Billet invité.
Dans un billet récent, Jean-Paul Vignal attire avec raison notre attention sur la « dette écologique » et le fait que nous vivons « à crédit écologique » en consommant chaque année davantage que la capacité de régénération annuelle de la biosphère. Il s’interroge sur le fait de savoir si nous pourrons rembourser cette dette ou si son non remboursement modifiera les écosystèmes au point de mettre en cause la survie de l’espèce humaine.
Il évoque « des débats houleux sur les causes du réchauffement climatique en cours qui montrent que nous ne disposons pas actuellement des connaissances scientifiques indispensables pour jouer aux apprentis sorciers de la biosphère ».
Il propose comme actions :
– « prioritairement de cesser immédiatement d’augmenter cette dette » ;
– « de lancer immédiatement des recherches fondamentales sur le fonctionnement complexe de la biosphère et les interactions entre la biosphère et le climat ».
– « de privilégier à court et moyen terme les recherches appliquées permettant de maximiser l’usage de l’énergie et des matières que nous consommons » ;
– Il évoque ensuite « l’empreinte écologique » comme un instrument d’une « comptabilité écologique universelle », le tout comme un moyen indispensable pour éviter le désastre environnemental. Vu l’incapacité des marchés à agir adéquatement, il faudrait trouver une autre unité de mesure que l’argent.
Il évoque le caractère pédagogique de l’empreinte environnementale pour montrer à de simples citoyens occidentaux à quel point leur impact individuel est bien au-delà de ce que la biosphère peut supporter si cet impact devait être généralisé à l’ensemble de la population humaine.
Il indique que le débat entre action étatique ou laissez-faire du marché est noble mais sans grande utilité tant que l’on ne sait pas par exemple la forme mathématique des lois auxquelles la nature obéit quand elle est soumise à des dégradations. Il estime qu’il faut absolument investiguer cette question des seuils de basculement des écosystèmes pour optimiser l’utilisation des moyens, comme préalable à la définition d’une nouvelle unité de mesure et à une politique écologique adéquate.
Vu les enjeux essentiels de ces questions, il me semble important d’apporter une contribution différente.
L’analogie économico-financière (dette, crédit, consommation, etc.) induit selon moi en erreur lorsqu’on veut comprendre scientifiquement le fonctionnement de la biosphère mais surtout, déforce les écologistes sincères dans la lutte de pouvoir pour éviter le désastre environnemental. La nature a ses lois que l’économie ne peut ignorer. Si l’économie et la finance peuvent être le royaume de la fiction comptable et de l’information spéculative, la Biosphère n’a que faire des symboles. Elle broie impitoyablement les espèces incapables de s’adapter à elle. Ensuite, comme le rappelle régulièrement Frédéric Lordon, utiliser le vocabulaire du paradigme économique dominant, celui-là même qui donne une assise psychique à l’absence de limites du système économique qui détruit la biosphère, c’est déjà avouer sa défaite dans l’indispensable métamorphose de la pensée à laquelle nous devons contribuer. En tant qu’écologiste sincère, on peut bien sûr penser qu’utiliser le vocabulaire des entrepreneurs, des banquiers et des économistes, les aidera à mieux comprendre l’importance de la nature. Rien n’est plus faux. Ce sont eux qui doivent apprendre le langage de la nature et pas nous qui devons le traduire en version économico-financière pour les amadouer. Si cette tactique peut marcher un temps, à la marge, ce n’est que repousser l’indispensable anéantissement de la dissonance cognitive qui habite ce paradigme économique : le refus des limites.
Les « débats houleux sur les causes du changement climatique en cours » sont terminés. Ils n’ont plus voix au chapitre dans les enceintes académiques, comme le démontre le contenu de la littérature scientifique. Si quelques hurluberlus glosent encore sur l’impossibilité ontologique pour l’Homme de modifier « toute une planète », ils ne débattent plus qu’entre eux, et sans publier dans des revues à comité de lecture. Si nous ne disposons pas des « connaissances scientifiques indispensables pour jouer aux apprentis sorciers de la biosphère », nous disposons par contre des connaissances scientifiques amplement suffisantes pour arrêter de le faire, vu le lien établi sans contestation entre nos activités humaines et les dégradations environnementales de toute nature (y compris le dérèglement climatique). Il faut donc inverser la perspective.
Si la poursuite ou le renforcement des tendances évolutives des variables qui témoignent de la dégradation de la biosphère doit cesser, ce que nul ne conteste, il me semble peu crédible d’imaginer que de nouvelles « recherches fondamentales sur le fonctionnement complexe de la biosphère et les interactions entre la biosphère et le climat » nous soit encore d’une quelconque utilité décisive. Sauf pour décider sur lesquels, parmi plusieurs écosystèmes vitaux, il faudrait concentrer des mesures de « sauve-qui-peut général », nous disposons dès à présent et depuis plusieurs décennies de suffisamment d’information scientifique validée pour indiquer aux capitaines politiques qu’ils doivent changer le cap du navire Humanité. Le fonctionnement complexe de la biosphère et les interactions entre elle et le climat ne sont pas les eaux inexplorées et non cartographiées qu’on présente ici.
La formulation de l’idée de « privilégier à court et moyen terme les recherches appliquées permettant de maximiser l’usage de l’énergie et des matières que nous consommons » me semble au mieux, ambiguë, au pire, une mauvaise compréhension de la notion de « limites de la biosphère ». Ces limites physico-chimico-biologiques imposent des contraintes strictes à notre consommation énergétique et matérielle maximale par unité de temps. Notre consommation n’est donc pas un donné, mais une variable d’ajustement (comme nous allons peut-être devoir le reconnaître à nos dépens prochainement). Il s’agit bien d’utiliser une quantité d’énergie et de matière dont les flux se situent sous les seuils de renouvellement de la biosphère (énergies renouvelables durables et économie circulaire durable), c’est la définition du développement durable. On peut choisir de maximiser ces flux sous contrainte de respect des limites de renouvellement planétaire (pour utiliser malgré tout cette affreuse analogie économico-financière : comme une fondation maximise ses intérêts sur son capital sans y toucher). Mais on reste indéniablement captif des rets du paradigme économique dominant et de son axiome de maximisation. Il me semble préférable de choisir de garder une marge de sécurité, dans l’ignorance des niveaux de seuils de basculement de la biosphère. Désirer maximiser l’usage des ressources extraites durablement paraît de plus saine logique : il s’agit de maximiser le rendement de chaque unité de ressource extraite pour ne pas la gaspiller. Mais il ne s’agit en aucun cas de « maximiser l’usage des ressources que nous consommons » sans remettre en question notre consommation elle-même. En fait, je proposerais la formulation suivante : il nous faut trouver un niveau de consommation et de technologie qui soit durablement compatible avec les limites de la biosphère et qui offre à l’Humanité une vie authentiquement humaine. C’est donc éventuellement une optimisation sous contrainte naturelle, mais pas sous contrainte de notre consommation actuelle.
Nous l’avons dit ci-dessus : toutes les recherches suffisantes et nécessaires pour constater que l’Humanité va dans le mur, toutes tendances conservées, existent depuis suffisamment longtemps. Il me semble erroné d’imaginer qu’un surplus de connaissance scientifique apportera la moindre plus-value en termes de prise de conscience et d’action politique au stade où nous en sommes. Les travaux de psychologie environnementale ont bien montré qu’information n’entraîne pas changement de comportement. Si l’être humain était si rationnel, nous aurions déjà adopté une trajectoire civilisationnelle à nouveau durable. Il n’y a pire sourd qui ne veut pas entendre. Et la surdité est universelle chez l’être humain.
De la même manière, tous les indicateurs environnementaux, simples ou composites, sont sur la table depuis de nombreuses décennies. Il est tout aussi vain d’espérer qu’une « comptabilité environnementale » basée sur « l’empreinte environnementale » serait l’outil qui manquerait à l’Humanité pour réaliser sa « Grande Transition ». Encore une fois, c’est méconnaître la nature et les rapports humains d’imputer à un instrument de mesure le rôle de modifier nos actes. Il n’y a pire aveugle qui ne veut pas voir. Et l’aveuglement est universel chez l’être humain.
Peut-être certains lecteurs penseront que je pinaille, que je suis trop sévère. Bien sûr, il faut poursuivre la recherche scientifique sur la biosphère ! Bien sûr, il faut continuer à développer et à adopter des indicateurs environnementaux et cesser la domination de la seule unité de mesure monétaire ! Mais je pense qu’après 50 ans d’écologie scientifique et politique, il est temps de faire un aggiornamento et d’arrêter de fantasmer sur ces solutions qui n’ont pas suffi et ne suffiront pas.
C’est plutôt au cœur du psychisme et de la neurophysiologie humaine, ainsi que dans nos relations sociales et institutionnelles, qu’il faut chercher les barrières à notre transition écologique. Philosophie, neurosciences, psychanalyse et psychologie ainsi que sociologie et sciences politiques doivent être nos priorités. Pas les sciences appliquées ni les statistiques, ni les sciences de la Terre, ni le management environnemental. Inutile à ce stade. Suffisamment est déjà sur la table en termes d’outils.
Le danger c’est nous, l’espèce humaine, pas la biosphère, pas nos technologies ni nos instruments de mesure. Toutes choses égales par ailleurs, il est vraisemblable que n’importe quelle espèce intelligente en viendrait à concevoir des technologies dangereuses pour elle-même et qu’un grand nombre parmi ces espèces auraient flirté avec les limites de capacité de leur planète, comme nous l’avons fait. Ce seuil de survie à sa propre « prédation », si d’autres intelligences dans l’Univers existent, serait à franchir par toutes !
C’est nous-mêmes qui devons faire l’objet des études les plus approfondies. Nous devons nous regarder le nombril, dans un grand élan de réflexivité. Il faut une Révolution des consciences !
Il faut d’abord constater l’échec de la politique (ne parlons même pas de l’économie) à impulser la grande transition depuis 50 ans, sans pusillanimité. Et ne pas rejeter la lutte politique pour autant ! Et surtout pas en rester à l’idée que l’écologie politique en particulier, ce grand mouvement de pensée et d’action, serait à abandonner à cause d’une certaine impuissante à infléchir les tendances. Il faut seulement réaliser un aggiornamento et peut-être « revenir à la bifurcation précédente » (une idée que Paul Jorion défend souvent) afin de déclencher une « Renaissance » de l’écologie politique, qui tiennent compte des échecs antérieurs.
L’écologie politique a fait le bon diagnostic des problèmes, et reste pertinente. Elle se bat pour une cause, LA cause la plus importante qui soit : notre survie ! Mais elle doit aujourd’hui muter pour chercher de nouveaux sentiers d’action, et cesser de fantasmer sur des modèles simplistes « mesure-information-compréhension-création d’outils-action adéquate » qui n’ont pas marché.
