Billet invité.
La prostituée et le salarié sur le marché du travail subissent tous deux la marchandisation de leur corps. La première en monnayant l’exploitation « jouissive » par le client de ses organes sexuels et de sa personnalité, le second en monnayant l’utilisation de sa force – physique, intellectuelle, morale – de travail par le patron et l’actionnaire.
Dans le détail, les convergences sont encore plus frappantes.
Comme elle, il avance ses charmes, ses compétences qu’il exhibe au mieux.
Comme elle, il est évalué avec concupiscence par le client, le patron ou le Directeur des Ressources Humaines.
Comme elle, il subit la concurrence et doit marchander son prix et se soumettre aux lois du marché – l’offre, la demande, le rapport des forces.
Comme elle, il doit subir les caprices du client, les vilenies de la compétitivité, de la flexibilité, de l’actionnariat.
Comme elle, il est jeté comme un kleenex lorsqu’il a servi – trop, suffisamment, inutilement.
Comme elle souvent, il est toujours, lui, englué dans un réseau de proxénètes – le patron, les multinationales, les actionnaires – qui en tirent le meilleur pour eux-mêmes en mutilant son espoir et sa santé car ils risquent tous deux des maladies professionnelles.
Mais, et c’est la seule différence que j’ai pu observer, dans la plupart des cas, elle gagne beaucoup mieux sa vie que lui, bordel !
129 réponses à “Vendre son corps, d’une façon ou d’une autre, par Charles Petitjean”
Et bien continuez à aller « observer ».
C’est joli, c’est assez classique, mais selon moi c’est faux et pernicieux (sauf pour quelques éléments).
La prostitution est un aspect odieux de la domination masculine. Tous les hommes peuvent songer à recourir à la prostitution, quand rien ne l’interdit, quand c’est toléré socialement, parfois même considéré comme une fête ou une sortie entre copains. Bien des hommes s’en abstiennent, heureusement, car l’idéal de la virilité comporte aussi une dimension « maîtrise de soi » (jusqu’à un certain point).
Toutes les femmes peuvent songer pouvoir et devoir se prostituer, en cas de nécessité économique. C’est une des formes de précarité, d’angoisse, de menace physique portées par la domination masculine. Beaucoup s’en abstiennent, car le mépris et la honte déversés par les hommes sur celles qu’ils domine sont violents et indélébiles.
De sorte que le statut de la prostituée est très spécifique : il n’est pas du tout contractuel, il est clandestin, etc. La précarité face à la police et à la sécu, en plus de celle face aux réseaux, est forte. Ce n’est pas sans raison que 80 % (?) des prostituées sont des femmes migrantes venues de pays pauvres.
Bien sur, on peut faire des parallèles entre tous les groupes dominés : les femmes dominées par les hommes, les noirs dominés par les blancs, les travailleurs dominés par les entrepreneurs (plus globalement classe laborieuse contre classe bourgeoise).
Les salariés ont gagné un statut de travail (il est attaqué…), une protection sociale assez valable (elle a été manipulée par les lobbys : pharma-industrie, assurances, etc.), une protection au travail (souvent en retard d’une pollution ou d’un accident…), tout cela grâce à un mouvement collectif qui a lutté sans discontinuer depuis 150 ans. Bien sûr ils sont méprisés par une culture de classe, on cherche à les faire travailler plus pour que les riches s’enrichissent plus sans faire un grand travail, leur statut est présenté comme un problème économique. Les groupes dominateurs trouvent toujours que les groupes dominés leur causent des problèmes et doivent être mieux réprimés…
On ne peut donc pas rapprocher les prostituées et les salariés hors contexte. Cela ne mène à rien pour l’action concrète. Et ce n’est pas respectueux.
Il y a une importante description de la prostitution portée par les féministes (et quelques controverses…) mais rares sont les hommes qui en ont parlé sérieusement et respectueusement. On peut consulter « Zeromacho », j’ai aussi trouvé https://singuliermasculin.wordpress.com/2016/04/10/douze-idees-a-transmettre-aux-clients-prostituteurs/ … mais c’est peu de chose (voir aussi « ressources-prostitution » : https://ressourcesprostitution.wordpress.com/.
Ah, la domination masculine… Vieille tarte-à-la-crème soixante-huitarde. Heureusement qu’il y a toujours un accusé facile.
Bien évidemment, pour vous, tout prostitué est une femme… D’autant que vous ne parlez que de celle de nos pays. Savez-vous qu’on y trouve des mineurs, des hommes, des handicapés et autres personnes qui ne peuvent pas accéder à l’autre forme d’esclavage qu’est le salariat ? Pire que la prostitution ou que l’esclavage au sens strict, la victime est attachée légalement à son travail (vous mentionnez cet aspect contractuel), et ne peut jamais s’en affranchir, sauf à sortir de la société, passer par la négociation d’un autre contrat (de nos jours, surtout à son désavantage, à moins de naviguer dans les milieux aisés) et à entrer dans l’illégalité voire… la prostitution au sens strict.
Cette façon de manier la bienséance pour ne pas regarder les choses en face est en réalité plus odieuse encore. Il est vrai qu’il y a des nuances. Encore faut-il ne pas vouloir les utiliser que pour conserver ses oeillères, quant à la prétendue respectabilité du système.
Il est vrai aussi que le code du travail est attaqué, mais à quoi sert-il de se replier sur cette lutte perdue d’avance à terme, plutôt que d’amener les vraies questions ? Pourquoi l’humain moderne est-il autant, sinon plus, aliéné que l’humain d’autrefois, et en quoi le travail est-il censé être une valeur de base de la société, qu’il ne faut non pas critiquer, mais apprécier pour ce qu’il serait censé nous apporter ?
Je ne suis pas sûr que ce message vaincra le barrage de la modération, mais qu’importe. Qu’il est bon de se confronter parfois à la bienséance qui fait le lit de toutes les hypocrisies, qui à leur tour font le lit des dérives oppressives, par l’effet de la bonne conscience ainsi élégamment défendue.
Vous semblez très nouveau sur le blog .
Ça n’est pas une tare ,au contraire , mais prenez le temps de mieux lire les billets ( au moins ceux des cinq ou six apôtres qui accompagnent le leader charismatique) qui font le sens et l’humanité de ce blog depuis 8 ans, en particulier ceux relatifs au « travail » et au « système » économique .
Digérez les , complétez les , et je suis sur que vous n’aurez jamais de difficultés à franchir l’Himalaya de la modération .
Dans les 2 cas, on a à faire au rapport entre « dominant » (celui qui détient le capital, le fric), et « dominé ».
Lequel, en compétition avec ses semblables, se doit de proposer la meilleure offre, pour obtenir éventuellement un salaire qui n’est autre qu’un droit de (sur)vie consenti par le « dominant/possédant ».
Des règles arbitraires, ignorant la justice, (bien que légalement justes du point de vue des dominants) en ont ainsi décidé.
Ne pas s’étonner que le bordel ambiant ne fasse que s’amplifier.
@ Dominique Gagnot dit : 30 avril 2016 à 23 h 07 min
« Dans les 2 cas, on a à faire au rapport entre « dominant » (celui qui détient le capital, le fric), et « dominé ». Lequel, en compétition avec ses semblables, se doit de proposer la meilleure offre, pour obtenir éventuellement un salaire qui n’est autre qu’un droit de (sur)vie consenti par le « dominant/possédant ».»
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Quelle découverte ! C’est ainsi depuis que le monde est monde et cela t’avait échappé jusqu’alors?
Il faut l’admettre tout comme on admet que l’eau s’écoule naturellement sur un plan incliné depuis le point le plus haut jusqu’au plus bas. Sur le parcours de cet écoulement, certains se donnent plus de mal que d’autres pour édifier des barrages et capter l’énergie que l’on peut y accumuler. Ils y parviennent en capitalisant une partie de ce qu’ils gagnent au lieu de le dépenser en jouissances diverses que certains s’emploient délivrer contre rétribution.
Cela permet aux esprits capitalistes de bâtir des moyens de captation et ainsi de faire vivre ceux qu’ils emploient, pour mettre en place d’abord, puis exploiter ensuite, ces moyens de vivre.
En fait, c’est le désir et l’envie de faire qui font vivre depuis la naissance, jusqu’à la fin de vie.
De lui-même, lorsque la mort n’est pas provoquée par la survenue d’un fait extérieur, le désir de vivre s’éteint lorsque la vie ne vaut plus la peine (le travail qu’elle impose) d’être vécue, même à ne rien faire.
Nous sommes tous à la fois des dominants et des dominés au sein de nos communautés spécialisées fondées sur les échanges marchands dans lesquels la monnaie sert d’étalon de valeur. Il faut cependant reconnaître que les créateurs de monnaie disposent d’un pouvoir de domination très nettement supérieur aux autres.
Combien de temps cela durera-il encore?
jducac,
il te reste à découvrir que dominants et dominés ne pourraient faire qu’un…
@ Dominique Gagnot dit : 1 mai 2016 à 19 h 38 min
« il te reste à découvrir que dominants et dominés ne pourraient faire qu’un… »
Mais c’est déjà le cas. Nous ne faisons plus qu’un au niveau de notre espèce. Ce qui n’empêche pas que chacun de nous se distingue de ses congénères pour le plus grand bien de notre espèce commune.
