Paul Jorion, Penser tout haut l’économie avec Keynes, Odile Jacob 2015, pages 51 et 52 :
Quand Keynes parle de conséquences négatives [de l’inflation et de la déflation], il a en tête une chose bien précise, qui n’a pas tant à voir avec un équilibre économique qu’avec un équilibre social. Des équilibres économiques peuvent apparaître dans diverses configurations socio-politiques et le critère qui permet de préférer l’une de celles-ci aux autres, c’est la contribution qu’elle apporte à l’équilibre social. Ce qu’il s’agit de maintenir aux yeux de Keynes, c’est, sinon une maximisation du consensus, tout au moins une minimisation du dissensus sociétal : qu’aussi hétérogène que puisse être l’ordre social existant, aucune composante de la société n’en vienne à juger la situation comme étant désormais intolérable, considération que nos dirigeants politiques actuels ont bien tort de négliger. Les conséquences négatives de l’inflation et de la déflation, ce sont les « débordements » du ressentiment que celles-ci suscitent dans certaines couches de la population, mettant en danger l’édifice social tout entier. Lorsqu’une situation d’équilibre social a été atteinte, sinon par une maximisation du consensus, du moins par une minimisation du dissensus, le maintien de la stabilité des prix permet de la perpétuer.
42 réponses à “Une leçon de Keynes : Équilibre économique et équilibre social”
Bonjour Paul,
Effectivement, il ne restait plus que ce passage clé de votre dernier livre pour compléter/justifier les messages personnels de ce matin : celui de Pascal tout d’abord, mais aussi le votre.
Ce qu’il y a d’étonnant/troublant dans tout cela, c’est que ces évidences ne semblent pas émouvoir nos « soi-disant » dirigeants… Il semblerait même que ce soit la politique du « faire fi » qui l’emporte encore et toujours, par dessus tout.
Ces gens là en arrivent à un tel point de mépris et d’orgueil face aux évidences que cela me donne sincèrement envie de vomir…
Alors oui Paul ! BRAVO !
Y en a marre après tout ! ET MERDE A LA FIN !
Je trouve cette perception atroce, comme un prélude de l’effondrement politique, au sens noble de ce dernier terme, et, pourquoi pas, de l’effondrement du vivant. C’est une perception qui me semble nous demander de croire et qui, en guise d’équilibre, autorise le triomphe de l’imaginaire. Un imaginaire qui résonnera de cette manière : « ce pourrait être pire si… ». Surtout, ne touchons à rien tant que cet « équilibre », non défini si ce n’est par l’imaginaire d’une paix rendue utile, pour quelques-uns surtout et une masse qui a le bonheur d’accepter sa souffrance, n’est pas rompu. C’est un équilibre idiot, au sens premier de ce terme. Surtout, ne pas imaginer que d’autres manières de vivre le monde sont possibles. Et finalement nous dire humains parce que le vivant ne connaît pas d’équilibre dirigé par l’imaginaire. C’est le déséquilibre qui crée, notamment la diversité, et la diversité dans la diversité, et celui-ci ne dépend de rien qui puisse être maîtrisable. Cette sorte de paradis me semble rejoindre celui des bigots et des laïques radicaux pour qui le devenir n’existe pas. L’économie comme éteignoir de la colère non seulement, mais surtout de sa transformation en puissance de vivre… Non merci!
Sur ce blog, on a coutume de vitupérer sur des ‘méchants’, coupables de nos malheurs. Couper quelques têtes (ne fusse que virtuellement – par la confiscation) libérerait les rivières de lait et de miel (et – surtout – de pétrole) qui feraient le bonheur des +- 7.000.000.000 d’hommes (naturellement bons – JJ Rousseau).
Raisonnons.
Ce que nous vivons et appelons crise me semble découler de la rupture d’équilibres:
1) L’épuisement de la nature, qui interdit d’offrir à tous le niveau de vie ne serait-ce que d’un modeste Européen.
2) Le rapport de force entre employeurs et employés (potentiels) qui s’effondre en défaveur des travailleurs, de par leur nombre (expansion démographique, mondialisation, subsides aux transports) et la robotisation.
