Billet invité. La pétition sur Change.org : Thomas Piketty, présentez-vous aux présidentielles !
Condition personnelle de possibilité du prix rationnellement mesurable
L’une des conditions de possibilité de la réalité objective subjectivable, c’est à dire de la mesurabilité du capital comme prix de la certitude du prix en crédit, est la responsabilité personnelle réelle. La responsabilité personnelle réelle, c’est la faculté du sujet individualisé, nommé et identifié de matérialiser les prix possibles de l’objet ; lequel soit distingué et séparé du sujet. Pour qu’un prix soit matériellement objectif, il faut et il suffit que les sujets du prix existent et soient formellement des personnes.
Les personnes sont des sujets irréductibles à l’objet, donc au prix et à l’objet du prix. Si la personne est personne, il est impossible que son prix soit fongible dans le prix de la chose : le corps et l’intelligence de la personne ne peuvent pas être une marchandise. Sinon le sujet et l’objet sont indiscriminables ; indifférentiables dans leur intelligibilité ontologique. Et nous débouchons sur l’horreur libérale du travail de l’humain comme marchandise jetable et comme cause exclusivement matérielle d’un capital virtuel dématérialisé : fabriqué sur l’anéantissement formel, final et effectif de l’humain libre individué par les sociétés.
La personne qui n’est pas une marchandise est physique et morale. Physique : la personne est incarnée dans un corps vivant qui parle, veut, donne et informe la réalité par sa parole, sa volonté et sa dation à l’existence des autres personnes. Parce que la personne physique se donne affectuesement aux autres et se reçoit des autres, elle informe l’existence des personnes morales. La personne morale est un réseau identifié et identifiable sur une objection morale, de relations interpersonnelles physiques. Une relation interpersonnelle physique est une solidarité subjective dans la transformation collective de la réalité physique des objets par les personnes.
La liberté sociale personnelle des individus dans la réalité commune
La morale et la moralité qui font le travail vrai et le capital réel reposent ontologiquement sur l’existence des personnes physiques corporelles reliées par différents objets moraux délibérés, c’est à dire par des personnes morales. La personne morale n’est pas un corps physique mais un corps moral moyennant sa représentation dans des corps physiques associés par des liens moraux. La personne morale est bien un sujet agissant par lui-même distinctement de ses membres personnels physiques. La personne morale produit par elle-même et seulement par elle-même des objets qui ne pourraient pas exister par la seule addition des travaux individuels disjoints.
Les objets moraux sont le fait des sociétés par quoi les personnes physiques agissent collectivement et uniment, c’est à dire en communion. Un objet matériel est formellement moral quand il effectue la finalité commune d’une société donnée. Un bien « moral » est objectif à la condition d’être nommé tel par une société effectivement formée de sujets personnels physiques ; à la condition encore du consentement libre et éclairé de toutes les personnes physiques membres de la même personne morale. L’intérêt général est pour une société donnée son existence possible sur un même objet commun. L’intérêt général existe par l’efficience du consentement libre de chaque personne physique dans des sociétés désirées par l’existence d’objets communs.
Le capitalisme libéral est inhumain parce que parfaitement amoral. Si l’on pose l’existence d’une subjectivité distincte et autonome de l’objectivité physique des choses ; si l’on pose que la subjectivité est individuelle, physique et sociale ; et si l’on pose que l’humain est bénéfice de la subjectivité individualisée, incarnée et associée dans des objets nommés et produits par la communion ; alors la morale est la discipline du vivant subjectivement intelligent qui délibère des objets de bien qu’il se donne de produire par des sociétés organisées en personnes.
Le capitalisme libéral est objectivement inhumain parce que subjectivement amoral : il admet les actions impersonnelles anonymes par des entités sans corps ; il permet à des individus d’agir hors de tout lien moral identifiable par des sociétés réelles ; il admet comme « actif » des titres sans objet réel, sans propriétaire incarné, dont le prix ne soit relié à personne de visible ; il nomme « plus-value » des nombres écrits dont personne ne tire actuellement de bénéfice actif. Le capitalisme libéral est l’enfer de la puissance qui ne puisse s’actualiser en aucune personne physique effectivement nommée par des sociétés moralement vérifiables.
