La VUB assigne Paul Jorion devant le Tribunal du travail

Ouvert aux commentaires.

La Vrije Universiteit Brussel a l’intention de m’assigner devant le Tribunal du travail pour demander à celui-ci de mettre fin au contrat qui nous lie. La VUB entend arguer que je ne suis pas le chercheur de haut niveau en science économique qu’elle avait cru nommer, la preuve en étant que durant les trois années durant lesquelles j’ai été détenteur de la chaire « Stewardship of Finance », j’ai été incapable de publier un seul article (à l’exception d’un texte de quatre pages) dans une des grandes revues de science économique.

Il est encore dit que la médiocre qualité de mon enseignement et de mes travaux a porté discrédit à la VUB qui réclamera, à titre provisionnel, 1 euro de dommages-intérêts et 1.320 euros couvrant les frais d’assignation.

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203 réponses à “La VUB assigne Paul Jorion devant le Tribunal du travail”

  1. Avatar de Otromeros
    Otromeros

    Cher Paul JORION,
    Je découvre votre titre , son contenu…il semble qu’il s’agit (encore?) d’une intention?? de votre (ex?)-employeur occasionnel(?).
    Vous publiez …..donc (je) nous réagis(sons) de façon aveugle puisque la lecture attentive des interventions précédentes (les vôtres + celle-singulier concrète pragmatique <b<d'allure semi-professionnelle qui a abordé les détails de la loi belge sur la rupture des liens employeur-employé dans les articles précédents) indique que vous souhaitez à la fois le buzz(ça se comprend dans un certain type d’espérance du probable préjudicié) et le vrai conseil PRO (qu’on ne peut imaginer vous faire défaut , sauf à vous considérer comme d’esprit hors-sol , grave, très grave affection pour quelqu’un qui veut agir sur les événements du RÉEL..).

    POUR RAPPEL….VOUS avez écrit..récemment.. :
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    Le Grand Plan Social et moi
    Eh oui ! tout cela me touche de très près ! À moi aussi après tout on vient de retirer son gagne-pain. Et pour moi aussi dans le cadre d’un « plan social » : le Grand Plan Social de punir, d’humilier et de faire taire ceux qui n’arrivent pas à comprendre qu’il vaudrait mieux pour eux qu’ils apprennent à la fermer.
    Ah ! ce n’est pas la première fois ! Et ça ne se compte même plus sur les doigts d’une seule main ! Une chose est sûre cependant, je vous rassure Amis lecteurs du Blog de Paul Jorion : je n’ai toujours pas appris à fermer ma gueule !

    ————————————————————————–
    ET AUSSI :
    Bonjour, nous sommes le jeudi 1er octobre 2015, et quelqu’un me posait la question récemment en disant : « Comment ça avance cette histoire de votre licenciement à la VUB ? », je lui répondais, je disais : « Ce sont les ancêtres qui s’en occupent. ». Et comme il ne comprenait pas ce que je voulais dire précisément, je lui dis : « Ce sont les morts, ce sont les gens qui sont morts qui s’occupent de cette affaire !». Ça reste encore un petit peu mystérieux, mais ce que je veux dire c’est que : c’est l’histoire qui s’occupe maintenant de cela. Et l’histoire, c’est quoi ? Eh bien c’est mon grand-père qui est mort, il y a très longtemps, dans les années 60, c’est mon père qui est mort en 2002, c’est moi, il y a très très très longtemps, voilà, qui s’occupent de cette affaire.
    Et qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que – comment dire – il y a des [pesanteurs], il y a des choses qui sont là, il y a des inerties dans les systèmes, il y a de vieux systèmes de clivages, des regroupements d’affinités, qui n’ont pas grand chose à voir avec la manière dont les choses se sont redistribuées récemment. Et je crois que c’est typique des périodes de changement, des grandes périodes de transition. Ce qui est une bonne chose ! Il faut que nous soyons en transition.
    …………..((????))
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    Je laisserai sagement à votre interlocuteur-concret-semi-pro-du-droit social-belge , s’il le juge utile et s’il voit votre article , le soin de vous donner son appréciation et , s’il échet , ses conseils.

    Par contre , AUJOURD’HUI , en forme d’ESPOIR pour la prise de décision.. , et en forme de CLIGNOTANT dans votre cas pour le contenu de fond de l’économiste récompensé par le « NOBEL » d’Economie , je vous livre quelques-unes de ses RÉCENTES considérations… :
    Angus Deaton, Nobel d’Economie 2015, dans son livre « The Great Escape » (Princeton University Press, septembre 2013) :

