J’ai reproduit tout à l’heure sur le blog un commentaire de Joan Robinson relatif à son mentor :
Le principal problème de Keynes était qu’il était un idéaliste. Il pensait qu’aussitôt que les gens auraient compris sa théorie, auraient compris comment le système capitaliste fonctionne véritablement, ils se comporteraient de manière raisonnable et géreraient le système de telle sorte que des effets positifs en résultent, et en particulier un niveau d’emploi élevé et stable. […] Keynes était un innocent qui croyait qu’une théorie intelligente prévaut sur une autre qui est stupide. Mais il va de soi que dans le monde réel l’impact d’une politique ne découle pas d’une compréhension intelligente de l’économie mais du jeu des intérêts particuliers et du désir de défendre le capitalisme contre les courants de pensée radicale de chaque époque.
J’ai fait de cette citation le centre de l’épilogue de mon Penser tout haut l’économie avec Keynes (2015), dont la question qui l’ouvre est : « Quel pourrait être l’impact d’un livre comme celui-ci ? »
Ce sont bien entendu un « idéalisme » et une « innocence » comparables à ceux de Keynes qui m’ont conduits à lancer mon blog le 28 février 2007. J’imaginais qu’expliquer « comment cela marche vraiment » aurait un impact sur la manière dont les choses se dérouleraient par la suite. Je souscrivais au credo de Keynes : « obtenir des résultats en disant la vérité violemment et brutalement, cela finira par marcher, même si c’est avec lenteur ».
Le blog aura neuf ans en février prochain et ces neuf années m’ont convaincu de la vanité du projet. Je conclus ma chronique à paraître la semaine prochaine dans Le Monde et dans L’Écho par ces mots : « Hegel a attiré notre attention sur le fait que nous, peuples et gouvernements, n’apprenons rien de l’histoire. La raison en est désormais connue : c’est que cela contreviendrait aux intérêts de la Banque. »
Le pire que l’on pût imaginer en septembre 2008 si aucun enseignement n’était tiré, c’était la guerre, or elle est à nos portes, si ce n’est déjà dans nos demeures. Et la démocratie, mise au rancart à une vitesse qui même moi me surprend.
J’ai écrit sur ce qu’il faudrait réformer dans la finance et dans l’économie et comme rien ne se passait j’ai entrepris la rédaction d’un ouvrage sur l’effondrement devenu du coup inéluctable, intitulé Le dernier qui s’en va éteint la lumière, à paraître en 2016. J’y écris :
Bien sûr, le risque existe que ce soient seulement les robots qui sachent un jour que ce sont nos « z’élites » qui auront empêché que l’on sauve l’espèce en amorçant le Grand Tournant tant qu’il en était encore temps. Il sera évidemment rapporté dans les livres que les robots écriront et qu’ils liront eux-mêmes, qu’il y avait bien quelques Cassandre isolé(e)s, rencontrant un succès d’estime, pour gueuler jusqu’au bout parce qu’ils s’opposaient à ce que cela se termine de cette manière minable, et pour une raison qu’ils peinaient à justifier à l’aide d’arguments robustes et rationnels, mais qui était une sorte d’attachement sentimental au genre humain : parce que les gens qu’ils aimaient bien en faisaient partie tout comme eux-mêmes. C’est tout.
J’y écris aussi :
Si j’échoue ici : si je convainc seulement ma lectrice ou mon lecteur que l’aventure est terminée, j’espère lui avoir au moins apporté au passage la consolation : avoir rassemblé des éléments qui lui auront permis, à titre personnel, de faire le deuil de l’espèce humaine, une aventure qui, quoi qu’on en pense au bilan, aura marqué l’histoire de l’univers. Il y a tant de planètes en effet où il ne se passe rien de fort intéressant.
J’estime avoir fait ce que j’ai pu, même si cela devait s’avérer rétrospectivement, insignifiant. La fonction du blog à mes yeux était d’amorcer et de faciliter un Grand Tournant. Dans cette fonction, il a échoué : l’effondrement a lieu sous nos yeux et l’intérêt qu’il pourrait y avoir à continuer d’en faire la chronique quotidienne, me semble loin d’être évident.
L’extinction est probable mais comme le rappelle la sagesse populaire : « le pire n’est jamais sûr », et comme notre espèce a toujours été au mieux de sa forme quand il s’agissait de rebâtir sur des décombres, je vais consacrer le temps qu’il me reste à penser l’après-effondrement. Je vous tiendrai au courant, par un moyen ou un autre.
310 réponses à “Passer à la suite”
http://www.pauljorion.com/blog/2014/09/12/comment-rehabiliter-laction-politique-par-francois-leclerc/#comment-452406
Une question se précise, nous dépasserons les 2° ; c’est ce que montre, je crois, l’étude « Tracking intended nationally determined contributions: what are the implications for greenhouse gas emissions in 2030 ? Rodney Boyd, Joe Cranston Turner and Bob Ward, Policy paper August 2015 » , (http://www.lse.ac.uk/GranthamInstitute/wp-content/uploads/2015/08/Boyd-et-al-policy-paper-August-2015.pdf ) . L’intervalle, déficitaire, entre l’objectif et les réalisations annoncées est encore, et aux mieux, car ce ne sont que des intentions, de 15–17 Gt CO2 (sur une base de 60 Gt); de plus, depuis le début de l’ère industrielle nous avons presque déjà bouffé près de 1° sur les 2°, qui servent de base au calcul.
L’inquiétude viendrait donc, plutôt, de ce que, en tant que 99% , nous acceptons cette mise en spectacle, par le 1%, de « l’optimisme de la volonté » (Gramci) autour de ces 2 °, fatidiques, avant le chaos, alors que nous serons, de toute façon et en serrant tous les freins, à 3 ° en fin de siècle ; c’est à dire dans la zone irréversible et aux effets imprévisibles.
La question prioritaire, je crois, n’est donc plus « comment éviter le chaos social, par la technologie », mais comment construire l’ingénierie du « cœur conscient » pour traverser le chaos ! Nos analyses, au lieu de servir la mise en scène par le 1%, devraient montrer la mise en spectacle d’images de « l’effondrement », par la classe de ceux qui pensent en tirer profit pour rasseoir leur domination. ET, dans cette perspective, mais pour le dire, en toute innocuité, sur ce blog qui se voudrait bien finissant, rien ne se fera sans la mise à plat du collapse des tours, non pas comme intentionnalité, mais comme convergence imprévisible et imprévue, mais pour le coup spectaculaire, entre divers plans de la gestion, assurément chaotique et improvisée, mais seulement banalement mafieuse et usuelle, de l’argent . Le 1% semble « très con », mais comment le saurions-nous, puisqu’il use ne pas savoir maîtriser ses bêtises pour nous faire paraître encore plus idiot (et donc dangereux pour la Raison, dont il détient la seule légitimité médiatique d’État, laquelle est désormais, légalement coercitive jusque dans l’école), nous qui imaginions qu’un savant calcul les maîtriserait? ( un robot peut-il lire le sens de que je viens décrire quatre à cinq lignes en arrière). Aussi, comme le disait l’Étienne, ça nous arrange sans doute de nous ressembler tous, assez bien, ainsi montés « sur le liège enflé de nos pantoufles » ( Rabelais), lequel ne parlait pas comme un « poulet frit ») .