Il vient nécessairement un temps où nous devenons tous égaux. Ce temps est celui de la mort.
En attendant, la nature qui nous fait naître inégaux, nous place en situation de vivre dans l’inégalité en permettant aux plus sages de vivre heureux. La sagesse constitue aussi, en elle- même, un vaste domaine d’inégalité qu’il convient à chacun de cultiver et d’aider ses semblables à cultiver pour le bien de tous.
Fais-moi le plaisir de lire ce que j’ai écrit il y a plus de 6 ans sur le blog de Paul Jorion à l’attention de Pierre Yves Dambrine. Un peu comme toi, il n’arrive pas à sortir d’une obsession.
Elle vous pousse, alors que ça n’est pas votre intention, à engendrer la jalousie et la haine entre les humains, alors qu’il y a beaucoup mieux à faire.
jducac,
Dans le contexte de la discussion, je voulais évidement dire
que les « travailleurs » (= dominés), soient propriétaires (= dominants) du Capital.
Les capitalistes sont des parasites, et ne domineraient plus rien.
Alors les ex-dominés domineraient.
Leur travail exploiterait le Capital, pour répondre aux besoins réels, et non plus aux profits des parasites.
@ Dominique Gagnot dit : 2 mai 2016 à 13 h 22 min
« Dans le contexte de la discussion, je voulais évidement dire que les « travailleurs » (= dominés), soient propriétaires (= dominants) du Capital. »
A quoi bon toujours t’en prendre aux dominants pour les remplacer par d’autres qui ne le sont pas actuellement mais le deviendraient à leur tour.
Regarde ce qui s’est passé au siècle dernier sous l’impulsion d’idéologues de ton style. Ils ont monté les dominés contre les dominants pour les éliminer, et puis, constatant que cela conduisait à un retard de développement par rapport aux autres pays, à la fin des années 90, ils ont réinstallé des dominants qui se comportent en vrais capitalistes tout comme ceux qui avaient été débarqués il y a un siècle.
Le phénomène de domination étant un donné du monde vivant, pourquoi vouloir de toute force s’y opposer en armant des jalousies et des haines qui empoisonnent la vie de tous sans rien changer en final.
Il est de loin préférable d’inciter tout le monde à nourrir de bons sentiments à l’égard de tous les représentants de notre espèce de sorte à instaurer une vie en harmonie, laquelle n’impose pas l’égalité en tout.
Vois ce que j’écrivais il y a plus de 6 ans sur le blog de Paul Jorion à l’attention de Pierre Yves Dambrine qui me semble aussi obsédé que toi pour faire advenir l’impossible.
http://www.pauljorion.com/blog/2010/04/02/le-temps-quil-fait-le-2-avril-2010/#comment-70123
Ok, pour la domination.
Et si donc les « travailleurs » dominaient les « capitalistes » en contrôlant directement le Capital ? Auto gestion à tous les étages jusqu’au sommet.
Sinon, j’ai du mal avec ta prose… Pour te résumer tu dis :
C’est normal que les plus (adjectif au choix) dominent les moins (adjectif dans un autre choix…).
Y’a aussi:
Staline, etc. c’était pas bien car ils ont remplacé les dominants.
C’est ça?
(Note que les dominants actuels foutent aussi un sacré bazar: 2 guerres mondiales, le moyen orient ravagé depuis 40 ans, l’Afrique pillée, la planète en surchauffe…)
Si, habitant le moyen orient, ta maison avait été bombardée, tu rangerais ou les dominants actuels? Avec Staline?
Dans ce cas, nous sommes d’accord. Il faut donc reprendre le problème économique à zéro…
Dans le modèle traditionnel de location des corps, dit « union maritale », le patron a le bon goût d’attendre 9 mois après son moment de satisfaction court-terme pour passer aux bénéfices à long-terme.
Sur ce rôle du temps (sur lequel je me souviens d’avoir interpellé Stieger au collège de philosophie un certain début octobre 2008, peu après Lehman-Brothers), je pense qu’il serait profitable non pas de parle de court-terme, mais d’échelle de temps de corrélation.
Une façon de décrire le rôle du système néolibéral me semble être de dire qu’il renforce toutes les corrélations (entre instants différents) qui accélèrent la venue du profit, lequel vient rapidement si l’on a compris un minimum de choses sur l’asymétrie d’informations réelle, Et d’ajouter que le même système décourage toutes les autres corrélations.
Billet pathétiquement sexiste!
L’équivalent masculin de prostituée existe et, quand il marchande son corps avec une femme beaucoup plus âgée, c’est un « gigolo ». L’équivalent féminin de « salarié sur le marché du travail », c’est « une salariée sur le marché du travail » qui, d’ailleurs, peut souvent être moins bien payée que son équivalent masculin et qui peut aussi cumuler quelques heures de plus de travail « domestique », surtout si c’est une mère seule.
Certes nous traversons une période de confusion mentale profonde, terrible, mais enfin, est-il bien raisonnable d’en rajouter ?
La chute finale aurait pu être pire (du style « et en plus, elle l’a choisi, cela lui plait », etc…), je me réjouis que cela nous ait été épargné.
Je pense aussi que ce billet, s’il visait à illustrer l’asservissement des corps , aurait gagner à faire dialoguer « salariat » avec « prostitution » , plutôt que de prêter le flanc à des lieux communs ou à des réductions qui en disent plus sur leurs auteurs que sur le sujet proposé .
Et , pour le coup , je suivrais volontiers Charles ….Peguy ( « Sur Descartes »):
» De là est venue cette immense prostitution du monde moderne. Elle ne vient pas de la luxure.Elle n’en n’est pas digne .Elle vient de l’argent. »
L’argent , mode d’emploi …..
Que voulez-vous tout le monde n’est pas ethnologue et ne s’appelle pas Paola Tabet… Concernant l’échanges économico-sexuel on préférera donc se référer à son excellent ouvrage : La grande arnaque Chez L’harmattan.
(malgré son intérêt, le cerveau collectif de ce blog souffre de n’avoir pas dé-colonisé son imaginaire, peut-être est-il temps de déconstruire les catégories de races, classes et genres… ? 2016 ? mm ?).
Votre commentaire est un peu sibyllin et réducteur au sexe ( ou genre à votre convenance), même si je crois le comprendre ,et surtout découvrir ,avec bonheur, Paola Tabet que je ne connaissais pas .
En 2008 , il avait eu aussi des échanges sur un sujet comparable , mais qui à mon goût avait un angle d’attaque plus vaste et porteur de réflexion , ici :
http://blogs.lexpress.fr/attali/2008/02/12/le_sexe_de_leconomie/
Le combat entre marchandisation et bonheur humain a aussi des champs de bataille où la sexualité se pervertit .
Et le plus perverti des deux est peut être bien celui ou celle qui « achète ».
Les catégories de classes, races et genres sont des constructions sociales (moi j’ai compris cela lisant Bruno Latour) mais elles ont une force de structuration sociale, elles polarisent et hiérarchisent (en lisant Colleyn notamment). Bref elles collent à nos pratiques, ne sont pas imaginaires, et les renverser ne va pas comme un diner de gala ! Les « catégories » dominées peuvent vous en parler… Non, peut-être ?
Oui Chabian vous avez raison ma formulation était maladroite, quand je parle de classe, race et genre, je l’entends effectivement comme catégories construites socialement et opérantes dans le rapport de force qui constitue les relations sociales. Non on ne les renverse pas comme on va au gala, mais les re-connaître c’est déjà un pas pour les renverser (non pas individuellement mais collectivement), car les penser, c’est les intégrer aux luttes…or point de traces en France de ce travail… (cf : la polémique ridicule autour des réunions non-mixtes à Nuit Debout, le concept farfelu de racisme anti-blanc ou encore l’article ci-dessus qui ignore tout des enjeux sociaux de la sexualité féminine au sein du capitalisme).
Je suis un homme libre et je n’ ai pas les moyens ni l’envie d’exploiter le corps d’autrui !M’échiner à la sueur de mon front à gratter des sous pour exploiter les charmes et la séduction d’autrui c’est pas mon truc !
You want a cookie ?
Ouille, ouille, Charles,vous prenez des risques avec ce rapprochement. J’ai parfois osé tenter d’esquisser une telle comparaison avec des dames. Je me suis fait imédiatemment agonir de quasi injures et elles m’ont expliqué que cela n’avait rtien à voir et que le viol, même consenti, de son intimité pour des raisons matérielles n’était pas comparable avec la servitude volontaire (ou contrainte par la nécessité) du salarié.
J’ai accepté de renoncer à poursuivre ce raisonnement, me disant que, peut-être, en tant qu’homme, je ne pouvais comprendre la charge émotive et symbolique que représentait pour les femmes les lieux de leur féminité, source de toute vie humaine.
J’attends avec intérêt les réactions féminines à votre audace…
Ça, les convergences…
Billet me rappelant une chanson :
(extrait)
http://www.youtube.com/watch?v
Pardon, le bon lien
http://www.youtube.com/watch?v=kpjrDES-VtY&sns=tw
Désolé mais la reconnaissance sociale, les risques physiques, et les effets psychologiques sont incomparables avec ceux des salariés ordinaires de nos pays.
