L’allocation universelle favorise une meilleure répartition du travail, par Mathieu Van Vyve

Billet invité. Ouvert aux commentaires.

Il m’est venu à l’esprit de rédiger cette note suite au billet “Que faire ? (I) : L’emploi” par Michel Leis. Dans ce texte, l’auteur oppose une meilleure répartition du temps de travail comme une alternative à l’allocation universelle. J’aimerais ici montrer que les liens entre l’allocation universelle et la répartition du temps de travail sont très différents de ce que Michel Leis suggère.

Une des raisons principales d’instaurer une allocation universelle est précisément une meilleure répartition du temps de travail au sein de la population. La justification de cette affirmation peut être faite à partir d’un simple graphique.

Van Vyve

En abscisse le revenu brut, et en ordonnée le revenu net. Les chiffres sont purement fictifs, ceci n’est pas une analyse d’un système de taxation donné, ni une proposition précise d’allocation universelle. Seules l’allure générale des courbes a du sens. Les chiffres sont là à titre purement exemplatif. Par exemple, je suppose ici que l’allocation universelle est plus faible que l’allocation de chômage ou revenu d’intégration, ce qui est clairement matière à débat. Le graphique peut aussi se lire comme le revenu en fonction du temps de travail. Pour quelqu’un gagnant moins, il suffit de tronquer le graphique au salaire temps plein.

Dans le système actuel (courbe bleue), si vous ne travaillez pas, vous percevez une allocation de chômage ou un revenu d’intégration. Dès que vous travaillez, vous perdez votre allocation, et recevez un revenu, croissant avec le temps de travail. Comme le taux de taxation sur le revenu est progressif, la courbe a tendance à s’aplatir. On voit directement sur la courbe la trappe au chômage : en-dessous d’un certain nombre d’heures de travail par semaine (trois-quarts temps pour les bas salaires), vous gagnez plus à ne pas travailler du tout. Ceci sans compter évidemment les risques administratifs de perdre son allocation à la transition travail-chômage, et qui découragent ceux qui ont l’opportunité de travailler pour quelques mois seulement.

Dans un système d’allocation universelle (courbe rouge), cette allocation vous est acquise, et le revenu s’additionne à l’allocation. Mais évidemment, comme cette allocation est versée à tout le monde (et donc à beaucoup plus de personnes), le taux de prélèvement et de taxation sera plus élevé de manière générale. La courbe du revenu net disponible s’élève donc dès la première heure travaillée, mais le salaire net et donc la pente de la courbe est plus faible. A un certain niveau de salaire, les courbes se croisent parce que l’allocation universelle versée est plus faible que le surcroît de taxation du système actuel.

Les perdants du système d’allocation universelle sont ceux dont les revenus (hors allocations) sont le plus élevés (au-delà de 2200€ bruts mensuels dans mon exemple), et ceux dont les revenus (hors allocations) sont quasi nuls (moins de 250€ bruts mensuels dans mon exemple). Par contre, ceux qui ont peu de revenus (salaire faible ou temps partiel à très partiels) seraient avantagés.

Au-delà des perdants et gagnants à horaire de travail fixé, le système modifie aussi les incitants à travailler plus ou moins. Sur le graphique, c’est la pente de la courbe qui indique l’intérêt pécuniaire à travailler plus. Dans un système d’allocation universelle, on voit qu’on est peu incité à travailler ou gagner plus ou beaucoup: la courbe est plus plate (les taux de taxation sont plus élevés).

Cette petite discussion aura j’espère clarifié les points suivants:

  • une allocation universelle s’accompagne mécaniquement d’une augmentation générale et substantielle du taux d’imposition.
  • une allocation universelle constitue globalement un transfert financier des plus riches (tout dépend du mix de taxe qui financerait cette allocation) vers ceux dont les revenus sont plus faibles.
  • Une allocation universelle favorise de manière très claire le temps partiel (défini comme tout ce qui n’est pas proche d’un temps plein ou d’une inactivité totale) et est donc un outil puissant en faveur d’une répartition plus homogène du temps de travail.

C’est là à mon sens le principal argument en faveur de l’allocation universelle.

La réponse de Michel Leis :

Mes commentaires sur le texte de Mathieu Van Vyve sont les suivants :

  • La faisabilité immédiate n’est pas une garantie de la faisabilité future, la Valeur ajoutée doit se maintenir à des niveaux élevés pour que cette mesure soit pérenne. Du coup, cela pose aussi des questions d’éthique : le montant de la VA tient aussi à l’hypercapitalisme et aux salaires du Bangladesh. C’est une critique qui n’est jamais prise en compte par les tenants de l’allocation universelle.
  • Les montants distribués sont une question centrale dans la faisabilité et les choix offerts aux individus. Pour qu’ils soient un outil de choix individuels, il faut qu’ils soient élevés ou que de nombreux services soient gratuits, ce qui du point de vue de la redistribution revient au même. De plus le choix est lié à la géographie, il n’est pas le même à Paris et en province. Si les montants sont trop bas, le revenu universel n’est plus qu’un outil de survie qui ne laisse d’autres choix que travailler. Et la question de la répartition du travail revient intacte, elle est plus importante à mon sens que la question de la trappe à chômage.
  • Dans un monde où le travail mute, en particulier vers un travail à la tâche (l’uberisation), il y a un risque important que l’allocation universelle serve de prétexte à un sous paiement des tâches réalisées. De même le lissage des salaires pourrait bien à terme accélérer la disparition des classes moyennes, avec un revenu fortement lissé et des charges insurmontables dans des pans entiers du territoire.
  • Dans le même temps, ce que je propose est aussi du ressort de l’allocation, sauf qu’elle n’est pas universelle. Elle est donnée lors des périodes d’interruption de carrière qui sont encouragées et avec un âge de départ à la retraite plus bas. Les paramètres sont flexibles en fonction de la richesse créée. En ce sens, c’est un système de transition qui me semble plus gérable et acceptable qu’une rupture.
  • Mes craintes se renforcent encore quand je vois que ces mesures ont un fort soutien des droites populistes (Finlande, Suisse), la crainte majeure est que l’allocation universelle ne soit qu’un instrument de paix sociale (une charité organisée) dans un contexte très inégalitaire.

La réponse de Mathieu Van Vyve à la réponse de Michel Leis :

Je ne vois pas dans la réponse de Michel Leis de réponses précises aux points que je soulève. En particulier qu’une allocation universelle nécessite automatiquement une augmentation radicale de l’imposition (évidemment après on peut discuter du type d’imposition, et c’est à mon sens une discussion importante, mais de second ordre). Et que répartir le temps de travail nécessite de limiter les hauts salaires.

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83 réponses à “L’allocation universelle favorise une meilleure répartition du travail, par Mathieu Van Vyve”

  1. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    Le thème de l’allocation universelle est dans l’air, on en discute dans de nombreux pays européens. En particulier en Suisse. En Allemagne, la question ne se pose pas. L’une des raison pour ce désintérêt réside dans l’ensemble des lois dits « Hartz ». Une allocation universelle entraverait la possibilité des employeurs de disposer d’un reservoir de maind’oeuvre bon marchée. Les lois Hartz peuvent obliger le chômeur, sous peine de sanctions assez lourdes en cas de refus, d’accepter n’importe quel boulot précaire et mal payé. Avec l’allocation universelle, cette possibilité n’existerait plus.
    Personnellement, je suis farouchement pour l’allocation universelle. Elle viendra, quelque soit sa forme. Le financement est possible et en plus il allégerait l’administration, car toutes les prestation seront focalisées sur un seul montant.

    Le monde de l’emploi se modifie contiuellement, le travail, même intellectuel, devient rare, il perdra sa signification traditionnelle pour un grand nombre d’individus et même en général.

  2. Avatar de BHL l 'entarté
    BHL l ‘entarté

    Moi je pense que l’allocation universelle va créer une énorme classe d’intouchables avec le travail qui disparaît !
    De plus quand on voit la somme qu’on propose bien souvent , ceux qui n’avaient presque rien , vont avoir encore moins !
    Sans oublier que celui qui rouspètera ,on lui rétorquera : taisez vous on vous entretien a ne rien faire !
    Je pense que cette mesure si elle est adoptée va plonger tout l’Occident dans une misère noire !
    J’ ai 63 ans ,je suis minimexé et je suis viscéralement contre !

    1. Avatar de Dominique Gagnot
      Dominique Gagnot

      +1 l’entarté.

      Cette allocation me fait penser à un élevage en batterie.
      On nourrit le « bétail » pour qu’il reste tranquille dans ses cages en béton, et sans aucune alternative.

      Quel magnifique projet de société!
      Quelle misère… 🙁

      1. Avatar de fdelam
        fdelam

        -1 à vous deux

        Vous ne voyez que l’aspect « mesure de droite », distribuer du pain et du TF1 pour obtenir la paix sociale.

        C’est pathétique.

        L’allocation universelle est émancipatrice, elle permet la déconnexion travail-emploi et permet à ceux qui le souhaitent de se développer dans l’aide à son prochain, la création artistique, des activités artisanales, la culture personnelle…

        Elle est aussi pour moi la possibilité de créer l’exode citadin, sortir des cages en béton et reprendre possession d’usage de la terre à la campagne.

        D’un autre coté, vous avez raison, l’allocation universelle ne s’accommode pas d’un monde de concentration de richesse.
        Elle nécessite LE changement de paradigme que nous imposera tôt ou tard la quatrième révolution industrielle.

      2. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        fidelam,

        Tu as raison à propos des vertus de du RU, mais le contexte actuel ne convient pas du tout, et ça change tout!

