Bibliothèque Fahrenheit 451, LE DERNIER QUI S’EN VA ÉTEINT LA LUMIÈRE, le 29 juin 2016

le dernier qui s'en va...Le compte rendu sur le site Bibliothèque Fahrenheit 451 peut être trouvé ici.

[…] Rendre compte du contenu d’un tel ouvrage demeure une grande frustration tant nombre d’exemples et d’arguments pertinents durent être omis pour ne pas nuire à la clarté de la synthèse. On ne peut que trop en conseiller la lecture complète.

[…] Paul Jorion compte trois menaces qui pèsent sur nous : une crise environnementale due à l’épuisement des matières premières combiné au réchauffement climatique, une crise de la complexité causée par l’interaction entre des facteurs multiples qui compliquent l’émergence de solutions et une crise économique et financière générée par une « machine à concentrer la richesse » alimentée par les intérêts des dettes et la spéculation.

La théorie de la main invisible d’Adam Smith, censée réguler naturellement l’économie, est désormais mise à mal. Depuis 50 ans, la « peste de la marchandisation » envahit tout les domaines : éducation, recherche, santé… C’est le juriste Alain Supiot qui dénonce « la gouvernance par les nombres », responsable de la recherche constante du profit, parfaitement quantifiable, au contraire du bonheur, par exemple. Face à ce constat qui ne peut que conduire au pire, Paul Jorion regrette que jamais « le Prince ne fut philosophe ou n’écouta le philosophe ». Il pointe un certain nombre de dysfonctionnements :

– 1975 vit la victoire du court-termisme quand fut décidé d’aligner les intérêts des dirigeants des grandes entreprises à ceux des investisseurs, au moyen des stock-options. Dès lors, l’avenir fut sacrifié au présent.

– La croissance n’est nécessaire que parce qu’elle permet le paiement des intérêts. Pour sortir de cette logique exponentielle insoutenable, il faut régulièrement déclarer faillite ou instaurer une forme de servage. Au choix !

– L’une après l’autre, les nations ont abrogé, dans la seconde moitié du XIXème siècle, les lois prohibant la spéculation !

– Les salaires versés contre le travail sont comptabilisés comme une charge mais pas les dividendes distribués aux actionnaires.

– La prétendue « science économique » qui a remplacé l’économie politique, obscurcit délibérément la réalité en la complexifiant pour masquer sa dimension idéologique.

– Un réseau de contrôle global des entreprises repose sur 147 compagnies transnationales dont la puissance économique est supérieure à celle des États. Les trois quarts sont des établissements financiers.

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  1. Une belle organisation, comme dans le « Meilleur des Mondes » ? Vraiment ?

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