Bonjour,
Je prends cet article comme une gifle… Si même Paul Jorion « jette l’éponge » ou va-t-on? En même temps, je comprends le sentiment d’impuissance.
Cela dit, s’y soumettre n’est-ce pas finalement le succès recherché par les « z’élites »? N’est-il pas moralement nécessaire de continuer à pointer les dysfonctionnements en faisant la chronique quotidienne de l’effondrement? N’est-ce pas une forme de résistance nécessaire?
J’avoue n’avoir aucune réponse réelle à ces questions. Prenant quotidiennement aussi des revers dans ma vie militante ces questions sont de plus en plus présentes à mon esprit.
Je crains probablement en partie les réponses qui peuvent pousser sur la pente glissante du repli sur soi et de devenir un hermite de plus attendant la fin.
Pas un commentaire joyeux, peut-être même peu constructif, mais ma petite réaction à chaud.
Cordialement.
ce n’est pas juste un « sentiment », plus la peine de tourner autour du pot et de parodier involontairement nos « experts »/sondologues quand il parlent des citoyens qui ont le « sentiment » d’etre plus pauvres, depossédés, ignorés, maltraités, etc, rayez la mention inutile…
Le pire à mon sens serait que vous crouliez sous les « courage, tenez bon » puisque ce billet pourrait etre aussi perçu comme un appel à l’aide. Et vous de repartir pour un tour sur l’air bien connu de « on continue ». C’est humain / genereux/tout ce qu’on veut, mais ca ne fera evidemment pas plus avancer le schmilblick d’un pouce maintenant que les dix années precedentes, et vous continuerez a vous esquinter la santé pour rien.
Franchement, a part chercher un coin sur terre sans trop de ressources exploitables pour avoir une « paix » relative, je vois pas bien… C’est l’équivalent mondialisé de Poulo qui laissa tomber les usines Wonder apres mai 68 pour sa baraque à frites itinerante dans « reprise » si vous voulez ^^
Oui, dans le meilleur des cas, il va falloir rebâtir sur des décombres… Mais aussi laisser à ceux qui le feront un mode d’emploi d’une vie en société qui pourrait fonctionner sur le long terme, tout en repartant d’un point de départ bien dégradé par rapport à ce que nous avions!
La terre était un paradis, nous en avons fait une poubelle. Mention : « merci d’avoir participé »…
Effectivement, c’était une erreur de croire qu’un blog changerait le monde. Pour paraphraser Marx: il peut l’interpréter, pas le changer.
Pour le changer, il faut une force matérielle. Diagnostiquer n’est pas suffisant. Il faut un projet concret d’alternative, rassembler et organiser les moyens de l’imposer. Jamais aucune classe dirigeante n’a cédé le plancher devant une interprétation, le meilleur des livres, le meilleurs des blogs, ni une élection.
Propositions concrètes par un autre belge de valeur, Daniel Tanuro:
Face à l’urgence écologique : projet de société, programme, stratégie
http://wp.me/p5oNrG-crV
Salut Paul (je peux ?), j’avais tendance à dire à propos de quelqu’un de très proche « Avec lui je prévois le pire, j’espère que ça n’ira pas plus mal ». La petite vidéo du vendredi va beaucoup me manquer. Je crois que, comme Charles, le diagnostic, s’il est nécessaire n’est pas suffisant. Sans doute beaucoup trop d’analyse, pas assez d’ »agit-prop » comme on a pu dire à une époque (Prévert aussi tu nous manques), trop de raisons de se désespérer et de se disperser. Et comme disait aussi un groupe musical dont j’ai oublié le nom (qui chantait Géronimo) : « Trop de chefs et pas assez d’indiens ». bises à toi et longue vie.
Paul ne jette pas l’éponge, il dit « Passer à la suite ».
Dans la mesure où l’effondrement est passé en phase active, ça me parrait tout à fait logique de changer de boite à outil…….Sans que ce soit pour autant le signe d’une baisse de moral inquiétante 🙂
J’espère égoïstement que la forme de cet avenir nous permettra de croiser d’une façon où d’une autre, les piliers de cette maison accueillante.
https://www.youtube.com/watch?v=jHPOzQzk9Qo
Always !
Avec les sous-titres, pour les moins anglicisants et les mal-comprenants ! 😉
https://www.youtube.com/watch?v=VOAtCOsNuVM
Bonjour Paul,
Effectivement, c’était présomptueux de votre part de croire que votre blog puisse changer les esprits…..Mais malgré tout, votre entreprise est louable. On ne pourra rien reprocher au marin du Titanic qui essaye de colmater la brèche faîtes par l’iceberg…Le geste est vain mais il est beau.
Ceci dit, je pense que l’effondrement de cette société est souhaitable et que vouloir le contraire est une erreur. Nous n’avons toujours pas compris (peut être par orgueil?) que nous appartenions à un écosystème. Certes, nous sommes la seule espèce vivante capable d’en comprendre les rouages mais cela nous extrait pas pour autant de ce système. Nous faisons partie intégrante de cette planète au même titre que les insectes, les oiseaux, les bactéries , les végétaux…Nous sommes simplement une variété de singe dont la faculté d’abstraction est remarquable! C’est dur de l’admettre tout çà. Cela prends des années pour simplement accepter qui on est! Beaucoup d’être humain refuse cette vérité comme il refuse de croire qu’ils sont mortels alors ils se raccrochent à des fables….Ils vivent leurs vies dans l’illusion de la consommation, dans un oubli permanent de leur fin programmé…Maintenant, l’homme se berce du rêve de l’immortalité, devenu peut être réalisable par la technologie. Des milliards d’êtres humains qui s’accumulent sur un bout de cailloux perdu au fin fond de l’espace….C’est cela oui! comme dirait l’autre….Ceci dit on vous précise pas que l’immortalité est prévu seulement pour une élite. Ils sont pas fous nos dirigeants….
Franchement Paul, n’ayez aucun regret pour cette société. Réfléchissez plutôt pour les futurs survivants qui auront à reconstruire « leur monde ». A ce propos votre blog sera peut être relu dans 200 ans par des hommes « sages »(il faut espérer qu’ils le soient!) qui pourront comprendre comment une société mondiale a disparu et comment des hommes ont utilisés en dernier recourt leurs bombes nucléaires. Car oui Paul, malheureusement c’est comme çà que l’histoire de cette société va se terminer pour des milliards d’entre nous. Notre dernière vision sera un grand éclair aveuglant et à ce moment là on se dira. Au fond, j’ai eu une belle vie!
Bonjour pierre et Paul Jorion et toutes et tous !
