La Troïka dépasse les bornes

Le 27 février dernier, je publiais un billet intitulé Troïka : Il va peut-être falloir s’en occuper nous-mêmes ! J’y lançais l’idée d’un « tribunal d’opinion », dit aussi, d’après un exemple fameux, « Tribunal Russell », pour juger les meneurs de la Troïka.

Si vous pensiez il y a 4 mois et des poussières que le dossier était un peu mince, je suppose que vous avez depuis changé d’avis. D’autant qu’ils aggravent leur cas de minute en minute…

Il faut leur faire comprendre, calmement mais fermement, que ça suffit comme ça. Les institutions démocratiques nous offrent le moyen de le faire.

À moins bien sûr qu’ils ne rendent la chose impossible parce que les coups d’État militaires feraient partie de leur arsenal. Pour ramener un peu d’ordre dans un monde ayant le mauvais goût de ne vraiment pas apprécier leurs manières de gougnafiers.

Au point où ils en sont, on n’en serait même pas autrement surpris.

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68 réponses à “La Troïka dépasse les bornes”

  1. Avatar de daniel
    daniel

    Le non semble majoritaire.

    De ce référendum, le premier gagnant est la démocratie.

    Tsipras a maintenant les moyens d’affronter le coup de force permanent de Bruxelles. Je lui fais confiance pour en faire le meilleur usage.
    Par exemple montrer à Juncker que l’avis majoritaire prévaut sur les traités, quand ils sont léonins ou à géométrie variable. Peut-être est-ce le début du détricotage de ces traités qui fixent dans le marbre des questions économiques essentiellement contingentes et soumis sans restriction à la discussion et au suffrage. On sait que fixer l’organisation économique dans des textes constitutionnels « sans cesse plus contraignants » était un but stratégique des voyous de Chicago.
    J’en profite pour réaffirmer mon soutien à Tsipras, ma retraite dut-elle en souffrir.

  2. Avatar de Gudule
    Gudule

    Ce et ceux dont l’Europe et d’autres pays, ont vraiment besoin .

    Ces dirigeants sans audace qui menacent l’avenir de l’Europe

    L’Europe aurait besoin de dirigeants visionnaires et désintéressés pour que la paix et la solidarité entre Etats membres ne soient pas fragilisées.

    « Depuis les débuts de sa construction en 1954, l’Europe a connu bien des soubresauts, jamais, cependant, elle ne s’est retrouvée dans une situation aussi périlleuse qu’aujourd’hui. Pour la première fois de son Histoire, en effet, la voici sur le point de faire un ou plusieurs pas en arrière. Le péril hellène est le plus préoccupant avec le « non » massif des Grecs, au plan des créanciers d’Athènes mais la Grande Bretagne, elle aussi, menace de quitter l’Union européenne (UE) en 2016 ou 2017, sans compter les inacceptables dérives autoritaires de la Hongrie. Bref, l’UE et la zone euro, si patiemment bâties, sont au bord de l’implosion. Et nul ne sait quelles seraient les conséquences d’un Grexit ou d’un Brexit, deux perspectives que plus personne ne peut maintenant exclure ! Aucune voix, surtout, ne se fait entendre pour que chacun prenne conscience que l’essentiel, c’est-à-dire la paix, serait terriblement fragilisée par cette déconstruction. C’est le ciment même de l’Europe qui est menacé, cette solidarité édifiée pour que les nations qui la composent cessent de s’affronter comme elles l’ont fait pendant des siècles. »…

    « Des dirigeants sans audace, leadership ni autorité

    L’Europe, en vérité, a perdu le sens du tragique et oublié les tourments de son Histoire. L’Union a été construite par des hommes marqués par les drames de la Seconde guerre mondiale et hantés par « le plus jamais ça ». Elle est à présent dirigée par des gouvernants nés après 1945 et sans passé. A l’exception d’Angela Merkel, qui a grandi en Allemagne de l’Est avant l’effondrement de l’empire soviétique et connu les affres du totalitarisme, tous ont fait carrière dans des démocraties apaisées. Leurs épreuves, au fond, n’ont été qu’électorales. Au regard des pères de l’Europe, ce sont de simples politiciens, des ambitieux incapables de se dépasser et de se mettre en danger au nom d’un intérêt supérieur.

    La manière dont ils ont traité la faillite grecque en est le désolant exemple. Il ne s’agit pas d’exonérer les Grecs de leur responsabilité dans cette banqueroute. Elle est immense mais il est évident que la dette athénienne est désormais d’une telle ampleur que jamais elle ne sera remboursée. Les Français, eux-mêmes, l’ont bien compris puisque, selon un sondage Harris Interactive, 53% d’entre eux en sont persuadés. Pourquoi les dirigeants européens n’ont-ils pas acté cette situation et recherché une solution radicale, définitive, qui aurait soulagé la Grèce tout en la plaçant enfin clairement devant ses responsabilités pour l’avenir? Au vrai, ils ont tergiversé faute d’audace et d’anticipation. Aucun n’a imposé son leadership et son autorité. Ainsi se sont-ils collectivement enlisés dans une crise d’autant plus grave qu’elle va bien au-delà de la simple question financière.

    En effet, la menace est également géopolitique. La Russie de Vladimir Poutine est désormais en embuscade pour voler au secours d’Athènes. Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, véritable apprenti sorcier, ne se prive pas au demeurant de jouer de cette arme. La Grèce, en outre, est la dernière frontière de l’Europe avant le Moyen-Orient. Peut-on prendre raisonnablement le risque de la laisser partir à la dérive au moment où grandit la menace islamiste? Sa porosité était connue, sortie de l’Europe elle peut se transformer en passoire.

    Alors que le monde redevient dangereux et instable, l’Europe aurait besoin de dirigeants visionnaires et désintéressés. Malheureusement, elle a à sa tête des gouvernants qui ne voient guère plus loin que leur pré carré et ne s’occupent que du court terme ou de leur destin personnel. Inquiétant… »

    http://www.challenges.fr/politique/20150706.CHA7631/ces-dirigeants-sans-audace-qui-menacent-l-avenir-de-l-europe.html

  3. Avatar de Hervey

    Suis  désolé de la facherie avec Vigneron.

  4. Avatar de juannessy
    juannessy

    @Paul Jorion :

     

    Je ne sais plus dans quel billet récent  , j’avais fait le commentaire vous recommandant d’achever Eric Woerth .

     

    Cela se confirme , et pour vous mettre en jambe et prendre connaissance de l’argumentaire et de la com du susdit , je vous indique sa toute récente interview  , sur I télé , entre 18 et 20 heures ce jour chez Audrey Pulvar .

  5. Avatar de juannessy
    juannessy

    @Clo Clo : les deux premières lignes en moins , je peux signer votre commentaire de ce 13 juillet à 10h15 .

    Il reste l’analyse de la crise de la réunion de « famille » européenne à faire , la politique et l’esprit de la démocratie grecque à faire vivre ( on aurait aimé la voix de Castoriadis sur cet épisode , si cela avait été possible ) , l’intelligence artificielle à dompter , le capitalisme à achever , et l’espèce à sauver .

    ça relativise , en même temps que ça donne le « prix » de nos bisbilles nécessaires et pas suffisantes .

    François Leclerc perd un sparring partner .

    Paul Jorion aussi dans la préparation de son match avec Eric Woerth .

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  1. Paul, Je n’ai vu de ce film, il y a longtemps, que ce passage (au début du film, je crois)…

  2. Faut reconnaitre que le site fait positiver … du moins la première illustration du vivant.

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