    « Le danger existe que la croissance rapide des plus hauts revenus s’auto-alimente en raison de l’accès aux politiques que l’argent leur procure. Les règles ne sont pas édictées dans l’intérêt de la population, mais dans l’intérêt des riches, qui utilisent ces règles pour devenir encore plus riches et plus influents.
    […]
    L’égalité politique exigée par la démocratie est menacée en permanence par les inégalités économiques, et plus les inégalités économiques sont extrêmes plus grande est la menace envers la démocratie.
    […]
    Les très riches ont très peu besoin d’une éducation ou de soins de santé fournis par l’état ; ils ont toutes les raisons du monde de soutenir les coupes dans le programme Medicare, ainsi que de combattre toute augmentation des impôts. Ils ont encore moins de raisons de soutenir une assurance santé pour tous, ou de s’inquiéter de la piètre qualité des écoles publiques constatée dans la quasi totalité du pays [Les USA – NDT]. Ils s’opposeront à toute régulation des banques qui restreindrait leurs profits, même si cette régulation aide ceux qui ne peuvent plus rembourser leurs prêts hypotécaires, ou si elle protège la population de pratiques d’emprunt prédatrices, de publicités trompeuses, ou même de la répétition du crash financier.
    […]
    S’inquiéter des conséquences des inégalités extrêmes n’a rien à voir avec le fait d’être envieux des riches. Cela a tout à voir avec la crainte qu’une croissance rapide des revenus les plus haut ne soit une menace pour le bien-être de tous les autres
    . »

    Avec toute ma considération et mon appui sans faille.

  2. Avatar de Paul Jorion

    De Thomas Perso, qui n’arrive pas à mettre en ligne son commentaire à partir de l’appli iPhone :

    Je ne comprends pas, il n’y a plus de fonction « ajouter commentaire » sur votre appli iPhone. Une mise à choir défectueuse ?
    Du coup merci de rajouter le mien si vous le pouvez :
     » cette manœuvre qui consiste à réclamer bille en tête des dommages et intérêts, signe le ridicule achevé de ces doctes pantins qui ont perdu toutes leurs facultés. Plus ils attaquent, plus ils se ridiculisent. Cela doit leur être insupportable.
    Attention cependant à prendre l’assignation au sérieux car les roquets de loi ont souvent les crocs acérés. Quitte à ce qu’ils capitulent en rase campagne juste avant audience.
    La question est donc : et quoi maintenant ?

    1. Avatar de ThomBilabong
      ThomBilabong

      Quel brouet malodorant que cette VUB !
      Vous savoir en sortir est au final un honneur pour vous et un déshonneur pour eux. Ils ne peuvent se soustraire à ce fait.
      Il vous faut de toute urgence tirer une chasse d’eau sur ce purin d’orthodoxie comptable et dogmatique.
      Pour une fois, ces belges idiots sont à la hauteur de la réputation douloureuse qu’on leur prête ici en France et c’est heureux pour leurs congénères brillants et savoureux qui sont si nombreux.

  3. Avatar de Salomé
    Salomé

    En gros, la VUB vous fait part de son désamour et considère que vous en êtes responsable alors que c’est bien elle qui vous a recruté selon un processus que j’ignore mais dont elle est responsable. Il lui revenait de demander une copie de vos diplômes et éventuellement de mettre un terme à cette aventure au bout d’une période d’essais raisonnable (en principe 6 mois) si elle estimait que vous ne faisiez pas l’affaire. Trois ans me semble être un délais qui pose question. Cela correspond plus au temps qu’il aura fallu à l’oligarchie économique bien pensante pour réagir et faire pression sur la VUB pour vous évincer. Paul Jorion est Paul Jorion, on aime ou on aime pas, mais vu le blog qui est bien antérieur au poste à la VUB, il est difficile de prétendre qu’ils ne savaient pas qui ils recrutaient. Difficile aussi de demander à être dédommagé d’un discrédit dont la VUB est responsable, puisque c’est bien la VUB qui a engagé Paul Jorion pour sa notoriété, même si elle estime aujourd’hui s’être trompée. Pour terminer, il semble que c’est bien Paul Jorion qui supporte un préjudice dans cette affaire. On aurait voulu porter atteinte à sa notoriété, que l’on ne s’y serait pas pris autrement.
    Cordialement,
    Pascal Salomé
    Syndiqué à la CFDT

    1. Avatar de juannessy
      juannessy

      Le blog devrait d’ailleurs demander une rétribution ,en tant qu’agent commercial ,à la VUB , pour avoir rendu lisible un sigle aussi peu évocateur .

      1. Avatar de Max Berthy
        Max Berthy

        J’approuve, ajoutant que personellement j’ai découvert l’existence de la VUB grâce à la «publicité» que Mr Jorion en a faîte, amusant !…

  4. Avatar de Michel Lambotte

    Il leur a fallu trois ans pour comprendre que vous étiez soit-disant incapable, ils se ridiculisent.
    Bon courage monsieur Jorion

  5. Avatar de Tatsuya
    Tatsuya

    Ils cherchent à vous discréditer juste pour 1 euro?
    Offrez leur donc un café et n’en parlons plus, ça devrait couvrir la somme.

  6. Avatar de corbeau
    corbeau

    C’est quand même incroyable, on en est là. J’ai parfois le sentiment que tout ce qui concerne l’administration devient de plus en plus malsain, et même répugnant. Jamais je n’aurais entendu parlé de la vub sans M. Jorion, alors le discrédit ils le doivent surtout à eux-mêmes, ces pignoufs. Bon courage!

