Comment comptabiliser la générosité de la planète ?
@tata Dans la conscience des astrophysiciens cosmologistes 4/5 de la matière est de la matière « sombre » sur laquelle vous ne…
*Godot est mort !*
@tata Dans la conscience des astrophysiciens cosmologistes 4/5 de la matière est de la matière « sombre » sur laquelle vous ne…
@Pascal Ce monde politique semble bien quantique et l’élection constitue une mesure avec la perturbation et l’incertitude associée (sur l’évolution…
J’ai l’explication : https://www.francebleu.fr/emissions/circuit-bleu-cote-saveur-avec-les-toques-en-drome-ardeche/drome-ardeche/circuit-bleu-cote-saveurs-avec-les-toques-de-drome-ardeche-102
@Gaston M Y.Cochet n »a pas réussi à rendre les éco-villages désirables. La fin du travail n’enchante pas tout le monde.…
Les décomptes.. toute une histoire bien racontée ici… https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20241031-presidentielle-americaine-quand-les-resultats-seront-ils-connus-usa-election-etats-unis-kamala-harris-donald-trump Même s’il faut bien admettre que le « buzz » iconoclaste continu ‘offert’…
@ Garorock vous posez l’éternelle question pourquoi il n’y a jamais d’effet Pearl Harbor ? Pas plus après ces tragiques…
Nos soeurs du Royava qui se battent contre le patriarcat pour lutter contre le capitalisme (idée pas plus bête qu’une…
» pour enlever des trucs d’Asie de « pedophilie generalisee » » Vous pourriez développer? Please.
Là tu me parles du PS et EELV Jadot/Gluksman… Avec Faure et Le tondelier c’est un peu différent. Mais tu…
Ce sera les premières élections quantiques, le gagnant sera Trump et/ou le chaos !
Allemagne Aristote bancor BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »
111 réponses à “Le temps qu’il fait le 28 juin 2015”
Les sociétés n’existent que par les règles qu’elles se donnent, pour le meilleur et pour le pire. Les incitations financières et fiscales d’aujourd’hui ne sont que des succédanées et ne peuvent prétendre les remplacer. Cela renvoie au pouvoir politique et à son exercice, à cette valeur universelle, bafouée ici et démonétisée là : la démocratie.
En d’autres termes, comment définir les règles qui nous régissent, si nous prétendons encore être collectivement et individuellement maîtres de notre destin dans tous les aspects de notre vie ?
Alors que sont dévoilés dans la société globalisée qui est instituée les prémices avancés d’un contrôle social qui a tout a voir avec la dictature, mais qui en renouvelle les moyens, quelle réponse apporter pour structurer autrement le fonctionnement de la société ?
Il ne pourra pas être fait l’économie d’un profond recadrage si l’on veut associer aux principes généraux galvaudés de nouvelles règles de fonctionnement.
A propos de règles, voici un jugement du Tribunal de la Haye qui condamne la Hollande à réduire sévèrement ses émissions de CO2. Et le gouvernement belge est menacé aussi de devoir agir…
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Francois, tu écris:
« Les sociétés n’existent que par les règles qu’elles se donnent, pour le meilleur et pour le pire. »
« Pour le meilleur et pour le pire » aurait demandé de débattre de la distinction entre « Constitution » « Assemblée Constituante, et » » institution de la société par elle-même » ; c’est-à-dire la dimension instituante de Castoriadis.
C’est un vieux débat, il risque de s’accomplir aujourd’hui par un renversement des « gardiens », dans lesquels E.R. Dodds voyait une espèce de chamans rationnalisés, dont la fonction, pareille à celle des vieux chamans était, disons, « de remette de l’ordre dans les esprits ».
A propos de Platon, Dodds résume ainsi :
« on peut dire qu’en principe, il accepte la dichotomie de Burckhardt – le rationalisme pour le petit nombre, la magie pour les masses. Nous avons vu toutefois que son rationalisme est animé d’idées qui avaient autrefois été magiques ; et d’autre part nous verrons par la suite, comment ses ‘incantations’ devaient servir à des fins rationnelles »
E.R. Dodds, Les Grecs et l’irrationnel.
Pour un chaman remettre de l’ordre dans les esprits c’est faire péter les cadres étroits et trés étroits dans lesquels vous ratiociner et d’une et de deux la rationalite aigüe n’a rien a voir avec le chamanisme par ce que le rationalisme et les concepts pour un chaman c’est brasser du court, point barre. Mettre un poisson rouge dans un bocal, en fait.
Les chamans franchissent les lignes rouges en permanence, n’ont pas peur du vide, ni de la vie ni de la mort , bref de tout ce qui effraie le commun des mortels le manque de boussole et le manque de balises, c’est le domaine de l’irrationnel pas excellence , là où vous perdez pied et où vous noyez , eux ils nagent et sont capables de revenir de pied ferme dans le monde visible fatigués certes mais sans se gaufrer alors que si vous essayez un pouillème de tangeanter ce qu’ils vivent et ce bien sur sans formation et information préalable c’est direct HP, sans alcool et sans substance psychotrope aucune.
Tout le monde n’est pas prêt à vivre ça; alors arrêtez de vouloir rationnaliser et conceptualiser ce qui ne peut pas l’être, informez vous et de préférence avec respect et humilité et sans jugement pétri d’hybris et d’arrogance auprés de ceux qui détiennent encore des trésors liés à la culture chamanique et peut être je dis bien peut être vous aurez la chance de vous faire une idée ce qu’ils vivent .
Michael Harner à écrit plusieurs ouvrages trés interessant, et abordé le sujet avec sagesse et intelligence et respect.
i Kounen médiatise trop cela et c’est dangereux, mais bon plus rien ne m’étonne en matière d’âneries .
@ Jean-Luce Morlie
Bien le bonjour à vous, cher Monsieur
Poursuivant – et élargissant – l’idée développée dans mon blog Mediapart sur lequel vous aviez eu la gentillesse de réagir, j’ai mis récemment sous le présent post (cf 1 juillet 2015 à 00:22) un commentaire dont vous voudrez peut-être prendre connaissance… N’hésitez pas à rebondir !
Confrater-soror-nellement, Hélène Nivoix
« Il ne pourra pas être fait l’économie d’un profond recadrage si l’on veut associer aux principes généraux galvaudés de nouvelles règles de fonctionnement. »
Oui M Leclerc, c’est d’une urgente actualité. 🙂
un nouveau paradigme ?