        Quand à la 4èm révolution industrielle, ça ne suffira pas non plus…

    2. Avatar de sydney
      sydney

      J’ai essayé de voir le pour et le contre et je m’aperçois qu’en fait ça depend aussi du train de vie que l’on a deja. Et peut etre aussi l’endroit ou l’on vit : ville ou campagne.Si on aime les voyages, les restos, les sorties diverses, les achats des dernieres techonogies ou gadgets inutiles… donc pour ces gens là ce revenu ne sera pas suffisant. Mais les personnes qui se contentent de l’utile et nécessaire ça sera une bouffée d’oxygene, et ne plus avoir peur de ne pas avoir assez d’argent pour la fin du mois rien que pour se nourrir, car combien de personnes sont malheureusement dans ce cas à l’heure actuelle. Pour ma part qui aime plus la nature que les gadgets ou les sorties payantes je trouve ce concept interressant, comme tout concept il y a des failles mais en tout cas pour ma part j’apprecierais d’avoir cette liberté et profiter de balades dans la nature gratuite et de ne plus avoir de stress du boulot.

      1. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Evidemment, moi aussi a titre personnel, personnellement tout seul, je prends!

        Faut voir GLO-BA-LE-MENT, là ou on veut nous conduire…

    3. Avatar de Germanicus
      Germanicus

      Vou en avez des illusions. Vous croyez que le RSA est une meilleure solution? Il ne faut oublier l’impacte psychologique d’une aide telle que le RSA: il est dévalorisant, humiliant et culpabilisant pour l’individu; la société ne lui fait de cadeau sur ce plan là. En revanche, pour les employers, c’est plutôt une bonne affaire.

      De toute facon, une allocation même du type revenu universel ne sera jamais égal à un salaire de cadre sup. Mais il devra permettre aux individus durablement exclus du monde du travail de vivre sans angoisses existentielles et de participer aux activités au sein de société.

      1. Avatar de Jerome
        Jerome

        Le RSA est dévalorisant, humiliant et culpabilisant car il n’est donné qu’aux exclus. Par ce « traitement de faveur », on leur fait bien sentir qu’ils sont une « charge » pour la société.
        Mais là, nous parlons du revenu UNIVERSEL; il est en outres inconditionnel: tout le monde, y compris Mme Bettencourt devra le toucher.

        Le RU n’a rien d’humiliant, bien au contraire: c’est la reconnaissance à chaque individu du droit à vivre du simple fait qu’il est un humain parmi la communauté des humains.

  3. Avatar de JT
    JT

    Bonjour,

    Les propositions formulées sur le blog en ce moment sont très intéressantes. Je me permets toutefois de vous signaler que d’un certain point de vue, l’allocation universelle existe déjà ; je vous renvoie à un excellent article du monde diplomatique que je cite :

    « Bourses étudiantes, congés parentaux, pensions de retraite, allocations familiales, indemnités de chômage, régime français des intermittents du spectacle, minima sociaux : autant de prestations qui ont en commun de découpler revenu et travail. Si insuffisants, si attaqués que puissent être tous ces dispositifs, ils montrent que le revenu garanti est une utopie « déjà là ». En Allemagne, le revenu de la population ne provient directement du travail qu’à hauteur de 41 %, signalent Daniel Häni et Enno Schmidt dans leur film Le Revenu de base (2008) (1). En France, en 2005, il dépendait à 30 % de la redistribution (allocations diverses) »

    De plus, si l’on étend encore l’allocation universelle, il me semble important de contrôler les prix, sous peine de créer une forte poussée inflationniste qui annihilera les bénéfices de cette allocation. Or, puisque le revenu garanti est une utopie qui est « déjà là », il semble plutôt légitime d’opter pour un partage du travail.

    1. Avatar de Armelle
      Armelle

      Le problème de tous ces dispositifs d’allocations, c’est de passer de l’un à l’autre, un véritable marathon administratif qui met parfois des mois à se mettre en place, laissant les personnes avec des trous dans les revenus alors que le loyer doit être payé tous les mois. A l’origine, il s’agissait d’assurer une continuité, impossible actuellement à cause des multiples « caisses payeuses ». Pour éviter cet inconvénient, l’idée était une seule et même entité qui paye une personne, qu’elle travaille à temps plein partiel ou très partiel, se forme aux métiers en tension ou qu’elle soit en arrêt maladie. Ceci pour palier aux nombreux « accidents » dans les carrières. Evidemment, derrière, il y a : qui paye quoi et combien au pot commun. Cette idée est devenue « l’allocation universelle »…. je n’ai pas trop compris le virage…. et je crois là que les réponses de Michel Leis sont pertinentes.

    2. Avatar de Armelle
      Armelle

      ….. (suite)…. dans cette idée, l’entreprise veut payer le moins possible. Elle veut se débarrasser du salarié plus facilement lorsqu’elle n’en a plus besoin sans partager les frais de ce départ qui revient à la collectivité. En gros c’est débrouillez-vous l’Etat, moi j’ai autre à faire. Le rapport de forces ici est bien mal en point et le petite musique parfaitement huilée : les salaires du Bangladesh, la mondialisation, etc.
      L’équilibre, en termes d’augmentation d’impôts pour alimenter le « pot commun », est moins les hauts et les bas salaires et davantage la part du salarié et celle des entreprises.

    3. Avatar de Jerome
      Jerome

      On pourrait ajouter à ces dispositifs un autre: le partage de la création monétaire.
      Pourquoi la planche à billets ne bénéficie-t-elle qu’aux banques: il n’y a qu’elles qui ont accès aux générosités de la Banque Centrale; pourquoi ?

      Puisque la monnaie doit être utilisée par tous (puisqu’elle est réclamée à tous par l’impôt), alors sa création devrait être distribuée à tous de façon équitable, chacun recevant sur son compte sa part de la création monétaire.

      Au rythme des derniers QE et autres LTRO, chaque citoyen de la zone euro aurait déjà perçu l’équivalent d’un RSA par mois.

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Super, et t’apportes quoi à la Bécéheu en échange ? Ta collec complète de Panini 1976 à 1978 ? Ta créance sur le futur RU ? Les emprunts russes de mamie Gertrude ?

      2. Avatar de baleine
        baleine

        en échange ? Un rêve.
        Une monnaie basée sur le vivant.
        Un recensement.
        Une banque centrale démographique.
        Chaque actif (et inactif) reçoit son revenu de base planétaire en monnaie vivante locale couvrant ses besoins de base inconditionnels, la valeur de la monnaie ainsi déterminée par le niveau de démocratie ……….

      3. Avatar de vigneron
        vigneron

        Une monnaie « basée » sur le vivant ? Bof, plutôt passer carrément à La Monnaie Vivante de Klossowski, au moins ce serait roots, pour le coup/coût.

      4. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Que l’on décide que la Banque centrale émette une telle monnaie, suppose AUSSI que nous soyons collectivement propriétaires des Ressources primaires, moyens industriels, indispensables à la production…

        Car leurs actuels propriétaires ne sont pas obligés de reconnaitre une telle monnaie!

        A défaut on ne pourrait produire, et donc acheter avec ces sous, que des trucs artisanaux, fabriqués avec nos petits moyens…

        Je dis ça, car autant tout le monde pense aux sous, autant personne ne pense que les sous n’ont de valeurs que s’ils sont acceptés par les propriétaires!

        En définitive ce sont EUX qui ont le dernier mot. Ils ONT le Pouvoir, le vrai: le Pouvoir Économique.

    4. Avatar de baleine
      baleine

      « il semble plutôt légitime d’opter pour un partage du travail ».

      Partager le « travail » ? C’est l’emploi qui disparaît, pas le travail. Ce que vous évoquez c’est un partage de l’emploi (qui disparaît soit par automatisation soit par délocalisation) il me semble, pas du travail qui lui n’est pas en voie de disparition. Le travail laissé à l’abandon faute de sa traduire en emploi digne ou indigne et rémunéré est pour une bonne part à l’origine de la pauvreté dite assistée (chez nous) qui prospère. Quand il parvient à prendre une forme salariale dans des sociétés dites de services, exemple service à la personne, il est un travail à la tâche, à l’heure, décomptée ou non, dans des conditions physiques tyranniques, financé pour une grande part par … des allocations budgétaires nationales et régionales relevant de redistribution fiscales. Des emplois, très souvent indignes dans leur application, privés, financés par le public. Combien d’emplois privés maintenus à grand coup de subventions publiques pour lesquels la valeur ajoutée s’évapore in fine en optimisation fiscale ? Enlevez les subventions ces emplois disparaîtront. Interdisez l’optimisation fiscale, ces emplois disparaitront parce qu’ils sont destinés à disparaître.

      Les bénévoles, ils s’occupent sans compter leurs heures ou ils travaillent ? Les femmes quand elles attaquent leur deuxième journée elles s’occupent ou elles travaillent ?
      La marchandisation de l’humain réclame que tout travail se transforme en emploi, emploi condamné à plus ou moins brève échéance à disparaître. Jusqu’où ? l’emploi sans travail mais avec le joug à l’image des contrats zéro heure anglais, subventionnés ?