  7. Avatar de savad
    savad

    Cette assignation est d’une stupidité sans nom : Paul agit de façon tout à fait transparente. Il suffit d’acheter ses livres et de les lire, de parcourir son blog, de récupérer ses interviews pour tout savoir sur son activité et sur ce qu’il pense. Que la VUB n’invente pas ne pas avoir su ce qui l’attendait en lui confiant une chaire ! E

  8. Avatar de alain samoun
    alain samoun

    Paul,vous commencez vraiment a leur faire peur. ;=)

  9. Avatar de Lucas
    Lucas

    C’est une honte.
    Qu’on ne demande pas aux étudiants d’être intelligents.
    Procès Socratique, tenter d’être juste dans un système injuste, c’est LA voie…

  10. Avatar de samuel
    samuel

    Bon ils ce prennent aux sérieux (je suis pas sur qu’ils ce sentent ridicules, on a déjà vu que ce type d’argument marche pour un nommé de la banque de Suède et le bouquin de Supio n’y changera pas grand chose, car son estime ne le sera que pour des acquis à la cause du « tout n’est pas quantifiable », à moins d’un krach bien sur), alors il faut prendre leurs arguments avec sérieux, car le « il y a pas de fumé sans feu » est assez redoutable s’il arrive à porter le discrédit sur votre personne (et vous semblez pas porter sur le masochisme 🙂 )

  11. Avatar de luci2
    luci2

    Une HONTE de la part de la clique des oligarques corrompus (Cf. Vincent Peillon , et/ou Pinçon-Charlot…) ,engeance tueuse ou très dangereuse pour le moins…!!
    Preuve en est faite,particulièrement au cours des Dix dernières années (journalistes ,lanceurs d’alertes…)
    Et cependant,grâce à des Paul Jorion, Diacrisis de Berruyer,Sapir..et beaucoup d’esprits libres , un courant de fond ,qui prend des formes diverses et qui se rejoignent silencieusement,se répand en profondeur.
    Au delà des brailleurs de la dernière heure,qui ,en réalité est aux abois, les « Vrais Gens »,l’Espèce Humaine en un mot, diverge de ces gens là qu’elle a reconnu comme étant la source de tous nos malheurs.
    Et ces Gens ,ces Vrais Gens,cette Espèce Humaine opère un retournement salutaire spectaculaire qui,sans plus tarder désormais,va éclore et provoquer enfin ce Réveil et l’arrivée d’une autre Société fraternelle.

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Euh… Antoine Peillon plutôt que le frérot Vincent, grand fan de l’âge républicain de Quinet et Léon Bourgeois, certes, mais moins en pointe sur la corruption.

      1. Avatar de luci2
        luci2

        OK Merci
        cordialement

        JL B
        Méd. Col.

  12. Avatar de adoque
    adoque

    Encore un peu d’acharnement et vous serez bientôt, Paul Jorion, affublé du qualificatif de « controversé ».

    Ceci dit, nous avons en France, quelqu’un à qui ce même qualificatif réussit plutôt bien :-)))

  13. Avatar de zebu
    zebu

    Il y a pire : Paul Jorion est accusé de crime de lèse-majesté, en ayant exposé ses théories fumeuses à des têtes couronnées, lesquelles, enfumées, se sont laissées aller à le questionner ! (et il paraît qu’elles ont tout compris … horreur …)
    Qu’on l’écartèle, qu’on le brule, qu’on l’embastille, qu’on le …
    Ah, non, c’est plus possible ?

    Qu’on l’assigne, qu’on le dommage et intérise !!

    1. Avatar de samuel
      samuel

      Si sa tête est en Jeu, la seule parade est d’arborer une tenue criarde avec des clochettes et de jouer le rôle du Fou, mais cela n’aide pas à créditer sa pensée 🙂
      Le QE produit vraiment des effets, ils croient à leurs propres sottises…, mais en même temps j’ai été sot de n’avoir pas perçût l’intérêt psychologique du truc, c’est ça le problème avec une approche trop pragmatique de la monnaie, on oublie toujours que pour d’autres elle a une valeur intrinsèque.

    2. Avatar de timiota
      timiota

      Au moins on pourra dater le début d’une ère, celle d’un sain renouvellement du savoir académique et le renouveau anthropologique de l’économie : A l’automne 2015, au tribunal où la VUB assigna Paul Jorion.

      1. Avatar de Hervé
        Hervé

        Excellent !

  14. Avatar de pascal polard
    pascal polard

    je crois que les premiers a blâmer , ce serait la VUB pour incompétence d’avoir engager un prof sans vérifier qu’il correspond bien a ce qu’ils souhaitent , nan ?
    de la a faire le rapport avec une banque qui prête a un client insolvable , il n’y a qu’un pas que je franchi allègrement

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Dans les deux cas, ces grands acteurs ne sont pas seulement idiots, ils sont eux-mêmes victimes de leur propre bêtise systémique.

  15. Avatar de alain samoun
    alain samoun

    Si je me souviens bien vous avez aussi eu une audience royale.
    Un sentiment dont il faut tenir compte:

  16. Avatar de Hououji Fuu

    Cher Paul Jorion,

    J’avoue une fois encore ma stupéfaction et mon effarement devant la tournure des événements dans le conflit que la VUB a visiblement ouvert avec vous.