En tous cas m^me la trôika and co sera obligé de se dépoter les méninges et le reste, je puis vous l’assurer , le tsunami arrive et les esprits fossilisés vont « devoir » se décoincer grave, la vie avance et la vie est toujours plus forte, la vie a DEJA gagné !
Avec ou sans, ceux qui « dorment » et ne veulent pas bouger par ce qu’ils ont peur, en doutiez vous ?
Aspirer, respirer, inspirer, expirer. Sans toutes ces p…. de mouches capitalistes autour du cadavre de Dieu SVP.
Bonjour monsieur Jorion,
Pourquoi ne pas tout simplement se contenter d’une formulation prenant en compte la définition de l’empreinte écologique ?
Bien sincèrement.
Les idées de Friot (renforcer la propriété d’usage, éliminer la propriété lucrative) sont peut-être une piste:
http://www.dailymotion.com/video/xq07nk_faut-il-fixer-des-limites-a-la-propriete_news
En complément, voir les travaux d’Elinor Ostrom:
« À côté de la gestion par des droits de propriété individuels ou par l’État, il peut ainsi exister un troisième cadre institutionnel efficace dans lesquels des communautés gèrent collectivement des biens communs »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Elinor_Ostrom
http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2012/06/19/elinor-ostrom-nobel-2009-d-economie-theoricienne-des-biens-communs_1721235_3382.html
Merci Sebu pour ce lien vers Elnor Ostrom, cette piste est trés interessante, je pense effectivement que nous pourrions largement nous en inspirer et redonner aux valeurs de partage de respect et de coopération toute leur profondeur . Pierre Rabbhi partage cette vision large et respectueuse de la nature et la met en pratique :
« Le prix Nobel d’économie lui a été décerné, ainsi qu’à l’économiste américain Olivier Williamson, en 2009 » pour avoir démontré comment les biens communs peuvent être efficacement gérés par des associations d’usagers « . Elinor Ostrom était convaincue qu’on pouvait gérer les biens communs, notamment les ressources naturelles, sans les détruire » à condition de reconnaître leur valeur sur le long terme » disait-elle au Monde en novembre 2011. » En pêcherie, si vous vendez le poisson et retournez pêcher davantage, tant qu’on peut vendre, cela conduira probablement à une surpêche. Mais si l’on établit une règle commune pour ne pas pêcher une partie de l’année, les pêcheurs gagneront plus d’argent sur vingt ans, car la filière restera productive » expliquait-elle.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2012/06/19/elinor-ostrom-nobel-2009-d-economie-theoricienne-des-biens-communs_1721235_3382.html#bsRqF9eHjPj0kzHU.99
D’un autre coté, démontrer ça c’est le plus facile!
Infiniment plus difficile est de montrer comment mettre tout ça en œuvre, et à échelle planétaire, … après avoir pris le pouvoir.
Peut être demander à un prix Nobel d’économie? (je plaisante)
« l’histoire du Pneu et des Abeilles »
par Jean de la Fontaine
Pour le moment , je sèche.
Comme cette vidéo venait tout de suite après le rappel de l’appel à donation , j’ai cru un instant qu’on aurait la réponse en même temps que la question .
La planète est elle » généreuse » » ?
La planète est elle « comptabilisable » ?
Sur l’équation telle que vous la posez , et si , comme le rappelle François Leclerc, on parle en fait de la survie de l’espèce via un format démocratique » , je pensais que vous aviez déjà une piste , partagée avec Attali , via son » altruisme par intérêt « et l’économie positive .
La planète existe depuis beaucoup plus longtemps que la comptabilité, c’est pourquoi j’inverse la question.
Comment transcrire de façon comptable le fonctionnement réel de la planète?
Nous devons nous adaptés au fonctionnement de la planète, d’abord le comprendre et ensuite s’y adapter et il n’y a pas d’alternative pour l’espèce humaine.
L’Homme a été un catalyseur dans la nature, puis un parasite et maintenant un prédateur dangereux pour la Terre et lui-même, ce qu’Il n’a pas encore comprit.
Bien sur!
La planète et ses ressources, sont un bien commun (qui doit être géré par la communauté des hommes), et faire l’objet de la perception d’une rente.
Laquelle rente serait utilisée à l’entretien de la planète, et à la préservation de ses ressources.
Par extension, il faut intégrer le savoir et les infrastructures que nous ont transmis les générations qui nous ont précédées, aux Ressources premières.
La propriété privée doit se limiter aux fruits des Ressources premières et du travail.
La planète est ses ressources sont un capital commun, qui doit être géré en « bon père de famille » par les communautés (il faut envisager différentes échelles de communautés selon la nature des ressources).
Ce capital doit rapporter une rente, destinée à préserver le capital.
En fait, il faut gérer la planète, comme un rentier gère ses biens!
On commence quand à en étudier la faisabilité?
A un instant t, une espèce α naît lorsqu’une espèce β meurt.
Puis d’après Voltaire :
« Dans le monde tel qu’il est, la générosité est la vertu des héros ; le reste des hommes se borne à l’admirer. La générosité est de tous les états : c’est la vertu dont la pratique satisfait le plus l’amour-propre. Il est un art d’être généreux : cet art n’est pas commun ; il consiste à dérober le sacrifice que l’on fait. La générosité ne peut guère avoir de plus beau motif que l’amour de la patrie et le pardon des injures. »
Mais après oméga ?
Je pense que le sieur Voltaire a dû se trancher en deux pour écrire cela.
Le corps d’un côté et l’esprit de l’autre, le rôle et le manche du bon côté ?
Pour ceux qui ne capte rien à la poésie, baignée depuis quinze jours dedans.
Je dirais les mots d’un ami sur son lit de vivant !
Sachons ravaler notre amour propre pour avancer ensemble.
« Sachons ravaler notre amour propre pour avancer ensemble. »
Bonne idée, vaste programme …..:-)
Je viens de revoir ce petit film de 20 minutes sur l’homme obsolète.
Bientôt comme à Chypre ou en Russie un petit clic et vous êtes obsolète.
L’argent qui se reproduit de lui seul détruit nos vies.
On parlais de la valeur humaine, est elle chiffrable et pire monnayable.
Pourquoi choisir de se faire exploser. En 20 min autant de questions que de réponses.
La vision ici:
http://www.dailymotion.com/video/x1239wd_la-quatrieme-dimension-l-homme-obsolete_shortfilms#from=embediframe
Je répondrai sur la question de la conceptualisation des aubaines et des externalités.