Travail du sujet dans le capital objectif
Si l’objet n’est pas séparable du sujet, si la morale n’est pas abstraite et informée de la réalité physique, si la matière n’est pas distincte de la pulsation physique, si l’esprit n’est pas discernable dans la phénoménologie de la matière, si l’individu ne peut pas s’élever moralement à la personne physique, alors il n’y a effectivement pas d’humanité réelle. L’humain n’est alors au mieux qu’une virtualité totalement induite de l’imagination supérieure des dieux de la politique, de la finance et maintenant de l’informatique. Ou alors l’humain n’est que rêve de quelques illuminés mystiques qui ne peuvent pas savoir ce qu’ils disent.
Si l’on suppose l’existence d’une antagonie du capitalisme libéral, alors on découvre la personne physique qui travaille à capitaliser la valeur par des sociétés. Une société est espace coopératif d’objets humanisés de la valeur bénéfique. L’argent réellement colatéralisé à l’activité sociale n’est plus la matière d’un bénéfice en soi, mais l’effet d’un bénéfice objectif subjectivé dans des réalités humanisées. L’antagonie du capitalisme libéral est la plus-value bénéficiaire d’un objet communisé dans une société incorporée de personnes physiques. L’objet physique distinct du sujet moral y est systématiquement attribuable à un corps individuel personnel.
L’objet n’est bien que reconnu et accepté tel par des sociétés. Par des sociétés qui soient identifiables et qui répondent effectivement de la nature humainement bénéfique de l’objet. Le système de l’économie libérale est une anomie libertaire idéelle totalitaire. La vraie liberté économique d’entreprendre et de travailler est une réalité objective des personnes physiques en mesure de délibérer des biens dans des sociétés politiques.
La liberté vraie est subjectivement communiste et objectivement individualiste. La relation politique de l’individu au commun qui fasse les vrais biens, passe par la réalité qui est physique, personnelle et sociale. L’argent est phénomène de monnaie. Mais l’argent dissimule la réalité qui ne soit plus objective ni subjective. La monnaie qui est écriture des biens quantifiables hiérarchisables, n’a de valeur humanisable qu’en relation aux personnes physiques nommées dans les personnes morales.
La qualification et la quantification de la valeur entre les personnes physiques est irréelle hors des sociétés politiques. La dépression économique humaine en cours est à l’évidence l’effondrement du prix des dettes et des capitaux dénués de réalisations humanisantes comptablement dénombrables. Pour transsubtsantier la valeur des titres financiers en prix de monnaie humainement réalistes, il faut et il suffit relier tout prix comptant ou à terme à des personnes physiques solidaires par des objets bénéficiaires dans des personnes morales.
Conditions monétaires oubliées d’appréciation des réalités humaines
Il faut que les propriétaires des objets transactionnellement prisés en productions livrables à une échéance quelconque soient des personnes physiques identifiées et responsables dans des personnes morales. Il faut que parmi les personnes morales capitalisant des biens, il y en ait une qui soit garante de la vérité du bénéfice attaché à la consommation de l’objet physique pour toutes les personnes membres de ladite société. La personne morale qui capitalise le bénéfice commun d’un objet nommé et produit par ses propres lois est une société politique : elle donne un sens à la valeur objective au bénéfice de toutes les personnes physiques qui veulent la constituer.
Un prix est objectivement le dénombrement temporisé de la valeur d’un objet posé, défini et adjugé comme bien par une société politique. La monnaie n’est pas réelle si elle n’est pas objective et bénéfique. La monnaie ne signifie rien à personne, n’est l’appréciation de rien, si elle ne représente pas l’engagement d’une société politique incarnée dans la réalité humaine. L’humanité sous-jacente des objets vendus et achetés par des prix est approbable dans la monnaie. Par définition et par nature, la monnaie n’existe pas dans sa finalité de matérialiser le prix de quelque chose s’il n’existe pas une société incarnée pour garantir la livraison de la chose, ou du prix à terme, sous une quantité quelconque de ladite monnaie.