      A l’identique de la nature, la robotisation se transforme en aubaine exploitable sans vergogne. Il semble donc que pour échapper à cette marchandisation directement née de cette aubaine « anthropocénique » et être (rester) une espèce humaine il serait judicieux de déterminer ce qui relève de notre « valeur ajoutée » spécifique, du travail bénévole, de la réciprocité, du don et de la gratuité (des inconditionnels énonçables désormais puisque les robots nous permettent cette émancipation par la valeur qu’ils nous dispensent de produire), à extraire des droits et devoirs, obligations salariales et sociétales. Le grand saut en quelque sorte : donner corps à la DDHC, à la liberté d’être, afin que chaque un, une, est une place, incontestable, la sienne. C’est ça l’idée à travailler fissa il me semble bien plus que des transferts prématurés comptables financiers et fiscaux possibles et/ou souhaitables et/ou partiels qui ne prendraient pas en compte le soliton dans toutes les exigences et conjonctures du réel : nos sociétés et leurs modèles craquent de partout, l’effondrement aveugle a commencé.

      NB Dans Allocation universelle, Revenu universel, Salaire universel, il y a universel, une vue de l’esprit suffisamment vasouillarde et bienheureuse pour être traitée en gadget idéologique passéiste et très vite évacuée. Je lui préfère une vue du corps : planétaire.

      PS : je n’ai pas tout lu.

  4. Avatar de G L
    G L

    Comment percevoir suffisamment d’impôts pour distribuer chez nous et à tous une allocation universelle qui servira de plus en plus largement à importer ce qui ne sera plus produit sur place?

    Klaus Schwab cité par The Guardian: en 1990 les trois plus grosses compagnies de Detroit avaient des revenus de 250 milliards de dollars et 1,2 million d’employés. En 2014, les trois plus grosses compagnies de la Silicon Valley avaient à peu près le même revenus (247 milliards de dollars) mais avec à peu près 10 fois moins d’employés (137.000).

    D’après Deloitte cité là encore par The Guardian l’économie réalisée sur les salaires grâce aux robots serait de 90% alors qu’elle ne serait que de 65% quand le travail est délocalisé.

    Dans ces conditions et compte tenu de l’intérêt qu’il y à pour les entreprises à aller s’installer dans les pays les plus accueillants (moins d’impôts, plus de clients, pas de règles tatillonnes relatives à l’écologie, ressources naturelles pas encore épuisées) il ne restera bientôt plus que des activités de services non automatisables et non délocalisables dans les ex pays développés (même les activités à la pointe de la technologie sont maintenant accessibles aux pays qui ont fait le plus d’effort sur l’enseignement de base et universitaire.)

  5. Avatar de Guy Leboutte
    Guy Leboutte

    Bonjour,

    Si on ne touche pas à la répartition des revenus entre le travail et la propriété (dont la finance), on réfléchit au bénéfice du régime actuel, qui est une machine à creuser les inégalités. On peut dès lors par exemple déduire comme vous le faites une nécessaire hausse de la taxation globale, puisque « toutes autres choses restent égales par ailleurs ». On se fait de la sorte un auxiliaire de la gestion des inégalités, et inévitablement on ne sera pas très loin, les bonnes intentions mises à part, du projet finlandais (d’un des gouvernements de la droite la plus dure en Union Européenne), qui pourrait être le premier à se concrétiser. La machine inégalitaire restant indemne de toute condition, notre réflexion sur l’allocation universelle se poserait en bureau d’étude bénévole d’un régime qui est/em> le problème.
    C’est la perpétuelle confusion, à mes yeux, des débats sur le revenu inconditionnel, qui ne peut être une mesure de progrès sans un minimum de chamboulements collatéraux du régime (et forcément, sans un mouvement social et de l’opinion qui soutienne ces options.)

    Si, en revanche, la réflexion sur le revenu inconditionnel participe de la construction d’une utopie et d’un récit alternatifs à la doxa néolibérale, elle est utile et même nécessaire, mais ce n’est pas un projet pour la semaine prochaine, ni un aménagement possible dans le cadre que nous connaissons.

    Concrètement, le régime instaurera le revenu inconditionnel à la condition non négociable que les budgets publics y gagnent, par la disparition concomitante de l’allocation de chômage, de certaines retraites, par la réduction des frais de contrôle et d’administration, par la fixation du R.I. à un niveau « convenable » – de ce point de vue.
    Une autre condition, accessoire et d’opportunité, sera ou serait que cette réforme réponde à une exigence croissante dans l’opinion et puisse paraître comme une avancée qu’elle ne sera pas. Le projet du gouvernement finlandais ne peut être autre chose qu’un réaménagement, et éventuellement une aggravation, de l’austérité pour qui l’on sait.

    Inversement, les partisans d’un revenu inconditionnel de progrès feraient bien d’identifier les réformes collatérales indispensables à mener, pour pouvoir organiser une allocation universelle qui ne soit pas un recul mais une avancée sociale. Je souhaite bonne chance à ceux qui voudraient nous dessiner ça sans toucher à la finance! Encore une fois, ce n’est pas pour la semaine prochaine. C’est une petite partie de la construction d’une utopie, d’un projet alternatif, d’un autre récit.

  6. Avatar de Charles
    Charles

    La réponse d’avenir, c’est le salaire à vie, défendu par Bernard Friot. Voir la vidéo ici: http://wp.me/p5oNrG-brI

  7. Avatar de poissson
    poissson

    Selon qu’on ait une vision marxiste-libérale ou libérale-marxiste, le financement d’un revenu universel ne semble envisageable qu’en taxant, ou bien en privatisant, le peu d’amour et d’eau fraîche encore disponible sur notre bonne vieille terre.

  8. Avatar de Michel Leis
    Michel Leis

    Paul a publié une partie des échanges que j’ai eus avec Mathieu Van Vvve. J’aimerais ajouter les points suivants :
    Les conditions de faisabilité et de soutenabilité sont essentielles dans la réflexion : tout au long de ma carrière professionnelle, j’ai vu d’excellents avocats de projets qui allaient tout solutionner, ils n’écoutaient pas les critiques qui sortaient du cadre, et ces projets se crashaient immanquablement dans le mur du réel.
    En particulier, la réflexion sur l’augmentation radicale de l’imposition nécessitée par l’allocation universelle n’est pas secondaire. Dans la répartition de la Valeur Ajoutée actuelle, un peu moins de 60 % est dévolu au travail et à la protection sociale contre 40 % à la rémunération et l’amortissement du capital. Dans un billet écrit il y a quelques mois, j’expliquais que pour avoir un système qui commence à offrir le choix, il faudrait que la part du travail et de la redistribution passe à une valeur située entre 80 et 90 % de la Valeur Ajoutée suivant les hypothèses. Ce n’est pas rien, et cela pose une série de questions
    Pour préserver la rémunération du capital, la voie royale est le passage à la sous-traitance généralisée, probablement sous forme « d’uberisation ». Outre les risques soulignés dans ma réponse, l’impact n’est pas neutre en termes de financement des systèmes de santé, ce qui risque d’entraîner des rétroactions négatives et de peser sur la faisabilité.
    Une telle baisse de la part du capital risque de menacer à terme le simple renouvellement du capital, pourtant la transition écologique et la préservation des ressources rares vont nécessiter de changer drastiquement la norme de production dans les prochaines années.
    Une telle baisse de la part du capital risque de menacer à terme le niveau de la Valeur Ajoutée, pour beaucoup d’investisseurs, la France ne sera plus un pays attractif. Implicitement, une allocation universelle qui offre un vrai choix individuel nécessite d’autres changements encore plus drastiques que les taux d’imposition.
    Je ne refuse pas le débat sur l’allocation universelle, je joue les avocats du diable en pointant les conditions de faisabilité et les effets de bords négatifs, mais j’essaie d’être aussi constructif avec une approche alternative qui peut être une transition vers autre chose. Ce que je souhaite, c’est que les partisans de l’allocation universelle ne se contentent pas de dire « il suffit de… » et ça va solutionner les problèmes, il faut prendre tout le contexte en compte (au passage, ce que je propose est sûrement critiquable aussi…)

    1. Avatar de adoque
      adoque

       » Les conditions de faisabilité et de soutenabilité sont essentielles dans la réflexion : tout au long de ma carrière professionnelle, j’ai vu d’excellents avocats de projets qui allaient tout solutionner, ils n’écoutaient pas les critiques qui sortaient du cadre, et ces projets se crashaient immanquablement dans le mur du réel. « 

      En suivant cette logique ou plutôt ce constat, nous sommes à même d’envisager que le crash majeur que nous produisons, aura pour effet de modifier la plupart des formules de calcul.
      Le « contexte » aura tellement changé que tout prévisionniste sera dans l’inconnu…
      A moins que ça perdure…….

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Derrière des Summers et des Gordon qui remettent en cause la doxia commune sur la croissance, une équipe de statisticiens et économistes allemands vient de sortir une étude qui semble bien prouver que la croissance de 16 sur 18 des économies nationales matures observées entre 1960 et 2013 a bien plus à voir avec une tendance linéaire (constante) qu’avec la tendance exponentielle supposée (imposée) par la vision habituelle.
        http://www.bloombergview.com/articles/2016-01-28/economics-might-be-all-wrong-about-growth
        http://arxiv.org/abs/1601.04028
        http://arxiv.org/pdf/1601.04028v1

      2. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Ah les théories économiques! ahahahaha!! ouhouhouh!!! hihihihihi!!

        Tu devrais lire moins et réfléchir plus…

      3. Avatar de Michel Lambotte

        « la croissance de 16 sur 18 des économies nationales matures observées entre 1960 et 2013 a bien plus à voir avec une tendance linéaire (constante) qu’avec la tendance exponentielle supposée (imposée) par la vision habituelle. »

        Cela me parait tout à fait logique compte tenu du fait que la croissance du pib est corrélée à la croissance de l’approvisionnement énergétique qui était exponentiel de 1960 à 1973.
        Dans ce laps de temps, on peut supposer que les pays émergents avaient un taux de croissance plus élevé que les pays économiquement mature ce qui laisse supposé que ces derniers avaient un taux de croissance proche de la linéarité.
        Après 73, la croissance de l’approvisionnement énergétique est devenu linéaire. (suffit de se référer aux graphiques)
        En même temps, dans les pays matures la demande a dépassé l’offre au début des années 60.

