d’ensemble et oui ! « aime ton prochain comme toi-même », me semble une bonne manière de résumer le tout !
[Il y a aussi quelques thèmes subsidiaires comme l’abrogation des lois autorisant la spéculation, une constitution pour l’économie, la religion féroce qu’est l’ultralibéralisme, la pensée de Keynes, les politiques monétaires, la formation des prix…]
Paul Jorion, Vous ne répondez pas sur le point local de ma contestation, sur ce choix de publier cet appel guerrier, et les chroniques du Monde ne sont ni l’objet ni le sujet que j’interpelle.
Je répondrai à Pat Attalo 30 juillet 2016 à 17 h 21 min quand j’aurai un peu de temps ce soir, et ce débat sera clos.
Et pourquoi grands dieux devrait-on, très masochistement mais très partiellement, limiter ce grandiose désamour diplomatique et commercial avec ces seules dictatures pétro-islamiques ? Un peu d’audace, queue diable, Egypte, Algérie, Maroc, Biélorussie, Russie, Turkménistan, Kazakhstan, Ouzbékistan, Cuba, Angola, RdC, Soudan, etc.
Le problème du surcroit monétaire temporaire généré par les banques est peut-être que dans des économies croissantes avec un banque centrale ne souhaitant pas l’inflation sur les prix, ce surcroit est nécessaire pour qu’il n’y est pas de déflation. Or ce surcroit monétaire nécessaire génère une rente privé, alors que la monnaie est une construction publique (on possède une quantité d’une référence commune)
En étant hyper-shématique, soit M la masse de monnaie, soit E la masse de l’économie pour que l’économie soit stable il faut maintenir une certaine corrélation entre M et E, si E augmente sans que M augmente on a une monnaie récessive qui incite à la thésaurisation, 1 M vaudra plus de E demain, c’est une peu l’arlésienne du bitcoin on veut à la fois une monnaie d’usage (fiduciaire, légèrement inflationniste pour ne pas inciter à la thésaurisation mais à l’échange) et une monnaie de réserve type étalon or (qui à une quantité suffisamment limité pour que sa valeur unitaire croisse avec une économie croissante).
Ce qui choque c’est peut-être que les banques privés génèrent du revenu (les intérêts) pour maintenir un service public (une corrélation stable entre M et E, en sachant qu’il est préférable que M soit toujours un peu plus grand dans le temps à E constant, pour que l’économie soit plus fluide, l’inflation c’est quelques gouttes d’huile sur les gonds, sa force moins, c’est pas une raison d’en mettre un litre, sinon la personne qui ouvre la porte ce casse la gueule)
Rosebud1871:
Pourquoi nous avoir déroulé ce texte ? et pourquoi s’appuyer dessus ? Qu’est-ce qu’il prouve ? C’est du second degré, ou plutôt de la seconde main, il ne peut pas être meilleur que l’original. L’auteur de ce texte ne mérite pas qu’il soit déterré. Si « Fraternité » doit être condamnée, votre avis seul et vos arguments valent plus que ces vieilleries. Laissons les morts enterrer les morts.
Vigneron: toujours le mot pour rire. Aux extrêmes jusqu’à l’absurde! Pourquoi vous arrêtez en si bonne compagnie, et tous au même niveau ? Risque de se retrouver tout seul ?
Je propose de faire de la classification tout en nuance : un tel particulièrement méchant a droit au tarif max: 100% de séparation ( pas d’achat, protectionnisme max..) pour les Séoud, 95% ou 90% pour le second etc… vous remarquerez qu’on arrive à des tarifs de 110-120% environ pour les pays super-recommandables, les USA par exemple. 110% signifie qu’on leur vend à perte et qu’on leur achète au tarif du « pays le moins avantagé »… ou bien un accord commercial disant « Ce qui est à moi est à vous. Ce qui est à vous est très cher », le TTIP quoi.