    Au-delà de cela, si vous le voulez bien, je partage avec vous et les contributeurs de votre blog les réflexions que votre situation suscite dans mon esprit. Deux caveat :
    – je ne suis pas professionnelle du droit social belge, même si je le connais assez bien au niveau du secteur privé belge et assimilé (les contractuels du service public).
    – je me base sur ce que je sais de l’affaire qui vous touche, à savoir ce que vous avez publié sur votre blog, et l’un ou l’autre article des « échos » sur le sujet.

    Je résume l’essentiel des « épisodes précédents » en matière de litige juridique :
    1) Vous avez été employé par la VUB pour tenir la chaire Stewardship of Finance, sous le régime d’un contractuel dans le secteur public (plus précisément académique, mais ce qui compte, c’est que vous dépendiez du droit appliqué aux employés du privé). La durée de tenue de cette chaire était prévue pour 5 ans.
    2) Vous avez reçu en septembre 2015 une lettre vous signifiant que votre chaire vous était retirée, avec trois raisons de « licenciement » : votre « maîtrise insuffisante de l’anglais », l’abandon d’étudiants « laissés à eux-mêmes », et des « plaintes d’étudiants ».
    3) Cette « lettre de licenciement » ne comprenait pas les éléments obligatoires prévus dans la loi du 3 juillet 1978 régissant le contrat de travail entre travailleur et employeur, à savoir : la date de début du préavis, et la durée du préavis (si celui-ci est presté) ou, à défaut, le montant du préavis (si celui-ci n’est pas presté). La durée/le montant du préavis devant obligatoirement répondre aux prescrits légaux (formule de calcul simple liée à votre ancienneté à la VUB, et combinée au faut que votre contrat de travail a débuté avant le 01/01/2014).

    De ces éléments, et de l’inexactitude (pour ne pas dire fausseté) évidente d’au moins deux des reproches qui vous ont été signifiés par écrit (les plaintes d’étudiants étant pour moi un motif invérifiable et donc impossible à faire valoir par la VUB faute d’écrits authentifiés et opposables devant le tribunal du travail), j’ai déduit qu’il y avait un gros problème dans la démarche de fin de collaboration (c’est le terme hypocrite/rassurant/euphémisme en vigueur) de la VUB. Pour moi, c’est simple, votre licenciement n’était simplement pas formellement réel, et je ne comprenais pas comment une institution (une entreprise…) telle que la VUB pouvait commettre des fautes aussi grossières en matière de RH.

    Voici que la VUB vous assigne devant le tribunal du travail pour un euro symbolique de dommages et intérêt. Elle invoque comme raison le fait que vous ne soyez pas un « chercheur de haut niveau » et en veut pour preuve le fait que vous n’ayez pas publié un seul article dans de grandes revues économiques, ainsi que la « médiocrité de la qualité de votre enseignement ». Deux réflexions immédiates :
    – la 1ère raison invoquée n’a strictement rien à voir avec les griefs présentés dans la lettre que vous avez reçue. La 2ème raison est impossible à prouver devant le tribunal, faute de disposer de registres de plaintes et de témoignages d’un nombre massif d’étudiants disposés à ce que leurs témoignages soient déposés officiellement devant un tribunal… L’incohérence de l’employeur me semble donc aisément démontrable devant le tribunal du travail.
    – que signifie « grande revue économique » ? Que des clauses de votre contrat aient comporté la publication d’un nombre minimal d’article dans des revues de type académique me semble une pratique relativement normale dans le milieu universitaire. Ceci étant, il faut encore définir ce qu’est une revue économique ou académique. Qu’est-ce que ce terme recouvre ? Quelle est l’acceptation générale ? Si votre contrat ne liste pas les revues ou ne les définit pas, on ne peut que revenir à une acceptation communément admise (que vous connaissez sans aucun doute mieux que moi). Même si je fais l’hypothèse que ces revues étaient clairement et nommément citées (très improbable, mais je fais cette supposition pour l’exemple), il me semble qu’il est tout aussi démontrable devant le tribunal du travail que vous avez envoyé des papiers/articles/essais/… à ces revues pour publication, ainsi que les notifications de refus de publication, avec les raisons (ou leur absence) invoquées par les éditeurs desdites revues. Et c’est sans compter les invitations auxquelles vous avez répondu tant à la radio qu’à la télévision (plus probablement françaises que belges, j’imagine), ou les articles/carte blanches publiés dans les journaux certes « non académiques », mais qui peuvent montrer à mon sens sassez aisément que vous avez continué à incarner un interlocuteur de référence dans votre domaine.
    J’ajoute que la VUB vous offre une tribune pour démontrer le biais totalement A-scientifique desdites revues, qui ne publient que ce qui rentre « dans la ligne de la pensée dominante », aux antipodes de ce qu’elles sont censées être. Ce constat est également partagé par nombre de praticiens des sciences « humaines »/« sociales », chercheurs en sociologie, en histoire, etc.