3) Le nationalisme qui reste l’arme absolue (et gratuite) des financiers qui se foutent des frontières face aux peuples qui s’y enchaînent (mélenchono-lepenisme).
La ‘relance par la demande’, chère aux gens de gauche et de droite quand ils sont dans l’opposition exige que la zone économique soit:
– Soit +- autarcique – aucune nation européenne ne l’est (sauf la Norvège – tant que son pétrole coule).
– Soit suffisamment puissante (USA, Chine).
Ces conditions expliquent pourquoi la gauche au pouvoir (Grèce, France..) gouverne comme la droite.
Elles tracent les mesures nécessaires à enrayer la catastrophe.
« Elles tracent les mesures nécessaires à enrayer la catastrophe. »
Nécessaires à leurs intérêts, surtout.
Faire de revendications légitimes des prétentions grotesques est ce que font tous les exploiteurs lorsqu’ils sont confrontés à leurs exploités lorsqu’ils osent réclamer leurs droits.
Je crois avoir compris que » elles » ,désigne l’autarcie ou la puissance .
Mais je n’ai pas compris quelles étaient les traces .
J’ai été abscons !
Elles= les ruptures d’équilibre qui indiquent (tracent) les mesures à prendre (cad rétablir les équilibres).
L’autarcie, bah voyons tu as combien d’exemple de pays autarciques dans l’histoire? et tu as combien de pays gérants les importations (ou les exportations) par des taxes ou par des accords diplomatiques?
La France avait des taxes à l’importation dans les années 80, par conséquent tout ceux qui ont achetés des consoles Nintendo sont des mythos puisque les taxes rendent impossible les échanges, élémentaire mon cher Twice-son (soit libre échange, soit autarcie, y à que deux choix dans la vie)
Mais (roulement de tambour) c’était avant la Mondialisation…
Bah voyons plus personne ne taxe les importations (ou les exportations), plus personne ne fait de contrôle de capitaux, la chine et la Russie ne cherchent absolument pas à faire des accords diplomatiques pour limiter les échanges en (étalon ) dollars avec leurs périphéries et les émergents…
voila voila voila, faut sortir de l’Europe un peu, depuis 5 ans le monde change (et je parle même pas du farmBill, à quoi bon tant qu’il suffit de répéter des mensonges pour avoir l’air up-to-date).
Hadrien,
Votre conception de l’économie semble définitivement figée dans le Système dominant actuel.
Alors que l’on peut imaginer une infinité de variantes économiques, dont l’URSS, le Corée du nord, etc., et pleins d’autres que nous ne connaissons pas encore.
La Terre a 5 milliards d’années, l’homme 100 000ans, et le capitalisme financiarisé à peine 200 ans.
L’URSS s’est effondrée en 1989.
Notre système va s’effondrer en 20xx
Un autre système le remplacera nécessairement, si le capitalisme des rentiers, qui semble vous être si cher, ne nous a pas tous exterminés.
La question intéressante (sauf pour vous, et jducac) est de savoir quoi.
Comprenez vous ce que j’écris?
Et vous ?
Les dirigeants me font pitié ! Quand votre fonction vous charge de régler les problèmes, que vous soyez petit chef ou haut dirigeant, vous disposez d’un certain nombre de moyens. Vous utilisez vos compétences aussi. Si vos moyens sont réduits, vous êtes obligé de vous attaquer aux risques les plus élevés qui ne sont pas nécessairement ceux qui paraissent les plus évidents à la majorité des gens.
Chacun exige une solution à ses problèmes: le chef d’entreprise, le banquier, le retraité, le chômeur, l’étudiant, le handicapé, la femme, le gay, le rentier, l’investisseur… (celui qui veut son week-end, celle qui va accoucher, celui qui veut une augmentation ou un meilleur poste, qui veut du matériel plus récent, etc.)
Lequel d’entre eux va-t-on favoriser ? A quel coût ? De quoi faut-il tenir compte ? Des autres entreprises, de son supérieur, de l’Europe, des taux d’intérêt, des mauvais payeurs, des dettes, de qui gueule le plus fort, de qui est le plus fort, de la peur de perdre son boulot ou d’être mal noté, pas réélu, de l’avenir, des USA ou de la Chine, des salaires rikiki et des charges trop élevées…
Parlons des compétences. Un diplôme, des relations, un carnet d’adresses, une carrière. Et le principe de Peter du niveau d’incompétence ? Prendre le conseil d’experts… compétents, neutres ?