Je pourrais souscrire à l’intégralité de ce que vous écrivez ici…
mais presque, car comme l’écrit avec lucidité Paul Jorion:
« le pire n’est jamais sûr »,
et il est fort possible que nous évitions l’apocalypse nucléaire, l’effondrement pouvant l’empêcher.
Merci donc à cet effondrement.
Merci donc à ce blog, et à toutes les réflexions qu’il suscite, ouvrant la voie pragmatique à l’étape suivante…
pour le moment, il reste quand-même à: « Comprendre ou disparaître » (auteur anonymisé, partageur).
C’est terriblement étrange. Ce qu’écrit Paul ci-dessus était à epu de choses près déjà dit dans la fin de la réunion au Vicomte le mois dernier. J’avoue y avoit tenu un rôle et avoir dit, avec des mots presque sembables à ceux écrits par Paul ci-dessus: « Je veux gueuler jusqu’au bout et m’opposer à ce que cela se termine de cette manière minable (la singularité transhumaniste) et pour la raison (que je peinais à justifier à l’aide d’arguments robustes et rationnels) mais qui était une sorte d’attachement sentimental au genre humain: parce que les gens que j’aime bien en font partie tout comme moi-même »…
Je persiste et signe assume cette position. Je crois que ce qui compte sont mes désirs, mes sentiments et pas la réflexion de ma raison raisonnante.
Ce qui m’a fait un peu mal (à l’athée que je suis) c’est que Paul a dit: « Ce que tu défends là, c’est une variante de ce que le christianisme défend depuis 2.000 ans ». Mais, avec le recul, je sent qu’il avait raison: je ne suis qu’unathée de culture chrétienne (avec un soupçon de gréco-judaïsme).
Paul, lui aussi, reste constant et juges aujourd’hui que l’issue la plus probable est l’extinction des lumières par le dernier (ce qui laisse penser, comme l’a murmuré un participant à la soirée au Vicomte: « Ah, bon, il y aura quand même de l’électricité jusqu’à la dernière heure… »
Comme beaucoup de croyants en la force de la science (qui vainct les ténèbres, n’est-ce pas Paul… ;-), notre hôte ayant perdu la foi, bascule dans le catastrophisme (éclairé, c’est sur!). En tant qu’écologiste militant depuis 40 ans, j’en ai vu connu beaucoup qui ont essayé de faire bouger les amorphes en leur faisant peur. Les célèbres (disons connus) sont Jean-Pierre Dupuy, Cochet et Servigne. (Je n’ajoute pa
(Suite)… (Je n’ajoute pas Paccalet car, lui, son amertume d’amoureux de la montagne voyant la Vanoise régresser sous les coups des promoteurs du ski de masse, l’a rendu très désespéré et donc un peu méchant…).
Pourquoi est-ce que nous ne parvenons pas à convaincre Paul que l’objection de croissance, la simplicité et l’altruisme – autre façon de dire j’aime bien les humains, tout aussi imparfaits soient-ils – sont les meilleures chances de sortie vers le haut du marais putride dans lequel nous barbottons en 2015. Certes, il faut alors faire le deuil de l’espoir prométhéen qui anime les scientistes. Mais ce deuil se digère très bien comme d’autres déceptions existentielles.
Certes Paul est très intelligent et donc très pessimiste mais il a aussi montré qu’il avait aussi l’intelligence du coeur et la volonté du pêcheur hauturier.
Alors, menace d’un jour de cafard (retenez moi ou je fais un malheur), Début d’une traversée du désert que l’on espère brève (quel démon viendra tenter notre Saint-Antoine préféré?).
« Quand j’étais vieux » (merci Georges…), j’avais des désespérances comme celle de Paul. Alors, pour continuer, je pensais à cette parole d’un juif (du Ghetto de Varsovie je crois) qui disait qu’une heure de gagnée sur la mort, malgré la situation atroce et l’issue fatale inéluctable) était une bonne heure (une heure de vie, forte, pleine et…malheureuse).
Personnellement, l’objecteur de croissance que je suis devenu vit des heures joyeuses parce que, comme nous l’ont appris nos camarades espagnols « Lucho luego existo ».
Exister par la lutte contre « la sorcellerie capitaliste » (j’étais dans le même colloque qu’Isabelle aujourd’hui…) est une raison suffisante pour se sentir vivre pleinement et un moyen de fréquenter des tas de gens très, très attachants. Agapé y trouve son compte et parfois même Phillia (je n’ose parler d’Eros).
Allez (comme dirait un Belge), j’arrête de zieverer et m’excuse auprès de ceux qui auront eu le courage de me lire et se seront posé des questions sur quelques private jokes que je réserve au Brusseleer que fut (et reste) Paul.
Bonjour Tristesse #52 26.11.15
https://www.youtube.com/watch?v=KrxnQInDWmU&feature=youtu.be
Le projet de certains groupe extrémistes du moyen orient de nous faire vivre comme il y a 1400 ans est-il une (des) réaction(s) inconsciente(s) de l’espèce humaine pour tenter de survivre? Cette question a dû me venir une nuit, en tout cas elle était là un de ces récents matins.
Les fous furieux du Moyen Orient ont pour chefs une partie des 1 %.
Donc pas de salut à attendre de ce coté là. Surtout quand on sait qu’ils font la justice islamique en consultant Internet.
Bonjour,
Merci pour laisser ouvert les commentaires. Je serai bref. Je vois 3 enjeux:
1. La gauche est victime (se complaît) dans une forme de biais métonymique. Toujours prompt à adopter de grandes envolées lyriques (pour un Monde solidaire), elle n’arrive que très rarement à transformer ses ideaux en actions concrètes. Sans parler de l’absence totale de stratégie pour leurs mises en oeuvre. Etre du bon côté de la barrière ne suffit pas.
2. La finance, la monnaie, sont des choses complexes à comprendre et encore plus à décrire. Il faut donc faire un effort constant de pédagogie pour faire passer le message. Le contenu des billets de Pierre Sarton du Jonchay, à l’air très intéressant (j’essaye de les comprendre à chaque fois!), mais ils sont pratiquement indéchifrables. Combien de personnes dans le monde francophone le comprenne? Entre 5 et 10? Ses billets ne servent à rien,…
3. Il faut maintenant proposer des mesures opérationnelles concrètes. Faire la politique des petits pas. Commencer par des mesures qui sont « possible à mettre en oeuvre », marquer des points, passer à l’étape suivante. Voilà ce que l’on attend du blog de Paul Jorion. Internet offre des outils incroyables (sondages en ligne, pétition), il faut les utiliser. Développez une stratégie avec vos proches, mettez là en oeuvre, on sera avec vous!
« Le contenu des billets de Pierre Sarton du Jonchay, à l’air très intéressant (j’essaye de les comprendre à chaque fois!), mais ils sont pratiquement indéchifrables. Combien de personnes dans le monde francophone le comprenne? Entre 5 et 10? Ses billets ne servent à rien,… »
Ouf ! je me croyais idiote… Je me sens moins seule…
Le plus grave n’est pas, Alexandria, de ne pas comprendre Sarton mais d’avoir perdu son temps à apprendre le Sartonapük; pour rien, si ce n’est la gloire de celui qui sait lire le Sartonapük – d’aucune utilité si ce n’est en Principauté de Sartonie – et de faire enfin partie des 0,001‰ pour quelque chose.
