Billet invité.
Voilà, Paul, un billet assez violent ! Mais tu commets une erreur historique en comparant les deux systèmes totalitaires en guerre durant la grande guerre patriotique : le nazisme et le communisme.
Les études les plus récentes, dont l’excellent La guerre germano-soviétique de mon ami Nicolas Bernard, montrent bien que le système totalitaire qui a vaincu a été celui qui s’est le plus « assoupli » durant la guerre : tandis que le nazisme se durcissait et poussait aux extrêmes son totalitarisme, le communisme stalinien s’est accommodé jusqu’à restaurer des « espaces de liberté » (particulièrement sur le front d’ailleurs), pour vaincre.
Ces « espaces de liberté » seront d’ailleurs bien vite refermés en 1945.
Donc si je suis d’accord avec l’enchaînement qui mène vers les extrêmes et les « hommes providentiels », et qui démarre avec la peur et l’échec politique des dirigeants en place, certains détails de ton texte sont contestables (alors qu’ils ne sont pas nécessaires à l’essentiel) : à l’ouest, la destruction des villes est encore pire que sur le front est (il tombe autant de bombe sur l’Allemagne en 5 mois de 45 que sur les 4 autres années de guerre réunies).
Et je pense que la questions des « personnalités rigides » est aussi liée à des constructions intellectuelles défaillantes, les raisonnements et argumentaires pour contester la responsabilité de Poutine en Ukraine (MH 17) ou d’Assad à la Ghouta étant identiques à ceux des négationnistes.
Il y a là un phénomène de « maladie de la pensée », de dévoiement des réflexions et raisonnements inquiétants par son extension au-delà de la sphère des idéologues de l’extrême-droite.
Complément: La dernière étude 12 juillet 2023 De nouveaux mammifères fossiles dans les Caraïbes du Panama suggèrent un échange marin…