Vous noterez : protectionnisme et nuance ou tarif différencié. C’est interdit, mais on peut rêver. C’est aussi de la fraternité éclairée, et ça je sais pas bien…
daniel 31 juillet 2016 à 17 h 48 min
Quand je monte au créneau pour interpeler la publicité faite à l’invite guerrière contresignée par Boulant, et Jorion, ce n’est pas Boulant mais Jorion qui répond, c’est son blog, il est responsable de ce qui s’y publie et il en répond : normal.
Il ne me répond pas sur la frérocité qui fait la paire avec la fraternité comme je le soutiens, mais sur « l’amour du prochain ».
Jorion a lu « Malaise dans la civilisation » de Freud, il a depuis 2008 quelques fois rappelé son actualité, je le sais. Il a qualifié Lacan de « mon maître » je le sais.
Je décide donc de lui refiler ce que Lacan dit (dans son séminaire sur L’Éthique) à propos « d’aimer son prochain comme soi-même ». (Le moi-même, toi-même, soi-même a fait couler des tonnes d’encre…). Vous savez la suite.
Vous m’écrivez : « L’auteur de ce texte ne mérite pas qu’il soit déterré. » L’auteur est enterré au cimetière de Guitrancourt, et je n’ai pas l’intention de le déterrer.
Son texte est vivant selon les tirages. La première mort est celle du corps, on parle parfois de seconde mort quand plus personne ne s’occupe de ce qui survit à la disparition du corps : par exemple, des textes.
« Laissons les morts enterrer les morts » m’écrivez-vous. Je ne sais pas lire votre parole christique si ce n’est en écho à Philippe VI « qui m’aime me suive » puisqu’au verset 22, il est écrit : « Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts ».
Par contre je suis certain que l’autre orthographe entendable « Laissons les maures enterrer les maures » vous a complètement échappée…
« Ce que ce texte prouve » écrivez vous…J’ignore ce qui est de l’ordre de la preuve à vos yeux, mais ce que ce texte dit c’est entre autre ça :
« C’est un fait d’expérience que ce que je veux, c’est le bien des autres à l’image du mien ».
C’est très exactement ce que le discours, colonialiste, neocolononialiste, impérialiste, de l’occident avec la supériorité de la démocratie tente d’imposer aux autres. (Sur le blog de Jorion, de plus on lit a longueur de colonne l’arnaque de la prétendue démocratie tant vantée).
« Ça ne vaut pas si cher. Ce que je veux, c’est le bien des autres, pourvu qu’il reste à l’image du mien ».
Ben oui, ça vaut pas cher cette affaire du bien des autres s’il est réductible à celui que je crois être le mien, mais pas grave, par amour de mon prochain, je vais le lui imposer pour son propre bien.
« Et pour ceci il faudrait savoir affronter ceci, que la jouissance de mon prochain, sa jouissance nocive, sa jouissance maligne, c’est elle qui se propose comme le véritable problème pour mon amour ».
Ben oui, tout amour porté au semblable échoue sur la question de l’opacité de sa jouissance (jouissance d’éprouver soi-même l’amour, et opacité de ce qui fait jouir l’autre), elle est déjà régulièrement opaque au sujet lui-même qui erre la dessus, mais il ne manque pas d’avoir sa petite idée sur ce qui comblerait l’autre : ben voyons…
Lacan ironise sur l’affaire du manteau de Saint Martin avec son « c’est une simple question d’approvisionnement ». Ben oui, autrement dit, juste une petite affaire d’inégalité comme dirait Piketty.
Bidar parle de « cancer », de « Déclarer la fraternité au lieu de déclarer la guerre » puis de « ne plus entretenir de relations commerciales » (c’est ce qui arrive uniquement en temps de guerre), il assène « la fraternité est cette valeur inséparablement morale, sociale et spirituelle qui doit aujourd’hui nous rassembler tous ». (sauf ceux auxquels il propose de déclarer la guerre).
