Billet invité.
Tout s’accélère en Espagne. Pablo Iglesias a proposé la formation d’un gouvernement PSOE, Podemos et Izquierda unida (IU), et le secrétaire général du PSOE Pedro Sanchez a répliqué que « ni les électeurs de Podemos, ni ceux du PSOE ne comprendraient que nous ne nous entendions pas ».
Alberto Garzón, le dirigeant d’IU, a immédiatement souhaité que les négociations s’engagent sans tarder pour aboutir à « un gouvernement du changement », comme en Grèce et au Portugal. Puis on a appris que Mariano Rajoy, l’ancien chef du gouvernement et leader du Partido popular (PP), déclinait « pour le moment » l’offre du roi de former un gouvernement, craignant par son échec prévisible de faciliter la constitution d’un gouvernement de gauche qui réclame encore le soutien de petits partis régionaux et pour certains indépendantistes pour disposer d’une majorité au Parlement.
Pedro Sanchez a souligné qu’il fallait avant toute chose parler programme, mais Pablo Iglesias l’avait devancé en proposant l’adoption urgente de mesures sociales, avec comme objectifs de freiner les expulsions de logement et de soutenir les très nombreux chômeurs en fin de droits. En souhaitant également des mesures de lutte contre la corruption ainsi qu’une réforme de la justice et du système électoral. Puis en précisant qu’il préconiserait, une fois au gouvernement, de réduire plus lentement le déficit tout en honorant la dette.
Afin de rendre possible le rapprochement, le leader de Podemos a cessé de faire un préalable de la tenue d’un référendum d’autodétermination en Catalogne, se contentant de dire que la proposition était sur la table, pour se référer à la conception d’une Espagne « plurinationale » dont l’avènement supposerait une réforme constitutionnelle.
Le roi va reprendre ses consultations mercredi prochain en vue de désigner un autre candidat à la présidence du gouvernement.
@Pascal (suite) Mon intérêt pour la renormalisation est venu de la lecture d’un début d’article d’Alain Connes*, où le « moi »…