Ceux qui ont lu La Méthode d’Edgar Morin comprendront mieux mon raisonnement car c’est à partir de cette oeuvre qu’il se construit. Ce sont surtout les tomes 1, 2 et 5 que j’utilise ici, La Nature de la Nature, La Vie de la Vie, et L’Humanité de l’Humanité. Mais je vais m’efforcer pour ceux qui ne les ont pas lu de bien m’expliciter.
La Méthode est difficile à résumer, on peut dire qu’il s’agit d’une tentative de faire renaître la possibilité d’un discours unifié mais pas monolithique sur le réel, qu’Edgar Morin appelle « pensée complexe ». Il est difficile d’aller plus loin sans dérouler tout le fil de l’oeuvre.
Pour mieux me faire comprendre je vais raisonner à partir du plan de l’oeuvre plutôt pratique. Dans le premier tome l’accent est mis sur l’organisation qui devient le modèle pour penser tout objet de pensée. L’organisation est un « agencement de relations entre éléments, composants, actions ou individus possédant des qualités et propriétés nouvelles, appelées émergences, par rapport aux éléments entrant en composition ». Le second tome traite donc de l’émergence de la vie et de tout ce que cela suppose : l’éco-organisation, l’auto-organisation (conceptualisé sous le nom d’autos), l’organisation des activités et la réorganisation. Cela aboutit à au macroconcept de vie : auto-(géno-phéno-égo)-éco-re-organisation (computationnelle/informationnelle/communicationnelle). Ce qu’il faut retenir c’est que je modifierai légèrement le plan au niveau des activités que j’intégrerai dans la partie éco-organisation (qui parle évidemment d’écologie). Il y a clairement l’idée qu’il faut penser les activités vivantes de manière économique au sens où la pensée économique doit cesser d’ignorer le vivant. J’irai plus loin. Pourquoi ne pas dire que l’économie commence avec le vivant ? Il faut pour cela redéfinir l’économie qui dans la science économique part de l’axiome : les ressources sont rares donc il faut des règles pour les distribuer. Cela n’a évidemment pas de sens car d’abord la rareté est relative (surtout relative à la démographie), ensuite cela suppose que les ressources n’évoluent pas vraiment car elles sont toujours rares, il y a l’idée que les ressources sont statiques ce qui est faux. L’économie est fondamentalement déséquilibrée, dynamique et évolutive. Je partirai donc de l’idée de praxis, il y a économie lorsqu’un sujet (au sens de, ayant la qualité de pour-soi pas forcément conscient) agit dans un environnement. Toute économie est donc une économie vivante avant tout, de la même manière que toute économie humaine est une économie politique. Ainsi les aubaines et les externalités ne sont pas aux marges de l’économie, mais à sa source et en son cœur. De là il n’y a plus qu’à penser l’économie politique comme émergence d’une nouvelle dimension de l’économie vivante depuis que l’apparition de la politique avec l’Homme a fait émerger une nouvelle manière d’agir irréductible au vivant tout en en étant issue dans la maison Terre. De plus on peut affirmer que l’Homme et ses sociétés étant issus et faisant parties du monde vivant, toute pensée sur la société et l’Homme doit partir du vivant sans s’y réduire (ce que fait Edgar Morin à la fin du tome 2 et tout le tome 3).
Avant de comptabiliser il faut d’abord conceptualiser, et mettre cette comptabilité non pas à la marge mais à la source et au cœur d’une économie politique issue, intégrée et intégrant une économie vivante et une « anthropologie complexe » (idée d’Edgar Morin).
C’est un peu long mais cela me paraît assez clair comme raisonnement.
La compta se révèle souvent aux catastrophes…
On est de son fruit, à cette planète, et en se regardant la démolir, et bein on s’aime pas, et quand on s’aime pas bah pourquoi on aimerait hein…
Ya-t-il une vague psychologie humaine (genre, prit de mauvais plis) au Soliton ?….
Les « aubaines » de la nature, ne sont propriétés de personnes de particulier, tant en tant que personnes morales, que physiques. Donc elles ne peuvent être la propriété privée d’aucun-e… si ce n’est de tous et toutes inscrits-es dans un processus « démocratique », à condition qu’ils-elles individus-es, citoyens-nes, soient tous-toutes représentés-es, et que cette « démocratie » s’inscrive dans un rapport équitable, coopératif, etc, aux autres ne serait-ce qu’au regard du partage « d’effets d’aubaines » ne reconnaissant aucune frontière physique, matérielle…, ni même législative, virtuelle…
Le soleil brille pour tout un continent, à un instant T, et pour un autre à un autre instant, avec des décalages horaires et déclinaisons différentes, quand il permet la photosynthèse de plantes de cultures de faire grandir celles ci devant nourrir l’espèce humaine. « L’aubaine » du substrat riche du sol, naturel est un mieux (soit sans engrais chimique, amendements, etc) est essentiel à une meilleur croissance. Et de fabriquer de l’oxygène en transformant le gaz carbonique de l’air (en le recyclant même) est aussi un autre « effet d’aubaine » non négligeable et encore moins monnayable, ne pouvant être une propriété privée, comme ne le sont pas les rayons du soleils.
Ce qui permettra si ce processus se poursuit au mieux à toute l’espèce humaine, ou partie… de respirer un air plus sain en plus de mieux se nourrir des fruits de l’agriculture… à la fin du processus de croissance. Mais à condition que l’eau, indispensable autre élément à la croissance des plantes et à leur bonne santé pour remplir leur processus de photosynthèse, soit aussi une « aubaine » suffisamment abondante de partout ou les cultures poussent… Soit sous forme de pluie soit sous forme d’arrosage… L’eau ne peut donc pas être une propriété privée, au mieux pour l’énergie de son acheminement, traitement, recyclage, en cas de manque de pluie, de zone plus aride, elle ne peut être qu’une « propriété d’usage »… dont les coûts de ses conditionnement sont à socialiser, autant que l’énergie et les structures générant, transportant, entretenant celle ci.
Sauf qu’à part sur le papier la réalité est tout autre.
