Billet invité.
C’est à peine fini que cela recommence. Un pont financier permettant à la Grèce d’honorer ses échéances envers la BCE et ses arriérés envers le FMI, avant que le nouveau programme soit adopté, ne parvient pas à être dégagé entre les créanciers européens. L’Eurogroupe d’hier, qui y était consacré, a renvoyé la question pour étude à son groupe de travail, qui fait les fonds de tiroir…
Ils ne croient tellement pas à leur plan qu’ils ne sont pas prêts à y mettre un sou de plus. Et ils en sont à étudier des bricolages qui posent des problèmes juridiques, ne sont pas suffisants, ou rencontrent des vétos. 12 milliards d’euros sont recherchés et ne sont pas trouvés ! La prochaine grosse échéance de la Grèce est dans six jours, envers la BCE, et un défaut entrainerait la suppression des liquidités d’urgence et l’effondrement immédiat des banques, suivi d’une sortie de la zone euro en catastrophe.
Wolfgang Schäuble et ses alliés, notamment finlandais, jouent la montre et pourraient créer un fait accompli. Le ministre allemand a proposé que des IOU (I Owe You = je vous dois) soient émis par le gouvernement grec pour compléter ce qui manquera du bricolage s’il est trouvé. Il continue de savonner la planche et a déjà annoncé qu’il va falloir renforcer l’union monétaire… à sa manière. Cherchant à ne pas se laisser entraîner, François Hollande annonce des propositions de « gouvernement économique européen » et déclare qu’il « n’accepte pas qu’un peuple soit humilié », à contre-courant de la presse française et de l’opinion, selon un sondage. Quel naufrage !
Je propose que l’on offre aux Ukrainiens un missile balistique intercontinental vide et qu’on le balance en plein centre de…