Et « la plus part des cas » que vous avez observé doivent être des privilégiées plus semblables aux stars du sport qu’à un ouvrier d’usine.
Pour un ou une prostituée à son corps dépendant de la survie économique et/ou physique personnelle, chaque passe est un viol soumis, passible de sanctions sanitaires immédiates, sociales incurables, familiales indépassables par filiation déboutée.
Un prostitué, une prostituée : une tête sur un corps perdu.
Pendant disons un trimestre, tentez une étude anthropologique de terrain : prostitution la nuit et travail salarié esclavagiste le jour (en vrai hein, grandeur nature, sans tricher la nuit sur l’accomplissement des tâches imposées : les jambes en l’air et le cul tendu, à disposition du plus offrant. Ensuite rassemblez-vous, reprenez votre place et revenez théser d’expérience votre hiérarchie des esclavagismes.
« Pendant disons un trimestre, tentez une étude anthropologique de terrain : prostitution la nuit et travail salarié esclavagiste le jour (en vrai hein, grandeur nature, sans tricher la nuit sur l’accomplissement des tâches imposées : les jambes en l’air et le cul tendu, à disposition du plus offrant. Ensuite rassemblez-vous, reprenez votre place et revenez théser d’expérience votre hiérarchie des esclavagismes. »
Tout à fait, Baleine, un trimestre, c’est un peu court pour une étude « sérieuse » NON ? Allez, minimum 1 an, dans la rue , à chaque saison et par n’importe quel temps. Même quand les ouvriers du bâtiment s’arrêtent quand il gèle ou qu’il neige quoi . Accessoirement, pour accompagner le tout, quelques grammes de cocaïne, voire d’héroïne, et la « fumette » au quotidien pour gérer les « descentes » quand l’effet euphorique et surtout anesthésiant des drogues dures s’atténue. Le quotidien des salariés « ordinaires » quoi….! Ah et j’allais oublier.. les pains sur la gueule, ou dans le bide, et les viols quand le chiffre d’affaire n’est pas bon…quel bonheur la vie de salarié sur le trottoir !
Il ne faut pas croire, les flics et les hospitaliers seraient incapables de vous faire une thèse sur la misère humaine, les caniveaux et les poubelles luisant les soirs de pleine lune, idem dans le social et le médico-social, demandez à Chantal Goya…les lapins elle connaît..
Personnellement, je préfère Mireille Darc, qui a fait de très beaux reportages, sur les prostitués, et qui pour être allé sur le terrain et avoir eu un rapport humain respectueux et intelligent, notamment par le dialogue et une vraie écoute avec des PUTES, si, si, il faut le dire DES PUTES, en est ressortie très enrichie. Vous me direz cela n’est pas donné à tout le monde de voir les PUTES comme des êtres humains… pour le reste, les salariés apprécieront la rhétorique sous-bleu marinienne…..
Rhaaa la la les pauvres salariés du Monde Occidentale Européen, comme des putes je vous dis, Rhaaaa la la ce Monde, Rhaaa la la.
Euh, vous pensez qu’avec de ce genre de débilité vous allez enclencher un mouvement radicale de réforme ou de révolution du système en place ? Vous êtes tordants !
Cloclo, j’aime ta chanson! Vrai, ça gneugneute beaucoup dans ce billet plein de biais (l’os à ronger du commentaire de la semaine).
Il me semble y avoir au moins une autre différence fondamentale :
– Le salariat, il est difficile d’y entrer, mais très facile d’en sortir, et pas forcément volontairement…
– La prostitution, il me semble, d’après les quelques témoignages que j’ai entendu, que c’est exactement le contraire.
La situation des travailleurs (en poste ou non) aujourd’hui n’a pas besoin d’argument de comparaison et son illustration est une curiosité de nature à faire oublier la force de l’étau et notre incapacité à nous y soustraire.
Je ne vois pas l’intérêt de cet article. La prostitution est le plus vieux métier du monde. C’est donc bien un métier que dans nos société ce métier soit considéré comme honteux et que les lois ait empéché les travailleurs du sexe de s’organiser et d’obtenir un statut laissant la place aux organisations mafieuse est effectivement un probléme mais on parle d’un métier exercé par des travailleurs(euses) il est donc normal que l’on rencontre les même shémas.
Si celà n’a pas de sens d’opposer prostitution et travail dans le cadre d’un lien de subordination, il est intéressant de voir du coté de la prostitution ce que devienent les conditions de travail sans la protection de la loi.
Le salaire poche d’un(e) prostitué est généralement plus élevé que le salaire moyen mais il n’y a pas de salaire différé (mutuelle, retraite, invalidité, chomage…) et le revenu n’est probablement pas linéaire sur une carriére.
Votre raisonnement part d’un cliché et le décline comme d’une réalité objective : un « métier ». On pourrait aussi voir la prostituée comme une rentière qui loue un bien rare, on pourrait discuter de la formation du prix et du rôle du maquereau et du proprio dans ce prix. Un jeu d’esprit des hommes qui ont du loisir.
Tout cela serait odieux, c’est un viol car le consentement est remplacé par de l’argent. Il faut arrêter (et être abolitionniste). L’auteur de l’article aurait mieux fait les lessives et les repassages tout en pensant au menu du jour…
Carol Leigh, sex-worker, fin des seventies, San Francisco.
http://www.bayswan.org/sexwork-oed.html
Abolitionniste, c’est un viol ? Bah pourquoi pas raisonner avec un marteau pendant qu’on y est ?
Dans l’autre sens, est-ce que le droit de tirer un coup, ou de prendre du plaisir vous est strictement interdit si vous êtes moche, ou handicapé ou les deux ? Dans ces cas faudrait compter sur la charité aléatoire d’un de vos congénères au risque passer toute votre vie à côté du plaisir d’un petit coup en l’air ? Y paraît que c’est l’essence même de la vie le sexe, que la vie serait folle et terne sans le sexe mais évidemment une chose aussi nécessaire ce n’est pas un droit pour certains ?
Ben pour moi si, c’est un droit, et si de ce droit certains font profession cela ne me dérange pas le moins du monde. Et certain « thérapeutes » en font profession, très dignement d’ailleurs et il monnaye ces caresses et ces rapports avec ceux qui en ont besoin. Et par pitié ne venait me les briser avec les maquereaux, vous voyez bien que c’est pas le sujet que j’aborde ici.
Prenez un peu de nuance au lieu d’éructer des anathèmes à deux balles.
@Clo Clo : où est il écrit qu’être abolitionniste est un viol ?
La virgule Juan, la virgule ! Je cite quoi !
(Les fautes sont de moi dans le reste du corps du texte…)
D’où l’obligation faite aux femmes d’accomplaire leur devoir sous peine d’assumer la misère sexuelle des hommes ?
Faut leur dire à elles qu’elles ne font pas le plus vieux mais le plus beau métier du monde. Ça leur donnera du coeur à l’ouvrage : faire et défaire c’est toujours travailler.
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/demantelement-d-un-reseau-de-prostitution-qui-a-exploite-90-femmes_1787779.html
Quant à la politique de l’offre des proxénètes et autres passeurs mondialistes seraient bien cons de ne pas profiter de la demande pléthorique authentique et salutaire à combler. Faudrait quand même pas imaginer un rapport de force inédit quelconque là où il n’y a qu’une tradition millénaire à respecter à l’origine du prix à payer.
Etudiants, étudiantes, mères de familles monoparentales, vous ne faites qu’un petit boulot d’esclaves comme un autre pour assurer votre fin de mois. Au moins, vous, vous bossez. C’est dit.
Pour votre « faim de moi » laissez tomber, c’est pas pour vous., faut avoir les moyens. C’est réservé au client si vulnérable fragile esclave lui-même, qu’il ne peut pas savoir.
Mais quand même, lui le client, il est bien persuadé que quand on veut on veut et qu’en on a un tout sauf ça, on a un tout sauf ça, (ça : perdre son corps), et qu’à leur place, lui le client, jamais il aurait fait ça (cause qu’il pense beaucoup à fifille, fiston et à ses petits nenfants pas nés et déjà si bien chargés).
A la base, faut bien être une feignasse sal… pour SE réduire à ça non ? Circulez, ya rien à débattre. Sauf le prix bien sûr si la marchandise n’est pas bien fraîche ni de premier choix.
Et puis celles et ceux qui revendiquent leur liberté d’être entier chacun suit son chemin si chacun suit ce qu’il cherche (vie, désirs plaisirs et mort). Ça ne me regarde pas.
« Pour le plaisir
on peut aussi tout foutre en l’air,
faire souffrir comme on a souffert
et revenir
Pour le plaisir »
https://www.youtube.com/watch?v=Zy1uLEwPHH4
@Baleine :
Le principal est ainsi bien dit ou plutôt suggéré ( en ce qui concerne la prostitution) .
@Clo clo : j’avais bien vu la virgule , mais je n’ai toujours pas compris la cohérence avec le propos de Chabian que votre commentaire était censé critiquer , et j’avais le sentiment d’une lecture trop réactive et passionnée .
Pas grave .