Sauf que sur la planète toutes ces conditions réunies ne sont pas réparties équitablement, entre « démocraties », voir manque cruellement sur une grande partie de certains territoires, et sur tous les continents, à toutes les latitudes et longitudes quoi. Comme il manque de politique et de « démocratie » réellement représentative dans nombre de pays (même riches) étant des dictatures etc, ou manque ces conditions nécessaires à la culture de plantes. Cet élément nutritif de base pourtant indispensable à la survie de l’espèce humaine, est même échangé de manière malhonnête, voir même source de profit spéculatif honteux par les banques les plus riches, etc, échangé contre l’extraction polluante d’énergie fossile et/ou de matériaux destinés à en produire, et d’autres matières premières, pierres précieuses, minerais pour informatique, objets connectés, etc etc. Autrement dit la spoliation des territoires et peuples défavorisés contre pas assez de nourriture, et payante, est un scandake du colonialisme perdurant.
Mais dans les pays riches la ou paraîtrait que nous devrions nous réjouir d’être en « démocratie » reste les questions sur le fait de savoir si quelqu’un-e peut se revendiquer propriétaire privé des plantes de cultures, de leur récolte, de leur fruit, etc, des sols, voir même peut se revendiquer propriétaire de l’air fabriqué… par rapport à des engins d’exploitations privés ayant travaillé, du transport logistique privé ayant transporté les récoltes pour les tranformer et « distribuer », moyennant finance élevé, des frais énergiques et d’usures de réseau électrique engagés chèrement, comme de ceux de l’acheminement de l’eau payé… ce tout fixé par un « prix » partant du principe absurde que les « aubaines » des rayons du soleil, des jours pluvieux, de la bonne nature du sol, et des températures clémentes, autres « aubaines » nécessaires, sont propriétés privés du détenteur de la terre, des engins, des frais avancés et des crédits engagés…
Mais vouloir fixer une limite, un meilleur prix fonction de plus nobles valeurs à un moment donner, soit changer de logiciel en abolissant la propriété privée par exemple pour le bien de tous-tes, oblige à se demander s’il est légitime de dédommager ceux et celles des tenants de la logique précédente, à la hauteur de leur espérance, sachant qu’ils-elles ont fait payer un prix frauduleux en considérant avoir été propriétaire « d’aubaines »… cela en sachant que la nouvelle logique inclue une sphère plus grande de personnes, démocraties, etc flouées… ?
http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20150223.OBS3153/ces-trois-banques-francaises-qui-speculent-sur-la-faim.html
Suite et fin du commentaire précédent… Maintenant en revenant sur une autre triste réalité… Parlant d’agriculture la question précédente est à poser sachant que la dégradation des sols, de leurs flores et faunes microscopiques, par des produits chimiques, toxiques (jusqu’à infiltrer les nappes phréatiques), soit d’une « aubaine » disparaissant, se raréfiant, de l’air et des sols environnant pollués , une autre « aubaine » naturelle se fanant dans sa diversité, de l’eau de pluie polluée par des activités humaines acidifiantes, etc… encore une « aubaine » dénaturée, et d’autres encore… toutes ces « aubaines » en moins sont à faire payer comptablement à partir de quand et à qui entre les propriétaires privés, débiteurs et créanciers privés, actionnaires, et la société la démocratie réellement représentative… ?
En écoutant Paul, je me rappelais le livre d’Yves Cochet : » Antimanuel d’écologie » dans lequel il oppose la théorie économique néoclassique à une bioéconomie. Voir notamment p 248 et suivantes. (Je ne suis pas un économiste et ne connais de l’économie que ce que j’en ai picoré ici ou là. Alors que ceux qui ont des lumières – de plus fortes – me jettent la première vérité.) Je résume.
Pour Yves Cochet, l’économie est une fable pour expliquer un système circulaire. Les entreprises fabriquent des biens et des services que les ménages, d’autres entreprises ou l’État achètent. Ceux-ci vendent ou louent leur travail ou leur capital aux entreprises en échange de salaires ou de loyers. Système clos selon lui. Mouvement perpétuel à l’intérieur d’un parc aménagé pour les humains. On peut illustrer cette représentation en dessinant trois cercles. L’économique, le social et l’environnemental. Trois cercles assez proches pour qu’ils aient des intersections figurant des relations. Tout cela ne rend pas compte de la réalité, selon Cochet, car l’économique n’est pas autonome par rapport au social et à l’environnemental. Cela relèverait donc seulement de la propagande productiviste soucieuse de perpétuer l’illusion du cycle production-consommation. Tout se passerait donc – c’est moi qui l’avance – comme si la planète pouvait « encaisser » sans broncher, toutes les activités des hommes et leurs conséquences dans l’indifférence aux quantités de ressources gratuites de toutes sortes qu’elle nous offre. Dans cette représentation, c’est l’économique qui l’emporte toujours. L’économie est devenue une science sociale, focalisée sur les échanges humains qui exclut le monde biophysique. Parce que depuis deux siècles, l’abondance et le faible coût de l’énergie nous ont permis d’ignorer la nature.
Une autre représentation serait donc préférable, toujours selon Y. Cochet, qui tracerait trois cercles concentriques. Un petit cercle pour l’économique inclus dans un cercle moyen pour le social, lui même contenu dans le grand cercle de l’environnement naturel. Autrement dit – et c’est moi qui ajoute mon grain de sel – l’économie ne peut être qu’un outil utilisé dans la perspective de fournir une vie bonne aux êtres humains (le social) dans le respect des capacités de la planète à fournir des matières premières et de l’énergie et à supporter les conséquences de leurs activités (l’écologique).
Ce que je ramasse dans la formule suivante : Pour une économie au service des êtres humains et du vivant dans le respect absolu de la planète, de ses ressources et de sa capacité à se régénérer.
Je vous renvoie à ces quelques pages extrêmement denses que je n’ai certes pas la prétention d’avoir résumées.
Plus ou moins dans la même veine, « l’âge des low tech » de Philippe Bihouix.
Voir ma réponse à Clithera .
La représentation de Cochet me semble plus simple et cohérente que celle de Morin , mais je trouve que ça fait beaucoup de cercles , ce signe magique souvent trompeur .
Je garde ma propre représentation .qui , s’il fallait en faire un élément de réponse à la question posée par Paul Jorion , répondrait : dans le système vivant espèce humaine il faut ( et il ne suffit pas ) nécessairement ,et la générosité ( humaine) ,et la comptabilité (humaine) .
Mais ça ne vaut que pour le système espèce humaine ( et pas mal d’autres systèmes vivants) , pas pour le système Planète , pour lequel ces deux concepts ( attirance et matière ) sont présents mais n’ont pas la même « fin ».
Vouloir identifier les deux systèmes , en oubliant d’ailleurs les deux autres composantes ( « créativité-aléa-hasard » et « but -finalité-au delà » ) est un pari digne de Pascal ou de débats qui ont déjà eu lieu ici .