Pour qu’une société politique soit à même de certifier l’existence effective des biens sous la monnaie qu’elle s’oblige à garantir dans les prix, il faut établir l’intérêt général au sens commun des biens pour toutes les personnes intéressées à la même politique. Une société politique implique un état civil des personnes physiques qui en soient les citoyens. L’état civil valide la participation de tous les citoyens à la délibération politique des biens productibles, licites et livrables contre un prix réglable en monnaie. L’état civil qui nomme toutes les personnes physiques d’une société politique est en même temps le registre du travail efficient des personnes.
La monnaie décompte l’humanité du travail politique
La conceptualisation, la production, la vente et la livraison des biens est la réalité du travail en biens servis par la monnaie d’une société politique. Une société est politique dans la mesure où elle produit les conditions de possibilité et de réalité des personnes libres de leur travail d’échange et de consommation des biens réels. La politique n’est pas indéterminée si sa finalité est humaine : elle ne peut pas empêcher ou détruire les sociétés ; elle ne peut pas refuser le sujet distinct de l’objet ; elle rend la parole discriminable de la réalité objective ; elle pose formellement la loi comme matérialisation verbale de la solidarité vivante des corps physiques ; donc elle règle la durabilité du milieu physique et moral de développement des corps personnels.
Pour être politique, c’est à dire pour émettre une monnaie réelle assise sur le crédit interpersonnel véritable, une société doit faire exister les personnes en autonomie de la réalité physique contingente. Les conditions d’existence des personnes physiques par les personnes morales doivent pouvoir se penser et se discuter hors des conditions matérielles effectives de transformation de la réalité. La politique subjectivement vraie surplombe nécessairement l’économie de la réalité objective.
D’où il découle que la multiplicité objective des sociétés politiques, exprimée dans la pluralité et la liberté politiques, impose une différenciation objective visible des politiques propres à des sociétés partiellement, donc substantiellement distinctes. Les sociétés sont objectivement distinctes par les personnes ou par les biens qui les composent. Une même personne physique est libre dans la mesure où elle est membre explicite et responsable d’autant de sociétés politiques qu’exigées par la diversité plurielle de ses intérêts humains propres.
Une société politique est distincte d’une autre parce qu’elle ne réunit pas les mêmes personnes sur les mêmes objets de bien. Le seul moyen d’autonomiser la délibération des personnes par rapport à la réalité des choses est la différenciation des unités de compte monétaire. Les différences morales entre des objets de sociétés distinctes ne sont pas calculables, donc ni valorisables, ni dévaluables, sans la possibilité d’extérioriser une parité de change monétaire flexible et une prime de change entre les prix de chaque société. Dévaluer ou réévaluer les prix d’une société par une monnaie spécifiante est le seul moyen de conserver la liberté de jugement moral et d’appréciation bénéficiaire des citoyens.
Le prix de la liberté par le capital monétaire des sociétés politiques
La liberté des citoyens est sans conséquence pratique, sans effet dans la transformation de la réalité, si les droits et devoirs de la personne dans son altérité d’existence plurielle ne sont pas qualifiés et quantifiés. Les monnaies qualifient et quantifient les sociétés qui les instaurent. Sans la monnaie émise par une société, la plus-value n’est pas qualifiable d’un objet produit par un réseau social dans un autre réseau social.
En effet, si le prix est subjectivation interpersonnelle de la valeur d’une chose dans une société donnée, alors il est impossible à une autre société de donner un sens réel dans sa propre loi au prix nominal. La conversion de la monnaie étrangère en monnaie domestique est la seule possibilité véritable des biens qui soient universellement interprétables dans la pluralité politique des lois.
Les monnaies distinctes expriment la différence de valeur libre entre des sociétés politiques de droits matériellement différents discriminables par les nationalités. La nationalité d’une société politique reste sans expression économique juste au bénéfice des personnes physiques, si les prix nationaux ne sont pas spécifiés par une et une seule unité de compte. La conversion d’une monnaie dans une autre par la parité nominale ajustable et le prix réel issu de la prime de change, est l’unique moyen d’échanger le prix de la valeur vraie entre les personnes de deux sociétés différentes.
La conversion monétaire d’une nationalité à l’autre matérialise la réalisation objectivement différente des droits des personnes d’une nationalité à l’autre. Si la différence de change monétaire n’est pas calculable par la différenciation dynamique des unités de compte, alors le prix des droits du travail dans une société ne sont pas vraiment réglés dans les achats des autres sociétés. Une société qui parvienne à imposer sa culture juridique et technique dans sa monnaie propre se trouve en mesure de détruire la liberté du travail étranger. La barbarie libérale est imposée au monde par le dollar et par l’euro actuel dérivé du dollar.
