Elizabeth Warren, chouchou comme vous ne l’ignorez pas du Blog de PJ, a manifesté hier sa déception quant à la manière dont Mary Jo White dirige depuis deux ans la Securities and Exchange Commission (SEC), le régulateur américain des marchés financiers.
Warren a écrit : « Je suis désappointée que vous n’ayez pas été le chef de file fort que beaucoup avaient espéré – et que vous aviez promis d’être ».
Il faut dire que Mme White vient d’accorder l’immunité à cinq banques accusées de manipulation du marché des changes : JP Morgan, UBS, Citigroup, Barclays et Royal Bank of Scotland. Ça fait en effet un peu laxiste !
Mary Jo White, piquée au vif, est montée sur ses grands chevaux, elle a répliqué : « La représentation erronée de mes déclarations et des réalisations de mon agence, par le sénateur Warren, est malheureuse, mais elle ne nous distrait pas du travail accompli, et que nous continuerons d’accomplir, au nom des investisseurs ».
« Au nom des investisseurs » ? La SEC n’avait-elle pas été créée en 1934 pour défendre les investisseurs sans doute, mais surtout le public en général ? Mary Jo White vient de recruter un directeur de Goldman Sachs, Andrew « Buddy » Donohue, comme chef de son équipe. Nul doute que l’intérêt général soit désormais en de bonnes mains !
C’est qui qui disait récemment dans une réunion à laquelle j’assistais : « Ils ont repris toutes leurs mauvaises habitudes ! » Ah oui ! C’était l’observation désabusée de quelqu’un qui a longtemps représenté l’intérêt général au plus haut niveau.
@Pascal (suite) Mon intérêt pour la renormalisation est venu de la lecture d’un début d’article d’Alain Connes*, où le « moi »…