Je ne suis pas certain que nous pouvons changer en tant qu’espèce. Comme l’a dit Paul Jorion dans la lignée de nombreux penseurs, nous sommes très mal outillés. Mais je suis certain qu’à ce stade, il n’existe pas encore une véritable conscience que nous devons changer. Je veux dire, une conscience profonde, concrète sur les conséquences du changement requis au niveau sociétal (pas une pseudo-conscience de compromis psychologique « allez je bois juste un dernier petit verre d’alcool, ce n’est pas de l’alcoolisme ! »).
Pour ceux qui ont cette conscience de devoir changer, il reste encore à vérifier que nous voulons réellement changer, corps et âmes, en acceptant toutes les implications. Et là je m’adresse aux écologistes de pensée et de discours, qui croient agir suffisamment mais qui ne savent pas que leur empreinte environnementale est supérieure à celle de la plupart des individus vivant sur Terre, et supérieure à ce que la Biosphère peut supporter de manière généralisée.
Sommes-nous convaincus que nous pouvons changer ? Que nous le devons ? Et voulons-nous vraiment changer ? Sans nous cacher derrière un chiffre, une technologie ou un doute raisonnable, sommes-nous prêts à nous regarder tels que nous sommes vraiment ? Sommes-nous prêts à accepter les conséquences de la réflexivité, de l’autonomie et de la responsabilité ?
102 réponses à “De fausses bonnes idées sur la « dette écologique » ?, par Cédric Chevalier”
Je me sens d’autant plus proche de cette prise de position , que , s’agissant de « conscience », il m’est arrivé d’écrire que c’est cette prise de conscience que notre terre est limitée , qui sera le choc psychologique et donc politique de ce siècle , si l’on doit parvenir à son terme .
J’ajoutais qu’il faudra que nous soyons majoritaires , en démocratie , pour en tirer les actes nécessaires , car si la démocratie est mise en danger de mort par le marché ( et le dernier avatar crucial de la loi travail qui , via l’inversion des normes , met « légalement » la loi et la démocratie sous la tutelle du marché, en semble la signature capitularde portée par des « gauches » , ou ignobles , ou stupides , ou , dans le meilleur des cas ,jouant le pire pour provoquer la révolte puissante du corps citoyen, et gagner ainsi la force dont elles manquent ) , le combat pour survivre ne pourra se poursuivre « équitablement » que par la rue , la production et la distribution bloquée, les chemises arrachées avant que ce ne soit les têtes .
Suicide , diront certains. A eux de voir . Mais ceux qui se battent restent au moins seuls responsables de leur propre mort plutôt que de la laisser advenir par obéissance à ceux qui les tuent .
Ma crainte n’est pas dans la « rue ». Elle est dans l’aveuglement marchand . De ce point de vue , et si l’on veut revenir à l’écologie, je me souviens que , au constat déjà un peu tardif , de la destruction de nos rivages et massifs par la spéculation , notre pays avait su apporter une magnifique réponse légale par les lois dites » Montagne » et « Littoral ».
Ces deux lois n’ont de cesse que d’être attaquées , dénaturées ( c’est le cas de le dire) , contournées , par des intérêts privés ( ce qu’on peut « comprendre ») , mais avec la complicité ou pour le moins la mollesse, des administrations et justices .Belle illustration de la fragilité de nos « résolutions », tant que le drame n’est pas constatable ( ce que les politiques suivistes appellent pragmatisme).
Avec cette grande différence qu’il ne s’agit plus aujourd’hui de constater les dégâts sur des territoires encore mesurables , mais sur l’ensemble de l’écosystème « monde », et que le constat tardif sans anticipation du « résultat », sera notre dernier constat .
Un peu comme un être à l’agonie qui perçoit trop tard tout ce qu’il aurait pu faire et ce qu’il aurait pu être .
« C’est plutôt au cœur du psychisme et de la neurophysiologie humaine, ainsi que dans nos relations sociales et institutionnelles, qu’il faut chercher les barrières à notre transition écologique. Philosophie, neurosciences, psychanalyse et psychologie ainsi que sociologie et sciences politiques doivent être nos priorités. »
Je suis entièrement d’accord avec cette idée. Maintenant, sommes nous prêt à écouter les philosophes ou les anthropologues? C’est dur de se regarder dans un miroir. Peu de monde y arrive !! Dans l’ émission « Europe 1 Social Club » du Jeudi 26 mai , Frédéric Taddei recevait Jean-Louis Servan-Schreiber pour un son dernier essai « Fragments de lucidité ». Ce dernier affirmait qu’il fallait que l’homme fasse preuve de lucidité pour analyser sa vie et lui éviter ainsi de se perdre dans des combats absurdes. Cependant, il faut aussi savoir doser son regard car si on reste figé sur cette lucidité alors l’absurdité de notre existence nous saute aux yeux et peut nous rendre cette vie invivable….
Doser son regard ? ! Même les autruches n’ont pas été à ce point hypocrites .
S’il est sans doute vrai que » la mort comme le soleil ne peut se regarder en face », ce que l’on peut qualifier de tragédie humaine , depuis les anciens philosophes de tous poils , jusque et y compris Néanderthal ou d’autres espèces d’hominidés ,et jusqu’à Albert Camus pour mon plus proche , ne peut plus se satisfaire des évitements ( divertissement disait Blaise) par la fureur violente , la pommade religieuse ,ou l’égoïsme du Carpe Diem fût il capitaliste , épicurien ,drogué, croissantiste .
Il n’y a plus moyen de tricher , même si tricher ,via une forme de cannibalisme , pourra permettre à une minorité de gagner une génération avant de disparaître .
Pour rien . Et de son fait .
« Il n’y a plus moyen de tricher , même si tricher ,via une forme de cannibalisme , pourra permettre à une minorité de gagner une génération avant de disparaître .
Pour rien . Et de son fait. »
J’attrape votre réflexion Juan ……. si, il y a un moyen. L’indignation. Quand je m’indigne, le pillard, c’est l’autre. Plus je m’indigne, plus je fais profession de foi. D’une autre vie qui exige un après. La mort n’existe pas. Au nom de la vie.
Peut-être que quand nous ne mourons plus, nous souhaitons mourir ? Comment se battre contre la disparition de notre espèce quand la ma mort n’est plus l’horizon mais celle(s) enluminée(s) de mes petits enfants ? Au nom de ma, notre, la mort, pour que s’élève jusqu’à l’équilibre l’autre plateau de la peine de mort, celui de la peine de vie, qu’il pèse ce qu’elle est au XXIème siècle, un dumping vital, un sacrifice ?
@Baleine :
A propos d’indignation , et de « ce qui devrait nous empêcher de dormir la nuit » , je vous soumets cette réponse ( écouter à partir de minute 48 avec une réponse que je crois juste à la minute 49 ):
http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1292517
PS : si vous avez le courage d’écouter les 51 minutes , ce ne sera pas du temps perdu .
En clair et plus rapidement , ce qui « devrait nous empêcher de dormir » , ce sont « les injustices que nous pouvons réparer et les tragédies que nous pouvons prévenir ».
Ce qui donnent quitus aussi bien à ceux qui veulent se doter d’outils et d’objets de mesure (« pouvoir » , « réparer », prévenir » ) , qu’à ceux qui défendent l’idée que la « prise de conscience est nécessaire ( » injustices » , « tragédies » , « prévenir »).
On peut espérer ou se désespérer que la mise en route sérieuse des instruments de tableau de bord ,et celle des outils de réparation et prévention, ne soit conditionnée par le partage suffisant des désagréments personnels provoqués par la cata en cours de soliton .
Nous nous sommes laissés distancer plus ou moins consentants par les sciences et techniques nous dirigeant vers la disparition ou l’immortalité. En quelque sorte, soit nous mourons tous soit nous ne mourons pas ; pour ne pas disparaître devenons immortel. Plus, pas d’autre alternative.
A première vue, c’est nous avec notre mort qui avons laissé les sciences et techniques nous distancer.
Ce que je voulais dire Juan c’est que l’indignation est légitime. Quand une indignation légitime s’oppose à une indignation légitimée avec son contraire, elles s’affrontent mues les deux par la foi de leur légitimité respective. Jusqu’à l’irréconciliable de la guerre puis l’inconditionnel de la mort.
L’indignation est à opposer (manipuler) avec toute les précautions qu’exige non pas la vie mais la mort, sous peine de tricher.
@Baleine :
Mort ou vif , je suis un peu perdu dans vos pensées , et ce qui semble clair pour vous , ne l’est pas encore pour moi .
Peut être qu’avec une application numérique ( pour faire plaisir aux matheux) ou un exemple ( pour faire plaisir aux littéraires ), j’aurai plus de facilité à entrer dans ces pensées qui me semblent bien sombres à l’heure qu’il est .
Niestche posait une question sur la liberté ainsi : plutot que se dire libre de quelquechose , se demander : libre pour quoi ?
Ayant vu la derniere video disponible de Emmanuel Todd , enregistrée a Pont-Aven, une de ses reflexion sur l’allemagne m’a fait reflechir…
loin d’attribuer au developpement industriel et de puissance politique de l’allemagne une volonté premeditée, il met l’accent sur le fait que le developpement actuel , tres significatif, de la puissance allemande peut avoir découlé de l’effet de capacité intrinseque d’organisation de cette societe , en relation avec la recherche de solutions economiques à des problemes internes qui se sonts posés concretements…
Ce qui à retenu mon attention ce sonts les mots qu’il à employé : » en l’absence de sens » c’est à dire ,je suppose , en l’absence d’un projet politique developpé, responsable à une plus grande echelle.
ayant par la suite regardé sur internet une emission de » Ce soir ou jamais » sur l’intelligence artificielle ,la robotique, j’ai ressenti cette meme impression d’activité qui se developpe » en l’absence de sens » et qui va determiner de nouvelles transformations qu’il faudra tenter de controler..
.alors que je ne vois pas de volonté politique , en ce moment, de faire face à ce qui nous arrive maintenant ( deradation du milieu naturel,chomage structurel, desindividuation, mise en concurence de tous contre tous, autoritarisme securitaire, indifference quand aux conditions de vie des generations suivantes…etc…) ) et qui va logiquement continuer à se developper…si rien n’est fait…( par qui ?)
Le fait que Nuit Debout se soit constitué en partie sur la reflexion partagée sur des places publiques , me semble , entre autre, symptomatique de l’absence de reflexion et de volonté politique partagée par nos dirigeants…
afin de degager publiquement des problematiques des maux qui nous affligent et nous menacent , pour tenter de mettre en oeuvre des moyens pour les resoudre…avec le concours des membres de la société…
ces gouvernements nous preferent-ils : trop betes ? afin de garder la main pour continuer de » faire notre bohneur » à notre place ?
Ces gouvernements sont-ils depassés par la multiplication des innovations ? ainsi que le suggere Bernard Stiegler ( disruption )
Il me semble que les messages que ces gouvernements nous envoient se limitent la plupart du temps à du securitaire dans la main des « experts ».
Comme disait Coluche : » circulez ! y-a- rien à voir …! »
J’aimerais presque croire , comme les complotistes, que les gouvernements sonts le masque d’une organisation superieure qui sait ce qu’elle fait, et dont le but serait de « gerer » l’humanité ( pour » le pire » dans la plupart des cas) , je pense discerner, dans la proliferation de ces constructions paranoiaques, l’espoir qu’il y ait un ordre quelquepart qui prenne en charge les problemes qui emergent..