Paul Jorion parle de la générosité de la planète.
Et la générosité de chacun ? Des milliers de lecteurs viennent gratos s’informer sur son blog et TOUS les mois il doit refaire son appel.
La mentalité de certains est désespérante (ou minable) !
Évidemment, saleté de retraité, toi t’as plein de pognon !
Je plaisante, Jacques.
Ce sont peut-être les porte-monnaie qui sont ‘minables’ ? 🙂
Et comment doit-on qualifier votre posture moralisatrice, M. Seignan?
@ Dissonance, un appel à aider un blog libre, une élémentaire solidarité donc, c’est pour vous une posture moralisatrice… je préfère en rester là et ne pas, à mon tour, qualifier la vôtre.
@Jacques Seignan
Parallèlement à la solidarité, il y a aussi l’empathie qui consiste par exemple à concevoir que tous n’aient pas nécessairement les moyens de contribuer même de manière minimale au financement de ce blog et qu’ils ne méritent pour autant pas d’être qualifiés de minables ou de quelque autre nom d’oiseau que ce soit. A bon entendeur…
@clithera :
C’est effectivement un peu long et pas totalement limpide .
J’en retiens que notre espèce doit être pensée comme un organisme , une organisation , …vivante .
C’est bien pour ça qu’il m’arrive assez souvent de renvoyer , pour éclairer nos maux , aux disfonctionnements de ce qui fait la trame de tout système vivant , telle que je l’ai adoptée pour compte propre via une approche que je ne re-citerai pas pour éviter de renvoyer à des liens commerciaux.
Cette « méthode » pose que tout système vivant ( et qui aspire à le rester ) s’organise autour de quatre fonctions , elles même marquées de leur référence au temps .
Ces postulats infèrent que le fonctionnement « positif » de l’organisation passe par le respect de ces quatre fonctions .
Le système vivant « espèce humaine » , n’y est pas déconnecté du système vivant « global », et je pense vous rejoindre en notant que je ne sais pas dire , en revanche , s’il s’y identifie .( on va laisser une place aux mystères ).
Par contre , je récuse que « l’économie »( l’art d’aménager sa maison ) précède ou s’impose « ex nihilo » à l’organisation . Elle « n’est que » l’art éphémère de permettre à l’organisation de survivre dans un univers en expansion , en s’adaptant si elle en a le talent.
Raison de plus pour ne pas commencer par bousiller ce qui permet la vie de notre organisation sur terre .
Dans ces schéma la « générosité » ( référence au passé) et la « comptabilité »( référence au présent ) ont leur place, mais elles ne sont que parties de deux des quatre fonctions dont le bon respect simultané est nécessaire à la vie .
@ juannessy
« tout système vivant ( et qui aspire à le rester ) s’organise autour de quatre fonctions »
Lamarckien?
@basic rabbit:
Faut demander à Lamarck ou à Gudule .
J’ai des doutes sur Lamarck.
La marque de fabrique du vivant serait plutôt darwinienne.
Vous avez noté que, selon Juan, le système vivant se dote de 4 fonctions et non pas 3 ou 5, ou n’importe quel entier naturel.
Il faut donc accepter l’idée que le système vivant maîtrise l’arithmétique, ou du moins ses bases. Comme Juan ne parle pas de la fonction comptabilité ou arithméticienne, c’est donc 5 fonctions, et non 4, qui orne le temple de la Vie. ( Juan, c’est pas grave; tout le monde peut se tromper. Savoir franchir une coupure humide de vives forces est bien plus important…)
De toute façon, un type a écrit qu’ « il y avait plus de choses au ciel et sur la terre que dans vos livres. »
Je ne m’égare pas : le système vivant, cette Nature que l’on massacre joyeusement, est shakespearienne. Simple et beaucoup de bruit pour rien. Point marre.
@Daniel :
Je maintiens quatre , car ma référence globale est le temps :
Passé ,
Hors du temps ,
« Présent » : c’est le plus critiquable et si vous souhaitiez absolument un trio , c’est de lui qui’ il faudrait faire « l’économie ».
Futur .
La « générosité » est en prise avec le passé , la « comptabilité »(et le droit) en prise avec le « présent » .
Ce que des physiciens avertis pourraient mettre en doute , c’est cette simplification de représentation du temps .
Alors comme ça tu majuscules la Vie mais tu minuscules le vivant ? Ben warum ?
Une des pistes serait peut-être de commencer par revoir / refonder le statut de l’entreprise en y associant à parts égales les apporteurs de capitaux, les salariés et les représentants des collectivités locales, territoriales, nationales.
Sans doute faudrait-il y ajouter des « représentants » de la nature et des générations futures.
Bref introduire de la démocratie là ou ne règne que l’oligarchie
Changer les buts de l’entreprise (et de l’économie) dont la finalité ne serait plus le profit mais le bien commun.
Bref une histoire bien politique, hors de portée des rapports de forces actuels.
PS: l’idée n’est pas de moi bien entendu mais je ne retrouve plus l’auteur (peut-être Jacques Généreux ?)
La nature est-elle si généreuse que vous semblez le dire? Je constate effectivement bien ces jours-ci que les fraises des bois pullulent dans mon jardin, mais je constate aussi qu’elles ne sautent pas d’elles-même dans mon panier, encore moins dans mon gosier, et j’ai beau attendre, elles ne se transforment pas d’avantage toutes seules en confitures.
Tout cela pour dire que si la nature apporte effectivement son concours dans l’ensemble des productions humaines (dans des circonstances extrêmement diverses), je ne perds pas de vue qu’il reste invariablement à l’humain, comme à tout être vivant, un travail plus ou moins substantiel à fournir pour jouir de ces « aubaines » comme vous les appelez.
Ce terme m’en évoque d’ailleurs un autre qui avait suscité une réaction assez vive de ma part il y a quelques temps de cela, la « gratuité », qui n’existe fondamentalement pas mais qu’on mentionne par abus de langage pour désigner une mutualisation des coûts. Ici encore je ne suis pas convaincu que d’aubaine il existe vraiment, si ce n’est dans les récits bibliques (la manne).
La conception hegelienne que vous mentionnez me paraît ainsi erronée, ou du moins le terme de « catalyseur » est mal choisi, car si on en revient à sa définition, le catalyseur est en chimie là pour faciliter (accélérer, optimiser) une réaction qui aurait de toute façon lieu sans lui. Or comme je l’ai montré précédemment, le travail de la nature ne suffit en aucun cas à nous contenter. Notre travail ne constitue donc pas une catalyse de celui de la nature, car il est nécessaire et non pas optionnel.