      4. Avatar de vigneron
        vigneron

        Lambotte,

        Cela me parait tout à fait logique compte tenu du fait que la croissance du pib est corrélée à la croissance de l’approvisionnement énergétique…

        Balivernes, tu sais comme moi que l’intensité énergétique ne cesse de baisser, pour les pays développés comme globalement (- 1,4% par an depuis 2000). La fixette sur l’énergie finit par faire gravement œillères.

      5. Avatar de Michel Lambotte

        @ vigneron
        Tiens, c’est bizarre wikipédia me dit le contraire
        «  »Après trois décennies de tendance à la baisse dans le monde, l’intensité énergétique (consommation d’énergie par unité de PIB, qui est aussi un indice de gaspillage) a en 2011 commencé à ré-augmenter (+ 1,35 % en 20101), probablement à la suite de la baisse des coûts de l’énergie induite par la crise de 2008. » »
        Je vais continuer ma fixette et me renseigner plus loin

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      secondaire. Dans la répartition de la Valeur Ajoutée actuelle, un peu moins de 60 % est dévolu au travail et à la protection sociale contre 40 % à la rémunération et l’amortissement du capital.

      Faux. L’EBE des entreprises non financières est de 29% en 2014 en France. Enlève l’IS, l’amortissement et l’investissement et, avant mème taxation des revenus des actionnaires et créanciers, on est très très loin loi de tes 40%.
      http://www.insee.fr/fr/themes/comptes-nationaux/tableau.asp?sous_theme=4&xml=t_4102

      1. Avatar de Michel Leis
        Michel Leis

        On compare des choux et des carottes, les un peu moins de 60% dévolu au travail sont aussi ponctionné par la redistribution, de même que les 40% dévolu au capital, ce n’est pas seulement l’EBE qui est pris en compte dans les statistiques de la répartition de la VA par l’INSEE

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        Tu racontes n’importe quoi. L’EBE est à 29,4% de la VA et c’est bien tout ce qui revient en brut au K. La part des rémunérations est de 67,2 de la VA, les dividendes nets et intérêts nets représentent 6 et 2% de la VA. Et viens pas me dire qu’on peut compter l’IS et les impôts sur les revenus du K dans les revenus du K puisqu’ils n’ont pas spécialement vocation à être redistribués de ce côté là…

      3. Avatar de vigneron
        vigneron

        Ah, je vois que tu préférés regarder les grands chiffres agrégés de la compta publique Nationale Insee.. Et tu y trouves plus ton bonheur que dans les chiffres des entreprises pour causer de partage de VA. Tu manques pas d’air.
        Tu sais ce qu’on trouve, par exemple, dans l’EBE de ton tableau ? Ben l’EBE des ménages, soit 177 milliards, soit 9% de la VA, soit 30% de l’EBE total. Et tu sais ce que ça représente en compta publique Nationale Insee cet EBE des ménages ? Ben essentiellement les loyers fictifs des ménages. Et tu fais tes plans sur la comète avec des outils pareils ? On est mal. On dirait du Piketty.

      4. Avatar de Michel Leis
        Michel Leis

        Et l’EBE ne reprend pas les opérations sur les comptes en capital qui constituent pourtant une partie de sa rémunération… Au plus près on descendra des chiffres, au plus ceux-ci seront critiquables. Mon propos était juste de montrer l’ampleur des transferts à accomplir dans le cadre du RU, si l’on veut faire du RU un outil de choix individuel (pas la charité). Finalement, m’en tenir au strict EBE ne fait que renforcer mon argumentaire, le RU à un niveau assez élevé n’est pas soutenable dans le long terme, et il devient un simple outil de flexibilité et de paix sociale à un niveau moins élevé.
        Je m’interroge quand même sur les saintes colères Vigneroresques. Être le garant de l’orthodoxie des chiffres et se cantonner à la critique systématique ne fait de Vigneron que le symétrique des gardiens de la religion féroce : seule l’orthodoxie compte, c’est le meilleur moyen de ne jamais faire bouger les choses…

    3. Avatar de vigneron
      vigneron

      Pour préserver la rémunération du capital, la voie royale est le passage à la sous-traitance généralisée, probablement sous forme « d’uberisation ».

      Ah oui ? T’as une idée des résultats d’exploitation d’Uber toi ?
      D’une coquille vide évaluée à plus de 60 milliards au prix actuel des parts et qui, aux dernières nouvelles, continue à perdre des centaines de millions par semestre tout en levant des milliards tous azimuts sans présenter le moindre rapport financier ?
      http://www.bloombergview.com/articles/2016-01-15/uber-is-raising-more-money-from-rich-people

      1. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        vigneron,

        T »as rien compris à la stratégie d’UBER:

        1 – attirer des gogos chauffeurs avec une belle rémunération.

        2 – éliminer la concurrence des taxis traditionnels, en attirant les clients avec des tarifs cool.

        Jusque là on accepte les pertes.

        Une fois la concurrence éliminée, on ferre les poissons:

        -Baisse des rémunérations des chauffeurs, et hausse des tarifs ! BINGO!

        ça m’étonne pas que tu ne comprennes rien à mes petits dessins…

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        C’est ça, et tant qu’t’y est l’État qui donne le monopole à Uber aussi pour rassurer les fonds d’investissement derrière Uber et assurer une entrée en bourse en fanfare. Mon pauvre Gagnot, heureusement qu’t’as pas les moyens d’investir dans l’Uber…

      3. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Mais ce sont des « amis d’UBER » qui contrôlent l’Etat, l’Europe, le Monde!

        décidement, évolue, vigneron! On est plus sous Pompidou.

    4. Avatar de Michel Lambotte

      De Michel Leis
      «  »La transition écologique et la préservation des ressources rares vont nécessiter de changer drastiquement la norme de production dans les prochaines années. » »

      «  »Une telle baisse de la part du capital risque de menacer à terme le niveau de la Valeur Ajoutée, pour beaucoup d’investisseurs, la France ne sera plus un pays attractif. Implicitement, une allocation universelle qui offre un vrai choix individuel nécessite d’autres changements encore plus drastiques que les taux d’imposition. » »

      De Guy Leboutte
      «  » les partisans d’un revenu inconditionnel de progrès feraient bien d’identifier les réformes collatérales indispensables à mener, pour pouvoir organiser une allocation universelle qui ne soit pas un recul mais une avancée sociale. » »

      Je ne sais pas si vous avez lu mais dans l’énoooooooooorme fil de discussion précédent nous en avons parlé.
      http://www.pauljorion.com/blog/2016/01/12/primaire-a-gauche-pourquoi-ne-pas-plutot-appeler-un-chat-un-chat/#comment-587668
      L’économie, c’est pas qu’des chiffres c’est aussi du raisonnement, point barre.
      http://www.pauljorion.com/blog/2016/01/12/primaire-a-gauche-pourquoi-ne-pas-plutot-appeler-un-chat-un-chat/#comment-588128

      M’enfin, elle carbure à quoi la croissance économique pour payer les intérêts (encore qu’au Japon et bientôt pour nous c’est devenu peanuts pour la classe moyenne), les dividendes, la rente de la propriété privée de quelque nature que se soit, les retraites, le chômage….. enzovoort ??? Ah oui, j’oubliais la PAC.

      Alors, au lieu de répéter inlassablement les mêmes interrogations, utilisez donc tous les commentaires constructifs ou non de ce blog et les mettre en évidence sans cela aucune construction n’est possible.
      On va avancer oui ou non?

      D’abord permettez moi de remplacer allocation universelle par revenu de base. Vous allez dire que je joue sur les mots, et bien non.
      L’allocation universelle est une rémunération octroyée sans conditions en se fichant éperdument de ce qu’on va faire avec, le revenu de base est une base pour faire autre chose et sur ce même énoooorme fil nous avons discuté du néo-artisanat.
      http://www.pauljorion.com/blog/2016/01/12/primaire-a-gauche-pourquoi-ne-pas-plutot-appeler-un-chat-un-chat/#comment-587461
      (veuillez zapper les commentaires de sourds inutiles qui font 85% bon dieu restons constructif)
      Ce revenu de base doit être octroyé à celui qui veut entreprendre dans le sens d’une amélioration du bien-être en utilisant moins de ressources pour qu’il soit débarrassé du tracas de la sustentation de ses besoins. Et vous croyez qu’avec cela la France ou la Belgique ne seront plus des pays attractifs… mon oeil! Vous seriez peut-être surpris mais on peut se poser la question: Attractif de quoi?
      Et bien, c’est à nous de le construire et ceux qui ne se contente pas du taux zéro financier rémunérateur (on nous l’impose bien à nous) n’ont qu’à aller voir ailleurs.

      @ Gudule
      Vous voyez que je n’ai pas que des qualités
      Vous auriez du me voir à 8 ans quand j’étais rouge de colère!
      Ca va mieux, mais c’est pas encore guérri.

