Billet invité.
Un compromis entre les créanciers de la Grèce a finalement été trouvé et le gouvernement grec n’a plus qu’à le mettre en musique. Il devrait être décidé jeudi prochain.
Deux sujets de discorde ont été aplanis. Les autorités européennes et le FMI sont restés sur leurs estimations d’excédent budgétaire primaire respectives, assorties de leurs exigences réciproques de mesures d’austérité, mais l’hypothèse des premiers a été retenue, celle plus exigeante du FMI restant en réserve si les résultats ne sont pas au rendez-vous en 2018. Petite concession au gouvernement grec: c’est à eux de proposer dès maintenant, pour accord, les mesures supplémentaires qui devront alors intervenir.
Cette étape franchie, les fonds attendus seront libérés et la discussion sur la dette pourra commencer. Mais elle sera sans effet dans l’immédiat et portera sur son éventuel « reprofilage », dont la décision sera reportée à plus tard pour satisfaire dans l’immédiat au refus Allemand, et non sur sa réduction comme initialement le FMI le souhaitait.
Exprimant le rapport de force du moment, le marchandage politique en cours n’a rien à voir avec l’état de l’économie et de la société grecque, pas plus qu’avec la soutenabilité de la dette. Pour le résumer, il consiste à reporter les décisions. Quelle maestria, quel savoir-faire !
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