.que , puisque les gouvernements laissent les situations se degrader, pourrir,il y à quand meme un plan concerté , une organisation , une raison quelquepart…meme cachée.
plutot un ennemi tout puissant , inaccessible et caché, qu’une remise en cause d’une imbecillité systemique.
Peut-etre aussi que cet espoir d’une prise en charge occulte des problemes est une consequence, une expression, du consumerisme…de l’expertivisme..mis en place progressivement au detriment de notre capacité à agir par nous memes…
En fait, je trouve qu’il n’y a pas beaucoup de differences de comportement entre les complotistes et les personnes « raisonnables » et attentistes ,participatives meme, que la societé des services sollicite.
Demissions, escamotages, en haut , au milieu et en bas , de la structure sociale.
J’ajoute, pour finir et pour repondre à un commentaire recent de Torpedo, que peut-etre que l’absence de reactions plus vives concernant l’arret de l’emission » ce soir ou jamais » ainsi que du renvoi de Aude Ancelin de l’Obs, indique une absence de surprise devant le eniéme spectacle vasouillard de la petitesse de l’hollandisme… il ne reste plus qu’à acter , encore une fois, le derisoire machiavelisme de pacotille …
C’est bien dommage, Ce soir ou jamais nous apportait quelquechose, et l’Obs, que je ne lisais pas, commençait à m’interesser.
Et comme disait Coluche : » ils voudraient qu’on soient intelligents, mais ils nous prennent pour des imbeciles »
« Bétonné » comme l’UE……comme si on n’avait pas compris d’où le vent venait….YV a raison : c’est infect, ils se fichent complètement de la démocratie !
L’Union européenne assume : la loi El Khomri, c’est elle
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Par Coralie Delaume Publié le 26/05/2016 à 11:18
« Ceci dit, rien n’est jamais perdu pour qui sait s’armer de patience. Durant l’été 2015, au cœur de la «crise grecque», le ministre hellène Yanis Varoufakis avait donné quelques clés pour comprendre la dureté des créanciers vis-à-vis de son pays. Selon lui, la véritable cible des «Européens» (et de l’Allemagne, plus encore que de l’Europe institutionnelle) était en fait l’Hexagone. «La Grèce est un laboratoire de l’austérité, où le mémorandum est expérimenté avant d’être exporté. La crainte du Grexit vise à faire tomber les résistances françaises, ni plus ni moins», avait-il osé. Pour lui, les cibles terminales étaient l’État-providence et le droit du travail français. »
« Or pour Jean-Claude Juncker, il se trouve que «la réforme du droit du travail voulue et imposée par le gouvernement Valls est le minimum de ce qu’il faut faire». Le minimum seulement. Et, avec un peu de chance, de constance et d’audace, une simple étape vers ce rêve éveillé que constitue l’idéal grec ! »
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/05/26/31001-20160526ARTFIG00104-l-union-europeenne-assume-la-loi-el-khomri-c-est-elle.php
Le Tafta vous inquiète : vous avez raison, « ils » continuent à couler le béton….
Plongez dans la guerre invisible que les multinationales livrent aux États
« Nul besoin d’envoyer canonnières ou porte-avions pour intimider un Etat qui menacerait les intérêts des puissantes compagnies occidentales. Il existe un discret mécanisme pour régler les litiges entre États et investisseurs : l’ « ISDS », pour Investor-State Dispute Settlement, intégré dans tous les traités commerciaux, dont celui en négociation entre l’Europe et les Etats-Unis (Tafta). Selon ses détracteurs, les multinationales bénéficient ainsi d’un pouvoir sans précédent pour échapper aux lois. »
http://www.bastamag.net/1-5-Quand-des-multinationales-s-attaquent-aux-Etats-pour-accroitre-leurs
Une petite blague , rions un peu, lue dans l’excellent recueil de Claude Carriere » le cercle des menteurs » et qui n’est peut-etre pas sans rapport avec le billet sur la dette ecologique et nous.
C’est un scientifique qui etudie une puce savante…et vivante, à l’aide d’ un microscope … il coupe une patte de la puce ,il prends une note, puis une autre,il note, il coupe toute les pattes…il note…
et puis…il prends son souffle…et hurle sur la puce un cri terrifiant !
Elle n’a pas bougé.
alors le scientifique note sur son carnet : » quand on enleve les pattes d’une puce , elle devient sourde… »
Dans la tradition , c’est plutôt à un polytechnicien que l’on attribuait , dans cette blague , l’erreur de raisonnement .
Mais heureusement , les X , surtout quand ils invitent Paul Jorion , sont moins cons que de bêtes jaloux ne pensent et disent .( Je redis à Jducac et ses frères , en cette occasion , que je ne suis pas X ).
PS : Il y a aussi une blague entre un paysan corse , son âne, et un ingénieur des Ponts ( X mais pas tous) , dans la même veine .
@ Juannessy dit : 27 mai 2016 à 15 h 26 min
« Je redis à Jducac et ses frères , en cette occasion , que je ne suis pas X »
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Allons Juan, où voulez-vous en venir en me titillant ainsi?
Sauf à prouver le contraire, je n’ai jamais laissé entendre que je vous croyais sorti de l’X.
Durant ma carrière, autant dans des établissements industriels de l’Etat que dans des entreprises sous statut privé, j’ai côtoyé une grande diversité d’X. Cela m’a permis de constater qu’ils n’étaient pas tous interchangeables, certains étant nettement plus brillants et plus aptes que d’autres à occuper telle ou telle fonction.
Idem pour les ingénieurs, cadres et dirigeants, issus d’autres origines.
Il faut de tout pour faire un monde.
L’intérêt commun d’une communauté donnée est de faire en sorte que les capacités de chacun soient utilisées au mieux pour atteindre la meilleure efficacité globale, comparativement à celle de ses concurrentes dans la course mondiale à la survie.
Quand on préfère s’entredéchirer à l’intérieur d’une communauté, plutôt que s’entendre pour être globalement plus performants, on est très loin de se donner les meilleures chances de surmonter les difficultés présentes à l’horizon.
Ne voit-on pas qu’elles arrivent à vive allure?
@Jducac :
Excusez moi , j’ai du vous confondre avec un autre .
Blague bien connue.
Il y a 30 ans environ, elle était attribuée à Science et Vie pour leur logique un peu tordue.
Elle est incomplète: les organes de l’audition chez la puce sont sur ses pattes. ( poils sensoriels)
Pour moi, c’est aussi une métaphore politique..
On leur coupe les pattes, on s’étonne qu’ils ne sautent pas,on finit par penser qu’ils sont sourds.
@Pat Attalo:
La métaphore ne m’apparait encore pas trop clairement transcriptible .
A ce point d’explications , je la comprends comme : il ne faut pas s’étonner que des politiques soient inefficaces tant que le corps social ne leur impose ( donne) pas l’énergie nécessaire susceptible d’être » entendu » .
Je veux encore croire que c’est le cas .
PS : au passage , il me semble que les puces n’ont que deux pattes sur six qui leur servent à sauter ,et que le constat de sa pseudo surdité aurait pu intervenir dès l’amputation de la deuxième patte . .
Oui, l’article est salutaire dans sa critique d’une stratégie trop rationnelle. Mais comment arriver au changement. On me parait fonder trop d’espoir sur une conscience majoritaire et démocratique.
Il y a deux leviers au changement, à mon avis : l’engagement des pionniers et l’état de nécessité frappant la majorité. Chez les pionniers, la prise de conscience n’est pas première, elle accompagne un engagement à changer sa pratique, en fonction de valeurs adoptées. (La référence est ici le Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens). Les valeurs peuvent être adoptées par l’indignation (qui s’inscrit dans un rapport social) autant que par la raison. Ensuite la pratique nouvelle mise en oeuvre cherche à se renforcer par des arguments rationnels, à opposer socialement, qui donnent au pionnier une distinction éthique. Cercle vertueux et contagieux. Il est invisibilisé et combattu par les médias. Ainsi le bio gagne des terres, des agriculteurs et des consommateurs « à l’insu de son plein gré » du système, lobbys, élus et médias. Rien ne fédère l’effort de ces pionniers.
Les changements majoritaires (révolutions) suivent généralement les catastrophes, guerres ou faillites ou spoliations majeures. Et s’appuient sur un état de besoin (famine, survie…). Rien n’est à espérer de la majorité dans nos pays actuellement. Les politiques seraient fous de s’engager contre leur majorité, en l’inquiétant. Même le slogan écologiste « on peut GARDER le même CONFORT en dépensant 4x (ou 10x, etc.) moins d’énergie » montrait sa prudence à ne rien changer. (On a vu l’égoïsme massif s’exprimer face à la perspective d’un simple décrochage électrique pour l’hiver 2014 en Belgique). Seul un effondrement peut modifier l’égoïsme des gens et le réorienter — même les pionniers font des compromis entre leurs valeurs et leur égoïsme. Ce que nous pouvons faire est d’ANTICIPER la faillite à venir, se préparer, pour éviter la guerre ou l’anticiper, préparer une alternative politique et une économie politique d’après le choc. Et comment bloquer les ultra-libéraux dont la stratégie est le choc social ? Il y a du boulot.
Le hic , c’est que dans le genre de faillite qui se présente, il n’y a pas d’après , donc rien à anticiper .
Voilà une réflexion qui tombe à point ,au moment ou la plupart d’entre nous se précipitent inquiets pour faire le plein d’essence.
Comment éviter une écologie coercitive?
Coercitive : Qui exerce une ou des contrainte(s), obligation(s), règle(s) que cela soit tacite, physique ou dans une loi.
En fait nous suivons tous des règles conscientes et inconscientes qui structurent et régulent notre quotidien. Ces règles peuvent changer selon la densité de population et les éléments et les énergies disponibles, qui ne sont pas illimités ! Il faudra donc que nous apprenions à mieux les gérer et c’est en soi un programme à long terme. Mais les petits malins qui prétendent s’en abstenir seront de plus en plus insupportables au reste du monde : ex: les pollution des uns assurent la santé et les paradis fiscaux des autres.
Tss tss, c’est beaucoup plus précis la coercition. Dico Académique 8ème éd :
et donc coercitif.
Bref, riez, vert et rouge, l’avenir coercitif est jaune.
@Vigneron , qui a de bons dictionnaires :
La coercition , dans son acception initiale , réservait effectivement la coercition à la Loi , et n’a pris qu’ensuite un sens plus général .
Mais c’est peut être bien parce que la Loi n’est plus le fait de représentants du peuple assez compétents et vertueux, mais de plus en plus le fait de lobbyistes et de comptables , que la » Loi » ainsi distillée n’est plus digne de son essence et de son pouvoir le plus unique que l’on puisse imaginer .
La coercition n’est l’attribut que de la Loi et d’elle seule . C’est un pilier fondamentale de la République . Encore faut il qu’elle en soit digne par authentique légitimité démocratique.