    Sachant en outre qu’en droit belge, comme je l’avais écrit précédemment, un employeur peut licencier qui il veut quand il veut, pour autant qu’il respecte quelques exigences de forme et paie ce qui est dû au travailleur licencié, qu’en outre on ne réintègre jamais (si le licenciement est déclaré abusif, par exemple après apport de faute lourde dans le chef de l’employeur, le travailleur pourra prétendre à des indemnités complémentaires), et qu’en plus de cela la somme qui vous serait réclamée serait purement symbolique – donc ne couvrant pas du tout le dommage prétendument subi par la VUB (les frais de justice seront à charge de la partie qui aura perdu, donc leur mention n’a pas d’importance en soi) – je ne peux comprendre la démarche d’assignation de la VUB que de 2 manières :
    – votre contrat avec la VUB était un contrat de type durée déterminée, ou de mission nettement définie avec une durée clairement écrite. Dans ce cas, si vous aviez un contrat de 5 ans et qu’on veut vous licencier après 3 ans, le montant du préavis auquel vous avez droit est suffisamment important (à savoir le montant de la rémunération qui vous aurait été due jusqu’au terme du contrat) pour que cela justifie que la VUB tente de faire casser le contrat qui vous lie par le tribunal du travail en vous désignant comme fautif pour éviter de payer le préavis qu’elle vous doit. Cela me semble cependant tellement mesquin et minable que j’ai peine à le croire (quoique, les plus grandes institutions n’occupent pas toujours le haut du pavé sur le plan éthique ou moral)
    il s’agir pour la VUB d’opérer une manœuvre de type « intimidation », son objectif étant que les choses se tassent et qu’il n’y ait pas/plus de remous médiatiques autour de cette affaire. Elle proposerait dès lors un accord à l’amiable qui l’assurerait d’une « tranquillité » et en contrepartie retirerait/annulerait son assignation devant le tribunal du travail. Ici aussi, ce genre de pratique me sidérerait (mais bon…).

    Une information, et un conseil (les conseilleurs n’étant pas les payeurs…) :
    le tribunal du travail est composé de 3 juges : 1 juge professionnel, 1 juge « amateur » issu d’une organisation syndicale représentative (FGTB, CSC ou CGSLB, mais rarement le 3ème), et 1 juge « amateur » issu d’une organisation patronale représentative (FEB, AGORIA, etc). Ces 3 juges cherchent généralement un consensus entre eux lorsqu’ils sont appelés à statuer. Ils mesurent aussi la gravité du dommage subi ou encouru par chacune des parties avant de se prononcer.
    – s’il vous est possible de contacter une délégation syndicale au sein de la VUB (même si je suppose que l’affiliation à une organisation syndicale n’est pas une pratique courante pour le « corps professoral académique », une délégation syndicale digne de ce nom DOIT recevoir un membre du personnel qui demande à la voir, que cette personne soit ou non affiliée), je pense qu’il pourrait être intéressant pour vous de le faire, ne serait-ce que pour rassembler le plus d’informations et d’éléments possibles pour votre défense (n’y a-t-il pas eu d’autres cas ? Peuvent-ils vous mettre en relation avec d’autres personnes auxquelles on reproche un manque de publication parmi les chercheurs, doctorants, chargés de cours, etc.?)

    Je termine avec une dernière suggestion : le problème de publication dans les « grandes revues » (donc « dans la ligne dominante ») est quelque chose que j’ai déjà entendu souvent dénoncer dans des séminaires organisés au niveau d’organisations syndicales. Peut-être pourriez-vous y trouver des alliés ? Je vous cite un nom : le CEPAG (http://www.cepag.be/), organisme de formation et de réflexion de la FGTB Wallonne. À toutes fins utiles…

    De tout cœur avec vous !

    1. Avatar de Marc Dujardin
      Marc Dujardin

      voilà une intervention qui me tire les mots du clavier .
      Il reste à pourvoir aux moyens matériel d’une bonne défense.
      Je pense qu’ il serait utile de se pencher sur une forme de financement participatif . KissKIssbankbank prends 10% , Une autre idée ?

    2. Avatar de ThomBilabong
      ThomBilabong

      Ca y est, je viens de comprendre ! Ca saute aux yeux et je ne l’avais pas vu ! La VUB qui était un machin inexistant jusqu’à l’embauche de P. Jorion, escomptait grandement monter dans les classements et la notoriété grâce à ce dernier. Et à moindre frais…
      Que ne l’eut-elle dit plus tôt ? Elle attendait donc beaucoup de la renommée du blogueur invétéré pour exister, elle qui demeurait inconnue ou presque depuis 1834…
      Wikipedia nous dit ceci :
      (lien =>> https://fr.wikipedia.org/wiki/Vrije_Universiteit_Brussel)
      « Certains cours de droit furent donnés en néerlandais à l’ULB dès 1890, mais il fallut attendre 1963 pour que presque toutes les facultés organisent des cours en néerlandais. La VUB se sépara finalement de l’ULB le 1er octobre 1969, et fut constituée par une loi le 28 mai 1970 en entité séparée du point de vue légal, administratif et scientifique. »

      Tout s’éclaire :
      1) ils ont eu la notoriété escomptée
      2) mais leurs pairs – toujours en retard d’un métro – leur a reproché l’absence de « substance » orthodoxe (les articles !!) sur laquelle est fondée toute leur pompeuse morgue.
      3) maintenant, ils tentent la notoriété par le conflit, histoire d’attirer un peu les projecteurs sur leur « rigorisme » académique.