Par ailleurs la question que vous posez me paraît prodigieusement embarrassante, non pas tant par la difficulté d’y répondre que par les présupposés non explicites sur lesquels elle semble reposer. Ainsi, pourquoi faudrait-il établir une comptabilité du travail naturel, si ce n’est pour le marchandiser? Et si c’est bien ce dont-il s’agit, pensez-vous qu’on puisse formuler une éthique sur de telles bases?
Je vois en fait dans cette question, outre les probables bonnes intentions qui la motivent initialement, une opportunité supplémentaire et formidable de spéculation, un eldorado qui ne serait d’ailleurs sans doute pas très éloigné de celui que revendiquent des firmes comme Monsanto en privatisant le vivant au moyen de brevets.
Enfin, le drame du PIB n’est pas tant de ne pas comptabiliser les externalités négatives, mais de les comptabiliser comme si elles étaient positives : Ainsi les cancers provoqués par l’agro-chimie ou plus généralement par l’industrie apparaissent dans le calcul du PIB comme des facteurs de croissance économique puisqu’ils occasionnent du commerce dans l’industrie pharmaceutique, dans la médecine, dans les assurances santé et en fin de course dans les pompes funèbres…
Que le travail de la nature soit marchandisé n’est pas un problème en soi.
La condition étant que la nature soit rémunérée de sorte à financer l’entretien des ressources naturelles de tous ordres nécessaires à son travail. (ce qui aujourd’hui est ignoré)
Vous voulez dire que le travail de la nature soit aussi bien traité que ne l’est le travail humain? Cette hypothèse n’est pas faite pour me rassurer, loin de là.
Il faut distinguer les problèmes:
– Le travail de la nature doit être rémunéré:
La Nature est un capital qui ne fait l’objet d’aucune rémunération, qui serait pourtant indispensable à sa préservation, alors que la Nature est LE capital fondamental!
– Sa rémunération est un autre problème, que l’on peut aborder…
Notez que la rémunération du travail du capital privé est fort bien rémunéré!
Chez moi le capital n’est que le résultat d’une accumulation capitaliste, il ne saurait donc exister sans une personne (morale ou physique) pour le créer et/ou le détenir. De quelle personne la nature pourrait donc être le capital, selon vous?
De la communauté des générations humaines qui se succèdent depuis Adam et Eve, et jusqu’à la fin des temps.
Les humains qui vivent, ou ont vécus, ou vivront sur la planète Terre sont une communauté d’actionnaires dont le capital est cette planète.
Bonsoir,
Il me semble que le cadre du raisonnement économique est problématique car il agit à deux niveaux incompatibles : la doctrine idéologique pour faire fonctionner le système social ; un cadre pour l’analyser.
Il me semble qu’il faut inventer un autre cadre englobant qui permettra de mieux distinguer les deux. C’est ce à quoi j’essaye de travailler en tous cas…
ça fait beaucoup de cadres là où d’autres mettent des cercles .
Si j’ai suivi , ça fait un cadre autour de deux cadres .
ça sent un peu la manipulation habillée « d’analyse » .
Après le green washing vient le green bashing; le système économique dans lequel nous vivons doit absolument nous pousser à la consommation, c’est son seul but. Et peut importe l’avenir de nos ressources primaires.Sur ce point, je suis extrêmement sceptique quand à ce sommet de fin d’année dont on nous fait « tout un foin ». Il ne faudra comptez que sur nous mêmes pour évoluer, j’oserais dire pour assainir le système dans lequel nous vivons, mais comment le faire à l’échelle de la planète?
Hélas ça ne se fera – peut être, car ça peut très mal tourner – que par la force des choses, en l’occurrence celles de la Nature, lorsqu’elles réveilleront les peuples endormis, pour ne pas dire lobotomisés, par les dominants depuis des décennies.
Nous sommes même inconscients que la Terre est notre capital le plus précieux. On ne le comprends toujours pas malgré les nombreux signes que la Nature nous envoie…
On cherche depuis 2 siècles à asservir cette Nature à l’économie capitaliste des rentiers. Et on continue! ça semble désespéré.
Nous sommes dans une maison dont on sape joyeusement les fondations, pour en tirer quelques profits à court terme.
Elle est sur le point de s’effondrer, mais ça ne fait rien. Pas question de changer la gestion (?) de ce bien commun pourtant essentiel.
Ce serait contraire aux intérêts privés, qui comme chacun le sait, sont sacrés.
Facile Mister Jorion !
En cramant, en gaspillant, en exploitant, en brûlant, en consumant, en se gavant sans aucune limite et le plus vite possible de toutes les ressources encore disponibles à notre seul et unique avantage. Puisque, comme c’est bien connu, c’est lorsque l’on a tout perdu qu’on se rend compte de ce que l’on avait… Et c’est génial, je suis juste là au bon moment pour participer à l’orgie et tenir les comptes.
Non mais vous avez de ces questions, je vous jure. Profitez, y a qu’à se baisser, laissez vous tenter que diable !
Quand on a perdu la vie , je ne sais pas bien de quoi on se rend compte .
Derrière « comptabilité » (humaine) , il y a Droit ( humain) .
Vouloir introduire la planète dans la comptabilité c’est lui donner des droits…forcément via une représentation humaine .
C’est bien dans cette idée que Michel Serres et son utopie de Biogée , propos(ait?)e que le vivant soit reconnu comme un sujet de droit et non pas un objet . Il donne l’illustration d’ONG habilitées à défendre les droits des poissons .
La difficulté réside sans doute dans l’écriture de ce droit , la légitimité à désigner les ONG « défenderesses » , la légitimité et amplitude des connaissances des juges arbitres .
Quand je pense qu’on a laissé exterminer le virus de la petite vérole sans que personne ne bouge le petit doigt.
Ben, il avait besoin de personne pour se défendre, et avec l’aide du bas clergé, il survit . D’ailleurs , il a pas besoin de quiconque , un virus est immortel .
1 – Préciser ce qui devrait rentrer dans les biens communs. (ce qui est objectivement relativement simple, puisque ce qui est offert par la planète est assez évident)
2 – Le faire accepter, ce qui va se heurter aux intérêts privés. Dur Dur…
3 – Discuter du principe d’une rente perçue sur l’utilisation des biens communs, rente destinée à l’entretien du capital qu’ils représentent. (Entretien qui d’ailleurs motivera l’essentiel des emplois du futur.)