– Paul, cessez donc de vous bousculer et de vous fatiguer ainsi ! Ne voyez vous pas que vos interventions et ce blog sont dérisoires face au chaos qui vient ?
– Je le sais, mais je fais ma part.
Soutien amical d’un colibri.
Bonjour,
Je connais et j’aime bien la fable du colibri, rendue hyper-célèbre par Pierre Rabhi. Le problème, ici, est que pour éteindre l’incendie de la fable, il faudrait « une masse critique » de colibris. En l’occurrence, cette masse critique n’est pas atteinte…
Les colibris, aussi nombreux soient ils, ne peuvent rien contre les lances flammes qui brulent nos Ressources.
Ceci en toute impunité puisque, de par la Constitution, nous avons sacralisé leur Propriété privée!
Nous avons sacralisé le Droit de Détruire la Planète et ses Ressources pour qui bon lui semble! C’est une liberté fondamentale!!
Les colibris devraient commencer par comprendre ça.
Et après avoir constitutionnalisé la Propriété collective des Ressources donc, alors seulement, ils pourraient devenir efficace.
Que de temps perdu, qui court toujours. Jusqu’à la fin de
l’espèce?
Le courage vis-à-vis de vous, Dominique, c’est de ne pas vous répondre.
Pour cette fois-ci, ce courage m’a manqué. Mais je ne désespère pas de l’avoir pour la fois prochaine.
… si fois prochaine il y a !…
Dominique Gagnot ne pensez pas être le seul à comprendre. Derrière une image qui peut vous paraître simpliste, des intelligences sont en marche partout dans le monde et sous des formes et avec des compétences très variées. Naomi Klein montre dans son dernier livre que même aux Etats-Unis, ça et là, David peut battre Goliath. Certes, les intérêts à combattre sont immenses, nous le savons tous, et le temps nous est compté. Une course de vitesse est enclenchée au bout de laquelle émergera une nouvelle civilisation ou s’étendra le chaos. Que pouvons nous faire dans cette course, sinon notre part, quelle que soit sa forme ?
Claude,
« Que pouvons nous faire dans cette course, sinon notre part, quelle que soit sa forme ? »
———————————
Le peuple doit prendre le pouvoir, au moins à l’échelle de nos pays, comme l’Islande l’a fait à travers une autre Constitution.
Auparavant il faut avoir compris les conditions du pouvoir réel (propriété des Ressources primaires et contrôle de la monnaie)
Mais bizarrement, à part le tout jeune Mouvement
pour la 6èm République, personne n’y songe!
Alors que ainsi libérés de leurs maîtres, les peuples pourraient ensuite se réunir, pour gérer la planète, et non plus la piller.
@ Dominique Gagnot
Vous avez mis le doigt sur la faille. Là d’où vient la rupture…
Beaucoup de choses ont déjà été dites dans ce blog, sur la Propriété privée et sur ceux qui s’y adossent, dos à dos. Reste que cette vérité opposée, en son *axiome originel*, n’a pas été encore décryptée.
Cher Monsieur Jorion,
Non, votre Blog n’a pas échoué! Au contraire. Il vit, il irrigue, il donne matière à réflexion, il diffuse, il percole. Partout.
On ne descend pas d’un train en marche. C’est idiot et au surplus très dangereux.
Il ne faut pas capituler.
C’est interdit. Ni maintenant, ni pendant, ni après.
«Une voix crie vers moi de Séir : Guetteur, où en est la nuit ? Qu’en est-il de la nuit, guetteur ? Et le guetteur répond : « Le matin vient, puis ensuite la nuit. Si vous voulez des nouvelles, interrogez ; refaites le même chemin, venez » Isaïe. 21. 11-12
«Une voix crie vers moi de Séir : Séculaire, cette voix est proche des peurs, des clameurs et des tambours de guerre d’aujourd’hui. Des profondeurs du temps, écrit le Pasteur François Célier que je cite ici, la nuit de l’esprit révèle des lueurs de ténèbres. Du haut de sa tour juchée entre deux mondes, Isaïe lançait son interpellation : Guetteur, où en est la nuit ? Au jour des vents mauvais de l’Histoire, ce guetteur jaugeait un champ prophétique s’étendant du VIIème au XXIème siècle. Sa vision surplombait les barbaries ancestrales et les tremblements sulfureux qui s’ordonnancent sous nos yeux. Il scrutait les empires qui se télescopaient et qui s’effondrèrent corps et biens. D’autres résistent encore, pour combien de temps ? »
Nous ne sommes pas simplement des sentinelles, des guetteurs.
Nous agissons, vous, François Leclerc, tous les autres, les amis inconnus, les lecteurs, tous ceux, anonymes, qui vous lisent, vous écoutent, vous rencontrent.
“Il ne faut jamais capituler, jamais abandonner parce que c’est une forme d’impuissance, la pire des calamités du monde”, écrit la romancière canadienne Alice Parizeau.
C’est aussi ce que je crois. Fermement.
« Jamais, au grand jamais, n’abandonnez jamais rien si ce n’est pour l’honneur et le bon sens. Ne cédez jamais à la force; ne jamais céder à l’apparente puissance de l’ennemi ».
Du vrai Winston Churchill. Du vrai Jorion.
« Eendracht maakt macht. L’union fait la force ». Vous vous souvenez?
Oh, time is all we’re askin’ for to never surrender
Oh, you can never surrender
And time is all we’re askin’ for
Stand your ground, never surrender
Oh, I said, « You never surrender », comme l’écrit Corey Hart dans une chanson nulle mais dont les paroles sont acceptables.
Alors la feuille de route est simple, Cher Monsieur Jorion: on continue! Ensemble!
Croyez en mon fidèle – en notre fidèle amitié.
Renaud Bouchard
Moi non plus je n’y crois plus.
Et redoute la suite.
La suite est déjà là…
Conférence de Laurent Alexandre :
https://www.youtube.com/watch?v=tw1lEOUWmN8
Oui je l’ai entendu ce gogolito prophétiser que nous allons vivre 1000 ans : les geeks et les allumés technophiles post-newage transformistes me font l’effet de jeunes ados accros à leur smartphone.
Moi je veux des oiseaux dans le ciel, des poissons dans les rivières et les mers, des grands fauves en Afrique et des amis avec qui boire une bière en terrasse au printemps, le reste je m’en fous.
Si vous aviez écouté la conférence, vous l’auriez entendu dire des choses du genre « j’espère ne jamais voir de mon vivant des implants cérébraux pour naviguer plus vite sur Internet ».
Penser que quelque-chose va se produire n’équivaut pas à le souhaiter.