      C’est à hurler de rire !
      C’est encore plus pitoyable que les discours dépassés des recteurs en 1968. Eux au moins affirmaient leurs convictions, fussent-elles dépassées !

  17. Avatar de Subotai
    Subotai

    HA HA HA HA MDR 🙂
    Désolé Monsieur Jorion, mais j’ai simplement éclaté de rire à la lecture votre post. Comme quoi publier des bouquins traitant de l’économie et de ses corollaires c’est pas sérieux…
    Désolé, mais j’en rigole encore.
    Mais soyons sérieux, ils n’espèrent tout de même pas gagner leur procès?
    Si?
    Je ne dis pas le ridicule et comment la réputation de cette université va en prendre un coup!

    1. Avatar de ThomBilabong
      ThomBilabong

      C’est ça même !!

      J’attends avec impatience de pouvoir publier les « attendus que » du procès et ses conclusions. Un vrai feu d’artifice en perspective.

      Ah merci, merci, la VUB !
      Vous au moins êtes à la hauteur de la réputation humoristique des belges : vous allez franchement nous faire rire, re-rire, pouffer, sourire, nous moquer, nous donner des sujets de blagues et des raisons de pastiche. On pourrait même monter un sketch ou deux, je vois bien le genre muppet-show avec un conseil d’universitaires cacochymes tâchant de prendre une vague décision en bâillant et tout étonné des pluies de réactions.

  18. Avatar de Philippe Soubeyrand
    Philippe Soubeyrand

    Bonsoir Paul,

    Je découvre l’information et suis à peine surpris…

    Paul, votre densité crève le plafond ! M’enfin ! 😉

    C’est bon signe ! Regardez :

    dPJ = ρPJ / ρVUB (ils ne font plus le poids)

    dABPJ = ρABPJ / ρVUB (là encore moins)

    En fait, ils vous rendent service !

    Reposez-vous, n’y pensez plus, laissez faire votre avocat.

    Philippe.

    1. Avatar de juannessy
      juannessy

      Attention à l’abus de produits dérivés .

  19. Avatar de AncestraL
    AncestraL

    J’ai compris ! C’est une blague belge de la VUB ! 😀

    1. Avatar de ThomBilabong
      ThomBilabong

      C’est exactement ça. On dirait un hoax du genre http://nordpresse.be

  20. Avatar de PASCAL
    PASCAL

    A se demander même si Paul est encore le vrai enjeu de cette dernière facétie pathétique. A croire que la VUB a besoin en forçant encore le trait de montrer ça parfaite allégeance à une instance de l’ombre. Une instance si puissante que la VUB craint plus encore que de se ridiculiser dans ce dernier caprice. A croire qu’on l’oblige à payer, à faire acte de contrition pour avoir donner la parole à l’hérétique !

    1. Avatar de ThomBilabong
      ThomBilabong

      Voir mon commentaire juste au-dessus relatif à http://nordpresse.be/

  21. Avatar de Stéphane-Samuel Pourtalès
    Stéphane-Samuel Pourtalès

    Le cloisonnement du savoir universitaire est un vieux problème. Il n’y a peut-être pas tant de complot « ordolibéral » dans la réaction de la VUB qu’une simple expression de l’arrogance de ce genre d’institution. Elle donne à voir une expression nue et nette de l’impasse intellectuelle de la catégorisation des savoirs, qui n’a peut-être d’autre rôle que de pouvoir instituer une hiérarchie bien ordonnée. Ce n’est pas un cas particulier qui est en jeu mais bien le fonctionnement de la plupart des institutions du savoir estampillable. J’espère que d’autres personnes dans cette situation apporteront leur soutien.

  22. Avatar de Hervé
    Hervé

    Je lis et les bras m’en tombent. Consternant. Il y a au moins un fait certain qui vous donne raison. Un fait qui ces dernières décennies restait feutré ou caché : l’expression en toute lumière du rapport de force. Il est ici pleinement exercé. Hélas ! oui, contre vous et les commanditaires du lynchage ne font pas dans la dentelle, visiblement. Ils ont sorti la Grosse Bertha ! L’attaque est véritablement insane et pathétique. Je me souviens que vous n’aviez pas voulu à l’époque faire constater par huissier le fait que l’on vous empêchait de travailler … J’avais compris le côté « gentleman » de votre décision finale, celle qui vous y avait fait renoncer. Mais… mais au vu de la récente actualité, on se dit qu’il aurait fallu répondre aux premières attaques avec la massue voire avec un fléau moyen-âgeux et écraser l’infâme le plus rapidement possible. Il est vraiment triste de voir une université dite « libre » jouer à ce sombre jeu de dupes. La « bunkerisation » accélérée de « l’Élite » suit donc son cours. Si la guerre vous est déclarée, alors vous n’avez plus le choix ; il va falloir utiliser l’artillerie lourde. Vous ne serez pas seul, comme vous le savez, dans ce noble combat et dans cette entreprise de salut public. Bonne chance à vous, bonne chance à nous tous – vos soutiens – dans cette heureuse épreuve. Ô les cœurs ! Puisqu’ils le désirent et qu’ils l’ont cherché, qu’ils rendent gorge. Amen !