Après le coup du TCE , et la coercition du 49-3 , de la négociation réduite à l’oukase , le lobbying à Bruxelles ou Strasbourg , le carriérisme politicard sous couvert de compétences accumulées qui n’en sont plus , on peut comprendre que la coercition soit disant » légale » fasse peur .
La coercition humaine ( car il y a celle du « réel » aussi, qui nous englobe ) n’est pas verte , rouge ou noire : elle doit être celle d’une Loi faite par le peuple qui pense vert , rouge , noir , rose , bleu ou bleu-blanc-rouge…
Et ce tableau qui saurait marier les couleurs a peut être bien besoin de ce « nouveau cadre » souvent évoqué ici et ailleurs .Car il n’y a pas de peintre providentiel .
Si on n’y arrive pas , la coercition nous fera effectivement rire jaune , même s’il y a des rires … incoercibles .
J’ai oublié dans la liste des coercitions abusives et totalitaires , les conditions opaques et classée secret défense ( des intérêts libéraux) , de « négociations » du TAFTA .
Juan, l’opacité coercitive, c’est du lourd là.
@vigneron :
Pour rester léger ,en acceptant cette critique de forme, je dirais plutôt » coercition par opacité ».
Dans l’esprit ( le fond ) ,quelle différence entre le 49-3 ( imposition d’une loi connue ,par la coercition) et une négociation Tafta opaque qui s’impose aux citoyens des pays qui n’en connaissent rien et sont même plutôt contre pour ce qu’ils parviennent à en connaître ?
D’un certain point de vue , le 49-3 est moins pire que la négociation du Tafta qui définit une règle ( loi) à visage masqué ( et choisit même un arbitre ,dont personne de sensé ne veut, pour le cas où des poissons passeraient malgré tout entre les mailles du filet ) .
Répète pas n’importe quoi Juan, le Tafta ne sera pas imposé aux citoyens mais accepté et ratifié, ou pas, par le Parlement Européen et le Conseil, qui sont informés des négociations par la Commission, négociations pour lesquelles l’un et l’autre l’ont mandatée (450 voix pour et 105 contre en 2013 pour le PE).
@Vigneron :
Il est remarquable que l’on accorde au parlement européen une sacralisation qu’on lui refuse pour les affaires européennes…
Il serait étrange que l’on confie à une instance mosaïque ( très largement libérale par les temps qui court) le soin de s’opposer éventuellement à un carcan international négocié entre une langue unique (USA) et une tour de Babel incapable d’avoir une monnaie , une armée , un gouvernement clair, une fiscalité , une politique industrielle , une politique de recherche et développement , une politique tout court , en commun .
Mais les citoyens européens ( si ça existe ) seront heureux d’apprendre que les représentants, sont vraiment des « élus » car ils tranchent de choses essentielles sans que les électeurs en ait eu une connaissance précise au préalable.
Quand je voulais parvenir au bout d’acquisitions foncières sans avoir recours à une DUP , je me débrouillais toujours pour obtenir une majorité de promesses de ventes , avant d’aller recueillir celles des récalcitrants mis en position de faiblesse .
Correction :
Lire bien sur » Expropriation » et non pas « DUP » ( qui est obligatoire ,et heureusement, pour presque toutes les opérations de maitrise d’ouvrage publique, même si on peut construire le Charles de Gaulle sans DUP)
est-ce que se precipiter inquiet pour remplir son reservoir , ce n’est pas deja etre en etat de coercition ?
Il serait peut-être possible de convaincre des citoyens de se transformer eux-même, à condition que des médias responsables transmettent le message.
Mais les cons sots mateurs, entrainés par des médias capitalistes, resterons liés à leurs comportements primitifs jusqu’à ce que la catastrophe impacte sévèrement leur vie.
Super texte, j’avais eu la même réaction instinctive en lisant celui de JP Vignal.
Il ne faut pas sous-estimer le défi. Si l’humanité parvenait à opérer les changements nécessaire, ce serait une véritable révolution dans l’histoire de la vie sur terre: pour la première fois, une espèce entière anticiperait les conséquences de sa nature profonde et de la trajectoire sur laquelle cette nature nous pousse, et infléchirait celle-ci de manière consciente et dans un but précis pour éviter ces conséquences.
Le cycle proie-prédateur (croissance et décroissance cyclique mais différée de populations de proies et de prédateurs) se déroule parce que les prédateurs ne voient pas que manger toutes les proies va mener à la catastrophe un peu plus tard (plus de nourriture), et parce que le proies ne voient pas que la croissance effrénée de leur population va entraîner la croissance de celle des prédateurs un peu plus tard qui mènera à la catastrophe (trop de prédateurs).
Casser ce cycle requièrent de prévoir la dynamique et d’en modifier son comportement en conséquence, ce qui est fondamentalement contre-nature.
C’est quelque chose de cet ordre-là qu’il nous faut opérer en temps qu’espèce: se contraindre à une énorme modération, qui est fondamentalement contre-nature. Ce serait la preuve d’une sagesse quasi infinie…
Quant à savoir si ce constat est pessimiste (on y arrivera jamais) ou optimiste (ce serait tellement beau), cela n’a pas beaucoup d’importance. Nous n’avons pas le choix: il faut essayer…
La simplicité est la sophistication suprême. ( Leonardo da Vinci )
Oui Vic je plussoie à cette phrase de Léonard , et comment !
et c’est également ce qu’on explique en aïkido l’esprit ce n’est pas d’avoir un mental encombré, mais l’inverse, faire simple la sophistication suprême !
Je me souviens de ce cours de dessin-peinture où un des élèves se vantait d’avoir acheté du matos onéreux, grande marque et de trés grande qualité, et du et des regards éberlués mais pas dupes de la plupart d’entre nous , car c’était un cours d’atelier municipal sans prétention avec , je peux le dire une prof de qualité et d’une grande richesse humaine et artistique.
Bref, la prof l’a laissé étalé sa vaniteuse et piteuse confiture et lui a répondu : on s’en fout complètement du prix du matos, les prix se sont démocratisé, la qualité moyenne nettement améliorée , c’est vrai que le haut de gamme est souvent garant d’un soin et d’une qualité des produits mais ça se discute… Et elle a ajouté, il y a d’autres choses qui sont nécessaires pour faire une oeuvre, cela relève de l’esprit, du regard, de l’âme, de la passion et de la sensibilité. N’importe qui peut devenir un excellent technicien mais ça ne fera pas de vous un artiste. Si vous êtes un artiste, et/ou si vous avez envie de créer, une palette avec une assiette en carton et m^me un fusain ou un graphite ou une sanguine et un bout de papier sauront toujours vous trouver pour vous exprimer…Oui et cent fois oui !!!!
Je l’ai regardé et je lui ai répondu spontanément et claairement oui vous avez tout compris, c’est exactement ça, on s’en tape, oui on fait du feu avec TOUT par ce que le feu et la lumière et les couleurs et la musique et les formes sont partout, et c’est là et on n’a qu’a le poser sur un support et c’est tout et tous les supports sont OK . Tout était simple; voilà, elle « elle » voyait, elle comprenait et je trouvais ça incroyable. Tout le monde nous regardait .. Bon. En bon ovni taiseuse j’aurais voulu me fondre dans ma chaise ou sous la chaise…mais elle a résisté (la chaise..) et je suis tombée de ma chaise…alors j’ai glissé de la chaise le cul par terre de contentement….on a tous ri et après le cours on a décidé d’aller se boire une bonne bière, cool !
Il faut expérimenter.
Léonard de Vinci : Les leçons d’un maître de l’innovation
Alliant esprit artistique et rigueur scientifique, Léonard de Vinci incarne le génie humaniste de la Renaissance. Sa créativité protéiforme a été nourrie par une insatiable curiosité et une sensibilité hors pair.
« Ainsi, pour réaliser l’extraordinaire escalier en spirale du château de Blois, l’artiste se souvient de la forme particulière d’un coquillage ramassé des années auparavant…
http://www.capital.fr/carriere-management/pionniers-du-management/leonard-de-vinci-les-lecons-d-un-maitre-de-l-innovation-1010232
Croissance démographique exponentielle, changements climatiques, corporatisme planétaire, pollution chimique, épuisement des ressources, extinction des espèces, surpêche et acidification des océans, perte de biodiversité, instabilité financière, accroissement des inégalités et injustices sociales, etc.
L’énumération des faits, ci-haut, sont avant tout des conséquences reliées directement aux activités humaines nous le savons, parmi ces faits les changements climatiques ne sont pas la plus importante et ils prêtent beaucoup à confusion tant il y a discussion à ce sujet c’est un peu un leurre si on veut.
L’épuisement des ressources est la plus sérieuse des conséquences, accentué par l’ensemble des autres phénomènes exemple : la pollution chimique diminue la qualité de l’eau et de l’air qui bientôt ne rempliront plus leurs fonctions d’où épuisement puisqu’il n’y a rien pour les remplacer vous voyez le principe ?
La recherche de nouvelles technologies est encore un leurre dont le but n’est que d’additionner de la croissance économique et d’activités humaines dans le système actuel ce n’est pas la voie à suivre.
Ramenons le problème dans une perspective plus concrète, prenons l’exemple d’un chef de famille confronté à une baisse de revenu subite de 50%, que ferait-il ? Il couperait dans le superflue diminuant ainsi son niveau de vie pour préserver l’essentiel et maintenir une qualité de vie acceptable.
Chacun appliquerait cette formule à cette échelle c’est l’évidente logique de résolution à ce problème, est-ce qu’il y a une raison pourquoi cette logique ne s’appliquerait pas à l’échelle de la planète ?
La liste des inutilités est longue et les limiter au maximum suffirait à remettre les indicateurs au positif selon les lois de la nature.
La liste des superflus n’est cependant pas prête d’être assez largement partagée pour devenir ligne d’action , si on la confie …..à qui ?
Jacques Attali et sa gouvernance mondiale a une réponse .
J’ai pourtant l’intuition que c’est seulement le désastre croissant qui rendra la liste évidente pour tous .
Si tous il y a .
Si nous n’éliminons pas immédiatement les activités superflues elles cesseront de toutes façons quand même faute de ressources entrainant du même coup les activités essentielles pour les mêmes raisons.
Tant qu’à y être faisons donc une liste des activités ou choses inutiles……..
Pour commencer, disons les modes vestimentaires et cosmétiques
Bonjour Juan,
Oui une gouvernance politique … qui par exemple ferait barrage a ce projet minier de la compagnie Colombus Gold, en Guyane.
http://reporterre.net/La-foret-guyanaise-menacee-par-les-mines-d-or
Mr Attali etant par ailleurs membre du comite consultatif francais de la dite compagnie Colombus Gold.
http://www.columbusgoldcorp.com/fr/Frenchadvbrd.asp?ReportID=624726
« Pour commencer, disons les modes vestimentaires et cosmétiques »
Là c’est bien un homme qui parle, il me semble que les beaux 4×4 bien puissants sont quand même plus problématiques mais bof chacun son point de vue.