Bref ce type (dont j’ignore pour qui il roule, et c’est pas le sujet) confirme ce que je soutiens : la fraternité fait la paire avec la frérocité contre ceux que je n’aime pas comme des prochains.
Il existe plusieurs formes historiques de fraternité, pas une qui ne se soit formée sans exclure ceux qui visaient à l’empêcher de se constituer.
Je me serai senti mal de la boucler une fois encore face à ce que je lis, et je sais que la meilleure façon de ne pas me sentir mal face à ce que je lis, est de ne plus le lire.
Le débat est clos.
à Rosbud1871
Merci pour votre reponse,
en cherchant sur wikipedia , j’ai lu que Robespierre serait le premier à avoir fait figurer » liberté – egalité- fraternité » dans un discours( qu’il n’aurait pas rendu public) , or Robespierre etait deiste, croyant en l’existence de dieu, un dieu nature pas autoritaire, pas tyrannique du haut vers le bas, semble -t-il.
Donc peut-etre que dans son esprit , la fraternité etait synonyme d’une certaine liberation sociale de l’individu , depassant le schema de soumission-imitation pére-enfant ( dieu -creature) pour celui , plus libre et plus egalitaire des freres entre eux.
Il faut savoir aussi que les valeurs de la revolution francaise ,furent aussi ( surtout ?)les expressions des valeurs portées par les habitants de la france centrale déchristiannisée , aux moeurs egalitaires , refletants la structure des comportements familliaux des habitants des regions autour de et dans Paris…( egalité des enfants ( même filles et garçons) devant l’heritage , entre autre..) .
La puissance sociale des relations familiales egalitaires ( liberté -egalité-fraternité) etaient peut-etre venue à bout de la tyrannie aristocratique et hierarchique…un dieu plus essentiel allait meme remplacer l’ancien ( grande fête , culte de l’etre supreme institué peu avant la chute de Robespierre ).
De plus Robespierre ,qui represente quand même cet esprit egalitaire revolutionnaire, n’etait pas raciste ( emancipation des esclaves , citoyenneté des juifs et des comediens), ni va-t-en guerre…( il s’opposa avec tenacité aux girondins qui eux ,voulaient la guerre avec les royaumes voisins , plus pour des raisons financieres qu’ideologiques semble-il.)
Pour terminer , l’exemple de la Marseillaise qui serait xenophobe , clanique,raciste, voire aristocratique… hum … ça peut se discuter…
Le sang impur , à l’epoque, c’est le sang des roturiers… celui des nobles etant consideré par eux-mêmes comme pur ( le pur sang bleu des veines des nobles biens blancs qui se protégeaient du soleil pour n’etres pas hallés comme les paysans, palesanbleu !)
ainsi, pour les soldats de l’armée du peuple, il s’agit d’abord de donner leur propre sang impur pour proteger leurs fils , leurs compagnes…des soldats de la tyrannie qui contre eux lévent leurs etendars sanglants…et viennent jusque dans leurs bras, leurs campagnes…
Donc le sens de la chanson , serait plutot : on est peut-etre des pas grand choses, mais on est prés à donner de notre sang de paysans pour nous defendre des attaques ignobles des feroces soldats que les tyrans nous envoient.
Ce qui , bien que guerrier , à un sens plutot defensif , qu’offensif…( la belle excuse …)
de plus , en face de la ferocité bestiale des soldats de la tyrannie , ce sonts des citoyens qui prennent les armes et qui , bien que civils et populaires,sauronts mourir eux aussi avec de bonnes manieres…( d’abord donner son propre sang).
Bon, je ne sais pas si je vous ai convaincu… et de quoi ? ni si il valait bien la peine d’ecrire ce commentaire taché de sang et sang doute teinté d’ideologie dont on aimerait ne plus avoir besoin pour serrer les rangs devant l’horreur.
