Billet invité.
Sans doute est-il maintenant évident pour (presque) tout le monde, que la démocratie représentative est arrivée au terme de son évolution, qu’elle en est au stade de l’autodestruction à grands coups de Trump et de vagues marines.
À quoi bon dans ces conditions, songer à créer un énième parti politique qui pourrait s’imposer dans le paysage, à force d’arguments percutants, de bon sens et de vérités assénées ? Il faudrait pour cela passer la première ligne défensive du Système, celle qui favorise la cacophonie généralisée pour mieux laisser entendre la novlangue de la Religion Féroce et de ses représentants patentés. À supposer même que cette première ligne puisse être franchie, comment éviter ensuite la professionnalisation et l’institutionnalisation de ce nouveau parti ? Comment éviter de sombrer dans le pathétique, comme ont su ‘si bien’ le faire certains ?
Et de fait, tout dans les institutions politiques et le code électoral, concourt à banaliser, absorber, et à recracher ‘100% systèmo-compatible’, les anciens ex-partis trublions…
Il nous faut donc sortir du cadre en inventant de nouveaux outils. Des outils qui n’auront pas pour objectif de changer la nature humaine en rendant l’homme plus rationnel, mais plus prosaïquement, de casser la caste des politiciens professionnels et des lobbies.
En offrant par exemple, la possibilité de destituer immédiatement tout représentant s’écartant de la trajectoire voulue par le vote des citoyens.
Mieux même, en ayant pour objectif, non seulement la sortie par le haut de la diagonale du fou imposée par TINA, mais également une répartition équitable des richesses produites.
Et puisque nous explorons les terres de l’utopie utopique, pouvoir réaliser cette chose impensable dans un monde ou un footballeur moyen de première division peut gagner en un jour le salaire annuel d’un enseignant-chercheur : réintégrer le savoir au sommet de la hiérarchie des richesses ! Quelle meilleure voie pour réinventer la philia et rétablir les valeurs ?
À l’heure où les températures et le niveau de l’océan global montent inexorablement, à l’heure où il devient difficile d’ignorer le Soliton, avons-nous d’autres choix réalistes que de tenter l’impossible ?
Notre seul espoir ne réside-t-il pas, non dans la fuite éperdue, mais dans la course en avant ?
Dans l’utopie parfaitement déraisonnable, d’une véritable démocratie directe ?
@Pascal (suite) Mon intérêt pour la renormalisation est venu de la lecture d’un début d’article d’Alain Connes*, où le « moi »…