Bonjour Paul,
Le dernier qui s’en va éteint la lumière, je ne sais pas comment interpréter le titre de votre prochain livre, mais à première vue, il n’annonce pas des lendemains chantants, à ce titre je vous rejoins par instinct et je me permets de vous en donner ma version, qui répond aussi au billet de Jean-Paul Vignal.
Bien sûr, j’adhère et j’apprécie tous ceux qui défendent et protègent la nature, et encore plus la dignité humaine, comme je m’applique à vivre dans ce sens, mais je suis loin de croire que cette attitude de colibri suffise à réparer ce que nous détruisons dans le passage du monde futur.
À voir nos attitudes politiques devant les drames humains que nous avons en partie initiés, soumis que nous sommes à nos intérêts économiques, j’ai comme l’impression d’assister en direct à l’agonie d’un monde que des bonnes volontés tentent d’adoucir.
Comme un vent de colère qui annonce une tempête sur notre planète, chaque jour qui passe nous paraît plus sombre, instable, dangereux, angoissant, toxique.
Des sentiments qui mettent à mal l’ensemble des actions supposées œuvrer pour un monde meilleur, alors que nous sommes conscients de notre communauté de destin.
Optimiste je suis, mais sans l’illusion de retour dans un monde écologiquement sain et équilibré en profusion de diversités végétales et animales.
Oui, nous savons que nous irons couper le dernier arbre pour nous chauffer, nous mangerons le dernier poisson pour nous nourrir, et de tout temps nous sommes prêts à tuer notre frère par orgueil de pouvoir.
En parallèle pour survivre sur une planète empoisonnée parce que trop toxique, faute des guerres, accidents nucléaires, pollutions de toute nature, catastrophes naturelles en rapport au changement climatique, pandémie fulgurante, et virus maléfique inconnus, seule la technologie nous aidera à trouver les solutions pour nous adapter à ce nouveau monde chimique, magnétique, numérique, virtuel, qui n’aura presque plus rien de naturel.
Dans les prochains siècles quelques animaux et plantes survivront dans un espace sanctuarisé uniquement accessible à des savants en recherche de la vie pour la combiner avec des algorithmes, qui à défaut de fleurs et d’animaux nous donneront peut-être par leurs découvertes des oreilles pour entendre le chant de l’univers, des yeux pour voir de l’infiniment grand à l’infiniment petit, et un comportement responsable envers notre vie commune.
Dans ce temps d’adaptation à un monde technologique seul en mesure de préserver ce qui fait notre humanité à savoir « la conscience d’exister », nous continuerons à marcher sur une planète dévastée mais reconstituée technologiquement, jonchée de morts de nos crimes et nos drames, mais avec toujours l’espoir de faire mieux pour sauver notre espèce pour les prochaines générations.
Bonne journée de joie et d’espoir !
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