Il y a une semaine exactement, le 11 juillet, j’écrivais dans mon billet L’Occident uni contre Wolfgang Schäuble :
Il faut ajouter qu’Hollande et Valls n’ont pu se placer aux côtés des Grecs comme ils l’ont fait, sans l’aval d’Angela Merkel. Face à eux tous, c’est Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances allemand, qui fait maintenant figure d’isolé.
J’ajoutais, le lendemain 12 juillet, dans L’Occident uni contre Wolfgang Schäuble (post-scriptum) :
Je dis qu’Angela Merkel joue la carte du maintien de la Grèce dans la zone euro, contre son propre ministre des Finances : Wolfgang Schäuble, par François Hollande interposé. Pourquoi fait-elle ça ? Parce que Schäuble a derrière lui l’alliance CDU/CSU : toute la droite dure allemande, plus une partie du SPD (le courant Sigmar Gabriel au sein du parti « social-démocrate »). Angela Merkel essaie de faire prévaloir son point de vue, en évitant de se suicider pour autant. Ce n’est pas une imbécile et elle joue par la bande.
Et je précisais il y a trois jours, le 15 juillet, dans Grèce – Poursuivant en sifflotant mon petit bonhomme de chemin… :
Oui, M. Wolfgang Schäuble, ministre des Finances allemand, semble avoir gagné dimanche une bataille en rase campagne, humiliant la Grèce, plongeant Alexis Tsipras dans un navrant désarroi, mais les guerres qui se décident sur une unique bataille sont bien rares. […] Les relations entre la Chancelière Angela Merkel, convaincue que la zone euro s’écroulera si un seul de ses membres la quitte, et Schäuble, partisan de soumettre par la terreur et l’exclusion les têtes qui dépassent, flirtent avec le point de rupture depuis la venue au pouvoir de Syriza.
Aujourd’hui, 18 juillet, dans un article intitulé Grèce : Schäuble anticipe une possible démission, Le Figaro nous rapporte, à partir d’une dépêche AFP :
Interrogé par [le magazine Der Spiegel *] sur les divergences apparues « ces dernière semaines » sur le dossier grec entre lui et la chancelière Angela Merkel, tenante d’une ligne moins dure face à Athènes, le grand argentier allemand a reconnu « des différences d’opinion ». […] « Les politiques tirent leurs responsabilités de leurs fonctions. Personne ne peut les contraindre. Si quelqu’un essayait, je pourrais aller chez le Président (allemand Joachim Gauck) et lui demander mon renvoi ».
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* Selon l’agence Thomson Reuters : « Der Spiegel a diffusé aux autres médias un extrait de l’entretien sous le titre: « Schäuble met sa démission en jeu ». » Le titre de Der Spiegel dans l’édition écrite était : « Je pourrais aller voir le président ».
« En période de récession économique ou de crise politique, l’extrême gauche devient souvent l’extrême droite…! » Il faut changer de lunettes…