Notons qu’un cataclysme naturel, ravageant les contrées les plus riches, est un préalable nécessaire à enclencher une telle réflexion. (à défaut de coup de pied au cul, rien ne changera)
En réponse à Paul dont le cerveau dépasse bien le mien, je passe une partie de mon temps à participer à faire de l’éducation populaire .
C’est à dire d’aller trouver la véritable information, celle qui est la plus proche de notre vécu:
Nous auront toujours besoin de ruches ou de fourmilière; nous ne sommes pas émancipés au point de nous auto-suffires.
Donc il est claire pour ma part et je vous rejoint dans le sens que notre soit disant »totalitarisme avenir » manque de démocratie et là cause: est le fait que certains s’approprie le vivant de leur vivant,, ce qui leur à été donné par la nature généreusement cela est bien notre problème.
Supprimer totalement la propriété privée me paraît un doux rêve dont on sait qu’il peut déboucher sur un brutal cauchemar.
Mais ne pourrait-on pas l’aménager, en restreindre les droits qu’elle confère, augmenter les obligations qu’elle comporte ?
En matière de propriété d’immeubles, des lois existent dans certains pays pour décourager la spéculation immobilière : ceux qui revendent un bien avant une certaine durée, 3 ans, par exemple sont pénalisés.
Pourquoi ne pourrait-on pas appliquer ce principe aux actions ou aux obligations ?
Par exemple, acheter une action requerrait de la détenir au moins un an avant qu’elle puisse être revendue faute de quoi une taxe importante serait prélevée.
Quelles conséquences aurait un tel système sur les « externalités » ? Je ne sais pas, mais il me semble que cela entrainerait une propriété « plus responsable »…
Il ne s’agit pas de supprimer la propriété privée, mais de distinguer ce qui doit rentrer dans les biens communs, et ce qui peut faire l’objet de propriété privée.
Ainsi dans le cas des immeubles, les immeubles eux même pourraient faire l’objet de propriété privée, mais le foncier sur lequel ils sont bâti est un bien commun.
A ce titre, le foncier devrait faire l’objet d’un loyer perçu par la communauté propriétaire, dans le cadre d’un bail emphytéotique par exemple, ce qui n’a rien de nouveau finalement!
Si ce n’est que la valeur du bail pourrait largement dépasser la valeur de l’immeuble (indépendante de sa situation), dans les endroits « bien situés »…
Voir Chine , déjà évoquée .
La théorie de la valeur-travail n’exclut pas, à ma connaissance, le travail d’autres espèces vivantes. Elle stipule que pour étudier l’économie, il faut étudier la valeur, et qu’il y a de la valeur là où il y a du travail.
Si on considère le travail sur le plan physique, c’est-à-dire tout simplement le fait de transformer un certain input en un certain output, on inclut dans cette définition les plantes, le soleil et la terre, de même que les animaux, qui tous transforment leur environnement.
En physique, le travail, c’est ce qui crée de l’entropie en utilisant l’énergie potentielle d’un milieu pour la transférer d’une forme à l’autre.
Par conséquent, la tendance keynésienne qui consiste à vouloir extraire la question de la valeur des discussions économiques restreint le sens que l’on peut donner au « travail », ce qui, comme je l’écris, à ma connaissance, n’est pas antagoniste avec la conception ricardienne de la valeur. Certes, Ricardo ne s’est pas intéressé principalement à la valeur créée par les autres espèces vivantes et les autres systèmes transformateurs d’énergie, mais n’empêche que la valeur-travail me semble parfaitement compatible avec les réflexions de type écologistes.
@juannessy
L’économie ne précède ni ne s’impose ex nihilo à l’organisation en effet, elle émerge dans l’éco-organisation parce que l’organisation vivante a une dimension auto-organisée : le sujet vivant qui a ses propres besoins agit dans son environnement pour se nourrir, boire, …, de ce fait le sujet vivant quel qu’il soit s’organise pour survivre dans l’éco-système auquel il s’intègre (les oiseaux qui font leurs nids, les abeilles qui font notre miel !). Il y a donc économie vivante. Mais du coup on doit cesser de penser l’économie du point de vue humain uniquement car on perd 99% de l’économie. C’est comme si on pensait l’éco-système de l’Amazonie du point de vue des perroquets, on perd tout le reste. Notre économie politique émerge d’une économie vivante sans lui être réduite car elle a aussi des sources dans l’Homme et ses émergences qui en font un être et animal (manger, boire) et plus qu’animal (histoire, politique). Nous ne sommes pas connectés à l’économie vivante, nous en faisons partie, et celle-ci peut continuer sans nous et notre économie politique alors que l’inverse est impossible.
ça n’est pas contradictoire avec ce que j’ai pu dire …jusqu’à la dernière phrase , car je suis moins sur que vous , qu’à l’échelle de la planète , la proposition ne soit pas réflexive .
La vie a déjà survécu à 6 extinction massive et dans des conditions biens plus dantesques que celles que nous vivons, elle est extrêmement résiliente et le grand paradoxe c’est que les étonnantes évolutions de la vie sont sont pour certaines dû à ces extinctions massives, sans elles nous n’aurions pas cette biodiversité et nous ne serions même pas là pour en discuter. Quand bien même la vie subirait actuellement une extinction massive et que nous disparaîtrions, qu’à long terme elle reconstituerait une nouvelle biodiversité avec une économie vivante différente et pourquoi pas une nouvelle économie politique émergerait d’une nouvelle espèce très intelligente. Ne pas sous-estimer la vie et ne pas surestimer l’Homme.
D’accord , mais côté « espèce humaine » , ça n’est pas trop porteur .
Côté vie sur la planète terre , la fin sera sans doute plus astronomique ( et prévue).
Ah mais je suis bien d’accord, ça n’est vraiment pas porteur ! Cependant il faut apprendre à nous relativiser et à « prendre les hommes tels qu’ils sont, non tels qu’on voudrait qu’ils fussent. » Spinoza. De toute façon je pense qu’on va passer par une période vraiment dure écologiquement parlant et que l’effondrement est inévitable, mais on a des marges de manœuvres pour éviter le pire et pour lancer les bases d’un autre monde, c’est tout l’enjeu du XXIe siècle. Nous sommes nés trop tard pour comprendre que Dieu est mort et trop tôt pour annoncer le nouveau monde. Nous sommes entre deux mondes, l’un pas encore vraiment mort et l’autre pas encire vraiment né. On doit y voir le bon côté des choses, c’est maintenant que les choses se décident.