      1. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Michel,

        Je vous rappelle que NOUS n’avons pas le pouvoir, ce sont EUX…

      2. Avatar de Gudule
        Gudule

        @ M Lambotte

        Si j’en crois l’article cité par vigneron, thanks to him; lisez l’article Michel, ce ralentissement est paradoxalement une bonne nouvelle : « Paradoxically, a slowing trend could actually be good news, even if humans will have difficulty getting used to it. Due to explosive growth, it will soon take nearly two planet Earths to support the world population sustainably at average resource-consumption levels. We don’t actually have two Earths, so growth should probably slow. If it’s already doing so, that may actually be a relief. »

        Réduction et partage du temps de travail et compensation seront inévitables, face à ces changements technologiques, augmentation des services, robotisation . Donc là il est certain et évident que face à cela nous avons vraiment besoin de reconsidérer le travail , en tant que tel, et le mode de financement d’un eventuel RU, car il y a un risque accru de chomage de masse….

        Robot conseiller bancaire, BIM !
        http://cestpasmonidee.blogspot.fr/2016/01/bbva-soffre-un-robot-conseiller.html

        Concernant le financement du Ru : et la baisse des charges sur les bas salaires ?

        « Vous voyez que je n’ai pas que des qualités »
        Idem, Michel, nos défauts ne sont que des qualités « inversées » qui n’ont pas encore trouvé le « terrain » favorable à leur expression. Yep yep … !

      3. Avatar de Michel Lambotte

        Merci Gudule
        J’ai répondu à vigneron au sujet de cet article, merci à lui.
        C’est tout à fait logique que la croissance n’est pas exponentielle, elle suit l’approvisionnement énergétique qui lui est linéaire.
        Pourquoi exclure ces deux graphes du débat.

        http://www.manicore.com/documentation/energie_graph9.jpg
        http://www.manicore.com/documentation/energie_graph1.jpg

        http://www.manicore.com/documentation/energie.html
        C’est évident, ça crève les yeux, on est en train de se compter les poux et dans 5 à 10 ans on passe de l’autre côté et c’est la décroissance. Youpie, youpie dirons certains, mais sans préparation ce sera plutôt Oh merde!

    5. Avatar de Germanicus
      Germanicus

      Vos propos ont le mérite d’exister, mais je pense dans la situation ou nous en sommes, on devrait écarter toute tentative technocratique et théorique (le point fort des Francais) pour trouver des solutions pragmatiques et concrètes. Entre paranthèses: on devrait faire le total du gaspillage de l’état; la Cour des Comptes édite regulièrement un rapport sur ce fléau; je dirais même qu’elle ne dit pas tout pour des raison politiques. On trouvera, je pense, le budget nécessaire pour faire fonctionner le revenu universel.
      Et quant aux objections que l’on lire au sujet du ledit projet, il convient de souligner que le RSA aussi suscite des tendances hostiles de la part ceux ont (encore) la chance d’avoir un travail.

      1. Avatar de Gudule
        Gudule

        « Et quant aux objections que l’on lire au sujet du ledit projet, il convient de souligner que le RSA aussi suscite des tendances hostiles de la part ceux ont (encore) la chance d’avoir un travail. »

        J’ai un travail et si je gère plus des situations liées au logement et donc dans le cadre du fsl, je suis des situations avec des prestataires dépendant du cadre du rsa. A ce titre, je peux affirmer que les situations des bénéficiaires du rsa , comme vous vous en doutez, n’ont rien d’enviable. Dorénavant, comme dans le « privé’ nous avons des objectifs chiffrés annuels à tanker, de réinsertion par l’emploi, des bénéficiaires du rsa, en partenariat notamment avec des entreprises. Les bénéficiaires du rsa sont trés heureux de se débarrasser de cette allocation et de trouver un emploi avec un salaire leur permettant de vivre décemment. Car si n’avez droit qu’au rsa , c’est « l’enfer assuré  » ; pour le logement entre autres, ce qui veut dire ‘la rue te guette » si de bonnes âmes ne peuvent ou ne veulent pas te loger, enviable ça ?

  9. Avatar de Rémi
    Rémi

    Je pense que Michel Leis se trompe sur un point précis: celui de penser que l’allocation universelle servirait de pretexte au faible paiement travail.
    C’est précisement l’inverse: elle permettrait d’augmenter la rémunération du travail, car chacun ayant sa subsistance de base assurée(loyer, nourriture, etc), le rapport de force lors de la négociation salariale, au moment du recrutement, changera radicalement, en faveur du salarié. Celui-ci pouvant refuser un emploi mal payé, alors qu’il le peut difficilement aujourd’hui.

    1. Avatar de Michel Lambotte

      « elle permettrait d’augmenter la rémunération du travail, car chacun ayant sa subsistance de base assurée »
      Faut pas rêver
      Hein vigneron!!

      1. Avatar de Gudule
        Gudule

        @M Lambotte

        j’ai trouvé ce lien avec des pistes relatives au financement :
        Une utopie à portée de main
        Financer l’allocation universelle
        http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/MYLONDO/49066

    2. Avatar de G L
      G L

      Sans connaitre le montant de l’allocation ni l’évolution des prix qui en résulterait il me semble impossible de répondre à la question de l’influence sur le montant des salaires (comme à beaucoup d’autres questions liées à la répartition des revenus.)

      On peut envisager qu’il soit nécessaire d’augmenter les salaires des métiers les moins attirants ou inversement que le coût des choses dont personne ne veut se passer (prix des locations, soins médicaux, etc) augmente à cause d’une demande accrue et pousse les gens à travailler « en plus » en échange d’un salaire très modeste …

  10. Avatar de Juillot Pierre
    Juillot Pierre

    Bonjours tous-tes et merci d’ouvrir à nouveau ce débat sur le sujet « d’une allocation universelle… ». Quand d’autres nomment ce sujet « revenu de base… » et/ou encore « salaire à vie », je présents qu’il est question de parler de bien plus que d’accorder une simple « allocation… », ne serait-ce qu’au regard autant des inégalités explosant de partout (et dans le monde) et sous diverses formes, au aussi regard du problème du chômage…. que de la pauvreté et précarité très diversifiée aussi, en découlant…

    Selon ma modeste interprétation, il est donc question de parler d’un changement de paradigme, celui du capitalisme (et la notion de propriété privé, de bien commun, etc) en l’occurrence, celui ci finançant toujours de moins en moins, que plus et mieux, un modèle social attaqué par l’austérité, la « croissance » des dettes publiques odieuses, illégitimes, illégales, frauduleuses pour parties (DEXIA, LIBOR, etc, etc), et tant de fraudes fiscales non combattues (dernière trahison « socialiste » législative allié aux droites buissonnières, etc, ayant refusé en décembre de voter une loi luttant contre l’optimisation fiscale). D’autres attaques le cible ce modèle. attaques indirectes mais liées à « l’optimisation », comme « l’ordinisation » défiscalisée du travail et de l’emploi… liée aux externalisations, délocalisations, désindustrialisations des productions de biens, dvers les pays pauvres et émergents les moins disant…

    Ces attaques indirectes ciblant le modèle social, se déroulent comme se renforcent sur fond de « compétitivité » au moins disant… surtout là ou le colonialisme et l’esclavagisme « modernisé » « occidental » tout autant que d’autres pays rentrant dans le capitalisme, font autant de dégradations du dérèglement climatique, que des ravages derrière des guerres économiques, monétaires – avec la croissance des disparités des monnaies – , énergétiques, de matières premières et terres arables, eau potables, etc, qui se traduisent immanquablement par des conflits meurtriers, fratricides par instrumentalisation (ciblant « l’Islam », les Musulmans-es » selon les discours…), l’exode croissant de plus en plus de réfugiés-es, renforçant les « positions » fascisantes des va t’en guerre » nationaux et nationalistes et leurs « Etat d’urgence », « lois sur le renseignement », etc… (et projet « prism à la française »).

    D’un autre coté de « l’activité économique , derrière le « mythe » de création /destruction d’emploi et de travail, et de leur fiscalité devant financer le modèle, certains services se développent avec « l’ubérisation » se voulant défiscalisée… quitte à être autant immorale qu’illégale. Cette activité implique des clientèles pas toujours des plus modestes, cherchant du « toujours moins cher » (quitte à être « collabos » des firmes fraudeuses des caisses sociales, etc) et des populations (« travailleurs-euses, indépendants-es », « collaborateurs-trices », etc) soit modestes et désespérées d’être au chômage, soit d’autres en activité cherchant des compléments de revenus tout autant défiscalisés…

    Le modèle est attaqué plus encore, quand le scandale social des « non recours » (des « inégalités de destin » à en croire Macron) en est l’incarnation résultant que « l’abstentionnisme » politicien, la volonté de ne pas l’implémenter dans les « bilans » de gouvernance des alternances en signe la culpabilité autant politique, médiatique de masse que de la société civile droitisée (votant encore)… Ce modèle est encore plus attaqué donc surtout quand les « politiques de l’offre » financent ce genre de développement « d’activité économique du numérique » et autres incitations à la robotisation, etc (start-up, 49.3 de la Loi Macron I et exonération de 140% d’impôt sur société pour les investissements dans l’automatisation, etc, etc). Ces attaques passent autant en cassant d’un coté les protections sociales et droits (code du travail, et outils de contrôles du respects des droits – accord l’ANI, 49.3 de la loi Macron I s’attaquant à l’inspections du travail, sa médecine, au conseil des prud’hommes, etc) qu’avec le CICE, ce financement tente de transférer l’assiette des recettes fiscales du modèle, en la faisant porter sur « l’impôt injuste », la hausse des taux de TVA et autres nouvelles taxes, hausses d’impôts indirects (carburant, etc). Mais il n’y a pas de compensation, d’équilibre dans le modèle et son financement, entre la baisse de recettes des caisses sociales par les allègements des cotisations sociales patronales, etc, fraudées… et la hausse des taux de TVA tout autant fraudées par le patronat, etc (avec l’optimisation aussi)… quand le retour de la « croissance » et de la « consommation » n’y suffit pas…

    Le modèle social attaqué par tout cela est dépendant autant de la fiscalité… s’asséchant, disparaissant sans qu’une lutte contre soit menée autant politiquement que moralement, alors que la redistribution, le partage des richesses (et des ressources qu’on a vu plus haut) sont elles même dépendantes d’institutions dans leurs gestions (paritaires pour partie) induisant au final autant de rapports de force déséquilibrés, qu’on constate de plus en plus de défiances envers elles et le capitalisme, les syndicats, incarnées par l’abstentionnisme.