@Arnaud :
Il faut reconnaître que les cinq lignes de l’article du code éthique de la société , qui énonce prendre en compte les problèmes d’environnement , sont plutôt maigres .
Pour la position plus ou moins cohérente de Attali , à lui de répondre .
Oublions Attali ( qui comme nous tous n’a d’importance que narcissique ) , et ne gardons que la mise en avant de la solution « gouvernance mondiale » , qui mérite d’être soumise à la critique faute d’autres sensément proposées .
J’ajoute que si , conceptuellement , la gouvernance mondiale est une arme-outil rationnelle , elle risque fort d’être inatteignable dans des conditions démocratiques et équitables ( surtout si elle se dote d’un code éthique environnemental aussi nul que celui de Colombusgoldcorp !).
Il y aura éventuellement des robots pour l’adopter après l’enterrement final.
@Brigitte
Attendez ce n’est que le début.
Il y avait en 2014, 1milliard de véhicule sur la planète probablement plus aujourd’hui.
Ce parc de voiture doit être constamment renouvelé parce que non durable, qu’il y a également une mode dans ce domaine aussi, bien alimenté par de nouveaux gadgets tous aussi inutile les uns que les autres.
En fait les voitures devraient être tous identiques construit sur la même base avec les même pièces interchangeable au besoin avec au plus 2 ou 3 modèles selon l’utilité nécessaire.
Ces véhicules devraient avoir une vitesse limité en usine de 100 km/hr ce qui veut dire fini les grosses cylindrés, seulement 2 cylindres ou moteur électrique de base.
De plus la durée de vie sans corrosion devrait être au minimum de 50 ans.
Toutes ces adaptations peuvent se faire sans aucunes nouvelles technologies, elles sont disponibles maintenant et applicable demain si vous voulez.
Nous devons diminuer les activités humaines, ce qui veut dire fermer des usines, ramener les activités nécessaire à proximité des milieux de vie rendant les voitures moins nécessaire et surtout ne pas avoir à renouveler le milliards d’unité actuelle.
Si le résultat devait être de construire encore plus de véhicule la stratégie est inutile.
Les changements sont très possible sans nouvelles technologie et applicable maintenant……
Si vous ne voulez rien concéder il n’y aura pas de changements la suite c’est l’extinction…..
À remarquer tout le monde veut allez au ciel mais personne ne veut mourir…..
En passant vos cosmétiques chimiques vous empoisonne
Continuons la liste est longue….
« .. Il couperait dans le superflue diminuant ainsi son niveau de vie pour préserver l’essentiel .. »
Ce blog est franco-belge.
Des deux côtés, des manifestations , des grèves , des exigences.
Qui manifestent ? des « privilégiés », sûrs de leur emploi.
Que réclament ils ?
-pas la transition énergétique,
-pas la dépollution,
-pas le respect des paysages et des pratiques agricoles,
-pas la solidarité européenne voire mondiale,…
Non, ils réclament: du POUVOIR d’ACHAT ! c.a.d. plus de pollution, de béton, de 4×4…
Ils honnissent le capitalisme , pourtant seul système capable de leur donner pour un temps ce qu’ils veulent (pas assez – mais ce ne sera jamais assez).
Comme le dit C Chevalier, le problème c’est NOUS (et pas les autres).
Attention, quand on parle de [em]développement durable[/em] beaucoup entendent [em]faire durer le développement[/em]. Développement est souvent utilisé à la place de croissance.
S’il s’agit de continuer à exister plutôt que de continuer à croitre sans se soucier du résultat alors le seul mot [em]durable[/em] suffit.
« L’analogie économico-financière (dette, crédit, consommation, etc.) induit selon moi en erreur lorsqu’on veut comprendre scientifiquement le fonctionnement de la biosphère »
Ceci n’est qu’une proposition en attente d’en faire un billet car c’est très précisément un thème que je souhaitais abordé depuis longtemps mais délicat à « cadrer », surtout pour un novice. Après avoir testé cette approche dans mon domaine d’activité, je crains que ni les arguments scientifiques, ni économico-financiers, ne soient les plus pertinents car il existe derrière chaque interlocuteur une dimension « identitaire » qui prévaut, une addition de conscience et d’inconscience que d’autres appellent « psy » – mais je ne suis pas sûr de ce que ça recouvre !
Dans la mécompréhension, il y a plusieurs attitudes et paramètres « évidents » et pourtant difficiles à énoncer et partager – et impossible de faire court !
1 – Une conversation n’a de sens que pour quelques interlocuteurs présents (et encore ?) avec lesquels on partage des concepts et un vocabulaire « aussi commun » que possible. Le billet de François Leclerc (du 27/5/16)) nous dit qu’Angela Merkel n’aime pas le mot de « crise». J’ai lu que la Génération Y est celle qui a toujours vécu dans la « crise », depuis les années 80. Ce mot a perdu son sens. Face à un malade en « crise », le médecin tente de revenir à l’état de santé précédent. Par contre au bout de 30 ans, on peut parler de pathologie chronique et la recherche de thérapeutiques, pour corriger les symptômes les plus graves, puis de prophylaxie pour éviter que ça revienne et que ça empire, appartient à une autre logique : corriger une dérive ancienne qui a conduit dans l’impasse. Ce ne sont pas les mêmes causes qui produisent ces effets à court ou à long terme.
2 – Une discussion prend du sens quand il y a une volonté affichée de « faire un effort pour se comprendre ». Une volonté d’empathie ne s’affiche pas lors de conversations publiques.
3- Donner du sens suppose « Un investissement pour mieux comprendre l’autre » car nous souhaitons aussi progresser sur les thèmes abordés et c’est très différent de l’empathie : c’est un intéressement, un approfondissement personnel ! Réciproquement, même si, en première approche on estime qu’il se trompe, on souhaite aussi savoir où, comment, pourquoi et mieux construire un argumentaire !
4- La volonté d’apprendre est une reconnaissance de notre propre insuffisance, d’ignorance même. Et ce n’est pas un état d’esprit largement partagé. La majorité n’envisage pas de prendre une telle distance par rapport à la conversation du Café du Commerce. Vouloir sortir de la Caverne implique une curiosité critique et constructive qui s’adosse à « la véritable Encyclopédie » que représente le Web – même avec ses horreurs ! Mais le politicien déteste cette curiosité qui peut se retourner contre une communication et des bricolages faux, corrupteurs, peu reluisants, révélation de ses insuffisances.
5 – Le blocage que j’ai vécu comme le plus puissant et pernicieux, que j’ai retrouvé ici aussi à plusieurs reprises dans les témoignages de Paul, est lié au fait que l’argument proposé est inaudible car reçu comme une attaque « identitaire ». Peu importe qu’il soit vrai ou faux, puissant ou médiocre, ce n’est même pas discutable au nom de quelques positions « suffisantes » : « On a toujours fait comme ça », « Si c’était vrai, ça se saurait », « Nous on est plus malin », …
Bref un argument qui n’appartient pas à la « culture identitaire de la personne et du moment » reste inaudible, manière de dire deux choses : « On ne sait pas faire autrement donc on a raison » et surtout « C’est contraire à notre idéologie, à notre religion, donc inacceptable »! Et là tous les échelons de la prise de décision en sont responsables ou plus exactement irresponsables.
En fait ma traduction personnelle est : « C’est contraire aux valeurs de la caste (administrative ou autre) avec laquelle je vis, à la carrière enclenchée depuis des années qui résulte de ce pacte tacite. Par ailleurs, je ne peux pas envisager m’être trompé aussi longtemps, et avoir agi en toute ignorance de cause ». C’est à la fois une remise en cause de toute la hiérarchie et une accusation lourde de conséquences, qui est insupportable : le plafond de verre de l’entre soi ! A priori, on ne vous laissera pas rentrer dans un club si vous conservez quelques capacités d’analyse critique : n’est-ce pas la base de l’anthropologie ?
L’exemple le plus élevé apparu dans notre club à plusieurs reprises est une réflexion de Keynes, membre officiel de la délégation britannique, désespéré par la position de divers politiciens « irresponsables » : « Ces gens ne veulent rien entendre ». (Je retrouverai les citations exactes et Varouflakis a eu des expressions similaires plus récemment).
Il y a peu, Cédric Villani (Médaille Field) contait sur France Inter que des « techniciens des ministères » – sans la moindre culture scientifique – souhaitaient leur « apprendre leur métier », à lui-même et à quelques prix Nobel : ils ne doutent de rien ces gens-là… ! Ces situations sont effectivement affligeantes, irresponsables et désespérées. J’en conclus que l’argument « On a fait ce qu’on a pu », ne nous semble pas suffisant et c’est aussi pour cela que nous sommes encore ici à en discuter – avec Génération Debout ! »
Et merci pour vos éclairages car « Y’a du boulot »
J’ai aussi entendu Villani (quelle clarté dans le propos!) sur France Inter , et sa remarque au sujet des experts de Bercy .
Pour avoir moi même été confronté à cette absence de connaissances des métiers et des fonctions chez ces mêmes experts ,il y a …40 ans , je confirme , tout en notant au passage , que Villani découvre cette stupidité là …quand elle la touche , et ne descend pas forcément dans la rue ou dans les média, quand ce sont d’autres corps intermédiaires qui s’en alarment et le font savoir .
Un peu comme les media s’émeuvent surtout , très vite et fort , quand on chatouille leur prés carrés dont on n’aimerait qu’ils ne soient pas de plus en plus aux mains de quelques grands capitalistes ou bourgeois .
Les mecs de Bercy qui sont payés et formés pour chasser les millions qui traînent dans les recoins de l’Administration, quand ils tombent sur les comptes exotiques du Cnrs ou ses 500 millions d’excédent de fonds de roulement, qu’est-ce que tu veux, Pavlov oblige, ils aboient et remuent la queue, exactement comme Villani quand il arrive à dépasser le cadre de l’étude linéarisée pour l’amortissement Landau.
» on aimerait … »
Pour ma part, au bout de 40 ans, j’ai « découvert » – car je ne connaissais pas Max Weber ni la Bureaucratie (= bureaucratisme) de David Graeber – que la société est ainsi découpée en tours d’ivoire, en groupements, en corporations ou seulement en « castes » qui n’existent que pour elles- mêmes et occasionnellement pour « l’intérêt général » qui les finance, nous mêmes ! Bref le capitalisme et l’étatisme utilisent les mêmes forces et faiblesses de nos concitoyens: je ne suis guère optimiste pour modifier quoi que ce soit, où que ce soit. Et nous continuerons donc de voir les huîtres, les ostréiculteurs et les estrans mourir d’asphyxie car les castes en place n’y voient aucun intérêt pour leurs carrières ! ( Pour ceux qui savent que c’est un long feuilleton dont il existe quelques étapes dans ce blog)
@ Vigneron :
Personne ne reprochera jamais aux inspecteurs des finances ( ou contractuels d’ailleurs) de traquer les dépenses inutiles et les déficiences dans la gestion des fonds publics . C’est d’ailleurs aussi la fonction de la cour des comptes .