La parité de change et la prime propres à une nationalité font qu’une société politique acquiert la responsabilité morale mesurable de ses citoyens. Par la nationalité monétaire, tout citoyen peut mesurer ses droits et ceux des autres dans ses appartenances économiques à des nationalités politiques discriminables. La parité de change règle en monnaie les plus ou moins-values de la politique selon l’origine des biens que le citoyen sert et consomme.
Économie financière et politique de la séparation des pouvoirs
La nationalité politique d’une société est déterminée non seulement par un certain corps de lois et de techniques mais aussi par un pouvoir incarné de gouvernement judiciaire, législatif et exécutif. Si les actifs économiques d’une société sont des biens réels, alors la société s’incarne dans des personnes dont certaines se dédient au gouvernement de la cité. Le gouvernement des personnes solidaires dans une politique commune n’est ni l’application autistique de règlements tombés du ciel ni l’exercice d’un pouvoir arbitraire de clercs professionnels auto-proclamés.
Le gouvernement d’une cité est l’interprétation libre en puissance et en acte de la loi des personnes physiques solidaires par une même société politique de biens communs. Que la finalité d’une société soit les droits de ses membres ou la production de choses au bénéfice des personnes, les principes de la responsabilité gouvernementale sont les mêmes. Il s’agit toujours d’interpréter et d’appliquer collectivement une loi générale aux cas particuliers des personnes physiques qui travaillent à la production de biens consommables.
Si les citoyens sont des personnes plus que des individus, l’égalité des droits réels entre les personnes implique forcément sur un même objet la séparation des fonctions judiciaire, législative et exécutive. Si celui qui énonce la condition formelle légale d’existence d’un bien est le même qui détermine le prix ou qui juge de la réalité du bien acheté et vendu, alors un même intérêt devient juge et partie de la liberté d’autrui. Alors un intérêt personnel devient la propriété d’un individu humainement irresponsable.
La séparation des pouvoirs d’agir énoncée dans l’ordre du politique, est exactement la même dans l’ordre du financement économique des biens par le crédit en monnaie. Le capital qui garantit les emprunts d’une société par le prix à terme de ses productions est inefficient, c’est à dire irréel, si la gérance capitalistique n’est pas séparée entre matérialité active et passivité réglementaire.
La liberté morale exige non seulement la séparabilité de l’action et des règlements de l’action ; mais elle exige aussi qu’au passif de l’action, les pouvoirs procédural, comptable et décisif de gouvernance du capital soient incarnés par des personnes distinctes. Le législateur abuse s’il peut servir directement son propre intérêt à faire ou à juger. Le juge abuse s’il sort du cas particulier qui lui est soumis. L’acteur abuse s’il déclare par lui-même le bénéfice de ses décisions. Le prix est vraisemblement injuste où la loi, le jugement et l’exécution soient confondus dans les mêmes personnes.
Universalité du bénéfice monétairement liquide
La matérialité active des droits réalisés des membres d’une société est la liquidité. La liquidité est la transitivité du droit et de la justice entre les personnes par la circulation des biens contre les prix. Une société est liquide en économie politique, par la solidarité morale efficiente de ses acteurs physiques. La liquidité est service libre des personnes à la condition de quatre pouvoirs nécessairement exercés par des personnes physiques moralement différentes : le pouvoir actif de faire et les trois pouvoirs passifs de légiférer, de décider et de juger. La loi, la décision, le jugement et l’action sont causes de la réalité conforme à la justice entre les personnes.
L’économie politique des biens liquides entre les citoyens formellement égaux en droit et en dignité, induit une monnaie qui rende lisible les quatre causes de la justice dans le règlement du prix des biens à l’intérieur d’une même société. Pour que le producteur d’un bien soit justement rémunéré du prix qu’il livre à son acheteur, il faut une mise en équivalence des droits de l’acheteur et du vendeur par une même loi posant l’identité du bien entre les transacteurs. L’identification interpersonnelle du bien dans la monnaie par la loi commune est le dépôt. Le dépôt est un acte judiciaire : l’interprétation de la loi commune dans une transaction particulière.