Voyons donc le bon côté de la sécheresse en Californie… L’important étant d’en être à l’abri pour mieux voir le bon côté.
Vous croyez connaître la valeur des choses, pourtant la valeur n’existe que parce que communément l’on se la donne!
En voulant la pervertir , plus rien n’a de sens sauf la valeur de notre nature :
Regardez ce à quoi elle ressemble et ce vers quoi elle tend cette nature.
Voilà ce, à quoi nous voilà confronté!
Vous pouvez continuez à la monétiser, mais finalement; sans argent! Cette valeur n’est elle pas présente?
Pour parler de l’épuisement de la planète, il faudrait reformuler les questions économiques en terme de flux et de stocks et bien articuler les deux:
Fluxs: PIBs, salaires, rentes, intérêts…
Stocks: dettes, patrimoine, matières premières, etc…
L’idée est qu’il faudrait beaucoup moins se focaliser sur les fluxs et beaucoup plus sur les stocks…
Cette problématique de la propriété privée peut nous interroger vers la conception dont l’humanisme de la Renaissance à placé l’Homme dans le monde de la nature.
En définissant d’abord l’humain en « être pensant » et non comme « être vivant », nous avons ouvert la porte au pillage de la nature au nom du progrès technique, et à la hiérarchisation de l’humanité dans le même temps. Nous avons creuser notre propre tombe sans même nous s’y rendre compte. De plus, la pensée économique s’est mélangée à cette conception où celle-ci ne parle pas de « personnes », mais d’ »individus ». Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est très simple, une personne tisse des liens de réciprocité, de confiance avec les autres; l’individu est un calculateur qui tisse des liens d’intérêts.
Aujourd’hui encore, nous pouvons nous interroger sur la légitimité de la présence d’une multinationale qui pollue les sols, l’air, l’eau, les êtres vivants, etc. Deux choses: elle recherchera à savoir quels sont les intérêts des « individus » autochtones pour mieux les acheter; et les solutions aux problèmes (différence culturelle, conflits sociaux, destruction de la nature) ne seront que des réponses financières et commerciales.
La précieuse croissance économique, si chère aux hommes politiques du XXIe siècle qui vivent de la politique – et non pour la politique (Weber) – ont trouvé un allié qu’ils ne sont pas prêts de remettre en cause: la propriété privée. Sans pour autant la supprimer, nous devons tous nous questionner sur son statut actuel qui pose problème, ainsi que son lien étroit avec la spéculation financière. Nous devons rendre visible ces différentes idéologies et dire qu’elles sont le fruit d’une histoire qui peut/doit changer, actuellement.
On a du pain sur la planche !
+ 7 milliards de fois 1
La propriété privé n’est ni plus ni moins qu’une névrose, mais ça se soigne 😉
Comment mesurer la consommation (la destruction) des ressources naturelles ?
Bonne, précise et vaste question !
Ma première réponse:
Utiliser un taux d’urbanisation par région considérée à savoir:
La superficie urbanisée / la superficie ‘fertile’.
Il conviendrait de préciser la notion de fertilité. Si on considère l’Egypte, par exemple, il faut prendre la vallée et le delta du Nil (+- 60.000 km2) et pas les déserts (+- 1 mio km2). Par contre pour les pays européens tempérés, on peut prendre la totalité de l’aire du pays.
C’est moins évident pour le sahel, la toundra, etc.. Mais je pense que les botanistes auront des chiffres (biomasse..) permettant de proportionner.
Ce n’est pas parfait, entre autres sur la biodiversité et la déforestation mais c’est fortement corrélé à l’exercice de notre pouvoir d’achat = notre activité destructrice.
C’est impossible de répondre à cette question, tant les paramètres à prendre en compte sont nombreux, et fluctuants.
On n’arrivera donc à rien en prenant le problème de cette manière.
De même que votre toit est un bien commun à votre famille, et il ne vous viendrait pas à l’idée de mesurer la consommation (la destruction) des tuiles que votre fils aurait prélevé pour se bricoler je ne sais quoi.
Ce que l’on prend à la nature doit être restitué. Impossible de faire autrement.
Il faut donc considérer les ressources de la nature comme étant un bien commun, supérieur à tous les autres, géré par la (des) communauté.
L’usage de ces ressources doit être sujet à la perception d’une rente destinée à financer l’entretien de la planète, générateur d’emplois (de plus intelligents) à l’infini.
Notons qu’il est aisé de prélever une telle rente, puisque nous avons tous besoin de ces ressources!
En fait le problème est une question de volonté politique, mais qui s’oppose à la propriété privée des ressources ! Autant dire que c’est pas gagné.
Le reste est purement technique, du type « y a qu’à ».
Pas évident : le gars qui brule les pneus, quelle est l’alternative pour produire la même électricité? A defaut de nous faire tousser , ne nous foutra t elle pas un cancer de la tiroïde?? ou encore ne condamnera t’elle pas x millers de métre carrés de terrain qui couverts de plaques solaires dépérirons sans recevoir ni lumière ni eau sans parler des dégats provoqués par la concentrations des eaux pluviales qui tombent sur ces métres carrés de plaques. Si on met des éoliennes on a des dégats sur les oiseaux et le bruit perturbe tout un tas d’espèces etc . Quand a l’apiculteur, il confine de grandes populations d’abeilles sur de petits espaces, elles se trouvent plus exposées au maladies de ce fait, il doit donc traiter ses ruches et puis ces essaims il les « prélève » sur la nature ou du fait de leur dissémination ils auraient pollinisés tout un tas d’espèces différentes au lieu d’une monoculture de fruitiers….etc etc etc
Tout ça pour dire que NOUS N’AVONS PAS LA CAPACITE COGNITIVE SUFFISANTE pour gérer la totalité des conséquences de nos actes surtout si en plus il faut calculer sur du moyen/long terme et que c’est bien pour cela que comme le dit Paul nous sommes si mal outillés face au défit de prévenir l’extinction de l’espèce, on arrive tout juste à la voir venir en cumulant des observation faites à postériori des dégâts que nous causons. La seule donnée certaine c’est que si nous n’étions pas la l’empreinte écologique serait zéro (ce qui ne veut pas dire que notre disparition rétablirait les chose car 7 milliard de charognes ce serait encore une sacrée pollution).
Alors, notre salut par l’IA qui pourrait calculer tout ça ou prier pour que dieu nous guide vers les bons choix????