Pour être précis Juan, je dis juste qu’il est normal de pouvoir échanger contre de l’argent des rapports sexuels dans certaines conditions et je ne cite pas l’exemple du handicap au hasard. Parce que cela se fait, certains « thérapeutes » vont au « bout » d’un massage par exemple, en allant jusqu’au sexe. Cela est sans contrainte aucune, vue que ce n’est pas la source de revenu principale, et que le « thérapeute » est libre de faire ou ne pas faire l’acte. Au nom de quoi bon sang ne pourrait-il pas être rémunéré pour l’acte sexuel ainsi accomplie ?
Donc être « abolitionniste » et dire que monnayer son corps (sexe) est un « viol » (cf Chabian) c’est un raisonnement ultra…bête. Ces prestations concernent autant les femmes que les hommes, un coup demandeur, un coup offreur.
Y a dans pas mal de réflexions un petit arrière goût d’ordre moral qui ne dit pas son nom et qui se pare des vertus de l’Humanisme pour avancer ! Bref c’est mon sentiment.
C’est à moi que tu causes Baleine ?
Ah bah la misère sexuelle (femme ou homme), ce n’est pas une misère à combattre aussi ? Et pourquoi donc je te prie ? Ca m’intéresse de voir en quoi ?
Celles et ceux qui revendiquent leur liberté d’être entier – je précise puisque nécessaire : en passant par la prostitution – chacun suit son chemin si chacun suit ce qu’il cherche : ça ne me regarde pas.
Le couple que vous évoquez résumé à une fonction/état (thérapeute/handicapé) est biaisé et vous permet un calibrage ciblant un rapport marchand. Un rapport de force.
Ce ne sont ni un thérapeute ni un handicapé. Ce sont une femme un homme, ou un homme une femme, ou une femme une femme ou un homme un homme s’appartenant à une même condition, humaine. L’un l’une désirant donner du plaisir et en prenant, à l’autre. Quelque chose qui affleure à un sens à sa vie et pas un sens à la vie. Allez faire un tour du côté des soins de support monsieur cloclo vous allez vous gaver de tout ce chiffre d’affaires perdu.
Une suggestion ? un robot palliatif. Un robot branl…. Hummm, que du bon sens. Miam miam.
Le Comité Consultatif National d’Ethique pour les Sciences de la Vie et de la Santé – qui s’est opposé à l’aide sexuelle – n’aurait/n’aura manifestement rien contre.
http://www.ccne-ethique.fr/sites/default/files/publications/avis_ndeg118.pdf
Merci Vigneron. Où il n’est question que de la gratuité et ce qu’elle exigeait et impliquait : nous. Comme dans la plupart des registres nous voulions l’évacuer en transformant un vrai compliqué en un grand complexe dans un service d’aide à la personne monnayable simulant liens et relations (sociales affectives amoureuses sexuelles).
Le problème reconnu bien posé restant sans solution collective humaine éthique, inéluctablement un marché, légal, comblant notre absence, se créer. Une start up profitera de nos vacances.
http://www.slate.fr/sites/default/files/styles/1090×500/public/scarlett-johansson-robot.png
La poule : l’animal de compagnie zéro déchet
le 3 mai 2016
Les poules ont la cote en France. L’agglomération de Versailles a décidé d’en distribuer 400 à ses habitants pour les sensibiliser à la réduction des déchets. L’objectif : éliminer 60 tonnes de déchets par an. L’occasion également d’éduquer les enfants à la nature sans être à la campagne.
« Qu’elle soit rousse ou qu’elle soit noire, la poule est presque omnivore. Elle mange tout ce que nous ne mangeons pas. Avec deux poules dans son jardin, une famille de quatre personnes peut réduire d’un tiers le volume de ses déchets. »
http://www.kaizen-magazine.com/la-poule-lanimal-de-compagnie-zero-dechet/
En vieille cheyenne je vous réponds : quand la sainte nature veut reprendre sa place, un majeur dressé prétend cacher une forêt de petits doigts.
Je plussoie Baleine et des deux mains et donc des 2 Majeurs .. Voui, voui, voui, ne boudons pas notre plaisir : de beaux vrais bons gestes , signalétique perso SIOUX Lakotas, comme je les aime : positifs et clairs .
Sinon pour le plaisir et le soulagement , en package « I robot », y a ce qui faut en boutique : belle et bonne sainte carte bleue, faites chauffer.. et va chercher bonheur dans la boîboîte.
Enjoy techno and keep smiling and have fun..
« Une question échappe tout de même à Ian Yeoman et Michelle Mars : comment réagiront les robots quand ils comprendront qu’on a fait d’eux des esclaves sexuels ? »
http://www.lesinrocks.com/2012/04/21/actualite/et-si-des-robots-remplacaient-les-prostituees-11251778/
Loi du ??? visant à renforcer la lutte contre le système salarial et à accompagner les personnes salariées.
( Merci Vigneron, je désespérais de placer mon couplet anti proxénétisme. La comparaison ne m’intéresse pas. Je la crois hors sujet.)
Cette loi voulait abolir la prostitution. Oui, en la rendant difficile, pour l’offre et la demande. Or, elle va rater, elle va faire souffrir un tas de monde des 2 côtés.
Le côté consommateur, qu’il souffre grâce à la loi c’est très bien. Mais l’autre côté, c’est inadmissible. La loi, encore une fois, pénalise le faible.
Elle va rater lamentablement comme toutes ses variations depuis 1945.
J’ai écouté les ministres en charge de la défense de cette loi et les opinions exprimées publiquement quand je le pouvais. Un mot n’a jamais été prononcé, 2 si vous voulez: proxénète et proxénétisme. On rentre là dans le super-glauque des comportements humains. Faut se mettre à leur place, quand même, le problème est quasi insoluble: comment obliger un être humain -une femme dans 90% des cas- à se prostituer, à faire payer l’acte et en reverser une part à un maquereau inutile. D’où coups et châtiments variés d’une durée aussi longues que nécessaire, drogues, et plus horrible viol et engrossements. J’imagine que la séduction n’entre pas dans la tronche d’un type ou d’un gang habitué aux solutions rapides et expéditives, et qui n’a pas que ça à faire (trafic associés: drogues et armes).
Le proxénétisme devrait faire l’objet d’une lutte policière acharnée rien que pour des raisons humaines. Mais non, il restera dans notre code séparé de la prostitution; c’est en effet plus facile de s’attaquer aux victimes, et puis elles ont l’habitude.
Quant au côté « demande », une tentative est faite au nord de la Syrie, dit Rojava, ou Syrie kurde.
Elle mérite le détour. Les femmes (toutes ?, 80% au moins des jeunes) ont déclaré leur Révolution à elles, qui renforce la révolution en cours. Quelques principes: l’égalité totale homme-femme, l’étude des valeurs féminines (« Jinéologie » de Jin, substantif pour femme) et le droit à l’auto-défense. Il est admis qu’une révolution est sur le chemin du succès si la femme est totalement libre de ses engagements. Comme la zone est actuellement à la guerre, les jeunes femmes sont armées et participent aux combats sur un strict pied d’égalité. Il en meurt d’ailleurs beaucoup, je trouve. L’ homme qui ne respecterait pas une femme est d’abord signalé à la collectivité et contacté puis il est sanctionné, si nécessaire jusqu’à l’exécution. Tous les témoignages concordent: les relations homme-femme sont sur un strict pied de respect mutuel. La promiscuité (français: syn. rapprochement) au front ne pose aucun problème. Il est juste d’ajouter que les relations sentimentales sont interdites pour les brigades féminines.
Leur révolution peut échouer mais celles qui ont pris la parole et s’organisent entre elles seront longues à revenir aux coutumes passées. La prostitution n’y a pas sa place. Les « traditionalistes » y verraient sans doute une cause d’échec.
3500 environ de leurs sœurs Yazidi servent d’esclave de manière inhumaine et abjecte à un groupement terroriste situé pas très loin (40 à 60 km entre centres urbains, 50 à 1000 m sur la ligne de front, 50 cm au combat…). Cela doit rappeler à tous ceux qui souffrent de cette guerre les valeurs humaines enjeux de cette lutte
Bonjour
Magnifique pathos!
Au fait il y a des salariés qui gagnent plus que leurs patrons. Comme les poissons-volants, ils ne constituent pas la majorité de l’espèce, mais y’en a!
Les prostituées sont les héritières de ces prêtresses qui se vouaient à la communauté et étaient entretenues par leur temple. Elles rendaient ainsi un service public . Faudrait- il donc aussi assimiler les prostituées aux fonctionnaires? Ben vu com’çà, c’est possib’ mon gars!
Nous devrions donc exiger la fonctionarisation des putes afin de rétablir la dimension sacrée de la fonction.
C’est une bonne idée de publier ce billet le 1er mai!
A partir de quand un « échange » ( une « transaction » dirait Eric Berne ) devient-il pervers , nuisible ou insupportable ?
Question posée à l’ex titulaire de la chaire « Stewardship of finance ».
Participation assurée à la donation de Mai , si réponse satisfaisante .
le choix de la prostitution n’est que rarement libre, la soumission est réelle, souvent par la force. L’aliénation du salarié est bien réelle aussi, mais il conserve plus de liberté, parfois il s’épanouit dans son activité. Cette caractéristique semble moins évidente dans la prostitution qui concerne souvent des femmes. Au final, nous sommes tous des prolétaires au service du capital triomphant (bien qu’agonisant, il triomphe encore). Même un DG doit se soumettre à lui.
