Billet invité.
Appelant les choses par leur nom, Alexis Tsipras a dénoncé le chantage de créanciers arrivés en bout de course et n’ayant plus le luxe de mettre les formes pour se donner le beau rôle. Tentant de manière dérisoire de rester sur le registre précédent, Angela Merkel et François Hollande n’ont pas fait dans la dentelle en qualifiant d’offre « extraordinairement généreuse » un plan à prendre ou à laisser. Donald Tusk, a court d’inspiration, a prétendu que « ce n’est pas du chantage que de répéter jour après jour que nous approchons du jour où le jeu se terminera ».
En quoi consiste ce plan délivré sous forme d’ultimatum dans l’attente de la réunion de demain de l’Eurogroupe ? Il prolonge de cinq mois celui qui se termine, et débloque progressivement et sous condition des fonds permettant tout juste à la Grèce de faire face à ses échéances immédiates. A y regarder de plus près, c’est un cadeau que les créanciers se font à eux mêmes si l’on compare les montants débloqués et celles-ci. Qui plus est, c’est un cadeau empoisonné car dépendant de la mise en œuvre de mesures draconiennes, augurant l’ouverture d’un nouveau cycle de négociations sous contrainte conduisant à de nouvelles mesures d’austérité.
Après des semaines de faux-semblants, c’est l’heure de vérité. La Grèce et ses créanciers vont entrer en territoire inconnu, à moins de trouver in extremis un accord, Yanis Varoufakis ayant déclaré ce soir : « nous en avons le devoir ».
« Biden vient de soulever un peu la planche de son côté. » « L’élargir hors de l’Ukraine. Zelensky s’y est employé » Ah…