Marx aurait pu écrire « abolir les classes en disant la vérité philosophiquement et activement, cela finira par marcher, même si c’est avec violence. »
Cette violence se limitait encore au fusil chassepot. La mitrailleuse n’était encore qu’américaine, son premier usage « européen » fut celui de la Royal Navy britannique en Afrique du Sud. La première mitrailleuse réellement automatique fut testée deux ans après le décès de Marx, neuf ans après celui de Bakounine. Le XXe siècle, comme on sait, a perfectionné les outils du rapport de forces. Cela n’a pas empêché quelques expériences en 1919, 1936, 1968.
Les banquiers comme les djihadistes sont déjà des robots.
Ça sent le testament… du blog.
Merci d’avoir généreusement essayé.
D’abord merci pour tout, depuis le premier jour. Je ne doute pas que la majorité des acteurs qui ont participé à ce blog continuent et que vous serez encore longtemps disponible pour ces combats. Bref « Tout se tient », et « Tout reste à faire ». Mais Tout est plus complexe que les petites têtes qui nous gouvernent ne l’imaginent. La bêtise humaine est effectivement un abîme sans écho sur lequel savent surfer les médiocres qui nous gouvernent.
«Il faut penser mou et le montrer. L’assaut a bel et bien été lancé, les médiocres ont pris le pouvoir »http://www.lapresse.ca/arts/livres/entrevues/201511/26/01-4925011-alain-deneault-la-mediocratie-rend-mediocre.php
Mais rien n’empêche à un petit niveau, même ridiculement insignifiant d’aider les gens qui sont autour de nous d’une manière ou d’une autre, les gens mais aussi les animaux, les plantes, le « vivant », soulager l’angoisse et la souffrance quand on le peut, c’est très gratifiant, et consolant en même temps, changer les choses à grande échelle bien sûr, c’est peine perdue, la pulsion de mort étant à l’oeuvre dans le système Capitaliste.
Je regretterai le blog s’il se termine, car j’ai appris beaucoup de choses en le lisant. Quand j’entends des mises en garde sur la disparition de l’être humain, je me dis que c’est finalement ce qui pourrait se produire de mieux sur cette belle planète, petite merveille de l’univers. Nous ne sommes utiles à rien, nous ne sommes que des prédateurs, peut-être une erreur de la Nature effectivement. Peut-être que tout se régénèrerait ? Cela me plaît de le penser en tous cas.
Merci pour ce travail effectué au fil des jours.
http://legissa.ovh/tu-seras-un-homme-mon-fils.html
SI… TU SERAS UN HOMME, MON FILS
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.
Paul,
J’ai partagé avec toi cet « idéalisme » et cette « innocence » pendant ces quelques dernières années, mais force est de constater que je ne récoltais pendant ce temps-là, dans mes conversations avec « les gens », que regards condescendants et sourires légèrement méprisants. Le message général qui m’était renvoyé était le suivant : « Allons allons, le système est tel qu’il est et personne ne pourra le réformer ; la seule chose que nous puissions faire est d’essayer de nous mettre dans le camp des gagnants… » Aucune réflexion possible sur le « bien commun », donc.
Sauf qu’il n’y a personne dans le camp des gagnants. Le sous-entendu pour « gagnant » est « celui qui arrive à rester parmi ceux qui écrasent, les yeux ouverts ou les yeux fermés, plutôt que parmi ceux qui sont écrasés ». Mais même ceux qui écrasent, même si ils ne sont qu’une poignée, ne sont pas gagnants non plus. Vivre dix ans dans un bunker de luxe ? Laisse-moi rire ! Ils emporteront avec eux la peur, le besoin d’écraser l’autre, d’en avoir toujours plus (et en tout cas plus que l’autre)… Tout ça sans jamais voir le soleil ! Bonjour l’ambiance !
Servigne et Stevens ont identifié « à la grosse louche » dans leur bouquin « Comment tout peut s’effondrer » (pp 228 – 231) cinq types de réactions : les çavapétistes, les aquoibonistes, les survivalistes, les transitionneurs et les collapsologues. Ces deux dernières catégories (presque identiques selon moi) sont clairement ce que j’ai choisi de suivre comme ligne de conduite. Et je peux entendre ton : « je vais consacrer le temps qu’il me reste à penser l’après-effondrement » comme une résolution à aller dans cette direction-là, toi aussi. Si c’est ça, je m’en réjouis !
Je m’en réjouis d’autant plus que dans le Temps qu’il fait du 3 juillet dernier, tu disais clairement que tout ça (ce quelque chose qui ressemble à la révolution sociale de la première moitié du 19ème siècle), c’est trop tard, c’est beaucoup trop tard :
« c’est très sympathique, c’est mieux que l’attentisme, le conservatisme absolu, mais c’est trop tard ! En tout cas, ça c’est certain, je dirais, [à la lecture] du bouquin de Servigne et Stevens. Ça, ça ne marchera pas. Moi j’aurais applaudi, j’aurais fait partie de tout ça si on était en 1820, en 1830. C’est à ce moment-là qu’il fallait essayer la Révolution Sociale, c’est à ce moment-là qu’elle a capoté. C’est dommage. Le rêve hippie, voilà, c’est ça, c’est cette époque-là, c’est 1820, 1850, et ça n’a pas marché. Proudhon l’a dit, c’est quelque chose qui est mort-né, c’est une révolution en germe mais qui n’a pas su porter ses fruits, et pour cette solution-là, à mon avis, il est trop tard. »
Bon, alors reprenons. De deux choses l’une :
Soit ton « je vais consacrer le temps qu’il me reste à penser l’après-effondrement » est un revirement par rapport à ce que tu disais le 3 juillet, et ça, c’est vraiment super ! Bienvenue ! On ne sera pas trop de… tous ! pour cette tâche.
Soit tu penses à quelque chose d’autre… qui ne manquera pas d’être encore plus pertinent à tes yeux ! Et alors, … je ne peux qu’être intéressé a priori.
Pour ma part, je me réjouis que Paul va consacrer le temps qu’il lui reste à penser l’après effondrement.
Vous l’avez très justement dit plus haut, il va falloir repartir sur les décombres. En fait pas tout à fait, la vie évolue en recyclant ses déchets. Je pense que nous sommes dans la même configuration qu’à la fin de l’ère carbonifère. Elle s’est singularisée par la consommation du CO2 atmosphérique passant de 3000 ppm à 300 ppm. Le CO2 constituait la ressource de la forêt carbonifère qui faisait vivre la gigantisme dinosaurien, une fois à 300ppm la nature a inventé le recyclage avec les feuillus. Le gigantisme dinosaurien n’a pas pu s’adapter et a cédé la place aux mammifères et aux oiseaux.
Ce scénario simplifié peut être appliqué à l’époque actuelle où il nous faut sortir du gigantisme industriel avec une décroissance par dix de notre consommation d’énergie. La question est simplement de savoir si nous y arriverons avant l’épuisement des énergies fossiles, nous en aurons besoin pour faire la transition vers 100% d’énergie solaire.
Pour ce qui est des métaux et autres matières, je ne me fais pas trop de soucis, les dinosaures industriels les quatres fers en l’air en sont pourvus, le problème est l’énergie.
