Démocratie – Affaire Kerviel et « Baleine de Londres » : à quoi tiennent les choses…

Il existe un parallèle évident entre l’affaire Kerviel en 2008 et celle de la « Baleine de Londres » en 2012 : dans l’un et l’autre cas, un trader prend des positions de taille extravagante sur les marchés financiers, débouchant sur des pertes colossales pour sa banque : 4,82 milliards d’euros pour le premier, l’équivalent de 5,44 milliards pour la seconde.

Le parallèle est évident. La seule différence, c’est que Bruno Iksil, le trader responsable des opérations calamiteuses dont se rendit coupable la banque JP Morgan Chase, est à l’offensive : il vend la mèche aujourd’hui, obligeant sa banque à répondre par des communiqués embarrassés dont l’obséquiosité et le caractère fuyant provoquent la gêne : « Nous reconnaissons notre responsabilité et reconnaissons nos erreurs depuis le début, nous en avons tiré les leçons et nous travaillons à les réparer. Depuis l’époque où ces pertes furent subies, nous avons modifié bien des choses, ce qui a fait de nous une compagnie plus forte, mieux avisée, meilleure », écrit Jamie Dimon, le patron de JP Morgan Chase.

La différence entre les deux affaires ? L’indépendance ou non de la magistrature, en France et en Grande-Bretagne, leur servilité ou non à l’égard du monde de la finance. Il y a « démocratie » et « démocratie » et l’indépendance de la magistrature d’une nation par rapport à une prétendue « raison d’État » confondue avec les intérêts du monde bancaire, fait toute la différence.

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