Billet invité.
Le sommet extraordinaire qui va se tenir ce soir pourrait n’être que « consultatif », avait annoncé en fin de matinée Angela Merkel, qui ne parlait pas en l’air. C’est désormais acquis : les réunions préliminaires à celui-ci se sont conclues sans qu’un accord ne soit intervenu. L’accord est remis à plus tard… dans la perspective du prochain sommet de fin de semaine.
Les pressions exercée sur le gouvernement grec – qui aurait déjà fait de nouvelles concessions sur les retraites – sont maximum afin d’en obtenir d’autres, notamment à propos de l’augmentation de la TVA. Les plus hautes autorités européennes, qui en font une question de principe, font une fixation et tiennent à ce que les économies qu’ils exigent représentent 1% du PIB, ce qui n’est pas encore le cas dans les propositions grecques pour cette année.
Christine Lagarde condescend à voir dans les dernières propositions grecques « des choses intéressantes », Jeroen Dijsselbloem y voit « une bonne base », et Wolfgang Schäuble qui ne déçoit jamais, rien de « substantiel ». Se décidant à intervenir, François Hollande s’était un peu démarqué dans la matinée en appelant à la conclusion d’« un accord global et durable », et non « partiel ou limité dans le temps ». Il précisait toutefois « dans les prochains jours », laissant supposer que le scénario du sommet « consultatif » avait déjà été adopté, puisque lui aussi l’annonçait.
« Tout sera fait » – selon l’expression en vogue chez les professionnels de la politique – pour que Syriza apparaisse comme ayant mordu la poussière. À l’image des histoires à dormir debout racontées au long de ces derniers mois, les plus hautes autorités veulent conclure les travaux de camouflage de leur désastreuse aventure en marquant un point symbolique sur le dos du peuple grec pour se tirer d’affaire. Pour elles, la politique tient de l’art de la manipulation. Cela ne changera rien aux leçons qui pouvaient en être tirées, mais cela accroitra leur responsabilité.
J’entendais récemment que d’après certains experts il y auraient à peu près 700.000 soldats russes hors d’état de nuire. Soit…