Billet invité.
Il était indispensable de réagir sans tarder après un tel camouflet. Après avoir annoncé qu’ils se rencontreraient lundi soir, Angela Merkel et François Hollande ont appelé à la convocation d’un sommet européen mardi. Cherchant dans l’immédiat un point d’accord, ils sont convenus de déclarer qu’il fallait « respecter le vote des grecs ». C’est inattaquable sur le principe mais ne mène pas loin dans la pratique.
C’est désormais au tour des plus hautes autorités européennes d’affronter leurs divisions. Si Sigmar Gabriel, le ministre social-démocrate allemand de l’économie, a considéré qu’Alexis Tsipras avait « coupé les derniers ponts » entre le Grèce et l’Europe, et que de nouvelles négociations étaient « difficilement imaginables », les propos étaient clairement opposés à Paris et à Rome. Sergio Mattarella, le président de la République italienne, a exhorté les Européens à faire preuve de « solidarité » avec la Grèce, et a estimé que le vote des Grecs « projette l’Union européenne vers des scénarios inédits, qui exigeront de tous un sens des responsabilités, une vision à long terme et stratégique ».
Il était bien de le rappeler, parce que ce n’est pas ce qui est le plus communément partagé dans les hautes sphères. Que va-t-il se passer ? Tentons un pari : afin d’éviter l’irréparable, un rapiéçage de courte durée va être recherché d’ici mardi, habillé comme étant l’expression d’une grande mansuétude et un acte de générosité. Dans un même mouvement, le respect des règles sera hautement réaffirmé, renvoyant à des négociations pour la suite. Si François Hollande, qui a déjà eu au téléphone Alexis Tsipras ce soir, ne flanche pas le dossier sera remis à plat sur la base d’un nouveau rapport de force. Ce dernier a déjà fait valoir que « cette fois-ci, la dette sera sur la table des négociations ».
Ah oui mourir par paquets de 10 000 pour la langue française… t’en as d’autre des histoires bidons en réserve…