Le dépôt du bien permet l’établissement du prix nominal qui soit la rémunération minimale du travail des personnes engagées dans sa production et la réalité minimale du bénéfice attendu des acheteurs. Ce prix nominal est le crédit engageant tout acheteur et tout vendeur à une échéance de livraison convenue. Le crédit d’un bien est un acte budgétaire législatif. Il découle de la délibération entre les acheteurs et les vendeurs engagés. Le bien déposé, engagé et apprécié est alors exécutable par un troisième intermédiaire. L’exécution est la mutation du crédit du bien en capital par application des termes du dépôt.
L’acte exécutif est transformation en plus-value pour les personnes d’un élément de capital déposé en bien et apprécié en monnaie. L’activation du capital social dans un bien livrable est le fait d’un ministre, d’un directeur ou d’un gérant, responsable devant une assemblée législative sous le contrôle autonome des juges de la réalisation. La distinction des pouvoirs exécutifs séparables du législatif et du judiciaire a permis le principe de la liberté dans la réalité politique. Mais la législation libérale instaurant la dictature du “chief executive officer”, du directeur général ou du gérant sur les responsabilités managériales, financières et productives de l’entreprise est la cause de la toute puissance nihiliste du capital totalitaire.
La représentation présidentielle des sociétés pour personnifier la démocratie
La monnaie matérialise la personne morale en symbolisant la dénomination sociale du capital. Mais la monnaie matérialise aussi l’existence active des personnes physiques par la responsabilité distribuable du prix liquide des actifs sociaux. Dans la pratique juridique internationale actuelle, le capital d’un Etat est constitué du capital comptabilisé en monnaie dans l’ensemble des sociétés intermédiaires domiciliées dans la loi nationale. Dans les sociétés commerciales rapportées au plan des sociétés politiques, la fonctionnalité monétaire est instituée par la comptabilité financière analytique dans le partitionnement des capitaux propres. La monnaie d’une société intermédiaire d’industrie est virtualisée dans une quotité ad hoc de capital.
Tous les actes de gouvernement d’une société ont un impact sur sa liquidité monétaire. S’agissant d’un Etat souverain disposant de sa propre monnaie, le prix d’une décision induit la variation de la parité avec les autres monnaies. S’agissant d’une société commerciale, le prix d’une décision doit se calculer par la variation possible du pouvoir d’achat de la quotité de capital social. La variation réelle ou calculée de la parité monétaire matérialise le prix raisonnablement bénéfique de la responsabilité stratégique politique.
D’où il ressort que le prix de la responsabilité existe à la condition de la monétisation analytique des sociétés et de l’endossement des objets de prix par des sujets personnels physiquement incarnés. La représentation de la plus-value sociale d’un objet donné est la fonction de présidence. Dans l’économie politique de la responsabilité des biens par les prix en monnaie, le pouvoir de transformer le capital passif au service actifs des personnes est assumé par des présidents. Le président n’est pas juge particulier, ni législateur, ni acteur exécutif. Il incarne et donc prouve l’existence générale d’un bien déterminé pour toute personne dans la société où il préside.
En instaurant l’élection du Président de la République au suffrage universel, en confiant au président la désignation des titulaires des pouvoirs exécutif et judiciaire à l’intérieur des lois, des budgets et des délibérations des représentants de la cité, la constitution de la Cinquième République pose les conditions de possibilité de la démocratie réelle. De la démocratie sociale des citoyens actifs, responsables et libres dans une monnaie de la réalité personnelle travaillable.
Restaurer la souveraineté nationale dans la présidence républicaine
Evidemment, les élites libérales se sont immédiatement attachées à subvertir l’institution de la démocratie réelle en récusant la participation du travail au capital des sociétés civiles et commerciales ; en détruisant les frontières juridiques et douanières de la nation française par le Marché Commun ; en excluant la société politique du contrôle des finances publiques, de la monnaie et des banques ; et en accordant aux pouvoirs exécutifs locaux des fonctions législatives et budgétaires.
