Billet invité.
Allez Paul, venez à la maison ce soir, Vannes – Grenoble, c’est pas loin, je passe vous chercher !
Les petits sont couchés alors on boira un bon vin ou du génépi en regardant les montagnes s’éteindre du rose vers le bleu puis l’étoile. C’est magnifique vous savez car il a neigé hier et on voit leur ombre blanche lorsque la nuit vient, même sans trop de clair de lune.
Puis avant d’aller voir un petit concert en ville, je vous montrerai ces deux cartes marines, transmission d’un aieul capitaine dans la marine. Il a indiqué sa navigation il y à 110 ans. C’est « la Chaussée de Sein et le raz de Sein, et puis aussi « De Portal à la pointe Saint Mathieu ».
La côte en face d’Ouessant découpe comme un visage. Et puis il y a toutes ses annotations calligraphiées, mêlant géométrie des trajectoires et poésie de la carte :
« Vinotière à mi-distance entre phare et le Sémaphore de Saint Mathieu » ou encore « Pierre Saint Paul par un trou à la partie Est de la pointe de Corsen ».
[P. J. : ces annotations, ce sont des « alignements » permettant de déterminer un cap à partir d’« amers » : des particularités visibles du large, comme le clocher d’une église].
Vous me raconteriez des histoires de bateau à moi qui ne suis pas marin. L’Afrique où je ne suis allé que par les souvenirs de Karen Blixen.
Je vous parlerai de montagnes et de glaciers pour le peu que j’en ai fait, on pourrait un peu parler du plat pays (ma femme est de Namur).
Et avant de partir je vous passerai le Chat du Rabbin de Johan Sfar pour tromper un peu la mélancolie.
Mais je suis sûr que quelqu’un est déjà passé avant moi ce soir… je passerai demain.
[P. J. : en fait j’étais – comme trop souvent – dans le train pour Paris : je passe sur Ecorama aujourd’hui à midi dix et ce soir j’irai encore mettre mon grain de sel à Nuit debout Paris, sur cette bizarre « crainte de l’essoufflement ».]
« Biden vient de soulever un peu la planche de son côté. » « L’élargir hors de l’Ukraine. Zelensky s’y est employé » Ah…