Le défaut , c’est qu’ils ont souvent des présupposés , ou des commandes stupides à la hache et à l’aveuglette, qui leur fait mal « mesurer » ce qu’ils ont sous les yeux . Tous les chefs d’entreprise savent que ça n’est pas forcément la lecture instantanée d’un bilan qui définit automatiquement la santé et la pertinence à terme de l’entreprise .La cour des comptes elle même , en dépit de sa très grande qualité , n’échappe pas toujours à ces jugements hâtifs . Tous ceux qui » font » savent bien l’illusion de faire strictement coïncider la réalité immédiate et à terme de l’entreprise avec la « réalité » des instruments de mesure du tableau de bord . Et , personnellement , comme les meilleurs inspecteurs généraux que j’ai pu avoir à « subir » , le reconnaissaient ,si je voulais détecter ce qui allait vraiment mal , je m’intéressais aux documents comptables les mieux ( trop bien ) tenus ( ce qui ne veut pas dire qu’il faille avoir le bordel dans ces outils de gestion et de suivi !). Le sport consistant à habiller correctement les comptes , est d’ailleurs assez connu par tous les services financiers européens et au delà . Et même les banquiers ( cf la Grèce ou les règles de Bâle )
C’est d’ailleurs avec ces travers de tueurs sur ordre , qu’ils ont pu dégommer les administrations de service ou techniques , car la commande politique était bien celle là . Largement admise par les élus de tous bords ou presque .
Pour moi , je reste sur l’idée que , pour que l’Etat et son administration soient pertinents et efficaces , l’état doit être aussi opérateur et technicien , même dans des fonctions non régaliennes , pourvu que le choix démocratique des ces dernières soit jugé stratégique .Mais les anglo-saxons ne sont pas d’accord .
Pour avoir une stratégie , il faut avoir un dessein à terme porté de façon claire et partagée .
Ce qui n’est plus le cas , depuis pas mal de temps , la seule stratégie étant « le respect » d’un déficit inférieur à 3 % du PIB .
@Vigneron :
Comme Basic Rabbit est vexé et nous abandonne , je mets en lien la référence qui réunit Villani et un amortissement qui n’est pas un amortissement comptable ( où il serait pourtant profitable que Villani fourre son nez pour y mettre un peu de sens et de physique utile ) :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amortissement_Landau
Y’a pire que la réaction outrée de Villani, Juan, lis le commentaire du SNPTES (UNSA) sur le rapport 2015 de la Cour des Comptes sur la gestion des chercheurs :
C’est vrai quoi, ils s’occupent trop des comptes à la Cour des Comptes. Les choix en politique de recherche c’est leur truc non ? Sont pas assez à l’écoute des chercheurs rue Cambon…
http://www.snptes.fr/IMG/pdf/compte_rendu_snptes_-_rapport_des_comptes_chercheurs.pdf
Il me semble utile de rechercher à développer l’art de combiner nos libertés plutôt que de continuer à croire que la liberté de chacun s’arrête où commence celle des autres, alors qu’il est de plus en plus évident que nous n’échappons pas à nos multiples interactions. Encore faut-il ne pas manipuler ce concept de combinaison des libertés sans prudence, sans effroi d’un possible totalitarisme. La piste de l’intelligence collective me semble la plus prometteuse. S’intéresser à des auteurs comme Jo Freeman, Gerard Endenburg, Elinor Ostrom, Jean-François Noubel, Christine MARSAN, Marine SIMON, Jérôme LAVENS, Gauthier CHAPELLE, Sybille SAINT GIRONS, Thomas Emmanuel GÉRARD, Éric JULIEN et d’autres et expérimenter dans les collectifs qu’il nous est donné d’approcher, corriger, procéder par essai-erreur. Voilà, me semble-t-il une piste à suivre.
Voici quelques semaines, j’avais commencé un commentaire ainsi :
» » J’ai retrouvé un entretien de Paul avec D Meda dans lequel il dit ( ce qu’il a parfaitement répété hier matin au micro de P Cohen ) : » (…) nous savons que nous consommons chaque année 1,6 fois les ressources ( et les services offerts gratuitement par) la planète et que cette situation est intenable. Si l’on se fixait comme objectif de faire baisser l’empreinte humaine sur la Terre, il faudrait embaucher massivement pour préserver l’environnement et pour développer les énergies renouvelables. Ce sont justement des emplois difficiles à remplacer par la robotique, du moins dans l’immédiat. (…) » »
Rien de neuf, nous en sommes toujours à définir le cadre nouveau dans lequel penser et agir.
Une fois que cela sera fait ( Paul, peut-être faudrait-il suggérer à quelques contributeurs de se pencher là-dessus ? ) il conviendra alors de s’interroger sur la manière de passer outre les oligarques, les experts prestidigitateurs et les importants où qu’ils soient et de voir collectivement quelle vision nouvelle proposer à l’humanité. Nuit debout, est déjà au boulot. Il faudrait trouver les moyens de s’y associer sans renoncer à être assis ( station debout pénible ).
Enfin, je crois que le plus important est la reprise en main par les peuples de la création monétaire afin de permettre tous les échanges dont ils ont besoin pour réparer.
Sur le dernier point , il me semble que PSDJ s’échine déjà depuis pas mal de billets , à tenter d’éclairer le cadre philosophique et opérationnel d’un futur système monétaire .Il n’est pas le seul .
Mais il y aurait bien besoin des chinois pour que les choses avancent .
Juste un petit rappel vers mon billet « de la comptabilité écologique » sur ce blog : la Nature ou l’Ecosphère (biosphère, plus atmosphère, plus lithosphère), comme vous voudrez, ne se soucient pas de suivre les algorithmes binaires, si utiles en comptabilité.
Avec un portrait de Paracelse et une vue de satellite du port pétrolier de Rotterdam, le plus gros du monde, officiellement non pollué.
Je pourrai ajouter une info : les polluants non dégradables extraits des sols alentour, eux officiellement hyper crados, sont stockés dans une île d’acier construite en mer du nord, depuis 1988 au moins.
Mais là, pour trouver des photos, c’est un rien plus compliqué… j’essayerai un jour, si un lecteur de ce blog, navigateur peut être, n’y parvient avant.
http://www.pauljorion.com/blog/2016/03/30/de-la-comptabilite-ecologique-par-marie-paule-nougaret/
Et quid des résidus de Gonfreville l’Orcher, Notre Dame de Gravenchon, Donges, Feyzin, Lavera ou encore Fos sur mer… ?
il fut un temps c’était facile, le ministère de l’environnement publiait des statistiques de pollution de l’eau et de l’air chaque année, maintenant c’est sur Internet et très opaque
http://reporterre.net/Pollution-de-l-air-les-5455
dommage de ne pas avoir la place pour le joli dessin de Mandryka
En plus la loi française de 2004 (unique en Europe) met la dépollution à la charge de l’acquéreur du terrain (« au marché »), au lieu de forcer le pollueur à nettoyer et le poursuivre pour rembourser l’Etat (j’y faisais d’ailleurs allusion dans mon billet)
Pour une ICPE c’est loin d’être aussi simple… et le législateur comme les juges ne se sont pas endormis après 2004…
http://www.entreprises.cci-paris-idf.fr/web/environnement/icpe-sites-et-sols/pollution-sols/reglementation-sites-et-sols-pollues
http://www.entreprises.cci-paris-idf.fr/web/environnement/icpe-sites-et-sols/vie-icpe/fin-vie-icpe
Merci !
Que de ‘petits’ cliquets bloqueurs , encore…
Le plus perfide c est les métaux lourds qui on retrouve dans les métabolisme des bouts de chaine alimentaire, là y a pas de photos flashy mais des stars de mortalité et quelques autopsies qu il faut corrélé et encore faut les chercher sachant qui ils peuvent ce stocker de manière différente entre 2 indidus et causer des pathologies différentes pour un même métaux ( ou molécules) au sein d une même espèce.
Plomb, mercure, hallu et cie.
La mort c’est quand t’as plus mal aux dents.
Pour ceux qui aiment encore rire :
http://www.silver47.eu/metaux.html
stats plutôt sur stars,
Autant j’aimai bien l’écriture automatique du nokia n3210 (avec le clavier numérique), le fait qu’une touche puisse faire plusieurs lettres faisait que deux mots pouvaient être issu des mêmes touches (chiffres), c’était assez poétique, cela faisait de nouveaux liens entre les mots (thé=vie, contr=amour, y en avait pas mal, mais ma mémoire les a oublié), autant il faut lutter contre Google pour ne pas être médiocre.
la vigne pour vivre heureux faut oublier?, tu m’épates toujours 🙂
Tout à fait d’accord avec M C Chevalier. Il démontre un (le plus récent) des dangers qui nous guette: les croyances (très présentes sur ce blog et dans les cercles dits « écologiques / de gauche ») dans les technologies (dites douces) et les politiques (évidemment « progressistes »). Ces croyances délivrent des discours sans fin, généreux, mais faux. Comme toutes les croyances, elles s’opposent à la raison. Si intérêt, je développerai.
Les croyances sont presque toujours assez raisonnantes sinon raisonnables .
Enfin , je crois .
Je crois aussi que la « raison » seule ne va pas suffire .
Condition nécessaire, pas suffisante..
SI, profond Intérêt dans le développement, merci d’avance…ça peur toujours servir. Pour constater que le coercitif n’est pas une affaire de Jaunes, mais de conscience, car ça aidera à épurer nos mauvaises habitudes colonisatrices destructrices contre des pédagogies citoyennes – à moins de désespérer du genre pseudo sapiens ? ce qui est effectivement une position.
C’est trop compliqué et l’aspect politique est oublié. La science est évidemment nécessaire mais il faut savoir qui en aura la maîtrise et pour quoi faire. La prise en compte du rapport de force est premier. La COP21 a montré que le système économique -celui profitable au 1%- entendait bien présider à la manoeuvre. Or, sa seule présence invalide les objectifs. Autant demander au diable d’être vertueux.
Une rupture, dont les contours sont encore à préciser, est inévitable.
Inutile de se contorsionner le bulbe.
Vu ce que supporte les populations actuellement en guerre et vu ce que les peuples européens ont supporté pendant le 2.nde guerre mondiale, nous pouvons voir l’avenir avec confiance. Il y aura une perte, à vrai dire sévère, du niveau de vie mais vivre restera possible. Il ne me semble pas que faire une croix sur le consumérisme compulsif soit une tragédie. Nous ferions bien de choisir collectivement entre ce que nous pouvons garder et ce que nous devrons abandonner. Ce sera une « révolution » et elle sera incompatible avec le système actuel, tels les capitalisme et libéralisme. Autre question en perspective: qu’elle sera la structure sociale et collective capable d’assurer la Démocratie alors que des « sacrifices » seront à promulguer ? Il s’agit d’éviter une sorte de marxisme de guerre, ou tout autre dictature anti-consensus.