Ce matin , je repensais au geste final et signifiant de Robespierre qui s’est peut-etre suicidé avec un pistolet alors qu’on venait l’arreter. Un acte manqué ? il se rata … et c’est la machoire fracassée qu’il fut guillotiné. La derniere chose qui sorti de sa bouche ce fut un long cri. Peut-etre ce dernier acte fut il son dernier discours ? faire enfin taire cette bouche ideologue , ces si belles pensées morales dont les hypocrites et les fripons se travestirent pour accomplir leurs ignobles forfaits ?
Un Post-Scriptum dans le genre : » j’aurais mieux fait de la fermer » ?
Veuillez excuser cette derniere fiction…
Dans le climat actuel c’est tristement redondant… quoi de plus triste que de mourir pour des fictions ?
C’est d’ailleurs bien comme ça qu’ils l’entendaient en la chantant et que nous l’entendons tous, ça tombe sous l’sens…
Je serais néanmoins étonné de ce que ce triste pitre de Rouget lui-même n’eût pas bien du mal à retrouver sa tête et ses arêtes dans ta bouillabaisse.
Dans la sunna on trouve de vieux grimoires écrits par Bukhari, Muslim, pour ne citer qu’eux, qui n’auront d’intérêt pour l’humanité que de décrire le mode de fonctionnement d’un envahisseur arabe du 6 ème siècle. Arabes qui, au passage, ont bien documenté leurs forfaits contrairement aux huns et autres Ostrogoths (!). https://islamlab.com/
Pour Mr Bidar, le fléau de l’islam commence quand au fait ? Parce que si toute la sunna est à rejeter que reste-t-il ?
Il reste le christianisme ! 😉 . Ou à la rigueur n’importe quelle religion , spiritualité ou morale laïque qui n’exige pas de massacrer les mécréants … Mais Monsieur Bidar préfère innover avec son islamisme sceptique …
Salut Vigneron ! et fraternité…
En effet , dans c’te bouillieàlabaisse…que vous a préparé Pat attalo, le poisson n’est plus trés frais …
comme nos elites , il se délite …il tourne à l’aigre, il vire poison…. il sent le chou ( de bruxelles…) il se prends le chou…il n’a plus de choux…
Ca tombe sous le Cens … il n’est pas de Taille…peut pas faire chauffer la Gabelle… ni la carte bleue des grands horizons conceptuels…
Alors, à Pat Attalo…triste pitre et triste sire…triste poisson et triste marmiton… l’envie lui prends depuis quelques temps de reposer le couvercle sur ses tambouilles (il le sait bien) trop indigestes…trop indigentes…
.on se passera facilement de ses commentaires et compositions culinaires d’amateur pas trés eclairé…
arretant de faire les gâte-sauce… il ira… tranquille autant que possible…se faire cuire un oeuf , ou des patates à l’eau… car il n’est pas Attali, ni Attila…
et les patates à l’eau c’est plus facile , mais c’est plus rigolo que les pâtes-Attali…
@ Pâtes au whisky
Quand Vigneron picole, il reste littéraire, jamais une faute d’orthographe, style flamboyant, prenez-en de la graine, merci. Le sujet de l’islam prohibe la distillation.
à Sapristi
Où avez vous lu que j’abordais le » sujet de l’islam » ? Gardez vos obsessions et votre perfidie pour vous , si vous ne parvenez pas à les noyer dans votre whisky…
Te formalise pas pour une taquinerie de ma connerie, tu vaux mieux que ça.
bonjour Vigneron
Je precise que je ne me formalise pas de la taquinerie de votre connerie …
il est vrai que ce commentaire sur la fraternité et la marseillaise, n’etait pas trés structuré et, moi même, j’ai conçu trop souvent, à rebours, quelque dépit à la relecture des approximations qui émaillerent, à mon sens, si deplaisamment nombre de mes precedents commentaires…
suffisamment pour songer à partir voguer plus loin , sous quelques autres cieux electroniques qu’il me reste à inventer… moins exigeants quand à la pertinence des propos sur l’actualité…plus intempestifs…
Je ne manquerais pas de venir, tout de même, me rejouir de la pertinence de vos commentaires, ainsi que de ceux de l’aimable compagnie du blog de Paul Jorion.
amicalement, Pat Attalo.
ah ! j’oubliais !une precision …
les nobles etaient tellements desireux de ne pas etres bruns comme les gueux , que non contents de se proteger du soleil, ils se poudraient…
j’espere que ce sera mon dernier commentaire !