  23. Avatar de Enrique
    Enrique

    C’est hallucinant ! Mais somme toute peu étonnant. N’aviez-vous pas indiqué en 2012 qui étaient le sponsors de cette chaires, des assureurs entre autres ? Votre point de vue les a énervé et ils veulent votre peau. Il ne faut pas se laisser faire ; nous serons derrière vous, non avec vous !

  24. Avatar de Salomé
    Salomé

    En droit français, on appel ça un licenciement sans cause réelle et sérieuse. En sus d’une indemnisation pour le préjudice, vous pourriez éventuellement demander votre réintégration. Mais bon, là on est en Belgique alors ….

    1. Avatar de ThomBilabong
      ThomBilabong

      C’est la VUB qui est une instance sans cause réelle et sérieuse.

      Elle va retomber dans l’oubli, aussi vite qu’elle est apparue sous les feux de la rampe. Dommage, j’aimais bien cet obscure abréviation pour le francophone que je suis. Ca sonnait comme une pub ou cube. Bref, ça véhiculait un peu d’imaginaire. Alors que VUBexit ne restera pas dans les annales.

  25. Avatar de Hervé
    Hervé

    Pascal Salomé ( syndiqué CFDT ) dit :  » Il semble que c’est bien Paul Jorion qui supporte un préjudice dans cette affaire. On aurait voulu porter atteinte à sa notoriété, que l’on ne s’y serait pas pris autrement ».

    M.Salomé a parfaitement raison. J’imagine que votre avocat y aura pensé aussi. Faites-leur sortir leur carnet de chèque, M.Jorion. Pas d’hésitation. Demandez de lourds dommages et intérêts pour atteinte à votre notoriété et atteinte au droit du travail. Qu’ils paient leur lâcheté et leur goujaterie au PRIX fort !

    1. Avatar de AlainV
      AlainV

      Je souscris.

  26. Avatar de PASCAL
    PASCAL

    SURTOUT PAUL, REFUSEZ DE BOIRE LA CIGUE ! ;-D

  27. Avatar de luami

    Bon-Jour et Merci
    Voilà ce qui m’est venu :

    « Dédicace VUB »

    La VUB cherche encore la formule
    Pour se montrer plus ridicule
    Dans un Monde fini qui recule
    En attendant quelque pilule !

    Pour inverser notre tendance
    A la terrible décadence
    Nous ne cherchons plus dans la science
    Mais dans l’humaine bienveillance !

    Nous savons grâce à Paul Jorion
    Qu’il y a de bonnes solutions
    Qui toutes remettent en questions
    L’inutile reproduction !

    Reproduction de faux modèles
    Inadaptés dans leur échelle
    Incapables de faire la part belle
    Sinon aux mêmes ritournelles !

    Signature : luami CREER
    « Un médiateur d’ l’innovation
    Qui allie raison et passion
    Pour mieux vivre le temps restant
    Et en partager les instants ! »

    Bon voyage dans la Vie !
    http://luami.viabloga.com

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Bien tourné !

  28. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
    Pierre-Yves Dambrine

    Terrible aveu de faiblesse de la part de la VUB qui reconnaît par là que les arguments opposés au motif de licenciement sur le blog par Paul Jorion et d’autres ont d’ores et déjà terni l’image de la VUB, qu’ils n’étaient donc pas négligeables. D’où cette surenchère, cette tentative désespérée pour discréditer l’empêcheur de tourner en rond.
    La VUB prend des risques inconsidérés avec cette action en justice, car même si le tribunal ne juge pas sur le fond, à savoir ce qu’est ou n’est pas la science économique, celui-ci peut d’un point de vue simplement logique considérer que l’intitulé de la Chaire, « Stewardship of finance » impliquait dés le départ une conception non orthodoxe de l’économie, en tant qu’elle implique une conception sociale de l’économie, renouant le fil cassé d’une science économique d’avant la bifurcation quand la science économique était encore l’économie politique, et que cette conception les employeurs ne pouvaient ignorer ou alors ‘à l’insu de leur plein gré’ !
    M’enfin, une finance au service de la communauté, c’est forcément politique, c’est forcément social. Et faire de la science économique digne de ce nom c’est faire en sorte que toute la réalité empirique soit prise en compte, et donc tout ce qui fait société, dont l’économie et la finance ne peuvent être extraites à moins de leur accorder le statut de principe transcendant.