Pour ma part, pour répondre à la question de Paul, au potager collectif auquel je participe, je consacre le temps qui me reste à vivre à faire passer le message de Konrad Schreiber.
https://www.youtube.com/watch?v=qGD-bbgy6lI#t=15
C’est une excellente présentation pour illustrer ce que je viens d’écrire.
Ce qui rend malade les intervenants et Paul, ce n’est pas de ne pas être dans le camps des perdants, c’est d’être dans le camp des méchants.
Ça, « l’Occident » n’arrive pas le digérer.
Tout ce temps à montrer au Monde: la Voie, le Bonheur et les lendemains qui chantent; passer brutalement du camp de |BON| à celui des salopards est difficile à vivre.
Bienvenue au club, les Restes du Monde vous saluent bien.
Une telle conclusion était quasiment inévitable. L’effort n’était cependant pas vain, car je pense que par votre intermédiaire ou celles d’autres penseurs, vous avez permis à d’autres de mieux comprendre le chemin qui nous amené là.
Et même si cela n’a rien changé au niveau global, savoir ce qui nous a amené là nous permettra de reconstruire après la chute, en apprenant peut-être enfin de l’histoire, pour ceux qui mieux informés, mieux préparés, s’en sortiront.
Vous avez expliqué en long en large et en travers les causes et le déroulement de ce qui nous éclatent au nez depuis 2007, ainsi que ses conséquences. Pour ceux qui veulent savoir, il y a maintenant assez d’éléments.
Donc, je pense en effet qu’il s’agit du bon moment pour penser l’après effondrement, tant que vous avez vous et d’autres la liberté de le faire.
Monsieur Jorion, régulièrement depuis des années, je me connecte sur votre blog.
Votre site et ceux qui y contribuent m’apporte une source d’informations et de réflexions sur notre monde, source qui est sensiblement différente de ce que l’on peut trouver dans les média classiques. C’est une véritable ressource dans ce monde chaotique.
Je suis certain que pas mal d’intellectuels viennent s’y connecter également et c’est une bonne chose.
D’innombrables messages de propagande sont propagés sur le web.
Imaginons un e-mail envoyé à 12 personnes véhiculant un message de haine, d’amalgames et de contre vérités. S’il est bien fichu, cet e-mail sera propagé 12 fois * 12 etc…: propagation exponentielle et c’est ce qui se passe…
Persévérez Monsieur Jorion; vous avez trouvé votre chemin personnel.
» notre espèce a toujours été au mieux de sa forme quand il s’agissait de rebâtir sur des décombres, »
=> C’est malheureusement vrai, même si le niveau des décombres a son importance pour la suite…
« je vais consacrer le temps qu’il me reste à penser l’après-effondrement. »
=> Si l’effondrement est vraisemblablement inévitable, il ne sera pas instantané. On peut donc considérer, même si c’est votre droit de laisser ce travail à d’autres, qu’il y a pas mal à faire en matière de préparation, ne serait-ce que pour maintenir des îlots d’humanité dans la traversée des âges sombres, et préparer un « après » méritant d’être vécu par les survivants.
« Je vous tiendrai au courant, par un moyen ou un autre. »
=> Euh… Le blog, les livres, les conférences… Je ne sais pas ce qu’en pense les autres lecteurs, mais personnellement, tout ça beaucoup influencé et, à bien des égards, ouvert les yeux. Et je me sentirais quelque part orphelin, si vous décidiez du jour au lendemain de mener une vie d’ermite.
Et après ?
« Pressé fortement sur ma droite, mon centre cède, impossible de me mouvoir, situation excellente, j’attaque. » – Ferdinand Foch.
« Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. » – Guillaume Ier d’Orange-Nassau.
« Tant mieux ! Nous combattrons à l’ombre ! » – Dienekès
Court-termisme et aveuglement sont les principales maladies de nos sociétés moderne.
Les masses anesthésiées commencent à peine à frémir.
Le choc qui les réveillera arrive inéluctablement.
Votre travail ne fait que commencer.
» Ce que j’ai fait est vain, tout va s’effondrer donc je quitte le navire pour revenir vous expliquer comment vivre après »… Qu’est-ce, un paradoxe, une contradiction ? Personne ne semble tiquer… Une fois encore, je me dis que beaucoup n’ont pas la chance d’être sans diplôme, sans famille, sans emploi, d’avoir risqué leur liberté et leur vie… Cela doit être vraiment triste de se réveiller aussi tard… Et on se demande pourquoi de jeunes Jamaïcains sans un balle en poche, vivant dans un des ghettos les plus durs de la planète, le ventre vide, devant se construire des guitares avec des caisses et des câbles de frein, ont pu faire chanter au monde entier « Get up, stand up and don’t give up the fight ! ». Eux inspire encore et toujours, cela survivra à l’effondrement. Je me demande bien ce que tu auras à dire, Paul, si l’effondrement survenait alors que les survivants vivent, déjà et notamment, là où nos belles images satellites ne laissent voir aucune lumière, croit-on… Je pisserai bien de rire si je n’avais autant envie de chialer. Mais que personne ne s’inquiète. Nous, qui devons nous justifier pour une alloc sociale qui nous autorise à survivre, nous, qui pouvons nous faire arrêter pour délit de sale gueule, nous, qui n’avons comme avenir que de porter des caisses pleines de ce que « vous » achetez, nous, qu’on refuse d’entendre et de montrer, nous vivons déjà dans les ruines du shitstème que « vous » pleurez. Et excuse-moi une dernière fois d’être aussi conflictuel, ô mon Paul pote, ô grand guerrier de lumière! Mais, arrêter, c’est petit, minable, navrant, triste, lamentable, désespérant, et, si tu es capable de l’être plus que moi, c’est que tu es vraiment très fort ! Adieu !
Olivier, « passer à la suite », ça n’est pas « arrêter ». Un blog n’est pas une fin en soi, c’est un outil. Il y en a d’autres !
Créer un parti politique ?
Julien,
Effectivement, un blog n’est qu’un outil et il y en a d’autres. Le modérer est un job « tuant ». Merci aux modérateurs.
Si nous nous comptons, nous nous rendrons compte que nous ne sommes pas très nombreux, que notre audience ne s’élargit que très doucement voire pas. Rien à voir avec les milliards d’amis, de faux amis de Facebook.
Le blog n’est donc pas le bon outils pour convaincre mais c’est un outils formidable pour se repérer mutuellement. Avoue le nous, nous sommes une minorité. Notre part de voix est proche de zéro pris individuellement, à peine plus grâce au blog de Paul Jorion.
Seule solution selon moi, accueillir des sensibilités proches, sortir du cercle des amis de Paul, du premier cercle. Sinon, ce blog risque la sclérose totale et il en est proche.
Pour ma part, j’en reviendrais aux basiques de l’économie, un terrain où il est plus facile de mettre en évidence les errances du système.