Le triomphe des oligarchies a été réduit en kleptocratie par la constitution d’une zone européenne de monnaie unique. La responsabilité politique a été engloutie dans le calcul financier spéculatif par la neutralisation de l’Etat de droit actif. Le commencement de société politique européenne a été broyé dans une technocratie juridiste et financière. Finalement la toute puissance des pseudo-marchés et des banques hors sol et hors loi a débouché sur l’inflation incontrolable des fausses dettes que personne ne remboursera jamais. L’hystérie libérale globalisée est parvenue à systématiser la destruction des bases humaines et naturelles du capital alloué à l’assurance de la mesure financière des dettes.
Si la démocratie française de la personne n’est pas relevée, le suicide libéral européen menace d’entrainer l’humanité dans le néant. La réindexation des signes monétaires par les personnes physiques solidaires dans le capital des personnes morales commencera par la reconstitution de la souveraineté en France puis en Europe et peut-être dans le reste du monde. L’euro ne peut pas être la monnaie des Français si l’équilibre général de tous les prix entre les citoyens français n’est pas réglé par la loi et le gouvernement de la personne morale politique des Français.
Le Président de la République Française élu de toutes les personnes physiques résidant sous la souveraineté française est ontologiquement garant de la compensation interbancaire des dettes et créances de justice. La compensation est un procès judiciaire de toute citoyenneté française à l’égard de toute personne française, européenne ou étrangère. Comme chef de l’Etat de droit, il incombe au Président d’indemniser par les recettes fiscales de la nation les personnes flouées par l’impéritie financière ou les défauts de la responsabilité publique. Il incombe au Parlement de mesurer et d’intégrer au budget de la nation la mutualisation fiscale des pertes monétaires et bancaires que la loi et la puissance publique ne savent pas réguler.
Confédérer dans la démocratie de l’euro les États unis d’Europe
Dès son élection en 2017, le nouveau président français doit mener la constitutionalisation des banques de dépôt comme partie d’un pouvoir judiciaire aussi puissant que le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif. Le gouvernement doit être parfaitement distinct de la présidence. Le Président nomme, surveille et destitue les personnes physiques publiques mais il n’a aucune prise sur la décision des choses ni sur les dépenses publiques. Il valide et entérine les limites de déficit et d’endettement des budgets publics selon ses engagements électoraux dans le plein respect des engagements extérieurs de la personne morale nationale.
La restauration d’une responsabilité d’Etat dans la présidence française est la condition du rétablissement économique des peuples européens par une politique commune. L’euro ne peut pas demeurer la monnaie de règlement des dettes françaises si les ventes de biens importés ne sont pas spécifiquement fiscalisées pour que la société politique française soit intégralement responsable du remboursement de toutes ses dettes licites envers toute personne nationale, européenne ou étrangère. L’euro ne peut pas rester la monnaie unique commune de l’Eurozone sans un Etat de droit confédéral commun aux Etats membres.
La persistance de l’euro comme monnaie des droits des citoyens européens implique un budget et une fiscalité confédérale. La taxation et le traçage exhaustif des paiements inter-étatiques votée par un Parlement de l’euro et appliqué par un Ministre Président de l’euro, tous deux élus par la société politique des Etats de l’euro, doit au minimum constituer le capital d’assurance de toutes les dettes intérieures et extérieures conformes aux lois communes de la démocratie de l’euro. La variabilité des taux de taxation selon le lieu de consommation des biens et services doit au minimum favoriser le rééquilibrage des balances de paiements inter-étatiques afin de garantir les équilibres fiscaux domestiques et les solvabilités publiques.
La constitution d’un Etat confédéral de l’euro débouchera sur une responsabilité financière démocratique européenne. Le cadastre des actifs financiers ainsi que le registre des personnes morales tenu par les banques de dépôt judiciarisées induit un inventaire exhaustif et général de la propriété et des obligations de la propriété. Les personnes ne peuvent plus éviter de contribuer aux charges communes de la démocratie pour s’enrichir du bien commun. Les personnes non domiciliées dans une souveraineté européenne sont obligées de régler une taxation spécifique pour assurer et financer comme tout citoyen le contrôle public de la conformité des biens et services au droit commun des personnes.
@Pascal (suite) Mon intérêt pour la renormalisation est venu de la lecture d’un début d’article d’Alain Connes*, où le « moi »…