Puis, les qualités humaines. Orgueil, ego, mépris des autres ? Egoïsme, m’en-foutisme. Tous, malgré leur beaux costumes et leur étalage, sont de pauvres êtres humains pitoyables dans un monde devenu fou. Ce qui n’enlève rien à la responsabilité que l’on peut avoir dans les choix que l’on fait pour une » minimisation du dissensus sociétal « .
Nous sommes tous responsables, à notre niveau, de certaines choses. Mais je pense que le poids additionné des évènements actuels est trop complexes pour être sous contrôle. Une ministre belge avait fait un tabac en disant « Je fais mon possible ! ».
Faisons notre possible, et qu’ils fassent leur part de boulot. Sans quoi ! …
Ce que vous dites montre que personne (du moins dans ceux que vous citez) ne comprends le fond du problème.
Alors que c’est si simple…
Je l’ai expliqué ici :
http://myreader.toile-libre.org/LaTerreestlebiencommun.pdf
(Si je suis trop lourd avec ce lien, dites le moi…)
@ D. Gagnot « Ce que vous dites montre que personne (du moins dans ceux que vous citez) ne comprends le fond du problème. Alors que c’est si simple… »
Vous aurez vu que je cite tout le monde, et je dis que personne ne comprend le problème dans son entièreté, car il est trop complexe… et incontrôlable. Comme disait quelqu’un d’autre « c’est plié ! » ou bien près de l’être…
La Terre et ses Ressources sont le bien commun de l’humanité.
Et comme chacun sait, dans les faits ce n’est absolument pas le cas.
Les peuples ont le pouvoir.
Et comme chacun sait, dans les faits ce n’est absolument pas le cas.
Peut être faut il commencer par chercher à comprendre ces contradictions ?
Problème mal posé = Problème insoluble
L’économiste sud-coréen Hoesung Lee a été élu, mardi 6 octobre, président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), au lieu du pressenti Monsieur Van Ypersele, physisien spécialiste du climat à l’UCL.
A-t-il été élu en vertu de la « maximisation du consensus » ou de la « minimisation du dissensus » concernant les changements climatiques ?
En voilà une question pertinente en rapport avec le sujet !!!
Bien vu Nyssen !!!
Il faudrait la poser à Exxon !!!
http://www.levif.be/actualite/environnement/hoesung-lee-un-economiste-a-la-tete-du-giec/article-normal-426671.html
Ce serait intéressant d’avoir le détail du vote .
« »2) Il souhaite également « améliorer la neutralité et la pertinence » du travail du GIEC en « incorporant des contributions du monde des affaires, de l’industrie et de la finance ». « »
Que sous-entend ce deuxième point?
Salut à tous les amis du blog.
J’ai ouvert un livre au hasard et j’ai lu : » Et ce fut comme si le temps s’arrêtait, comme si l’Âme du Monde surgissait de toute sa force devant le jeune homme.
Quand il vit ses yeux noirs, ses lèvres qui hésitaient entre le sourire et le silence, il comprit la partie la plus essentielle et la plus savante du Langage que parlait le Monde, et que tous les êtres de la terre étaient capables d’entendre en leur coeur. Et cela s’appelait l’Amour, quelque chose de plus vieux que les hommes et que le désert même, et qui pourtant resurgissait toujours avec la même force, partout où deux regards venaient à se croiser comme se croisèrent alors ces deux regards près d’un puits. Les lèvres enfin se décidèrent pour un sourire, et c’étaient là un signe, le signe qu’il avait attendu sans le savoir pendant un si long temps de sa vie, qu’il avait cherché dans les livres et auprès de ses brebis, dans les cristaux et dans le silence du désert. »
Oui. Mais avant l’Amour, il faut déjà se remplir l’estomac.
Équilibre économique, équilibre social……..