Cordialement
Yves Vermont
Le moustique qui se pose sur les coucougnettes, belle métaphore de l’impérieuse nécessité à avoir une réponse adaptée et proportionnée à l’agression.
Alors, quitte à modifier la Constitution, peut-être serait-il judicieux d’y inscrire l’obligation faite au PR et à son Premier ministre… d’aller pisser régulièrement dans les fougères. 🙂
@ Béotienne
Pour moi, « passer à la suite »
ça n’est pas « arrêter »,
ç’est « résister ».
Faut-il créer un parti politique ?
Ou bien rejoindre… les maquis ?
Bonjour Paul,
Merci pour tous vos efforts au cours des dernières années et en particulier, pour avoir été le porte-drapeau d’une vision alternative du monde, tout spécifiquement dans le domaine de l’économie enseignée dans les écoles.
Que quelqu’un d’aussi « célèbre » (et compétent) en arrive, arguments en main, à démolir à la dynamite les fondations, pourtant considérées comme établies et solides, de certains concepts importants de l’économie devrait être l’une de vos réalisations les plus méritoires.
Voir les choses différemment de la façon dont des générations les ont vues sera votre marque de fabrique. Tout comme votre comportement particulièrement atypique et anti-conformiste au cours de votre vie, où votre tempérament ne vous aura jamais permis de baisser la tête devant les autres et la pensée dominante. Quitte à en subir les conséquences.
N’est-ce pas là même la définition de « l’homme véritable », celui qui ne courbe pas l’échine et reste debout contre vents et marrées pour ce qu’il croit ?
Votre optimisme vous aura poussé à essayer de trouver des solutions macro à quelque chose qui ne peut pas être changé à ce niveau-là.
Vous aurez au moins essayé et neuf années représentent une fameuse obstination dans ce sens.
Mais n’ayez crainte, vos efforts n’ont pas été vains car ils auront permis à un certain nombre d’entre nous de nous préparer avec des solutions micro, à notre échelle individuelle.
Car c’est là que résident nos maigres possibilités de changement: dans le déroulement de nos propres vies.
Préparez-vous pour « le jour d’après ». Autant que vous pouvez.
Pour reprendre une expression que je vous avais envoyée par email il y a un petit temps: « […] Mais comme Terminator, vous reviendrez à nouveau. Une fois que les gouvernements paniqués ne sauront plus quoi faire face au cataclysme lorsqu’il sera présent. Accrochez-vous, votre heure réelle n’est pas encore venue […] »
Astalavista !
Bison super colle a dit:
« Mais n’ayez crainte, vos efforts n’ont pas été vains car ils auront permis à un certain nombre d’entre nous de nous préparer avec des solutions micro, à notre échelle individuelle. »
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Pas seulement !! Je compte bien sur Paul Jorion pour continuer de battre le fer avec les zélites.
C’est pas le moment de flancher, la partie n’a même pas commencé!
» L’humanité souffre depuis longtemps de la maladie de la spéculation. Les symptomes de cette maladie sont la pauvreté mondiale, la criminalité, la toxicomanie, la violence et la guerre. La cause essentielle en est la cupidité séculaire des hommes, basée sur la séparation et la peur. »
Mais quelle est cette chute de tension?
Oui, tout va mal, tout dérape, tout est inquiétant, mais il faut vivre!
Le vent se lève, il s’est levé, mais il faut aller plus loin que Valéry et non pas tenter de vivre, mais vivre! Se battre!
Quel est ce défaitisme de tous ces gens qui font trois repas par jour, qui changent d’habits, qui dorment dans des maison ou des appartements chauffés, ont encore une activité professionnelle qui leur permet d’être et de vivre, de gagner leur vie, qui envisagent déjà leurs prochaines vacances, un week-end quelque part, les « fêtes de fin d’année », se rendent à des dîners agréables, partagent leur temps avec leurs amis, pratiquent des activités sportives, ludiques, vont au cinéma, lisent journaux et livres, voient des expositions, regardent distraitement leurs tablettes, écrans plats, montres connectées, smartphones, ont une famille, une femme, des enfants qui vont bien, sont en bonne santé ou peuvent imaginer encore se soigner, regardent distraitement leurs comptes en banque, envisagent tranquillement leurs retraites, prennent le temps de dire leur spleen sur ce blog?
Vous me faites penser aux propos du célèbre photographe Garry Winogrand qui déclarait : » «Je regarde les photographies que j’ai réalisées jusqu’à présent, et elles me laissent penser que ce que nous sommes, ce que nous ressentons et ce que nous allons devenir n’est pas important. Nos aspirations et nos succès ont été petits et mesquins. J’ai lu les journaux, (…) certains livres (…). Ils ne parlent que d’illusions et de phantasmes. Je ne peux qu’en conclure que nous nous sommes perdus et que la bombe pourrait mettre définitivement fin aux choses, mais ce n’est pas important ; nous n’avons pas aimé la vie.»
Le même Winogrand ajoutait: »«Je photographie les États-Unis dans une tentative (…) d’apprendre qui nous sommes et ce que nous ressentons, en regardant quel air nous avons tandis que l’histoire (…) continue de nous arriver.»
http://cultiz.com/expo-garry-winogrand-inventer-le-possible/
Mais précisément, il nous appartient de réinventer le possible parce que nous aimons la vie!
Vous semblez oublier qu’il y a sur ce Blog les lignes et les propos d’une femme exceptionnelle qui, à mon avis, n’aimerait pas vous entendre ruminer: Annie Lebrun.
Relisez ses billets, ouvrez la fenêtre, respirez et allez faire un tour!
Alors, debout, mes amis! Un coup de Rimbaud pour repartir! Armez vous d’une ardente patience!
« Oui l’heure nouvelle est au moins très-sévère.
Car je puis dire que la victoire m’est acquise : les grincements de dents, les sifflements de feu, les soupirs empestés se modèrent. Tous les souvenirs immondes s’effacent. Mes derniers regrets détalent, – des jalousies pour les mendiants, les brigands, les amis de la mort, les arriérés de toutes sortes. – Damnés, si je me vengeais !
Il faut être absolument moderne.
Point de cantiques : tenir le pas gagné. Dure nuit ! le sang séché fume sur ma face, et je n’ai rien derrière moi, que cet horrible arbrisseau !… Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d’hommes ; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul.
Cependant c’est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle. Et à l’aurore, armés d’une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes! »
C’est beau l’optimisme !
La réalité se révèle poutant bien difficile.
Mais rêver ne fait pas de mal : Alors rêvons à Deus ex machina, fût-il en nous toutes et tous.
Mr Jorion,
Vous pensez avoir perdu votre temps?
Ben moi, grâce à vous et à vos amis, j’ai beaucoup appris.
Et je vous en remercie profondément.
Pareil
Bonjour Paul
Votre blog n’a pas servi à rien puisque vous avez été lu.
Que cela vous console, car nombreux sont vos lecteurs qui ont trouvé de la compagnie dans leur volonté de savoir et matière à réfléchir (réfléchir c’est ce qui doit être la caractéristique un Humain) en lisant les billets et les commentaires.