Pat Attalo.
Pat attalo 1 août 2016 à 2 h 20 min
Et 1 août 2016 à 16 h 44 min
Pour le sang, ce n’est pas un nouveau débat, déjà Jaurès avait déjà dit son opinion là-dessus :
« Mais ce n’est pas seulement sur la forme que porte la controverse ; c’est sur les idées. Or, je dis que La Marseillaise, la grande Marseillaise de 1792, est toute pleine des idées qu’on dénonce le plus violemment dans L’Internationale. Que signifie, je vous prie, le fameux refrain du “sang impur” ? – “Qu’un sang impur abreuve nos sillons !”, l’expression est atroce. C’est l’écho d’une parole bien étourdiment cruelle de Barnave. On sait qu’à propos de quelques aristocrates massacrés par le peuple, il s’écria : “Après tout, le sang qui coule est-il donc si pur ?” Propos abominable, car dès que les partis commencent à dire que le sang est impur qui coule dans les veines de leurs adversaires, ils se mettent à le répandre à flots et les révolutions deviennent des boucheries. Mais de quel droit la Révolution flétrissait-elle de ce mot avilissant et barbare tous les peuples, tous les hommes qui combattaient contre elle ? »
Je ne vous garanti pas l’authenticité de la citation, je n’ai pas trouvé l’original en image sur Gallica.
Et compte tenu de l’ampleur de fausses citations qui circulent sur l’internet, il vaut mieux sourcer.
La question se pose du moment où dans certaines consciences ce sang des ennemis ou de la patrie a commencé à poser problème. Je l’ignore.
Mais je sais que ce sang là n’est pas plus isolé du contexte où il a été crée que de celui où il a commencé à poser problème.
Ma lecture convient à ce que je soutiens et c’est évidemment pour ça que je l’ai choisie. La lecture historienne a sa consistance, mais pour trancher, impossible de demander à Rouget ce qu’il a VOULU dire. S’il s’agit du sang des patriotes, c’est l’appel au martyr pour la révolution, s’il s’agit du sang des ennemis, c’est au nom de la pureté révolutionnaire.
Un Jacques Roux, un supercuré,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Roux_(1752-1794)
écrivait « purgeons la terre des monstres qui la souillent » en appelant à « l’effusion légale du sang impurs des rois ». Ben oui, le retournement « c’est pas moi, c’est l’autre » est d’une banalité !
Il doit bien exister quelque part une thèse de 800 pages sur cette question !
Rouget ne dira rien de plus, c’est possible avec les vivants quand ils acceptent de préciser, de développer ce que l’auditeur n’entend pas clairement. Il arrive à chacun d’être confus dans son énoncé, par précipitation, par défaut de clairvoyance, par ignorance, opacité propre, mais aussi par calcul bonimenteur. Puis les sans foi (ceux que les sondages nomment « sans opinion ») ni loi (ceux que la parole n’engage pas) existent.
Les indiens d’Amérique latine, sans doute victime du syndrome de Stockholm (c’est de l’humour) ont adopté le point de vue du colonisateur. Pour les jésuites au Japon et en Chine ça s’est mal terminé.
Tout indique que si quelqu’un veut absolument votre bien selon sa propre façon de le voir, (voir le fameux : « signé un ami qui vous veut du bien ») il en est certains qui vont insister malgré les « non-merci répétés » et puis ça va se gâter.
