Pourquoi des gens meurent-ils noyés en tentant de sortir leur bagnole du parking sous-terrain d’un immeuble construit en zone inondable ?
Parce qu’il y a des gens qui sacrifieront de gaieté de cœur leur vie pour sauver celle d’un objet. Le philosophe Lucien Lévy-Bruhl en a parlé dans le cadre de la « mentalité primitive », comme la question des « appartenances ». Mais l’autre raison, c’est le « parc immobilier existant ».
Il a fallu en effet attendre, comme chacun le sait, l’invention de l’ordinateur pour que les gens qui avaient acheté une maison en zone inondable commencent à s’en rendre compte. Et une fois l’observation faite, on n’allait quand même pas démolir des logements déjà construits, certains étant situés en plein centre ville !
Quant à mettre aux normes le fameux « parc immobilier existant », je vais vous raconter une anecdote qui remonte aux années 1970. Je suis dans le bureau du directeur d’une Direction Départementale. Il traite la pile des directives venant d’arriver de Paris. Il lit chacune en diagonale puis la dépose sur l’un des deux tas qu’il a constitués devant lui. Le premier s’appelle pour ce qu’il en dit : « Oui, bon… », et l’autre, « Ah, non : ça ici, ce serait la révolution ! »
Ceci à l’intention de ceux qui voudraient nous convaincre ces jours-ci qu’il n’y a que parmi les élus que l’on recrute sur le terrain des couards qui se retrouvent un jour ou l’autre comme des imbéciles avec des morts encombrants sur les bras.
@Pascal (suite) Mon intérêt pour la renormalisation est venu de la lecture d’un début d’article d’Alain Connes*, où le « moi »…