Les exemples réussis sont plutôt rare. Il me semble que le Rojava (nord de la Syrie) tente d’apporter une réponse au complexe « pénuries et démocratie ». Ils sont aussi en guerre et victime d’un blocus avec quelque atouts matériels dont un peu de gaz et de pétrole.
Dans une situation semblable, mais sans implication écologique revendiquée , il y a aussi les républiques de Donesk et de Lugansk (DPR et LPR). Elles semblent sur la bonne voie, à défaut d’être tirées d’affaire.
Les 2 exemples, qui n’ont aucun lien, sont anti-capitaliste et anti-libéral, et préservent une vraie démocratie mais partielle, en ce sens que les opposants sont interdits de participation. En résumé, les ennemis qui ont du sang sur les mains sont indésirables. Le Rojava a mis au point un « contrat social » inclusif et « révolutionnaire » pour les mentalités du passé (à gros traits, paternaliste et musulman). Il dispose l’égalité totale entre homme et femme. Participer aux innombrables Commissions et Conseils électifs suppose l’acceptation de ce « contrat social ».
Il reste à savoir si l’environnement extérieur aux 2 expériences, dont elles ont encore besoin, tolérera un engagement aussi contraire à l’idéologie dominante. Une certaine forme de compromis semble inévitable, en LDR/LPR surtout.
Le véritable rêve toutes couleurs de tout politique, tout économiste, tout idéologue, tout technocrate, tout bureaucrate, tout juriste, tout patron, tout petit chef : une bonne vieille économie politique de guerre.
Sinon j’ai trouvé très désagréable cette façon de se permettre de corriger d’autorité le texte de deux économistes du FMI. Relisez bien le texte, y’a pas d’erreur, l’inégalité accentuée peut effectivement bloquer la croissance et avoir donc un effet rétroactif négatif sur le processus de croissance sensément vertueux du modèle néolib.
Commentaire sur un épisode précédent, hors du présent propos.
Y a t’il moyen d’être aussi bête (con) que Donald Trump ?
Je n’ai pas les moyens intellectuels d’en juger mais je sais, sans vouloir viser quiconque, que l’on peut être aussi être bête et méchant à la fois.
Et je conseillerais à Mr Sanders, qui a sûrement consulté ce blog il y quelques temps déjà, d’éviter à tout prix les balcons (et les passages cloutés).
J’sais pas s’il va au balcon quand il va voir Hamilton à Broadway, mais en tout cas il y va bien entouré…
http://abcnews.go.com/Politics/bernie-sanders-wife-attend-broadway-musical-hamilton-founding/story?id=38270518
à Juannessy
pour moi , la metaphore s’applique ainsi : le gouvernement (le savant) n’engage pas de relation politique constructive avec la population (la puce) au contraire il tends à l’incapaciter ( medias, pression economique, refus de prendre au serieux les contestations, etc…) de sorte que le gouvernement peut difficilement s’appuyer sur sa population pour faire evoluer les choses ( à supposer qu’il en ai l’intention ); le savant prefera alors penser que la puce est sourde…bien qu’elle ne le soit pas…puisqu’elle ne saute pas !
voila, c’est un commentaire sur l’hypocrisie actuelle…
on entends trop souvent denigrer les populations qui seraient l’obstacle aux changements…je ne suis suis pas sur que l’abstentionnisme ( entre autres ) soit du à la mauvaise nature des citoyens.
AU sujet du feuilleton à la gloire de Mao ( http://www.pauljorion.com/blog/2016/05/26/25-mai-2016-50eme-anniversaire-du-premier-dazibao-de-la-grcp-par-dd-dh/ )
Entre les années 1965-1975, j’étais jeune et avide d’informations sur la Chine, Mao et Chou En Lai. La rupture radicale de la voie chinoise était fascinante. Après la période chinoise de Lucien Bodard, je suis tombé en arrêt devant le livre de Pasqualini, « Prisonnier de Mao ». La voie chinoise, la manière de faire chinoise en ont pris un coup dont ils ne se sont jamais remis.
Mao et sa clique manquaient par trop d’humanité. Ils n’étaient rien d’autre qu’un groupe avide de pouvoir et prêts à toutes les extrémités pour satisfaire cette monomanie. Faire le bien du peuple, contre son gré (qu’ils disent!) mais au prix d’un désastre collectif terrifiant, c’est pas mon truc. L’héroïsme au dépens d’autrui, c’est dépassé.
Mao, c’est fini. La geste maoïste est ternie à jamais. Rien que l’idée d’ « étudier » ses minimes apports à la Révolution me font vomir. Tout comme Lénine, cet obsédé de la répression tout azimut.
Il doit y avoir un homme ou une femme, ou une idée, ou un système, quelque chose d’inconnu enfin, qui permettent de libérer un groupe de ses sangsues ou de ses démons tout en respectant la vie humaine. Elever sans détruire, fermement mais humainement, sans pathos révolutionnaire, voilà quelque chose digne de recherche.
J’ai trouvé récemment Abdullah OCALAN et le PKK. Ils sont certes violents et sont listés comme organisation terroriste. Mais ils représentent la réponse à plusieurs siècles d’une répression féroce, qualifiée de génocide pour la période moderne. Violent envers les génocidaires, c’est certain mais toujours en défense. Le PKK est une organisation militaire de défense qui est l’expression de la volonté d’un peuple. Ce peuple peut-il se tromper quand il aspire à un petit bout de Liberté ?
OCALAN est devenu un penseur original. Marxiste au début, Il s’est emparé des théories de Murray Bookchin et les a adaptées au contexte Kurde imprégné de la philosophie Alévie. Quelques mots pour qualifier l’idéologie: amour du genre humain et de la vie, tolérance, démocratie, écologie, communalisme sans Etat, socialisme et l’incongru anti-capitalisme. Mais l’élément essentiel est l’égalité absolue entre homme et femme. Toute l’organisation du PKK et de ses « filiales » repose sur cette forte conviction. En fait, les femmes bénéficient d’un « action positive » et sont assurées d’une représentativité renforcée et de canaux (information et défense) spécifiquement féminin.
Les femmes sont donc les actrices d’une révolution à l’intérieur de la révolution Kurde. Je dois dire qu’il est surprenant de voir un petit bout de femme en treillis co-commander sur le terrain une opération anti-Daesh prévue pour durer plus d’un mois et comprenant plus de 6000 guerriers, hommes et femmes. (Opération soutenue par l’aviation US). L’assassinat à Paris de la grande (12 ans de prison!) Sakîne Cansiz, co-présidente du PKK par un sbire du régime turc donne une idée de la force des femmes kurdes, vue par Ankara. On notera aussi qu’elle était la dirigeante du centre de formation théorique du PKK, dans la retraite autonome du Quandil.
Sur le terrain, ça donne quoi? En Turquie, le PKK, terroriste, est l’objet de la sempiternelle lutte anti-terroriste qui donne le ton: guerre et atrocités mutuelles.
Juste au sud de la Turquie, les Kurdes syriens se réclamant d’OCALAN essaie de transposer ses idées à une collectivité variée en ethnies et religions et ça semble être viable.
Il n’y a pas de conclusion. Si par malheur, l’expérience des Kurdes de Syrie venait à échouer, la philosophie politique d’OCALAN ne serait pas obligatoirement invalidée. Il y a trop d’ennemis et d’embuches extérieurs.
Notre indifférence aux atrocités commises par les forces turques envers les civils kurdes n’est pas de bonne augure…
Nota: La révolution est télévisée (!).
Quand le moindre téléphone portable est une caméra, et avec internet pour partager les vidéos, les sources d’information ne manquent pas. Des journaux du Net se sont emparés de la question « femme et kurde » ou « socialisme kurde » et regorgent d’études de fond et de témoignages.
France24, Arte, LCP et d’autres ont fait des reportages longue durée très intéressants, tous disponibles sur Internet.
Exactement, vive la guerre.
Mao un jour Mao toujours.
« C’est plutôt au cœur du psychisme et de la neurophysiologie humaine, ainsi que dans nos relations sociales et institutionnelles, qu’il faut chercher les barrières à notre transition écologique. Philosophie, neurosciences, psychanalyse et psychologie ainsi que sociologie et sciences politiques doivent être nos priorités. »
En effet, il y a plus de QUARANTE ans, Henri Laborit disait déjà :
« Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. »
C’est la faute au cerveau.
(Sourire…)
Et le pire , c’est quand le cerveau se tire une balle dans le pied .
Un autre problème « psy » c est la mémoire, il suffit que les habitudes et le discours ambiant change en quelques années pour que « bonne Foix » ( 🙂 ) on puisse vous reprocher deux choses antagoniques (bien sur quelques individus le fond en 3 secondes, mais je parle de la trame). J ai pas mal d exemple mais y en a un qui est pas mal c est la télé, il y a encore 20ans mes parents ce méfiaient de la télé ( et j était une éponge), aujourd’hui ils s inquiètent que j en ai pas.
Bon en même temps c est rassurant ( une fois qu’on a fait le deuil d être compris, y a toujours quelques invariants mnémoniques sidérés l oubli de leurs contemporains, ce blog en possède), car cela donne une certaine flexibilité dans les affaires humaines, je suis sur que si demain l euro s arrete, il ne faudra pas 5 ans pour que tout le monde soit de « bonne Foix » en disant: »je n y ai jamais cru », le problème c est les livres ( et encore au vu des statistiques d amazon sur sa liseuse, bien peu ont été au bout du best-seller de Pikkety), mais en fait c est la vidéo ( quoique on oublit le contexte si on départ d une vieille vidéo de mr le Pen se faisant servir un verre par sa femme a genoux tout en ventant les valeurs de la famille, il faut quelques temps pour imaginer qui il est impossible sur le moment que la suite du mouvement serait sa fille et une blondinette, le progrès ce mesure mieux aux extrêmes).
C est cruel d être un oiseau de mauvais augure, d abord on ce fout de l augure et on jette des pierres sur l oiseau et une fois l augure arrivé on fait comme ci on avait toujours été du coté de l oiseau. Tu m étonnés que certains invariants préfère être oracle ou prophète, humainement parlant c est moins cruel, quitte a faire un peu dans l air du temps.
Je ne désespère pas du jour où tous le monde dira , en reprenant à son compte la majeure partie des pistes soulevées par Paul Jorion et sa « famille »:
Moi , je l’ai toujours dit ( voire pensé) .
Encore heureux si les membres de la « famille » ne seront pas mis au pilori pour n’avoir pas été là au bon moment !