Le sang émeut et il vaudrait mieux que les étudiants en première années de médecine sachent leur phobie du sang et du scalpel, plutôt que d’encombrer les gradins pendant le bachotage, il n’est plus rare de ne plus avoir eu affaire à un cadavre avant un âge avancé, ce rapport récent à la mort, au sang, agit sur l’insupportable phrase à supprimer, autant que les références nazis racistes sur la pureté du sang.
De plus en plus de millionnaires occidentaux demandent à payer plus d’impôts, ça va régler une partie du problème d’approvisionnement des « sans manteaux », l’avantage de l’oblativité est quelle est réputée sans réciprocité ! Est-ce bien certain ? Certains mécanismes quand on y met le petit doigt, ça vous bouffe le bras voir le bonhomme tout cru.
Pour la poudre je ne sais pas, pour la bourgeoisie qui bronze, il est établit que c’est à l’inverse de la classe ouvrière couleur aspirine dans les usines. La remarque est valable en France, pas du tout au Japon. Un pote mexicain ayant repéré qu’une partie des couleurs qu’on trouve au Mexique ne venaient pas seulement des indiens, mais aussi des arabes, via l’Espagne puis leur transfert aux Amériques, me disait aussi que la grisailles des bagnoles, des costumes, des maisons en Europe du nord lui donnait l’impression que le charbon et l’acier avait décoloré les tenues traditionnelles régionales pour une uniformisation industrielle.
J’espère que c’est mon dernier commentaire.
Post-scriptum : si vous lisez le lien Wiki sur le supercuré, vous y lirez ce qu’on trouve à longueur de colonnes comme souhaits et revendications diverses des blogueurs depuis des années !
Troc de sang.
yizi er shi
« Troc de sang »,
anagramme : « g transcodé »
« Y a bon le prochain » ?
« Miam miam la réciprocité » ?
stop.
Manger de la chair humaine ? 是
La chair de sa chair ? 休想ï¼
易å而食
Non je n’ai jamais bouffé de curé .
Merci pour ce moment
Messieurs, si vraiment vous avez trop la dalle, on va se cotiser avec les ABPJ et tout devrait pouvoir s’arranger pour le miam miam.
Voui, nous compatissons. Pas de manière, on sait ce que c’est … Sinon, accessoirement, saignant ou a point le bestiau ? Sel ? Parfumé au poivre vert ? Epices ?
https://www.youtube.com/watch?v=hXzalDTJdas
« Si l’explication est en droit infini, c’est parce que sa fonction essentielle est d’infinitiser la distance même qu’elle se propose de réduire. »
http://www.multitudes.net/Sur-Le-maitre-ignorant/
François à raison sur ce point. Le confort des infinitudes nous entraîne dans un sauve-qui- peut généralisé qui nous fera disparaître.
Nous = notre espèce : ce débat confidentiel sur la fraternité à grands renforts de preuves rédhibitoires disqualifiantes sarcastiques rejoignent en intensité ceux sur la peine de mort l’interruption de grossesse et le mariage pour tous.
8 milliards, 1 planète : A.Badiou « Elargir l’espace à l’échelle de l’humanité toute entière, sans restriction identitaire ».
Parenté : rapport entre individus établi par la naissance, qui descendent les uns des autres, d’ancêtres communs.
ET
Parenté ; caractères communs à des êtres vivants appartenant à la même espèce.
Il est bien dit VIVANTS. La parenté ne se situe ni dans la pré-vie ni dans l’après vie (la mort).
Si je n’enlève pas la confiture, la tartine tombe toujours du même côté : Que ça me plaise ou non, que je le réfute ou non, je suis parente des salafistes wahhabites vivants, enragés.
Que faire ? je n’ai pas LA réponse, mais je peux chercher en partant de l’observation du vivant.