Je pense que de tenter l’abolition de la prostitution est vain et contre productif. La seule raison d’interdire la prostitution est morale et la morale est une chose qui est loin d’être universelle. Je pense qu’il faut lutter contre la traîte des êtres humains (la peur d’être complice d’un trafic d’êtres humain est la raison pour laquelle je n’ai jamais été client).
Ce que les gens font de leur corps et de leur sexe les regardent, si un homme ou une femme décide de payer pour satisfaire un besoin sexuel et que quelqu’un accepte de rendre ce service je ne vois pas de probléme.
Le probléme vient du consentement, car même si la personne prostituée est majeure, il y a la pression économique simple ou compliquée par la prise de substances illégales (donc couteuses) plus la traites des êtres humains.
Drogue et prostitutions relèvent à mon sens du même shéma, l’interdiction irréaliste pousse des mafias à s’emparer de l’organisation du marché avec des régles défavorables aux consomateurs et travailleurs du secteur.
Maintenant que les sommes générées par ces activitées sont intégrées dans le PIB les gouvernements n’ont plus intérêt à modifier le modéle.
L’état proxénète ? Mais non voyons, impensable. L’état ne peut agir que dans l’intérêt et le bien-être de la société.
Pas d’amalgame de mon côté. C’était pour souligner combien, dans l’imaginaire, l’Etat est systématiquement investi de tous les pouvoirs magiques, et combien ceux qui le représentent en abusent (pas tous heureusement, mais la majorité)
A part l’Etat, quelle entité supérieure pourrait remettre l’économie au service de tous les humains, à commencer par la préservation de la planète ?
Ben rien. Et surtout pas les individus, qui eux, défendent leur intérêt immédiat, quitte à détruire leur propre habitat!
A commencer par les plus riches, puisqu’ils ont une capacité de destruction supérieure.
(Nous ne vivons pas dans un monde de bisounours..).
L’Etat n’a pas de pouvoir magique, et c’est donc à nous, le peuple, de lui donner le pouvoir nécessaire.
Dominique Gagnot : 2 mai 2016 à 3 h 01 min
L’Etat n’a pas de pouvoir magique, et c’est donc à nous, le peuple, de lui donner le pouvoir nécessaire.
……………..
On est déjà en plein dedans, ce qui donne les suicides des agriculteurs qui n’ont plus que des dettes, des taxes et des yeux pour pleurer, des PME et indépendants à qui l’état prélève plus de la moitié de ce qu’ils gagnent et qui en sont à travailler comme des esclaves pour faire tourner leur petite entreprise, des firmes qui ne payent pas d’impôts, et qui ont droit au tapis rouge déroulés par les élus.
Mais il faudrait encore amplifier le désastre alors que l’économie est à l’agonie et que la France est considérée comme l’un des derniers pays communiste (Les richesses du pays sont monopolisées par l’État et des syndicats). Il y a une abondante littérature et dossiers scientifiques solides à ce sujet.
James,
Le peuple n’a jamais donné son pouvoir à l’État, puisqu’on ne le lui a jamais demandé !
Je rappelle que les élections sont des radio-crochets, dont les participants sont PRÉ-sélectionnés par le système médiatico financier, qui lui n’a rien de populaire…
James,
Tes ficelles sont un peu grosses. Prend exemple sur jducac.
Il est un peu plus finaud, à tel point que je ne sais toujours pas s’il est dans la mauvaise foi, ou s’il est réellement coincé dans une faille spatio-temporelle.
Mais ficelles de quoi ? Il ne faut pas toujours chercher à palabrer des heures sur des choses aussi simples et évidentes. Il faudrait aussi penser à faire un petit tour sur le terrain du côté des indépendants et petites entreprises avant de sortir des théories savantes sur la place publique; théories qui sont sur le même mode que ce que dénonce Paul Jorion à propos des modèles de la finance : ça ne vaut pas un clou mais ça occupe des bataillons de cerveaux et ça gaspille des tonnes d’énergie mentale. Les énarques sont particulièrement champions pour bâtir des théories alambiquées qui en mettent plein la vue, mais ils sont hélas totalement dépassés par les événements.
Mais Dominique Gagnot n’aime pas que l’on parle de thermodynamique, de philosophie, d’énergie, etc. Par contre si on parle simple, c’est pas bien, ça manque de finesse, si on parle de Halévy, on est bon pour les travaux forcés, et de François Roddier alors là c’est la crise cardiaque. Bref, culpabiliser ceux qui pensent autrement est la méthode habituelle, trop ci, pas assez ça, et s’ils persistent, on passe aux attaques plus musclées.
Il me semble que les indépendants, les petites entreprises et les PME sont salutaires pour faire tourner l’économie d’un pays, mais vous n’en parlez jamais. C’est toujours « les méchants patrons » que l’on met dans le même sac. Il n’y a aucune ficelle derrière ce constat élémentaire
James,
« Il faudrait aussi penser à faire un petit tour sur le terrain du côté des indépendants et petites entreprises »
——————————–
Ah oui.
Et sans Industries, sans Pétrole (ou autre), sans Matières premières, sans Infrastructures, (tout ça mobilise d’énormes capitaux, détenus par les friqués),
ils feront quoi ces indépendants fauchés ?
et, tout bien pensé, les grosses et les très grosses aussi…
PS: Les petits patrons qui s’échinent à faire tourner des PME, sont dans la même galère que leurs salariés…
vigneron : 2 mai 2016 à 16 h 07 min
et, tout bien pensé, les grosses et les très grosses aussi…
……………..
Oui mais pour eux ça roule, du moins pour le moment. On a quand même vu des Kodak et des Woolworth s’effondrer comme des châteaux de carte
Peu importe, pour les friqués, que l’économie, incluant les grosses boîtes, s’effondre.
Au contraire, le jour ou tout tombe signifie qu’ils ont siphonné tout le fric, ce qui leur permet d’acheter la Terre entière.
Et donc avoir le Pouvoir absolu sur ses habitants! (nous).
Faut réfléchir un peu plus loin que le bout de ton nez, James.
C’est vous Dominique qui ne parvenez pas à sortir de votre cadre de pensée, ça tourne en rond et c’est de l’utopie pur jus. Ils sont si nombreux à s’être cassé les dents le siècle passé. Il faut dépasser tout ça et réfléchir à ce qui est possible et non pas ce qui est idéal dans votre imaginaire, le mouton à cinq pattes
J’en a marre de ces débats (pas seulement sur le blog de Paul Jorion) du style si t’es pas d’acccord avec nous c’est que t’es de droite et de l’autre bord c’est que t’es de gauche.
Je ne suis ni de gauche ni de droite qui sont des notions totalement dépassées et je comme salariés, ne me suis jamais senti une marchandise.
Pour ne pas déprimer: mode provoc à deux balles.
Ok James.
Expliques nous donc comment fonctionnerait une économie constituée que de petites entreprises, à petits capitaux.
Comment fabriquer de l’électricité, par exemple?
Sachant que rien que pour fabriquer une dynamo/alternateur à partir de ce qu’on trouve dans le sous sol, il faut de gros moyens…
On pourrait récupérer des vieux vélos, mais avoue que c’est pas top.
Ensuite, comment fabriquer un ordinateur, une machine à laver (ça c’est plus facile), une auto, des lampes d’éclairage (ok, on peut faire des bougies avec de la graisse de porc), des téléphones, etc, etc.
Si on doit tout importer, on paye avec quoi ?
Michel,
« Je ne suis ni de gauche ni de droite »
————————
Moi non plus, qui parle de ça ici?
(Je suis juste pragmatique)
Et ça recommence la caricature au ras des pâquerettes. Vous voulez l’égalité à tout prix, quitte à éliminer ceux qui ne sont pas d’accord, jusqu’à l’extermination du dernier. A revoir « le dernier combat », sauf que vous, c’est la version pré-apocalyptique.
A partir de là vous construisez des théories néo-post marxistes et tout le reste ce sont des arguments du style « on va s’éclairer à la bougie, on va utiliser la graisse de porc » si on n’adhère pas à votre idéologie.
On peut même regrimper aux arbres et passer la bobine à l’envers tant que vous y êtes. Malgré cela, jamais vous ne trouverez d’uniformité telle que vous la souhaitez, et ce malgré toutes vos invocations. Et le clonage de tous les humains … aucun risque et c’est tant mieux. C’est sûr, ça serait plus facile de contrôler le cheptel, mais la nature a besoin de diversité pour évoluer. Vous confondez pragmatisme et utopie
Je suis Libéral-Communiste.
Libéral en ce sens que je suis pour un max de liberté individuelle, et pour libérer l’initiative privée, (de droite, donc)
Communiste, car je suis pour une gestion collective des Ressources essentielles à l’économie. (de gauche, donc).
La collectivité, propriétaire de ces Ressources, déciderait de leur affectation, et en tirerait une rente…, comme tout bon capitaliste.
Rente permettant de financer ses besoins…
James, vous ne répondez pas du tout à ma question.
Vous préférez me prêter des intentions sorties de vos délires.
C’est un peu facile, non?