    Je vois surtout beaucoup de bêtise et d’ignorance chez ces employeurs qui n’avaient manifestement pas compris la démarche de Paul Jorion auquel ils ont attribué cette chaire à l’intitulé inédit. Sans doute l’avaient-ils compris, au sens où ils connaissaient bien le sens de chaque mot composant l’intitulé, mais sans en comprendre véritablement la signification globale. Ils n’que ont conçu l’économie et la finance comme le champs clos d’une « discipline » imperméable à toute réalité sociale alors même que les objets d’études de la science économique la plus orthodoxe concernent des réalités sociales. Mais des réalités sociales travesties sous le masque de modèles mathématiques dont les prémisses logiques ne tiennent pas compte des rapports de force. Les réalités sociales sont ainsi masquées par un dogme qui justifie les intérêts d’une classe privilégiée. En matière de réalité sociale, les employeurs ne pouvaient d’ailleurs ignorer la liste des ouvrages consacrés par Paul Jorion à la crise des subprime où sont explicités des mécanismes sociaux donnant lieu à des conséquences désastreuses visibles par tous.

    Quant à la pratique qui consiste à produire et publier des articles pour des revue ad hoc de « science économique » où les pairs reconnaissent les pairs principalement d’après le critère d’adhésion à une conception univoque de la science économique, elle tient beaucoup plus du rituel religieux que d’une reconnaissance de scientificité.

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Oui, … et ces revues ont aussi de quoi financer ceux qui les « steward(ent) ».

    2. Avatar de arciatus
      arciatus

      Ce qui est le plus important dans cette affaire n’est pas d’évaluer envers qui s’est produit un préjudice. Mais c’est l’occasion donnée de dénoncer l’erreur grossière consistant, en France comme en Belgique semble-t-il , à évaluer la qualité des enseignants-chercheurs au nombre de publications dans des revues spécialisées à cet effet. Si bien que beaucoup peuvent être tentés de publier pour leur avancement de carrière, au détriment de la rigueur scientifique exigée dans leur domaine spécifique, quel qu’il soit.
      Par contre Paul Jorion prend le risque de nombreuses publications, en passant par un éditeur. Ce qui n’est pas facile non plus: l’édition libre exerce une censure sous une autre forme.

  29. Avatar de Dominique Gagnot
    Dominique Gagnot

    La VUB vous donne une occasion inespérée de démultiplier votre auditoire, et de vous offrir de confortables dommages et intérêts.
    Surtout qu’ils y aillent au tribunal, en plus on va bien rigoler!

    (enfin, si la justice belge est indépendante…, qu’en est il d’ailleurs ?)

    1. Avatar de Hououji Fuu

      La justice belge est tout aussi indépendante (ou non, ou tout ce qu’il y a entre 0 et 1) que la justice française.
      La particularité du tribunal du travail belge est d’avoir 3 juges qui siègent lorsque l’affaire concerne un licenciement (et d’autres domaines de plaintes):
      – un juge professionnel
      – un juge amateur, dit « juge social » issu d’une des 3 organisations syndicales représentatives belges (au nombre de 3 en Belgique: FGTB, CSC & CGSLB – respectivement de tendance socialiste – au sens propre du terme et non hollando-vallsien – de tendance chrétienne, et de tendance libérale)
      – un juge amateur, dit « juge social » issu d’une organisation patronale représentative

      Ces trois juges recherchent normalement toujours le consensus entre eux. Le juge social issu d’un syndicat peut tout à fait être un délégué d’une entreprise.

      J’ajouterais qu’en Belgique comme en France, les accointances corporatistes, ça existe, et le domaine de la justice ne fait pas exception. La question serait alors de savoir comment les pontes des facultés de droit de la VUB et de l’ULB se positionnent – s’ils se positionnent – dans cette affaire.

      Un élément que j’ai oublié: le fait que ce soit la VUB l’employeur, et non l’ULB. Cela veut dire que les éléments d’influence à rechercher du côté de l’employeur sont néerlandophones, flamands, ce qui a une importance certaine en termes de considération politique. Cela veut dire aussi qu’il faut prêter une réelle attention au régime linguistique du tribunal du travail. A moins que vous ne maîtrisiez PARFAITEMENT le néerlandais (y compris le jargon juridique), pouvez-vous demander d’aller devant un tribunal du travail francophone ?

  30. Avatar de James Bernard

    « Il est encore dit que la médiocre qualité de mon enseignement et de mes travaux a porté discrédit à la VUB qui réclamera, à titre provisionnel, 1 euro de dommages-intérêts et 1.320 euros couvrant les frais d’assignation. » Paul Jorion.
    ………………………………
    La décision de la VUB illustre encore une fois ce triste constat de Watzlawick:
    « Le monde de la guerre, comme tout monde qui utilise la violence totalitaire, est en lui-même déséquilibré; et la raison y devient une manifestation de folie ou de malfaisance… Les valeurs humaines et les lois de la communication sont mises la tête en bas. »

    En attendant que la tête soit remise en haut, il faut économiser son souffle et ne pas se laisser éreinter par ces girouettes qui s’emballent parce qu’elles ne savent plus de quel côté vient le vent; d’où, à moyen terme, l’effondrement probable de l’édifice qui leur sert de support.

    1. Avatar de Philippe Soubeyrand
      Philippe Soubeyrand

      Effondrement ou basculement ?

      Non parce que le vent souffle vraiment très fort ces jours ci !

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