Sur le virus de la rage je vois trois bricoles :
Il se transmet par la salive le plus souvent après morsure mais aussi par contact,
L’éradiquer par extermination implique de tuer les enragés et aussi ceux qui sont en incubation, ce sera donc tuer un virus avec un bazooka.
En complément circonstanciel vaccins et médicaments sont rejetés par les populations peu pour leur efficacité beaucoup pour ceux qui les produisent diffusent et vendent, favorisant ainsi la réapparition d’autres virus contagieux et mortels.
Les dégâts collatéraux ont mauvaise mine. Surmortalité garantie.
« Personne, PERSONNE, ne devrait vivre ça ».
grosso modo ben oui
On sauve pas de la rage. L’infection signifie la mort.
« « Personne, PERSONNE, ne devrait vivre ça ».
Oui, exactement !
https://www.youtube.com/watch?v=q5vhZM59Bdk
Fraternels cannibales
« Personne, PERSONNE, ne devrait vivre ça ».
Pour la Grèce comme politicien et économiste, je ne sais pas mais comme touriste, j’ai des opinions.
Pour Mikonos cette année ça va, en comparaison de mon dernier passage en 1995, les quads ont remplacé les ânes, les vignes sont abandonnées comme les champs : pas rentable en comparaison de l’exploitation touristique. Le seul pêcheur vu était hors d’âge, il s’occupait. Le bâtiment pour touristes marche bien.
Pour Thessalonique et autour, pas de mendiants, terrasses de café très occupées. Mais une grecque m’a dit que c’était religieux et nationaliste : ça se fait pas de mendier pour un orthodoxe grec, et on ne vire pas un type qui prend un café frappé à 11 h et qui reste devant jusqu’au soir : solidarité nationale mais elle m’a peut être embobiné, elle n’était pas journaliste. Des entrepôts, des boutiques, des petites usines fermées, ça ne manque pas, souvent taguées par des bombes de terroristes extrémistes. Quelle horreur même des églises et vestiges historiques sont attaqués : çà m’a rappelé Palmyre, quels sauvages.
Tout ceci m’inquiète beaucoup car mes parents ne sont plus comestibles mais je pense à les Convertir grâce une idée de Wajda.
Monsieur Jean Ziegler ce droitdel’hommiste, un bon gros humaniste pas normal, qui affiche sans pudeur tous ses symptômes de candide couillon de service en faisant office d’idiot utile bisounours un peu couillon pour les uns, d’alibi pour les autres ?
Certes, mais, il le sait, il s’en fout. Il est heureux de l’être.
« Il témoigne du désarroi d’une jeunesse qui cherche au milieu des cendres le diamant d’une renaissance. Comment intégrer ces années de lutte, comment vivre lorsque l’on a si souvent ôté la vie à ses semblables ? »
http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/08/02/les-reves-d-immortalite-du-milliardaire-peter-thiel_4977478_4832693.html
Sur le blog, je lis ce matin : chercher au milieu des cendres le diamant d’une renaissance ou boire le sang de nos enfants.
Qualifier Jean Ziegler de « droitdel’hommiste » est très drôle.
http://www.lepoint.fr/monde/jean-ziegler-parti-et-socialiste-vont-devenir-des-gros-mots-pour-les-classes-travailleuses-15-10-2014-1872575_24.php
Au début des années 70, j’ai vu dans une grande chocolaterie parisienne en chocolat noir, les friandises sous la forme de noirs crépus avec un gros ventre. C’était après la famine du Biafra, et après mai 68.
Perso mes pâtisseries préférées sont les financiers et les religieuses.
Presque tous les maîtres bouffent des cervelles fraiches dans leur souci de trans-mission et d’immortalité, et les cervelles fraîches d’en redemander, à la façon des bambins qui jouent à se faire dévorer par les grandes personnes.
Soyez gentils avec ce pauvre et gentil Ziegler, arrêtez de parler de lui. Laissez le mourir en paix.
http://lesobservateurs.ch/2012/02/12/le-gachis-de-jean-ziegler/