Dominique Gagnot 2 mai 2016 à 23 h 16 min
« Je suis Libéral-Communiste ».
Gagnot,
Il vous aurait suffit de lire dans Wikipedia ci-dessous, pour cesser d’opposer Communisme (avec l’idée qu’on vous en a refilé) et Libéral (avec l’idée qu’on vous en a refilé).
…[Dans ses notes pour La Sainte Famille, il définit le communisme, « abolition positive de la propriété privée considérée comme une séparation de l’homme de lui-même », comme « l’appropriation réelle de l’essence humaine par l’homme et pour l’homme, donc comme retour de l’homme à lui-même en tant qu’homme social, c’est-à-dire l’homme humain, retour complet, conscient et avec maintien de toute la richesse du développement intérieur. Ce communisme étant un naturalisme achevé coïncide avec l’humanisme ; il est la véritable fin de la querelle avec la nature et entre l’homme et l’homme, entre l’objectif et l’affirmation de soi, entre la liberté et la nécessité, entre l’individu et l’espèce. Il résout le mystère de l’histoire et il sait qu’il le résout ». L’homme communiste est donc, dans l’optique de la théorie marxiste, un « homme total », libéré de l’aliénation : la société communiste est vue comme l’apparition de la vraie liberté, qui ne peut véritablement exister que dès lors que l’État disparaît, via un processus de dépérissement envisagé comme naturel31. Dans le Manifeste du Parti communiste, Marx et Engels définissent le communisme comme « une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous »32. Dans Critique du programme de Gotha (1875), Marx en parle comme d’« une société coopérative fondée sur la possession commune des moyens de production »11 : il reprend dans ce même ouvrage, pour définir la société communiste, l’adage utilisé par divers auteurs comme Cabet ou le théoricien socialiste Louis Blanc, « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins »]…
Déjà si vous arrêtiez d’entretenir tous les clichés sur le bien et le mal on respirerait mieux. Ensuite, arrêter de tourner en dérision la moindre initiative qui vise à rendre les gens plus indépendants, autonomes et responsables, ça serait un bon début vu que les solutions passeront forcément par plus d’autonomie.
On a déjà exposé de nombreuses pistes sur ce blog, mais à chaque fois c’est retour à la case départ avec vous, vous pilonnez avec vos PDF et vous stérilisez les échanges. Opération sabotage réussie. Si vous étiez prof, vos élèves ne pourraient jamais évoluer, comme un hamster dans une cage qui tourne en rond toute la journée. Vous avez le chic pour pousser ce blog à faire du sur place. Même les plus patients et motivés sont arrivés à saturation.
Relisez les échanges. Il n’y a pas LA solution, pas de solution générale mais une infinité de solutions particulières selon les situations.
Comptez le nombre de messages que vous avez posté sur ce blog, tant d’énergie pour en être toujours à la case départ.
S’activer moins mais s’activer mieux. Et quand vous avez besoin de lâcher la soupape, essayez le jardinage ou la poterie en groupe pour tester vos pulsions collectivistes. Vous pouvez aussi lire Fritjof Capra, vous ne nous apprenez rien sur la concentration de la richesse. Et un chapitre entier est consacré à l’agroécologie. « Fritjof Capra, si profond sans être chiant ! ». Quant à la finance et spéculation, ceux qui sont sur ce blog depuis quelques temps ont bien compris le message de Paul Jorion et sa formule à propos des modèles qu’il est utile de rappeler régulièrement : ça ne vaut pas un clou.
Je ne suis de gauche ni de droite
Vous, vous êtes de gauche et de droite
Nuance !!
Rosebud1871,
Merci de ces infos de ce qu’a écrit Marx, qu’en fait j’ai jamais lu, car il me fait des nœuds dans le cerveau.
Lui non plus m’a jamais lu, mais en gros on pense la même chose.
Quant à savoir s’il faut donner à « communisme » et « libéral » le sens marxiste, que pas grand monde ne connait,
ou le sens usuel actuel, que le plus grand nombre comprend, tout dépend de à qui on s’adresse.
Remarque cependant. Il focalise sur la propriété collective des « moyens de production », Mais qu’entend il par là ?
Est ce bien l’ensemble des Ressources primaires, non seulement essentielles à la production,
mais à la vie tout simplement ? Dont par exemple, le sol, l’air, les océans… ? (j’ai pas trop envie de déchiffrer Marx, il était pas concis ce gars là)
James,
Passe le bonjour à Fritjof Capra. (et sans oublier Marc Halévy)
Dominique Gagnot 3 mai 2016 à 8 h 34 min
Vous avez raison, lire ça fait des nœuds dans le cerveau, au sens où quelques synapses font des connexions nouvelles avec d’autres synapses et ça crée des pensées nouvelles (je vous tricote une image).
Je ne me ferai pas le porte parole de Marx pour vous pour 2 raisons : d’une part ne pas encourager votre paresse, d’autre part mieux vaut s’adresser aux auteurs directement, quitte à lire les épigones après.
Piketty par exemple semble n’avoir jamais lu une ligne de Marx mais il parle de Marx dans son bouquin, et puis ça produit un commentaire de Jorion dans sa récente préface à Michel Leis où il évoque « le cadre théorique marxiste » du bouquin…etc.
Sûr que Marx ne vous lira pas plus que vous n’engendrerez vos parents. La plupart des gens sont comme vous, ce qu’ils perçoivent de mots comme « liberté », « communisme », « socialisme », « propriété », « personne », « individu », etc. leur a été taillé sur mesure à leur insu, et ils le répètent puisque c’est devenu leur pensée propre.
Pour les ressources primaires, je suppose qu’elle n’ont de sens pour Marx qu’à entrer dans un procès de production, c’est même pour ça que vous les nommez « ressources ». Je veux bien qu’on se mette à parler de l’air comme ressource de la respiration et de la production de la vie, mais c’est une nouvelle extension de la notion, qui n’était pas préoccupante au 19ème siècle.
Par contre dès le début du 20ème, il y avait déjà un lanceur d’alerte, le Mahatma Gandhi qui disait : “There is enough in the world for everybody’s need, but not enough for anybody’s greed” mais aussi “Pour développer l’Angleterre, il a fallu coloniser toute la planète. Que faut-il pour développer l’Inde ?”
Ben voui, pour accéder à notre richesse de 1% des terriens, les 99% autres foutent en l’air leur avenir comme le notre à se développer ! Ils ne manquent pas d’air !
Gagnot,
À propos d’air, je complète, vous savez qu’en France « la propriété du sol emporte la propriété du dessus et du dessous ».
N’empêche si vous avez des minéraux ou un cimetière mérovingien dans votre jardin, vous risquez l’expropriation par l’État.
Aux USA j’ai cru comprendre à regarder un petit film sur le gaz de schiste, que les compagnies acquéraient le droit d’usage du sous-sol. Personne ne semble avoir privatisé l’atmosphère au dessus de la propriété du sol, pourtant un droit de passage au dessus de votre jardin payé par les compagnies aériennes, arrondirait les fins de mois difficiles…
« La plupart des gens sont comme vous, ce qu’ils perçoivent de mots comme « liberté », « communisme », « socialisme », « propriété », « personne », « individu », etc. leur a été taillé sur mesure à leur insu, et ils le répètent puisque c’est devenu leur pensée propre. »
————————————
J’ai en effet construit ma propre pensée à partir de la perception que j’ai de la « réalité » (que je me permet d’ausculter par en dessous, et j’y trouve des surprises)
Marx a fait pareil, ou a t-il eu une inspiration divine… ?
Vous, Rosebud, au lieu de réfléchir par vous même, vous vous contentez de répéter ce qu’a dit Marx.
Vous êtes encore plus feignant que moi.
Rosebud,
« Personne ne semble avoir privatisé l’atmosphère au dessus de la propriété du sol »
————————
Ah ben si!
Plein de gros cochons y déversent leurs saloperies, comme si ça leur appartenait!
Et pas question de me payer pour avoir le droit de jeter des détritus dans mon atmosphère!
Que les avions se débrouillent avec le soleil, ou fassent pédaler les passagers. En attendant qu’ils restent au sol.
Au fait, ça sert à quoi de pouvoir aller à New York en 6h plutôt que en 6 jours à la voile (par temps favorable) ?
Rosebud, « le cadre théorique marxiste » de Piketty selon Jorion sent fort la tentative d’accroche résolument virale venue du blogueur informé des basses choses de ce monde.
Mais ça ne convaincra pas les marxistes, ni ne retiendra les anti-marxistes.
Dominique Gagnot 3 mai 2016 à 13 h 46 min
« J’ai en effet construit ma propre pensée à partir de la perception que j’ai de la « réalité ».
Mort de rire !
Pour faire des raccourcis pareils, vous n’avez pas remarqué que les mots que vous utilisez ne sont pas votre propriété, et qu’à vous en servir, vous pouvez comme d’autres servir à votre insu le sens courant qu’on vous en a transmis, (c’était le fond de ma remarque sur votre usage des termes (communisme/libéral dans leurs liens à « liberté ».).
Et ça vous ferait des nœuds en plus d’aller voir les débats du coté du percipiens et du perceptum, pour apercevoir le gouffre de votre « perception » !