Il est inutile de rechercher un équilibre durable dans ces domaines tant et aussi longtemps que le total des activités humaines (économique et social)ne sera pas en symbiose avec l’environnement et ses écosystèmes.
La santé de la biosphère doit être le principale indicateur et critère d’évaluation de la pertinence de toutes activités humaines.
Les paramètres d’évaluations de cette santé sont tous dans le rouge et tout près du seuil de non-retour à une normale acceptable.
Pour Keynes, la disponibilité des ressources et la dégradation de la qualité de l’environnement(air et eau) n’était même pas un concept alors……..
Il semble bien que ce concept soit encore difficile à intégrer, d’un coté il est dit qu’il faut tout stopper et c’est là une évidence, du moins en partie, dans un billet plus haut qu ‘il faut préserver le maximum d’emplois.
Plus de travail équivaut dans la situation actuelle à plus de détérioration de l’environnement c’est une équation pourtant simple à comprendre, il faut prioriser sévèrement le type d’activité que nous devons retenir si nous voulons sortir gagnant de cette aventure……
Note: Le transport aérien des touristes consomme 1 milliards de litres en carburant par jour…. certainement pas prioritaire et sans compter les paquebots…….
« Il semble bien que ce concept soit encore difficile à intégrer, d’un coté il est dit qu’il faut tout stopper et c’est là une évidence, du moins en partie, dans un billet plus haut qu ‘il faut préserver le maximum d’emplois. »
Il y a une contradiction totale entre les impératifs économiques, et ceux de la Nature. Il faut nécessairement choisir.
Le problème est que ça remet en question le Système économique, et la Propriété privée…
Il y a évidement des solutions, dont au moins une très prometteuse, mais ça suppose de penser en décalage total avec tout ce qu’on nous a mis dans le crâne.
En fait, c’est ça le plus difficile.
J’ai proposé un papier sur ce sujet à Paul, je ne sais s’il va le publier, car il passera pour délirant auprès des fans de jducac. Un peu comme si j’affirmais que la Terre est ronde et non plate, comme chacun sait. 😉
A défaut il est ici:
http://myreader.toile-libre.org/LaTerreestlebiencommun.pdf
Je suis parfaitement d’accord avec vous, en plus de la détériorisation de l’environnement, aujourd’hui la croissance du PIB ne sera plus possible faute de croissance de pétrole.
http://www.manicore.com/documentation/articles/echos_sept2015_marche.html
Il est tout à fait normal que le « propriétaire des ressources » cherche d’autres manières de réaliser du profit par l’austérité et c’est loin d’être terminé.
Il ne reste plus au peuple que de chercher d’autre manières de se sustenter en se passant de la finance. Je ne vois pas d’autres solutions.
« Il est tout à fait normal que le « propriétaire des ressources » cherche d’autres manières de réaliser du profit »
Logique pour lui, oui. Normal, non pas du tout.
Mais si on laisse faire, ça deviendra en effet normal. Auquel cas il faudra en effet se contenter de vivre du potager comme au moyen âge, pour ceux qui en auront un …
Effectivement, logique est plus opportun que normal.
Ceci dit, arrêtez de dénigrer les potagers urbains, vous n’y connaissez rien à l’affaire et surtout aux perspectives qu’ils laissent entrevoir.
Je ne méprise pas les potagers, d’autant que en période de crise aigüe on va tous se ruer dessus.
Je veux dire que les potagers sont très insuffisants pour faire un monde non moyenâgeux, et j’ai souvent l’impression que vous pensez que ça suffirait ou presque.
On notera que , si un déséquilibre économique crée un déséquilibre social , un déséquilibre social peut être « équilibré » par un déséquilibre économique :
économie souterraine , maffia ,gangstérisme, traite humaine, monnaies locales (?), Bitcoin (?)…
… ou le troc. Me souviens d’un sculpteur qui lors d’un symposium dans les pays de l’Est (années 80) avait troqué une sculpture contre une tonne de chaussettes.
Si on ajoute « uberisation » , c’était une introduction involontaire au très prolifique billet de Annie Fortems , dont l’éclairage « ombres et lumières » permet l’intelligence de la « digestion » .