Consolez-vous car il est des Cassandres qui n’ont jamais été lu(e)s ou entendu(e)s et qui ont plutôt été pris(es) pour des amuseurs publics : j’en suis l’exemple même. Ainsi, depuis l’age de 15 ans – ça fait 35 ans – je parle d’effondrement et c’est fou comme j’ai fait rire, et encore aujourd’hui.
Maintenant, alors que TOUT se précise, avoir eu raison ne me donne aucune satisfaction.
J’ai tenu le coup moralement en défendant la Nature et en plantant des arbres sur des talus que j’ai érigés durant les 10 dernières années.
Lorsque en 2008 j’ai commencé mon blog, j’avais la même prétention que celle que vous avez eu avec le vôtre : informer et prévenir.
Pour moi, le résultat est que les lecteurs sont restés rares : 30 à 120 visites par semaine (entendre un Cassande ne fait pas rêver, même lorsqu’il propose dans son discours des solutions et des rêves de Société réalisables du point de vu de la Physique).
Cependant je suis content : ma satisfaction sera d’avoir progressé à l’écrit (je fais moins de fautes qu’avant – Salut à Toi « vigneron le sans faute » !), ce que l’école – qui tire « super bien » vers le bas depuis les années 80, en se révélant ainsi un super soutient, avec la pub, au néolibéralisme – n’avait pas réussi à faire. Ma joie est aussi que j’ai pu me cultiver et mettre de l’ordre dans mes pensées.
En fait, j’ai cherché, et cherche encore, a être conscient de la réalité de notre Monde, parce que, à mes yeux, seuls les Humains qui cherchent à saisir la Réalité du Monde ont une chance de réussir leurs vies d’Humains, quand bien même vivraient-ils l’effondrement de leur Société et de leur Espèce.
Le plus dôle, dans Notre Histoire, restera le fait que ceux qui nous ont gouvernés ont toujours été les plus cons qui puissent se trouver dans une génération.
Pour notre époque, ce qui est encore plus drôle, c’est que les 1% de cons actuels, qu’on a jamais aussi bien identifiés, seront « les champions de tous les cons » car ils perdront TOUT, de leur vivant, (« Ma cassette, mais où est donc ma cassette ? ») et qu’en plus ça chauffera pour eux ; et d’une toute autre façon que la Planète chauffera avec les 5 à 10 °C en plus, par rapport à aujourd’hui, qui y règneront à la fin du siècle (toute personne sérieuse, physique ou morale, ne peut donner en matière de réchauffement climatique qu’un intervale d’augmentation de température ; comme je suis un géologue sérieux, 5 à 10 °C de hausse à la fin du siècle, c’est une excellente évaluation) :-).
Bien le bonjour à toutes et tous depuis les îles Kerguelen, où la Nature est quasi vierge ; « quasi » puisque, en plus du chat, du lapin, du saumon, du pissenlit, du rennes, du paturin et de bien d’autres, on trouve des fragments de plastiques dans presque toutes les pelotes de réjection des oiseaux locaux.
Salut l’ami, pas trop dur d’avoir la tête en bas ?
Donc, posture D.
Paul va avoir besoin de tes services.
Et merci pour ce joli coucou des kerguelen. C’est maintenant que Paul fait mine de jeter l’éponge, que tu nous écris un roman !
Pas rassurant ce que tu nous racontes.
PY
» C’est maintenant que Paul fait mine de jeter l’éponge, que tu nous écris un roman ! «
…
Ce matin, en lisant le post de Julien Alexandre, je me demandais combien le blog comptait de « lecteurs passifs »…
Beaucoup !
Bonjour Pierre-Yves
Avoir la tête en bas vaut mieux que d’avoir, comme c’est le cas pour la finance, le cerveau à l’envers.
Hier, vers 2H00, sur l’île Mayes, dans le Golfe du Morbihan, à 12700 kilomètres de Vannes, après que se fut terminée une scéance de baguage d’oiseaux qui volent la nuit pour manger sur l’eau parce qu’ils dorment le jour à l’abri dans la terre, la Lune retournée regardait, d’un oeil, la Croix du Sud indiquer la direction opposée à celle que nous suivons d’ordinaire, comme si tout devait changer pour que le ciel brille encore pour l’Humanité.
Des larmes de vaincu coulèrent, perdues au milieu de l’Océan.
Il faut que tu me redonnes ton adresse postale.
« Obtenir des résultats en disant la vérité violemment et brutalement, cela finira par marcher, même si c’est avec lenteur »
Sommes-nous sûrs que LA vérité existe? Nous disons chacun notre vérité en espérant qu’elle aura le pouvoir de convaincre ceux qui ont le pouvoir d’agir. Hélas, ceux qui ont le pouvoir d’agir ont leur vérité opportuniste et se soucient relativement peu de la vérité des autres, sauf si elle devient une sorte de clameur collective, source de votes imprévus ou de très rares révolutions.
La vérité du plus fort est toujours la meilleur. Nous le savons depuis longtemps. Et il ne s’agit pas de la force du plus vrai! Pourquoi nous consacrer alors à la vérité plutôt qu’à la force. Ceux qui détiennent la force sont-ils à ce point immuables? Sommes nous à ce point faibles et peu nombreux? Consacrons-nous donc à la force, légitime, de préférence, et notre vérité triomphera! Il n’a jamais été dit que la vérité appartient aux impuissants, sauf dans les Béatitudes qui promettent le Royaume des Cieux en compensation d’une vie sur terre misérable.
Cher Monsieur Jorion,
Un dernier commentaire qui devrait vous faire sourire et que m’inspire un de vos lecteurs c-dessus, lequel écrit fort justement: »Que quelqu’un d’aussi « célèbre » (et compétent) en arrive, arguments en main, à démolir à la dynamite les fondations, pourtant considérées comme établies et solides, de certains concepts importants de l’économie devrait être l’une de vos réalisations les plus méritoires.
Voir les choses différemment de la façon dont des générations les ont vues sera votre marque de fabrique. »
Voici quelques jours, à l’occasion d’une causerie à coloration « économique » où pérorait un « mainstreamiste », j’ai pris la parole et ai fait état de votre ouvrage sur Keynes, que j’avais avec moi.
Vive surprise de l’orateur – vive contrariété, devrais-je dire – car manifestement javais prononcé le nom qui gêne: le vôtre.
Car tout le problème est là: vous êtes passé devant les joueurs d’échecs institutionnels qui font encore semblant de réfléchir à une défense espagnole, sicilienne, russe etc. peu importe, ils n’y connaissent rien et font semblant, et voilà qu’en trois coups vous avez fait mat.
Alors attendez encore un peu: on va venir vous chercher pour réparer le bastringue.
http://hervey-noel.com/wp-content/uploads/2015/04/hervey_digigraphie_nuagerie_faire-part.jpg
et du levant au couchant se forment de vilains cyclones. La descente en flèche d’un bombardier russe pourrait faire couler beaucoup d’encre.