Un cran plus loin vous avez ce que la tradition nomme paranoïa, avec description très logique (il y a consensus des spécialistes là-dessus) de la production de la réalité, et toujours avec un méchant qui embête, et empêche le monde de tourner rond.
Gagnot : je ne suis pas sûr que vous sachiez lire ce que je vous ai écrit donc je vous mets les points sur les « i ».
« J’ai en effet construit ma propre pensée », écrivez-vous !
Ça dit que vous vous pensez en propriétaire de votre pensée (« propre » c’est entre autre ça !) alors que ce que vous appelez « pensée » est on ne peut plus socialisé et aliéné. Par quoi ? ça vous donnerait des nœuds dans votre cerveau, vous savez le siège de la pensée disent les spécialistes, de nos jours.
Sinon, Rosebud, vous préférez donc vous approprier les pensées que d’autres ont prédigérées.
Vous devez trouver à boire et à manger.
Comment faites vous le tri, puisque la réalité n’existe pas?
Michel,
« Je ne suis de gauche ni de droite »
——————————
C’est aussi une philosophie politique…
Vous êtes pour que chacun se débrouille avec ses propres moyens, petits ou grands.
Ce que l’on appelle « survivaliste »
En général, ceux qui ont de grands moyens finissent par faire la loi…
Cette philosophie politique date de la préhistoire, et on peut craindre qu’elle nous y ramène.
Rosebud,
» …la réalité, et toujours avec un méchant qui embête, et empêche le monde de tourner rond.
——————————-
Si vous voyez le monde comme ça, c’est puéril.
Même sans méchant, le monde ne peut tourner rond sans une entité supérieure que l’on appelle « État », qui prenne en charge la gestion des intérêts et biens communs.
A défaut, chacun défendra son intérêt individuel, ce qui est bien naturel, au détriment de l’intérêt commun.
Et ça aboutit fatalement à des catastrophes, telles celles que nous connaissons : climatique, sociale, destruction de notre Habitat.
Lisez « le dernier qui s’en va éteint la lumière »…
Rosebud1871 dit :
3 mai 2016 à 14 h 52 min
Mort de rire,
« Comment la « réalité » fut inventée ? »
Ceux qui ont intérêt à ce qu’elle soit ce qu’elle est, en on fait ce qu’elle fut.
Mais quelle est elle ?
Ben, fastoche…
Mort de rire.
Pour ce qui est de la propriété, elle est relative à la loi.
(du moins au sens qui nous intéresse, je ne connais pas de définition absolue de la propriété)
La propriété, donne le droit absolu au détenteur de son droit, d’en tirer profit comme il l’entend. Ou encore d’en tirer une rente, aussi extrême qu’elle soit.
Par exemple, le propriétaire d’un verre d’eau détient un pouvoir de vie ou de mort sur celui qui en a un besoin vital. C’est très chouette comme pouvoir.
Mais l’eau potable est encore un bien trop commun pour le permettre… Mais ne nous égarons pas.
La propriété privée peut s’étendre aux Ressources, en particulier vitales, tel le sol parisien qui fait l’objet d’intenses spéculations, alors que à l’origine, il est offert gracieusement par la nature! Mort de rire.
J’arrête là, car je ne sais à ce stade dans quel état vous vous trouvez, Rosebud ?
Dominique Gagnot 3 mai 2016 à 15 h 32 min
Je vous assure que dans notre échange, je n’ai à aucun moment pensé à « Comment la vérité et la réalité furent inventées » (mais comme nous ne sommes pas liés par un contrat d’assurance, aucune conséquence).
Par contre vous y pensez ! c’est drôle, d’où viennent ces « propres » pensées ?
En ce qui me concerne, je vous assure à nouveau que les « autres » pensées (alter ego ou haltère-ego mais pas altier-ego) auxquelles je me suis frotté, frotti-frotta (et pas Prêchi-prêcha) ont produit l’incompatibilité avec le titre du bouquin de Jorion, à savoir que je penche pour le pluriel et pas le singulier.
Comment je me sens ? Je viens de passer une couche de pliolite, et j’ai une tonte à faire, donc occupé.
Je profite du fil (sans jetons de présence), j’ai vu « Merci Patron » hier en Picardie en présence d’un des réalisateurs, avec débat. Public Picard acquit parce que Picard comme les Klur, mais majorité d’intellectuels et de
retraités de l’enseignement, comme dans toutes les salles d’art et d’essai, disait le gars de Fakir.
Film à voir sans modération, comme le Kir.
Le journaliste de Fakir disait que ça avait été un choix de ne pas faire intervenir un intellectuel dans le film. Pour embêter personne je ne suis pas intervenu pour dire que la bande de Fakir et Ruffin, c’est pas du BAC – 5. Mais c’était le bon choix du montage, les intellos c’est souvent chiant quand on l’est pas.
Ah la promesse de l’abolition de la division du travail entre manuel et intellectuel, z’avez jamais entendu parler Gagnot ? ça vous est jamais venu dans vos propres pensées ?
Rosebud,
La division n’est pas tellement entre « manuels » et « intellectuels », mais plutôt entre ceux qui écrivent des bouquins et les autres…
Plutôt que de passer (souvent perdre) son temps à lire, on peut aussi tenter de réfléchir par soi même.
La pertinence d’une option sur l’autre dépendra des prédispositions de chacun.
J’ai pas eu besoin de lire Marx pour comprendre que la société idéale composée d’hommes idéaux serait communiste, et n’aurait pas besoin d’état.
Manque de bol, c’est pas le vrai monde, qui lui, m’intéresse nettement plus.
Maintenant on peut décliner ça en 36 variations différentes, pour bien expliquer à ceux qui ont des difficultés…
« L’état ne peut agir que dans l’intérêt et le bien-être de la société. »
————————
Ben non. Mais il le pourrait.
Et il le faudra, faute de quoi la société toute entière disparaitra (voir « Le dernier qui s’en va éteindra la lumière »)
Bonsoir Dominique
Un Etat n’a pas de sens, c’est une puissance!
En démocratie, l’Etat met en application les décisions des groupes qui sont aux commandes.
Ce sont les pilotes de l’Etat qui peuvent mettre du sens dans leurs politiques.
Investir l’Etat d’un sens relève de la théologie du salut!
C’est normal, quelques siècles de: » l’Etat c’est moi et de droit divin en plus! », laissent des traces longues à effacer dans la mémoire collective.
Cordialement.
« Ce sont les pilotes de l’Etat qui peuvent mettre du sens dans leurs politiques. »
—————–
Oui, bien sur. J’ai fait l’amalgame habituel entre « État » et ceux qui le contrôlent… (comme James, d’ailleurs)
je vous signale une discussion Nuit debout avec bernard stiegler,sur you tube,que je viens d’ecouter, et qui parle d’entropie et de neguentropie. C’est tres interessant.
https://www.youtube.com/watch?v=PW6fA9NjNQI
Stiegler me semble planer dans des concepts fumeux et branchés.
Il a oublié que le Pouvoir est entre les mains de ceux qui Possèdent (…), qui se foutent totalement de ce qu’il raconte.
Ou alors je n’ai rien compris, auquel cas je remercie ceux qui pourraient m’éclairer.
D’ailleurs la publicité « robobo », diffusée à partir de 40’45 », par Radio debout, est un gros foutage de gueule qui lui est destiné.
Sur le coup, j’y croyais pas. Mais à réécouter tout ça…
Excellent!
Merci pour le lien Stiegler à radio Debout.
Sortons du sujet ouf.
Si le sujet n’était aussi grave, je dirais que la situation est amusante. Voilà un petit texte sans prétention construit autour d’une simple analogie, complètement sorti du sens que son auteur voulait lui donner. En effet, dans la plupart des commentaires qu’il a suscités, les commentateurs donnent une importance démesurée au référent -la prostituée- et néglige l’objet même de l’analogie -le travailleur sur le marché du travail. Je ne voulais pas écrire un traité sociologique ou politique sur la prostitution, mais je voulais simplement provoquer chez les lecteurs du blog de Paul Jorion des réactions, des échanges sur le vécu au quotidien des travailleurs qui sont dépendants du marché du travail. Parce que cet aspect n’apparaît que très rarement dans leurs préoccupations trop souvent, à mon goût, « intellectualisantes ». Or la vie des gens, des travailleurs, c’est au quotidien qu’elle se concrétise, qu’elle se matérialise, dans la plupart des situations, dans une relation de subordination, non pas celle qui permet une distribution équitable et efficace des rôles de chacun, mais dans une réelle exploitation au profit d’intérêts privés injustifiés qui met à mal la dignité même de l’Homme. Manifestement je n’ai pas été compris. Je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même et à mon expression. Mais je vous invite quand même à vous interroger sur la place que prend dans votre réflexion et vos discours la vie concrète des gens, les problèmes qu’ils vivent dans leurs relations professionnelles, plongés qu’ils sont, comme nous tous, dans un système capitaliste esclavagiste qui se nourrit de la sueur, des angoisses et du mépris existentiel des hommes et des femmes « au travail ».
Et toutes les autres considérations techniques sur la finance et l’économie n’ont de sens, selon moi, que reliées aux drames humains que leur dérèglement suscite.