    Mais le modèle social appauvrie, ce sont nos valeurs fondamentales et leurs sens universelles qui sont « déchues » pour ainsi dire, alors que les inégalités, les poches de pauvretés, la fabrique de plus de précarité (« réforme territoriale » et refus du droit de vote de citoyens-nes qualifiés-es « d’étrangers-ères », continuité des contrôles aux gaciès, suppression de la gratuité de cantines scolaires, de repas de substitutions pour les enfants de chômeurs-euses, etc dans les féodalités droitisées voire « extrémistes »), ne peuvent être déconnectés d’un problème sous-jacent dont nos politiques « économiques » monétaires, etc, décrites plus haut comme colonialistes, injustes, immorales, etc etc, ont leurs parts de responsabilités et culpabilités dans les « crises » des réfugiés-es en Europe, la précarité, le chômage, et au delà de la sphère, la focale nationale.

    La encore plusieurs rapports de force agissent et s’opposent à plusieurs niveaux derrière les attaques subits par le modèle social, certes, mais par de plus en plus de familles, d’enfants, de pauvres, chômeurs-euses (soit disant « fraudeurs-euses »), précaires, petites retraites, jeunes sans diplômes, handicapés-es, malades, réfugiés-es et/ou « étrangers-ères », etc, révélatrices des défiances envers les institutions républicaines (« unes et indivisibles »…?), le capitalisme et ses « promesses de mutations généreuses, verdoyantes, etc », institutions dont le personnel de la fonction publique (RGPP, MAP, etc) et certains de ses statuts privilégiés par rapport au « monde privé » attisent les conflits et convoitises.

    Ces privilèges qui sont aussi sources d’autres inégalités, même en interne aux services publics, ne sont-ils pas représentatifs d’un électorat votant encore, droitisé, par rapport à celui électorat s’abstenant parce que plus aucunement représenté, mais surtout, alors qu’il est entretenu plus encore dans l’absence de sa représentativité réelle politique institutionnelle, politique (nationale européenne, et dans le capitalisme restant opaque)…, voire quand certains veulent soit le sanctionner, le pénaliser, soit rendre le vote obligatoire (FDG, etc) ?

    De même que cet électorat votant s’agglomère à celui du secteur privé, en emploi, la question de « l’allocation… » et/ou autres… outre la notion de la fiscalité du nouveau modèle social, ne doit-elle pas poser celle de la possible baisse de revenu, de salaire (et retraite, assurance complémentaire, santé, etc) qui pourrait être conditionnée à cette « réforme » dont l’ambition progressiste reste à être défini au regard d’une approche globale de toutes les problématiques à résoudre citées plus haut, et surtout des possibles changements, mutations des rapports de forces, dont les opposants-es à cette « allocation… » gardent toujours l’avantage à leurs profits, celui du chantage à l’emploi, de la fuite de capitaux, et autres délocalisations, du chantage à la spéculation sur les dettes publiques, etc… ?

    Ces question se posent car il me semble que le sujet de « l’allocation… » et/ou autres appellations, est à la foi destinée à redonner confiance, à remotiver cette population abstentionniste à l’approche d’enjeux électoraux sur fond de « primaires », alors qu’en fond derrière nombre de « secrets d’affaires », de clientélismes, de carriérismes, de cumules, de pantouflages, de conflits d’intérêts sans transparences réelles malgré des lois, on ne parle pas de ce qui se négocient au sujet des accords de types TAFTA, TISA, n’ayant d’intérêts que particuliers, que de privatisation de service public, de biens communs (« patrimoines des plus démunis-es… » n’étant pas propriétaires privés par exemple… selon M. Sapin).

    Mais donc… N’ayant pas compris l’objectif de l’approche de ce billet… je me permets de vous interroger comme suit. Est-il question d’en parler de cette « allocation… » sans trop avoir l’air de la complexifier, de diluer les complexités et responsabilités, des intrications de plusieurs problèmes, de plusieurs causes et conséquences, ici comme ailleurs dans la « mondialisation »…? Ou est-il question d’approfondir le débat pour aller aux racines des problèmes, là ou restent des questions non posées, et solutions encore floues, il me semble… ?

    Pierre Juillot.

    1. Avatar de Juillot Pierre
      Juillot Pierre

      Désolé. Je me permets de rectifier la conclusion du commentaire…

      « Mais donc… N’ayant pas compris l’objectif de l’approche de ce billet… je me permets de vous interroger comme suit. Est-il question d’en parler de cette « allocation… » et surtout de la fusion des aides sociales, protections, droits, existants-es, mais aussi de nos « valeurs », avec en fond les nouvelles prérogatives de l’Etat et son personnel et ses statuts en moins allant grossir les rend des chômeurs-euses, précaires, etc, sans trop avoir l’air de la complexifier, de diluer les complexités et responsabilités des intrications de plusieurs problèmes, de plusieurs causes et conséquences, ici comme ailleurs dans la « mondialisation »…? Ou est-il question d’approfondir le débat pour aller aux racines des problèmes, là ou restent des questions non posées, et solutions encore floues, il me semble… ? »

      1. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Voila la question de fond, préalable indispensable à la discussion.

        C’est curieux, toutes les « innovations sociales » dont on parle en cette époque (autoentrepreneurs, UBER, Alloc Universelle…) sont remplies de peaux de bananes!!

        Bonnes nuit les petits ! Pom popopom pom pomme pomme.

      2. Avatar de Michel Lambotte

        Ou est-il question d’approfondir le débat pour aller aux racines des problèmes, là ou restent des questions non posées, et solutions encore floues, il me semble… ?

        J’espère bien que le débat va prendre cette direction, sinon je ne vois pas bien à quoi il peut servir.

  11. Avatar de G L
    G L

    Que faire des pauvres n’est pas une question très nouvelle.

    Guerres, épidémies, famines et catastrophes naturelles ne suffisant plus à en limiter le nombre, Malthus proposait d’interdire de se marier à ceux qui n’avaient pas de quoi nourrir une famille à cause des progrès réalisés à l’époque dans la production agricole.

    Exiger des riches qu’ils assurent à ceux qui n’ont pas de travail un revenu inconditionnel revient finalement à constater que les riches n’ont plus besoin des pauvres à cause de l’évolution des techniques (évolution presque terminée dans l’agriculture, déjà largement réalisée dans l’industrie, en cours dans les services.)

    Les problèmes de pollution, d’épuisement des ressouces et de réchauffement climatique actuels risquent de conduire à des formes plus discrètes de Malthusianisme.

    Si elle était possible sans provoquer un départ de la production vers des contrées plus accueillantes et où la question d’un revenu inconditionnel ne se pose pas encore, la distribution d’un revenu inconditionnel serait évidemment préférable au sort envisagé pour les classes inférieures dans les récits de science-fiction américains. Elle serait préférable au recours à la la charité, à la distribution de food-stamps, au commerce de la drogue, aux millions de condamnations à l’emprisonnement qui en résultent, à l’achat d’armes de guerre par tous ceux qui en ont les moyens, etc. C’est un bon point de départ.

    Cependant, pour que leur sort actuel ne continue pas à se détériorer il faudra probablement que les enfants des pauvres renoncent à l’espoir d’une amélioration résultant du progrès technique et d’une meilleure position sociale que celle de leurs parents (ou de slogans du genre Make America Great Again) et trouvent le moyen de se passer de riches…

    1. Avatar de Dominique Gagnot
      Dominique Gagnot

      Oui, en nationalisant les Ressources primaires,
      et en remplaçant donc la propriété privée
      par la simple propriété d’un droit d’usage!

      http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_5639f75b29dcf.pdf

    2. Avatar de Michel Lambotte

      évolution presque terminée dans l’agriculture,

      Et ça c’est quoi?
      http://agriculture-de-conservation.com/spip.php?page=sommaire
      http://www.cdlt.be/
      Bon dieu, revenez un peu les pieds sur terre.
      Et c’est justement l’occasion d’implanter le REVENU DE BASE.

      1. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Oui, vous avez raison Michel, aidons au développement d’un néo-tiers monde, pour éviter de tomber dans le quart monde.

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        Instaurez votre revenu de base et le Smic est obsolète en six mois, maxi.

      3. Avatar de G L
        G L

        « … évolution presque terminée dans l’agriculture, »

        Michel Lambotte: « Et ça c’est quoi? »

        C’est l’exact contraire des robots pour traire les vaches, de la Ferme des 1000 vaches, des robots pour vendanger ou cueillir les fruits et de pas mal d’autres trucs du même acabit…

    3. Avatar de Gudule
      Gudule

      @GL

      G L dit :
      31 janvier 2016 à 14:31

      Oui, bien vu ! +1

  12. Avatar de Mathieu Van Vyve
    Mathieu Van Vyve

    Ah, ce sujet est décidément difficile pour le débat: j’ai l’impression que chez chacun le concept « allocation universelle » s’accompagne immédiatement dans l’esprit de toute une série d’autres choses qui restent non-dites dans les discussions.