Mais après tout, le principal c’est que l’histoire ( le futur) puisse se poursuivre…jusqu’au prochain enlisement dans le passé et le présent, si elle doit continuer encore un peu .
https://www.youtube.com/watch?v=3FxtjB4tr7w
Y à un coté optimiste à mon propos, il y a 20 ans (soit pour les variants mnémoniques, une période passée entre le jurassique et l’Iphone) ma grand mère avait une maison faiblement isolé, un poil à bois dans la cuisine (qui servait de chaufferie et de cuisinière), une télé, l’eau courante, un téléphone, un radiateur électrique dans sa chambre (pour les grands froids, sinon une bouillotte et un gros édredon, bon sur la fin de sa vie elle préférait passer l’hiver chez ses enfants, avec un chauffage centrale), bien que ce confort semble succinct aujourd’hui (voir archaïque, même si quelques milliards de gens n’ont pas cela au présent), il est possible que dans quelques décennies on trouve cela à nouveau confortable sans que la mémoire ne s’affecte trop d’une comparaison au niveau actuel, car même si le peak oil n’est pas tout à fait une courbe de gausse, elle s’en rapproche, les décennies autour du peak semble un plateau énergétique constant, on est encore loin de la descente et il n’y aura que quelques invariants mnémoniques comme vous Juan pour regretter ce que l’on aurait pût faire avec cette énergie perdue, pour la majorité vous ne serez pas dans l’air du temps, ce sera le passé et puis ses marchandises qui viennent de n’importe où, ces voyages à n’en plus finir, cela ressemblera à des contes pour enfant.
Sam, j’avais pas mieux que ta grand-mère, la télé en moins, y’a vingt ans; la cuisinière Piedselle dans la cuisine et la piaule au-dessus avec la trappe dans le plancher pour récupérer un peu de chaleur… Pas d’eau chaude dans la salle de bain mais un chauffe-bain antique… au bois… Bref 400 francs de loyer, normal.
Bon ok, après on a bloqué le compteur et gros bain d’huile 2,5 kW.
Merde c’est vrai le ballon et la douche (dans la cave froide) est apparu les dernières années… ça ma fait bizarre quand les parents ont récupérés la maison, on faisait des travaux une fois qu’elle était morte, pour la louer, c’était idiot on aurait dû le faire pendant qu’elle était vivante, bien sur elle aurait râlé à la dépense et elle avait ses habitudes, enfin bon.
Mais c’était le temps ou on faisait 50 000 euros de travaux après la mort des gens partout dans le village, des maisons froides, sombres avaient des ouvertures nouvelles, des enduits, des chaudières, il suffisait juste que les gens meurent.
Voilà tu plains et t’es même pas mort entre temps 🙂
@Samuel :
C’est la première fois qu’on me traite d’invariant mnémonique , et ma grand mère qui a largement connu un environnement aussi spartiate que le vôtre ( et le mien , mais je crains que Jducac n’en rajoute), en serait restée baba .
Mais , comme je ne suis pas sur d’avoir compris toute la sagacité de votre propos , je suis allé cherché « invariant » dans mon dico ( aussi pertinent que celui de Vigneron), et , à défaut d’y trouver la réponse à cette grave accusation , j’ai dégoté une citation de Jacques Monod ( le hasard et la nécessité), qui , si elle ne répond pas forcément aux billets de Cédric Chevalier , Jean Paul Vignal et Marie-Paule Nougaret, me rassure un peu sur les tares possibles de l’invariant :
« La stratégie fondamentale de la science dans l’analyse des phénomènes est la découverte des invariants. Toute loi physique , comme d’ailleurs tout développement mathématique, spécifie une relation d’invariance; les propositions les plus fondamentales de la science sont des postulats universels de conservation . »
L’idée c’est d’exprimer qu’une majorité de personnes on une mémoire qui varie beaucoup en fonction des situations, ce qui fait que même s’ils ont l’impression d’être toujours honnête, ils semblent très inconstants, on sait bien que en cas de trauma, le cerveau bloque des souvenirs, mais parfois j’ai l’impression que c’est aussi plus nuancé, qu’il peut dévié certain souvenir, en général suite à une réussite personnel, tout les doutes passés sont occultés, ils peuvent revenir pendant une phase d’angoisse, mais beaucoup des TINA ordinaires me font cet effet là, même avec tout les arguments du monde, leur mémoire est variable à leur besoin présent, à l’opposé les commentateurs de ce blog ont une mémoire moins mobile (en terme d’accès conscient, ils ne prennent pas un exemple passé comme une attaque au présent ou quelque chose de désuet), ce qui les rend plus consistant (mais il peut y avoir l’excès inverse forcement).
Dit autrement y des invariants qui peuvent toujours être touché par une madeleine de Proust et d’autres qui ont toujours besoin d’un contexte favorable pour être touché par cette madeleine, les variants mnésiques, sinon le cerveau bloque, cela peut donner: « on verra bien ce que donne l’avenir » pour les plus angoissé à « on vit une époque formidable » pour les plus optimistes, tout ce qui ne va pas vers l’idéal est occulté.
Bon après je compte pas m’offusquer d’une meilleur formulation de votre part, si cette tentative d’une définition d’un concept mnésique vous intéresse.
Elle a raison pour une fois la Polony,
Ben oui, un Revenu de Base Universel plus un jardin des poules et deux cochons et t’arrives à la productivité d’un bengladeshi (1 000 $ de PIB/Hab par an soit 9 000 en PPA).
C’est terrible cette manie d’utiliser des mots qu’on comprend pas plutôt que de dire des mots simple que tout le monde comprend, comme ici Productivité (rien à voir) plutôt que salaire ou revenu.
C’est vrai , mais qu’est ce que ça change au diagnostic correctement rédigé avec les bons termes ?
Bon je me suis remis à Dc Who dernièrement (ce qui doit ce sentir dans mes invariants mnésiques, pour ceux qui ne connaissent pas y à une vidéo intitulé: »6 épisodes pour découvrir Doctor Who » de Les Thaumatropes) et mine de rien les Anglais ont toujours un programme populaire qui réfléchit encore, j’ai rien vu d’autres qui questionne sur les nanotechnologies (9ème épisode de la saison 1: drôle de mort), qui a encore une réflexion sur la supériorité de la race Arienne (les daleks, ça change du retournement symbolique qu’est captain america), qui ce questionne sur la fusion homme-machine (cybermen), sur le temps (la fin des temps) bien sur c’est de la science fiction fantastique, mais la morale n’est pas toujours simpliste, je m’inquiète pas trop sur le Brexit, ils ont encore une culture propre bien après chapeau melon.
Pour revenir à cet article, c’est ce type de brique qui manque à un possible futur écologique (bon c’est pas l’approche principal de la série) quelques choses qui permet une réflexion populaire divertissante qui présente des problèmes sans solution simpliste, avec des choix, des pertes, des irrémédiables, des espoirs, si on pouvait faire cela tant qu’à faire avec une culture Francophone (par delà l’Europe) ce serait un bon début, plutôt qu’un colloque universitaire inaudible à la plèbe.
Samuel clairement D Who c’est devenu du gros carton pâte, y compris les scénars . Question exploration du rapport au temps et à la mémoire aux humains et aux borgs ou cyborgs; Star trek Next génération est nettement plus fouillé, plus construit et plus profond. C’est grâce à sa mémoire humaine que Kirk (entre autres ..) a pu être de la machine cyborg qui voulait le transformer en borg….
Ouais mais les spectateurs du docteur sont souriants, les trekistes font peurs aux gens 🙂
a pu être sauvé de la machine et du système cyborg qui voulait le transformer en borg….
Une nouvelle forme de bourse du travail dans un monde sans pauvreté.
Les Français sont prêts pour un revenu universel (cumulable avec un travail rémunéré le cas échéant) et c’est une bonne surprise. Nous entrons dans un nouveau paradigme
Une large majorité de Français sont d’accord avec le fait que « le revenu universel permet de simplifier le système d’aides sociales » (71 %). C’est un consensus parmi toutes les sensibilités politiques
Il n’y a plus de travail pour tous. Ceux qui sont hors de l’emploi en retrouvent un difficilement et pour ceux qui sont tombés dans la pauvreté, il est quasiment impossible de s’en sortir.
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/bertrand-chokrane/chokrane-revenu-universel-les-francais-sont-prets-30-05-2016-2042943_2466.php
Puiqu’on cause nucléaire j’suis allé aux nouvelles sur l’épidémiologie à Fuku et le moins qu’on puisse dire c’est que l’étude alarmiste de Tsuda and co est morte dans l’œuf.
Visez un peu les lettres en réponse des collègues (j’ai pas compté mais yen a pas mal)…
http://journals.lww.com/epidem/Fulltext/2016/05000/Re___Thyroid_Cancer_Among_Young_People_in.31.aspx
Taratata, par exemple les études qui sortent sur Tchernobyl (tu sais l’autre pépin nucléaire) plus de 30 après sont édifiantes et toutes pointes du doigt une mortalité dû à l’accident et ses conséquences très au dessus de ce qui était annoncé initialement ! C’est en fait énorme !
Cloclo + 1
Et tout ce que ces êtres irradiés par ces accidents ont vécu dans leur corps et dans leur chair, les souffrances de se voir crever à petit feu et des terres et des environnements et des biotopes détruits, ça, ça ne se convertit pas en chiffres désincarnés mais je nous souhaite vraiment vraiment à tous d’être épargnés par ces saloperies. En tout cas le contribuable n’est pas épargné par leurs couts …
« CHAMPIONS NATIONAUX »
De Flamanville à Hinkley Point, l’industrie nucléaire française sur la corde raide, 2 FÉVRIER 2016 PAR OLIVIER PETITJEAN
http://multinationales.org/De-Flamanville-a-Hinkley-Point-l-industrie-nucleaire-francaise-sur-la-corde
https://www.letemps.ch/economie/2016/02/26/pertes-atomiques-groupe-nucleaire-areva
Ici, faute de mieux, cette réflexion d’ordre environnementale et… mécanique:
La lecture du billet de Roberto Boulant: http://www.pauljorion.com/blog/2016/05/30/nucleaire-jaccuse-nos-president-de-la-republique-et-ministres-divers-de-totale-irresponsabilite-par-roberto-boulant/
m’inspire cette comparaison:
Le cœur d’un réacteur est à une centrale nucléaire ce que la courroie de distribution est à une voiture:
« ça tient jusqu’à ce que ça lâche »…
sans prévenir.
Bon la différence, c’est que c’est très embêtant d’être en panne de bagnole !
Et voilà !
Energies marines renouvelables: quand la croissance verte surfe sur l’or bleu
« L’investissement dans les énergies nouvelles n’a d’ailleurs jamais été aussi fort. Entre 2014 et 2015, il a même été multiplié par cinq, atteignant 302 milliards d’euros. Dans ce tourbillon vert, un secteur émerge, à la croisée des mondes du maritime et de l’énergie : les Energies Marines Renouvelables (EMR). »
« Un secteur sur lequel la France bénéficie aujourd’hui d’un double potentiel, géographique et industriel, et d’un contexte particulièrement favorable, de sorte que, fait plutôt rare, nous sommes en capacité de prendre le large sur un secteur nouveau et à fort potentiel. »
http://www.up-magazine.info/index.php/planete/transition-energetique/5858-energies-marines-renouvelables-quand-la-croissance-verte-surfe-sur-l-or-bleu
http://www.lemonde.fr/energies/article/2016/05/31/eoliennes-hydroliennes-ou-en-sont-les-energies-marines-en-france_4929642_1653054.html
http://www.zegreenweb.com/sinformer/energies-marines-renouvelables-un-defi-technologique-et-industriel-pour-la-france,69141