Quant à la prostitution, je nous conseillerai une thérapie psychiatrique pour comprendre pourquoi, moi, j’ai utilisé ce référent et ,vous, vous n’avez vu que lui.
Charles…
» je vous ai compris » 😉
…
et je dois vous dire que j’apprécie des propos comme le vôtre, qui titillent les neurones, voire agacent, et vont jusqu’à débrider les plumes les plus retenues…
J’avais un peu pressenti le malentendu ,mais c’est peut être bien parce que vous avez utilisé ce « référent » , que beaucoup n’ont vu que lui !
Quitte à entamer une thérapie psychiatrique, on pourrait aussi se demander pourquoi l’exposé détaillé et illustré de nos malheurs est de nature à les résoudre , même s’il faut commencer par ça .
Mais n’est ce pas déjà fait ou en cours ( cf Nuit Debout) ?
L’exercice , au delà de la satisfaction de « vider son sac « , ne serait profitable que s’il permet de repérer des lignes de force que ce soit dans l’oppression ou dans la résistance et le projet .
Quand les choses avancent , il vaut mieux souvent jouer premier degré et ne pas courir le risque de fausse piste par excès de finesse ( qui en l’occurrence n’en était pas , et il est significatif que vous avez heurter la moitié de l’humanité !)
Partie remise donc , plus directe .
Faut aller chez Rosanvallon pour ça, pas chez Jorion.
http://raconterlavie.fr/
Je me souviens d’une conférence de Michéa au cours de laquelle il déplorait cette gauche du progrès qui allait, craignait-il, légaliser la prostitution et pourquoi même créer un cursus de formation dédié. J’étais en désaccord avec ce qu’il disait là-dessus car pourquoi pas un tel cursus avec comptabilité, hygiène etc… tout ce qu’il faut pour bien gérer ses affaires. En tout cas ça n’a pas été le cas et c’est même pire. Ce qu’il faut abolir c’est le proxénétisme, et en tant que salariés nous sommes tous concernés.
Il craignait ça Michéa ? Ça situe la lucidité du zig. Non seulement la prostitution était légale au moment où il en causait mais encore c’est bien cette gauche qu’il conchie qui vient de la rendre illégale de fait comme de droit.
C’est le racolage qui était interdit à ce moment là. Michéa est un zig lucide quand même mais pour un Montpellierain, il devrait savoir que le problème est juste déplacé en Espagne.
La clandestinité n’a jamais rien aboli, elle va anéantir un peu plus des vies malheureuses. Le luxe permet de jouir sereinement, comme disait Macron il faut devenir millionnaire, n’est-ce pas Vigneron?
La jouissance paisible ? C’est celle que doit offrir le proprio à son locataire, non ?
Éclairage tardif de votre intention. Mais « la référente » est le premier mot du texte… et, en creux, elle est méprisée. Sur le salariat, ce n’est pas décrire la situation concrète des travailleurs que vous faites, mais la caricaturer au moyen de votre référence. Vous dites ici combien vous vouliez concrétiser… Pour avoir travaillé en usine bien longtemps, je dirais qu’on vivait de manière particulière un mépris, un manque de protection, des abus, des tromperies et des manipulations parfois brutales, parfois insidieuses. Il faut l’avoir vécue sur plusieurs générations pour mesurer la haine « de classe » et ses raisons. Mais on relève aussi une culture propre qui n’est pas que soumission et colère, qui n’est pas les danses folkloriques (rurales plutôt) mais autre chose (je ne prétends pas bien connaître). Ensuite, il faut lire la colère du noir américain contre le blanc aux USA (où l’esclavagisme et le lynchage gardent des traces dans les pratiques actuelles, cfr prisons et policiers) et la froide colère des prostituées qui témoignent de leur enfer, pour comprendre comment les dominations, virtuellement parallèles, ont des contenus qu’on ne peut non plus aplatir, recouvrir.
Et je trouve que tout synthétiser, comme souvent, sous le vocable « capitalisme » selon les uns, « patriarcat » selon les autres, n’apporte pas de contribution fructueuse. Il faut d’abord déconstruire les situations et les rapports de force, à partir des témoignages, dans leurs effets sensibles.
Pour finir, la chute de l’article, un peu minable, elle gâchait le tout !
Cet article plein d’amalgames insulte clairement les patrons qui se battent chaque jour pour maintenir à flot leur petite entreprise malgré les nombreux coups portés par l’Etat pour les couler (réglementations toujours plus nombreuses et illisibles, harcèlement fiscal,..) . On voit bien que vous ne connaissez rien au tissu économique.
Il est évident que les petits patrons subissent le système imposé par les gros patrons, friqués, et banquiers.
C’est le système capitaliste qui est visé.
vous ne parlez pas de la baisse de la demande…consecutive à la compression des couts salariaux… le double effet qui se coule…
Un etat doublement predateur..
.d’abord en soutenant le libre echange qui abouti à la croissance 0 par compression de la demande…
etat qui preleve ensuite encore plus d’impots pour satisfaire ses creanciers et s’interdit toute politique de relance ou d’investissement.
un autre sujet
pour participer à la querelle Paul jorion-prince.
j’ai vu une video sur daily motion : francfort,deux femmes reprennent le morceau de prince: kiss, dans le metro.
un petit bijou !
excusez moi mais je ne sais pas mettre les liens videos, mes connaissances informatiques sonts (presque) nulles.
goodbye prince…
Pat Attalo .
N’en déplaise à ceux qui commentent cet apport intéressant par une sorte de petit mépris et renvoient cet auteur à ses chères études, il n’y a pas beaucoup de distance entre les corps et les âmes. Ce texte dit et rappelle simplement que nous avons pour devoir personnel de nous redresser pour pouvoir nous regarder en face. Le rapprochement entre les travailleurs et les prostituées est exact en soi par le biais de notre âme. Laissons ici de côté ces références aux dominations diverses, ces petitesses communes !
Albert Jacquard avait déjà osé ce rapprochement, mais c’était étayé alors que là, c’est encore le cliché entre les méchants patrons et les gentils salariés exploités. Pour lui, l’ingénieur qui louait son cerveau pour une tache qu’il ne comprenait pas était tout aussi prostitué qu’une femme qui louait son corps à un étranger. Elle est là la grosse nuance.
Ce n’est pas une opposition patron salarié qui est mise en exergue mais la destruction des hommes les uns par les autres. « Nous nous précipitons tête baissée dans l’horreur de la prostitution généralisée ». Et ça vaut autant pour les syndicats, les salariés, les pauvres, les riches…
Albert Jacquard était polytechnicien docteur en biologie humaine. La politique a souvent essayé de récupérer le bonhomme pour l’utiliser à des fins peu glorieuses, mais en dehors de ça, c’était un brillant scientifique.
Ben oui, James. Le Système, de par conception, est un vaste bordel. Pas étonnant qu’on y trouve des prostitué(e)s partout!
C’est le Système, le problème. Pas les patrons. Tu as raison James!
Comme ça ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Narcisse_(mythologie)#/media/File:John_William_Waterhouse_-_Echo_and_Narcissus_-_Google_Art_Project.jpg
Il est de bon ton de gauche et très politiquement correct de lamenter les salariés, assimilés aux antiques esclaves mourant de faim sous les tâches et les coups, voire, comme ici, comparés aux putes.
Mais alors, pourquoi tant veulent devenir salariés ???? Pourquoi votent ils pour ceux qui promettent de tels emplois ???? Si le code du travail impose cet horrible esclavage, pourquoi caillasser les flics pour le maintenir ????
Nous refusons de réfléchir et ça nous perdra.
Le monde est compliqué, Hadrien.
Hadrien,
Il y a différentes qualités d’esclaves :
Par exemples:
Le PDG de Renault est esclave des ses actionnaires,
La technicienne de surface qui occupe 3 postes à temps partiels dans la même journée, sans quasiment aucune protection sociale, est esclave de ses employeurs, eux même esclaves de leurs banquiers, etc…
Les modifications envisagées du droit du travail font que
la situation d’esclavage de la technicienne de surface, va tendre à se généraliser,
et non pas celle de l’exemple de chez Renault (qui n’est qu’un modeste exemple).
Est ce plus clair ?
La société humaine est une pyramide, ou plutôt une « Tour Eiffel » , à la base évasée, et sommet élancé.
Chacun n’a conscience que de l’étage ou il se trouve.
Il aspire naturellement à grimper.
Il trouve le monde ainsi bien fait car ceux du niveau juste inférieur, peuvent aussi grimper sans trop de difficultés.
Les autres sont hors de son champ de vision. Il n’en a pas conscience, et donc s’en fout.
C’est ainsi que l’on a un édifice stable.
Jusqu’au moment ou l’on ne parvient plus à grimper.
Ou, pire, on retombe.
Ce n’est qu’alors que la curiosité nous vient de tenter de comprendre à quoi ressemble l’édifice tout entier.
Et oh! Surprise!…
Tu veux dire « l’édifice » Thomson en 2009 ?
(pour la partie qui me concernait, ce fut en 2003…)
(mais personnellement, j’avais déjà subit d’autres ascension/dégringolades auparavant…, ce n’est qu’un éternel bordélique recommencement)
Une pyramide qui repose sur sa pointe, ça vous dit?
http://local.attac.org/attac92/spip.php?article2184