    Le but de mon billet ne visait qu’un aspect précis de la proposition: est-ce que l’instauration d’une allocation universelle est favorable à une meilleure répartition du temps de travail? Et c’est tout. Alors peut-être que certains lecteurs seront déçus du manque de hauteur de cette discussion.

    D’autre part, l’allocation universelle n’est certainement en rien une solution à toute une série de problèmes actuels: la part du travail qui s’amoindrit dans la valeur ajoutée, les inégalités qui se creusent, l’uberisation du travail, le manque d’investissement, etc…
    Je le répète: pour moi l’allocation universelle n’est en rien une réponse à ces problèmes, mais ne va pas empirer ces problèmes non plus. Ces problèmes ont besoin de solutions différents. A mon sens, l’allocation universelle n’est pas une révolution radicale, mais est principalement un outil fiscal permettant de mieux répartir le temps de travail (point!), en incitant au temps partiel.
    Je n’ai certainement jamais écrit « qu’il suffit de » et que tous les problèmes seraient résolus. Et d’ailleurs mon ambition est bien plus modeste.

    @Armelle: une profonde injustice du système actuel concerne ceux qui travaillent à temps partiel: en général, ils ne touchent pas une partie d’allocation de chômage.
    @Michel Leis: c’est précisément un problème dans votre proposition. Quid de ceux qui travailleraient mi-temps toute leur vie? Ne seraient-ils pas désavantagés par rapport à ceux qui travaillent 3 ans temps plein, puis 3 ans de pause?
    Le gros avantage de l’allocation universelle est qu’elle traite de manière équitable (et de manière uniforme de point de vue administratif) toutes les façons de répartir le temps de travail: retraite à 45 ans, ou travailler une année sur deux, ou travailler un mois surs deux, ou travailler un jour sur deux, ou travailler à mi-temps tous les jours.
    En fait je ne parviens pas à imaginer d’autre manière de procéder que l’allocation universelle et qui ne souffre pas de ce problème.

    1. Avatar de Juillot Pierre
      Juillot Pierre

      @ Mathieu Van Vyve.

      Je me permets de vous répondre, en vous disant que je ne dis pas que je ne souscris pas à cette idée « d’allocation… ». Mais je cherche (à tort…?) à anticiper les évolutions des rapports de force assez flous actuellement, qui pourraient découler de l’instauration de ce modèle, qui pourraient vouloir lutter contre, voire le détourner pour le faire capoter définitivement (« effet cliquet »), dans la complexité « croissante » d’une « mondialisation » restée intact, si on n’intègre pas toutes les corollaires des inégalités, de la précarité, du chômage, etc, de la non représentativité…, du problème de la disparité des monnaies, du colonialisme et de l’esclavagisme derrière la « compétitivité » dans les pays pauvres émergents, et du problème du dérèglement climatique que cela occasionne, de celui problème de « l’ordinisation » défiscalisée du travail et de l’emploi, etc etc… toutes les problématiques décrites si dessus dans mes commentaires précédents…

      A voire la tournure des débats en Suisse, etc, là ou l’étude et le débat public au sujet de cette idée « d’allocation » ou appelée autrement, tourne sur un fond de « problème de manque d’incitation au travail », et autres possibles « appel d’air » adressé aux réfugiés-es du monde entier… thématique fantasmatique chère aux bas instincts des fascistes en col blanc, xénophobes, racistes, d’extrêmes droites, des droites buissonnières à géométrie variable, des ultra et néolibéraux, jusque dans les couches des « démocrates-libéraux », il me semble qu’il n’est pas possible de dé-corréler cette « allocation … » de toutes les autres problématiques pour rester cohérent avec nos valeurs fondamentales, et universelles, et construire une alternative crédible et audible de tous-tes…

      Vous ne croyez pas… qu’on souffre déjà de trop de la segmentation des sujets empêchant d’avoir une approche global de l’ensemble des problèmes et leurs corollaires, à résoudre en toutestransparence, comme par exemple dans certaines activités économiques de productions ayant par l’externalisation et segmentation, favorisé le travail à la « tâche » le temps partiel contraint, etc, ainsi que la division des tissus sociaux et syndicaux (quand il y en avait) comme politique (quand ils sont pas corrompus-es)… ?

      1. Avatar de Juillot Pierre
        Juillot Pierre

        Donc au vu des discours fascisants que les débats sur ce sujet entraînent, provoquent comme réactions, il est question de savoir quel arme faut-il éviter de ne pas mettre dans le mains des adversaires (« mon ennemis c’est… » de l’intérieur et de extérieure) dans le climat actuel… Par exemple la définition d’une échelle d’application (et/ou d’expérimentation au niveau européen national… ?) de cette « allocation… », les contours des « droits et devoirs » constitutionnels, et de la citoyenneté (droit d’asile, etc) y étant affairés, le montant de celle ci, au regard et de la perte (« fusion »)d’autres allocations actuelles (logement, familiale, chômage, etc), et des possibles baisses de revenus, salaires pour ceux et celles ayant la chance d’être en activité temps plein, etc, (derrière la « méritocratie ») autant dans le public que le privé, sont des points à éclairer qui pourrait articuler aussi les autres problèmes corréler à résoudre.

    2. Avatar de Dominique Gagnot
      Dominique Gagnot

      Il n’y a pas de solution simpl(iste) a un problème complexe.

      1. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Friot a parfaitement résumé la question du Revenu de base:
        c’est une roue de secours du capitalisme, aussi bien du point de vue système, que du point de vue des bénéficiaires.
        Et une roue de secours, ok c’est toujours ça, mais on ne peut s’en satisfaire…

    3. Avatar de Armelle
      Armelle

      Oui Mathieu, les allocations diverses actuelles sont très inégalitaires c’est vrai. Il me semble que rectifier les inégalités (plancher/plafond compris) entre les salariés est moins difficile que de faire participer des acteurs qui se soustrait d’emblée à cette démarche.
      Car sans vouloir outre mesure dire « bouh le méchant entrepreneur et ses actionnaires », il se trouve que tout ce monde là ne veut pas participer. Or, prendre un salarié une fois qu’il est formé pile poil, le remercier quand ça lui chante, éventuellement le reprendre s’il s’est re-formé entre temps ou soigné ou etc, est un « service » qui se paye. Et là, la participation à cette allocation ou rémunération doit engager tous les acteurs.

    4. Avatar de Michel Lambotte

      Merci de votre très intéressant billet.
      Vous dites ceci:
      « Le but de mon billet ne visait qu’un aspect précis de la proposition: est-ce que l’instauration d’une allocation universelle est favorable à une meilleure répartition du temps de travail? Et c’est tout. »

      On parle souvent de nouveau paradigme qu’on peut définir, il me semble, par un ensemble de nouvelles idées qui sont en interraction les unes avec les autres.
      Si vous isolez une de ces idées, vous n’avez plus les interractions dont dépendait son existence et elle ne veut plus rien dire.
      Aujourd’hui, il ne suffit plus de mettre les idées à la suite les unes des autres mais de percevoir leurs interactions.
      C’est d’autant plus difficile que ce nouveau paradigme est en gestation, les idées sont changeantes et percevoir leur signification en les sortant de leur contexre me semble un défi impossible à relever..
      Bien sûr qu’avec le revenu de base il y aura une meilleure répartition du temps de travail mais cela ne veut rien dire sans évoquer l’automation, le besoin de rente capitaliste et surtout et de loin l’épuisement des ressources planétaires.

      1. Avatar de Mathieu Van Vyve
        Mathieu Van Vyve

        Si vous reprenez le billet de Michel Leis qui m’a motivé à écrire le billet, vous verrez qu’il suggère précisément le contraire (qu’une allocation universelle ne répartirait pas mieux le temps de travail). Cela n’est donc pas aussi évident pour tout le monde.

        Par ailleurs, pourriez-vous m’indiquer quel peut-être le lien entre une allocation universelle et l’épuisement des ressources planétaires?

        De manière plus générale, si on doit discuter de tous les problèmes que vous évoquez dès qu’on veut parler d’un pas qui irait dans la meilleure direction, aucune discussion n’est possible…

      2. Avatar de Dominique Gagnot
        Dominique Gagnot

        Vous avez parfaitement résumé la problématique, Michel.

        Mais n’oubliez pas l’essentiel:

        Nous n’avons pas le Pouvoir!

        Ce sont les Propriétaires des Ressources primaires, (qui contrôlent aussi la monnaie), qui par interaction décident de tout, absolument de tout… et en particulier de faire le contraire de ce que vous souhaitez.

      3. Avatar de Michel Lambotte

        Bonjour Mathieu Van Vyve

        Dernièrement je suis rendu à une table ronde sur le revenu de base et on m’a posé la même question.
        La réponse se situe dans un paradigme imaginaire utilisant exclusivement l’énergie solaire, de toutes façons, cette dernière est inéluctable.
        L’énergie solaire est au départ diluée et distribuée, et industrialiser l’énergie solaire n’a aucun sens. Il faut qu’elle soit captée et utilisée sur place par l’individu.
        Cette utilisation demande de l’autonomie à l’individu c’est la raison pour laquelle il faut qu’il soit libéré de la contrainte de la sustentation de ses besoins essentiels pour se consacrer entièrement à la réalisation de ce partadigme.
        Le revenu de base peut y pourvoir, je suis retraité et je considère le montant de ma retraite comme un revenu de base. Pour autant que ma santé le permette, je me batterai pour construire ce paradigme imaginaire ou tout au moins les prémisses.
        Il faudrait développer plus, mais je pense que beaucoup d’individu sont déjà dans ce paradigme, c’est sur eux qu’il faut s’appuyer, notamment les créatifs culturels.