Keynes pensait donc que la » science » économique devait prendre comme objectif l optimisation du bien être social.
L’internationale socialiste était peut être un aiguillon intellectuel à l’époque.
Aujourd’hui la société est niée pour laisser la place à des invidus dans les raisonnements économiques. Et ça fonctionne très bien pour le plus grand profit des » 1% » et de leurs serviteurs.
Diviser pour mieux régner est une stratégie politique veille comme l’humanité sans doute.
Il faudra des tensions concrètes sur les ressources pour les 99% se réveillent, pour le moment le litre d’essence reste abordable.
Dites moi si je me trompe; à partir du moment ou l’on remplace la loi par le contrat c’est plié ? Non ?
Cela dépend, si tu n’as pas les moyens de faire appliquer la Loi, si cette Loi cherche a valorisé le particulier sur le général et à l’inverse si le contrat ce fait dans un cadre économique favorable au peuple (plein-emploi), bah il n’est pas si néfaste (j’avais un ami maçon très polyvalent qui avait fait un contrat CNE, au bout de quelques jours cela le gonfle, ses manœuvres ne savent rien faire, il est pas équipé, il a d’autres demandent, il répudie son contrat, son patron affole, mais le contrat n’a pas de préavis pour l’employeur comme pour l’employé, résultat au bout de 15 jours d’appel de son ex-employeur, il revient après une bonne augmentation de salaire et quelques aménagements de ses conditions de travail)
Le contrat, c’est la loi du plus fort, et non la loi du peuple.
Si on ne se réveille pas, oui c’est plié.
samuel, oui le peuple est parfois le plus fort. Mais c’est l »exception.
Alain Supiot, sort de ce corps !
Les « quinze glorieuses » de la politique contractuelle (69 à 84), c’était plié aussi ? Même Séguy voulait s’y mettre…
C’est un exemple, si les conditions macro-économiques sont défavorables aux rentiers incompétents, alors ils sont favorables plus favorable au peuple.
Je n’ai rien contre la Loi (au contraire je me méfie des contrats, parce qu’une société n’est pas constituer de superman polyvalent), mais il faut accepter que c’est une position défensive.
A une époque un ouvrier pouvait rembourser son pavillon en 15 ans et s’il perdait son boulot il pouvait même avoir contracté une assurance chômage sur son emprunt (c’est impensable aujourd’hui et c’est pas une ode au patriarcat).
C’est un peu le fonctionnement de Todd, les solutions sont macro-économiques, car elles permettent des avancés sociétales.
Il faut aussi penser les limites idéologiques adverses, ils peuvent limiter l’opposition par le FN, parce que la gauche n’est plus que défensive ou corrompue.
Même en 2015, les notions d’équilibre social et de préservation du consensus social sont des guides d’action novateurs.
Un Parti qui se dit « socialiste » pourrait en faire, encore en 2015, une base de gouvernement valable.
Évidemment, il lui faudrait accomplir sur lui-même une révolution copernicienne.
Il est vrai que faire plaisir aux nantis, abonder dans leurs vues du toujours plus, ou la politique de l’offre aux happy-few solvables, tout cela n’est pas exactement
le socialisme pour le peuple.
On comprend mieux le discrédit actuel de Keynes…
Camarade socialiste, encore un effort pour mériter ton nom!
Il faudrait déjà que la science économique s’accepte comme une science molle.
L’ Economie, même molle, est à la science ce que sont les montres molles de Salvador Dali à la mesure du temps: justes au mieux 2 fois par jour.
( https://en.wikipedia.org/wiki/File:The_Persistence_of_Memory.jpg )
la mesure du temps est une science parmi les plus précises : 10 exp-13 ou -14 .
Une montre molle, graduée en minute, a une erreur relative de 72000 %.
Une science molle c’est beaucoup plus que l’imprécision c’est justement intégrer des finalités qui rien de quantifiables.
C’est très bien d’accorder les violons de l’économie aux tensions sociales. Cela semble une gestion « en bon père de famille ». Seulement, nos représentants du peuple, n’ont pas vraiment l’air de comprendre. Que faut-il changer ? Le peuple? Ses représentants? Ou les deux?