        Pour votre deuxième interrogation, je pense que cette réflexion fonctionne en deux temps, une phase de divergence qui examine les choses globalement et une phase de convergence qui examine une chose à la fois (je simplifie). Un peu comme le professeur qui se déplace au fond de sa classe pour voir globalement son tableau, ce n’est pas du fond de sa classe qu’il va donner son cours, il faut qu’il revienne vers le tableau.
        C’est comme cela que fonctionne la créativité.

      4. Avatar de Michel Lambotte

        J’ai oublié un mot

        je pense que cette réflexion fonctionne alternativement en deux temps

  13. Avatar de James Bernard
    James Bernard

    Oups, et merci à Mathieu Van Vyve pour son article que je relirai ce soir plus attentivement

  14. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    J’aimerais rajouter une info récente que je dois à un député allemand.
    Le revenu universel existe déjà – à Berlin, dans un cadre expérimental. Autrement dit on attribue régulièrement la somme de mille euros à une personne (29 personnes en tout jusqu’à présent) à titre de revenu universel. Cette attribution se fait sur la base de dons et d’un tirage au sort. Le bilan, selon l’association chargée de cette expérimentation, serait tout à fait positif. Non seulement il permettrait de vivre sans contraintes humiliantes et angoissantes, il donnerait aussi le temps aux individu de développer un projet personnel et professionnel, se mettre à leur compte par exemple, de participer aux activités de la soeciété…….. Voilà un détail intéressant dans le cadre du revenu universel.

    1. Avatar de Gudule
      Gudule

      @Germanicus dit :
      31 janvier 2016 à 16:36
      J’aimerais rajouter une info récente que je dois à un député allemand.
      Le revenu universel existe déjà – à Berlin, dans un cadre expérimental.

      merci Germanicus pour cet info,
      avez vous des liens ou des références ? ça m’interesse.

    2. Avatar de Germanicus
      Germanicus

      Message pour Gudule:
      J’ai recontacté le député qui avait la gentillesse de me parler du projet berlinois. Il m’a indiqué un article paru dans http://www.zeit.de , rubrique ze.tt. Il suffirait de taper ze.tt puis rechercher l’accroche « ein Jahr bdingungsloses Einkommen ».

      1. Avatar de Gudule
        Gudule

        @Germanicus

        Vraiment merci beaucoup, sauf que je ne parles pas du tout allemand….
        Par contre , j’ai une question relative à « Cette attribution se fait sur la base de dons et d’un tirage au sort. » que vous citez dans votre commentaire, de quoi s’agit il exactement ?
        Aucun des pays qui sont en train de tester le Ru depuis janvier 2016 ne procède de la m^me manière…..
        exemple Utrecht aux Pays Bas : http://www.slate.fr/story/103877/revenu-de-base-inconditionnel-utrecht-pays-bas

  15. Avatar de Juillot Pierre
    Juillot Pierre

    Je l’espère aussi Michel Lambotte. Merci pour votre intervention.

  16. Avatar de Alain Audet
    Alain Audet

    Il me semble que ce qui est souhaité sur ce blog c’est un changement de paradigmes, ce qui est proposé ici comme le revenu universel est dans le contexte actuel un accommodement à l’intérieur du système actuel ce qui ne règlera rien du vrai problème.
    Le contexte économique dans lequel nous sommes en est un de surexploitation des ressources accompagné d’une dégradation sérieuse de la qualité de l’environnement par la pollution, tout cela est le résultat de l’ensemble des activités humaines avec comme conséquences l’épuisement des ressources, les changements climatiques, l’accroissement de la pauvreté et des inégalités, etc,
    Dans ce contexte le revenu universel va créer certainement un peu d’inflation (souhaité par le système) probablement une rareté de main d’œuvre dans un contexte ou les usines doivent fonctionner sans arrêt pour fabriquer beaucoup de choses inutiles ou si utile non durable toujours à renouveler pour maintenir le rythme de production, croissance oblige…….
    Ce manque de main-d’œuvre devra être compensé par la robotisation et/ou plus d’immigration, tout cela va encore augmenter le total des activités humaines qui sont la cause des problèmes décrient plus haut.
    Un véritable changement de paradigme doit avoir pour objectif de diminuer les activités humaines. Nous devons fermer un maximum d’usines de tout genre, les premières reliés aux activités et choses inutiles, les secondes reliés aux choses essentielles et qui fermeront suite aux performances du secteur qui aura fabriqué des produits durable dans le temps, la fermeture de ces usines se fera pour éviter les surplus et en ne conservant que quelques unités pour les remplacements fortuits, voyez le principe……..
    Les gouvernements devront devenir gestionnaire des ressources et en assurer la pérennité de la façon décrite plus haut, pas le choix, ce n’est que dans ce cadre nouveau que le revenu universel sera utile, moins d’activités humaines, moins de travail nécessaire mais réparti à un plus grand nombre d’ individus, pour maintenir une qualité de vie optimal dans l’hypothèse ou nous saurons appliquer la formule de gestion des ressources.
    Cette formule ne demande aucune nouvelle technologie et peut donc s’appliquer à court terme et il ya urgence. Évidemment d’autres mesures doivent accompagner cette formule, pour gérer adéquatement les ressources vous devez gérer l’argent, secteur qui appartient au privé c.à.d. les banques et le monde de la finance qui ne vivent que par l’inflation, la spéculation, l’intérêt sur les dettes, le remboursement du capital etc., d’où un prélèvement supplémentaire très important (trop) en ressources pour alimenter ces jeux.
    À noter que ce ‘’petit’’ monde financier ne produit strictement rien par lui-même et constitue un réel superflue parasitaire (voir un cancer) dont il faut obligatoirement se débarrasser dans un changement de paradigme……….

  17. Avatar de Juillot Pierre
    Juillot Pierre

    @ Mathieu Van Vyve.

    Dois-je prend cela pour une réponse à mes commentaires..?

    « De manière plus générale, si on doit discuter de tous les problèmes que vous évoquez dès qu’on veut parler d’un pas qui irait dans la meilleure direction, aucune discussion n’est possible… »

    Auquel cas vous avez raison sur un point selon ma modeste interprétation des problèmes… C’est sur celui de concevoir l’ouverture d’une discussion au sujet de cette « allocation… » et/ou « salaire à vie », etc, soit nouveau modèle social autrement nommé et pensé, pour rechercher la « meilleure direction »… Dans ce cas là ne reste t-il pas à savoir quelle est la meilleur direction et pour qui, et pour quoi… dans ce « dissensus minimum » à trouver pour discuter…?

    S’il n’est plus question dans ces discutions et ce « dissensus minimum » de chercher en amont quelles causes à tous les problèmes, ayant conduites en aval, autant à tant d’inégalités, conflits, dégradations, injustices, etc (ici comme ailleurs), soit tout ce que j’ai décrit dans mes commentaires précédents, qu’on se doit d’accepter contraint et arbitrairement maintenant, d’adapter une solution « unique », au risque de donner raison aux fantasmes infondés, aux préjugés injustifiables, de certains-es, selon une focale réductrice des circonstances antérieures, actuelles, et futures, ce sans anticiper quelle conséquence elle pourrait donner à l’avenir (ce que beaucoup de fascistes et autres nomment créer « un appel d’air » par exemple… Mais qui s’apparente à un repli sur soi, à refuser d’aider autant les réfugiés-es… a entendre leurs problèmes, que de pérenniser une sécurité et un avenir économique sociale, démocratique, etc pour les pauvres, les victimes les futures générations chez nous et ailleurs), comment des lors pourra t-on espérer aborder les résolutions des autres problèmes corréler à cette direction…?

    Quelle égalité de droit et solidarité nationale comme au sens universelle sera apporté aux réfugiés-es refoulés-es mourant à nos portes à qui cette « allocation… » sera refusée parce qu’appliquée que localement (qu’en France par exemple)… ?

    Quelle message de fraternité et surtout quelle hypocrisie de la part du pays des droits de l’Homme, pourront-ils-elles nous reprocher de ne pas respecter, jusqu’à en abuser en continuant les pires politiques (décrites dans mes commentaires précédents, comme celles des « va t’en guerre », etc) dans leurs pays ravagés, dans un dérèglement climatique aggravé, dans la sur-concentration des richesses exaspérant les égoïsme et individualismes, dans les même problèmes de non représentativité, etc etc… ?

    Quelle liberté leur accordera t-on dés-lors que notre « méritocratie » les en aura jugé « indigne »… ?

    1. Avatar de Juillot Pierre
      Juillot Pierre

      Pour préciser ma pensée, je ne dis pas qu’il ne faut pas avancer. Ce que je veux dire c’est qu’avancer dans cette direction (au niveau national contraint à la « mondialisation et compétitivité », etc) telle que vous la présenter avec cette « allocation … », me semble pas éclairer suffisamment autant le chemin emprunter se déroulant devant nous toujours plus vite, quand nous sommes toujours contraints d’accélérer… que ses abords toujours obscures, ombrageux, semés d’embûches, dans lesquels beaucoup de « monstruosités » guettent…

  18. Avatar de Vincent
    Vincent

    Le rapport « travail, emploi, numérique : les nouvelles trajectoires » du Conseil National du Numérique en parle (http://www.cnnumerique.fr/travail/).
    Lundi-am en parle aussi : https://lundi.am/Le-revenu-universel-citoyen-ou-l-eternel-retour-du-serpent

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